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Jeu - 4 avr 2024 - Passer outre

J'avais le trac quant je suis retournée chez Pascal lundi soir.Je savais que Natacha était partie. J'avais la lourde responsabilité de faire passer la pilule après leurs prises de tête.

Natacha voulait attendre mon arrivée pour me mettre face à la situation. Une mise au point en quelque sorte. Pascal n'y tenait pas et voulait qu'elle s'en aille. Il lui a demandé à quoi elle s'attendait? Qu'on se dispute, que je me sente blessée et que je le quitte? Il lui a dit que je n'étais pas comme ça. Qu'elle me connaissait mal.

Bravache, Natacha a répliqué; "Ben, on verra bien alors, hein!". Pascal a haussé les épaules en secouant la tête. Il lui a dit qu'après ça, il ne se verrait plus. Il ne voulait pas d'une nana qui cherche à foutre la merde dans son couple.

Natacha a répliqué que s'il l'aimait, il me parlerait, s'il ne le faisait pas, c'est parce qu'il n'était pas sérieux.

Pascal n'a rien répondu. J'étais impressionné de la voir si calme. Pas de crise d'hystérie, pas de crise de larmes... Elle était vraiment impressionnante. Et belle. Je suis sûre quelque part, que Il devait regretter sa prise de position. D'un autre côté, j'étais fière de lui, et me sentait rassurée.

Après un face à face lourd de silence silence lourd, Natacha a été se serrer contre lui. Pascal avait reculé d'un pas, je suis sûre qu'elle a dû le remarquer, et que ça avait dû la blesser. Elle était d'accord de s'en aller. Elle s'est mise sur la pointe des pieds, a pris son visage entre ses mains pour l'embrasser.

Pascal a répondu à son baiser. J'ai pensé que ça allait dégénérer, mais il a dû se rappeler que j'allais arriver d'un moment à l'autre, alors niet. Dans un souffle, il lui a dit qu'elle devrait partir.

Imaginons si je ne savais pas ce qui se passait chez lui et que je débarque pour les trouver dans les bras l'un de l'autre.... Argh!

C'est à ce moment là que je lui ai envoyé un message pour lui dire que j'étais en route, et que je serais là dans les 10-15mn. Il n'a pas répondu, vu qu'il était occupé, mais il avait regardé son natel, donc il a vu mon message. Après ça, j'ai attendu pour lui laisser le temps de la renvoyer dans ses pénates à elle.

Vu que j'étais en route, le temps de combler la distance entre nos 2 chez nous, ça me laissait du temps pour me calmer et réfléchir.

Pascal ne voulait en aucun cas me mettre au courant de sa relation avec Natacha. Donc, c'était bel et bien une liaison et pas juste un coup d'un soir, ou par-ci, par-là. Natacha cherchait à le forcer à me parler d'elle. Elle pensait que j'accepterai qu'elle fasse partie de notre "trio", en remplacement de Caro. J'étais pas d'accord!

D'abord, parce que je n'accepterai jamais qu'il la baise devant moi. Et je ne laisserai pas non plus me toucher devant elle. J'avoue que la comparaison me fait peur. Elle est voluptueuse, pas ronde comme Caro et moi. Et elle est plus jeune que nous, plus jeune que Pascal aussi. Je me sens en danger vis à vis d'elle.

Natacha cherchait à s'immiscer dans notre couple. C'est clair que si Pascal me l'avait imposée, je n'aurai pas eu d'autre choix que d'accepter. Mais, ça m'aurait achevée. J'aurai eu les boules tout le temps. C'aurait été l'horreur. Mais j'étais fière de mon homme, il lui avait tenu tête. Je ne l'aurais pas cru capable de lui résister.

Passer après elle n'était pas très rassurant en fait. Si j'avais pu, j'aurai pris la fuite illico presto et j'aurai été me cloîtrer chez moi. Mes neurones auraient chauffés secs en cherchant comment faire pour ne pas montrer mon manque de confiance face à la belle Natacha. Mais... Pourquoi m'avoir choisi? Pourquoi pas elle?

Moi à sa place, il n'y aurait pas eu photo, j'aurai choisi Natacha. Et asta-la-vista ma vieille copine. Je me serais dis qu'après tout, on avait fait un long parcours ensemble, alors maintenant, voyons ce que donne un peu de changement. Je n'aurai eu aucun scrupule à balancer ma copine pour Natacha, beaucoup plus excitante.

Avant de sortir, Natacha a dit à Pascal que c'était peut-être mieux qu'ils en restent là, tant qu'il n'est pas décidé à me parler.

Le temps était écoulé. Pascal s'était assis dans le canapé, les coudes sur les genoux, la tête entre ses mains, il semblait plonger dans les regrets. J'avais la trouille d'arriver là, après le passage de la rayonnante, l'excitante et pulpeuse Natacha. Je réfléchissais pour savoir quelle attitude adopter pour qu'il ne regrette pas sa décision.

Ça me gave, j'aurai tant voulu faire demi tour et rentrer me cacher chez moi... Téméraire mais pas courageuse moi...

Pascal était encore sur le canapé. Il avait le regard éteint. Je pouvais deviner qu'il était triste et sonné par les derniers mots de sa petite Natacha chérie. J'avais la lourde responsabilité pour ma propre survie, d'effacer ce regard triste et contrit. Pascal a sourit, mais son sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. Il essayait de cacher son désarroi.

J'ai couru me jeter sur lui, toute gaie, souriante. Je l'ai fait tombé de côté, donc j'étais couchée sur lui et me serrait contre lui en caressant sa joue avec la mienne, telle une petite chatte. J'ai menti en lui disant qu'il m'avait tellement manqué, que dès que j'étais partie, il avait commencé à me manquer. Que je l'adorait et que j'avais été impatiente de le retrouver.

Ça l'a fait rigoler. Il m'a serrer contre lui. Il me regardait babiller non-stop, et je me serrais contre lui sans arrêt, comme si je voulais me glisser sous sa peau. Comme il souriait et ne disait rien, je lui ai demandé si je parlais trop, en cachant ma bouche avec ma main. Ça l'a fait rigolé et il dit que non. Que lui aussi était content que je sois là.

Pascal m'a renversée sur le canapé et m'a embrassée. Je me demande ce qui se passait vraiment dans sa tête...

Mon cœur palpite. Il m'a fait l'amour avec beaucoup de tendresse. J'ai pensé que c'était comme s'il cherchait à se faire pardonner. Mais j'ai remarqué déjà quant on était encore sur le canapé, que la tristesse semblait avoir déserté ses beaux yeux verts. Son sourire amusé avait remplacé son demi sourire et montait jusque dans ses yeux.

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