• Lun - 17 août.2020 - Les gouttes...

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    Lun - 17 août.2020  -  Les gouttes...

    J'entends des pleurs... Ça m'a serré le cœur. On dirait des pleurs d'une femme. Pourquoi quelqu'un pleurerait aussi désespérément comme ça? Un décès? Accident? Simple blessure? Ça m'a rappeler les gouttes d'eau...

    Et je crois que la semaine passée, j'ai entendu comme un robinet qui coulait. Le toc.... toc.... toc.... J'ai vérifié toute la maison, aucun robinet n'était mal fermé. Ici, aucun robinet ne coulait. Aucun robinet n'avait de problème.

    Zut... Pourquoi je n'avais pas fait plus attention! Pourtant, inconsciemment, chaque fois que j'entendais des ambulances ou autre, je sursautais. J'avais peur. Et dire j'ai oublié ces gouttes de nul part...

    Ça veut dire que quelqu'un que je connais, quelqu'un de mon entourage va mourir. Et oui, je les avais entendu avant Daniel, mais j'avais juste vérifié les robinets et passé à autre chose. J'avais oublié la signification des gouttes. Je n'ai même pas fait la connexion quant j'ai appris son décès. Peut-être parce que c'était une mort annoncée?

    Mince... quelqu'un va mourir subitement... J'ai peur... J'espère que je me trompe, que c'est une erreur... Que j'avais juste manqué un des robinets de la maison.

    Aujourd'hui, Pascal devait aller au boulot pour organiser son absence. C'était son dernier jour. Il n'ira pas travailler demain, ni mercredi, jour de son départ. Hélas, demain, je ne peux pas passer la journée avec lui. J'avais déjà quelque chose. D'autres projets au moins aussi importants, sinon même plus que lui... mon papa.

    Je n'avais pas osé lui dire hier soir. Je n'ai rien dis non plus quant on a pris le café ensemble ce matin. Je savais qu'il serait très occupé, et ne pourra probablement pas me rappeler, ni perdre du temps au téléphone. Je voulais qu'il voit mon message avant d'arriver au boulot. Donc, je l'ai envoyé 10mn après son départ.

    Comme je m'y attendais, il m'a rappelé dès qu'il a lu mon message. Il m'a demandé depuis quand je savais; depuis vendredi. Donc, avant que lui ne décide d'aller rejoindre sa femme.

    J'avais l'impression que Pascal vivait ça comme une punition de ma part. Ce n'était pas le cas du tout.

    On a donc convenu de passer la soirée ensemble. J'avais envie d'aller manger au resto, mais il m'a facilement convaincue de rester à la maison. Je ne pouvais pas lui dire que le resto, c'était pour éviter Caro. Je suis presque sûre qu'elle essayera de s'immiscer.

    Bon, je comprends, mais je voulais aussi me l'accaparer, l'avoir pour moi toute seule. C'était égoïste je sais...

    J'aurai voulu lui demandé s'il avait fait ce qu'il avait prévu au boulot, mais je ne l'ai pas fait. Pascal détestait parler boulot en dehors du boulot. Dingue ce que je l'adore tout entier.

    J'adore son sourire et ses expressions. J'adore le son de sa voix. Et ses yeux verts. Arhhh, je le trouve tellement sexy. Et je me demande toujours ce qu'il peut bien me trouver...

    On a préparé à manger en jouant comme d'habitude. Tout était un prétexte pour un petit bisou, ou un baiser. Je le laissais me coincer autant qu'il le voulait.

    J'aimais ses bisous dans le cou, ou quant il me passe les bras autour par derrière. J'aime quant il pose son menton sur mon épaule, j'aime sentir sa joue contre la mienne.

    Je l'aime à en mourir. J'essaie d'oublier qu'il s'en va pour quelques temps, sinon je vais fondre en larmes. Ou pire, essayé de l'en empêcher. Perte de temps, parce que les dès sont jetés.

    Je serais déçue de ne pas réussir à le faire changer d'avis. Je ne peux pas aller avec lui. Et estomaquée que Caro ait décidé de le suivre. Au moins, ça veut dire qu'il va revenir... Enfin, je crois... Si Caro revient toute seule, alors ce sera foutu... Dieu sait quant il rentrera...

    Caro lui a envoyé un message rempli de bisous et d'impatience d'être à mercredi. Je crois que c'est pour ça qu'elle n'est finalement pas venue nous déranger ce soir. Était-ce de la jalousie les petits picotements que je ressens quant j'y pense? Ou seulement de l'envie? Ça doit être l'envie...

    Pour l'heure, je l'avais pour moi toute seule. J'étais contente qu'on soit resté à la maison. Je pouvais poser mon masque et me laisser cajoler. Je pouvais lui faire autant de bisous que je voulais et me serrer contre lui.

    Je pouvais lui dire que je l'aimais autant que je voulais, l'embrasser à tout va. Je n'avais pas besoin de faire la forte.

    Je n'ai même pas sursauté quant Thomas est passé. Ils voulaient manger avec nous. Alors, j'ai invité Caro aussi.

    Je n'ai pas remis mon masque non plus. Je ne me suis pas sentie gênée de coller mon siège au sien, ni de lui faire des bisous sur le bras, de lui prendre la main sous la table.

    J'ai souris comme la Reine des idiotes , chaque fois qu'il me faisait un petit bisou ou quant il déposait des bisous dans la paume de ma main, ou me passait son bras autour du cou pour m'attirer contre lui et m'embrasser.

    Thomas souriait en nous regardant, et a même fait la remarque, que c'était très rare de me voir aussi détendue, sans barrières... Bekky essayait de ne pas me fixer, mais avait bien du mal à détacher les yeux du spectacle. Elle ne me connaissait pas comme ça. D'habitude, j'ai toujours le contrôle et reste distante, mais pas ce soir.

    Ils ont été tous assez sympas et compréhensifs de filer après le dîner pour nous laisser tranquille.

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