• Lun - 22 Fév 2021 - Peut-être tord...

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    Lun - 22 Fév 2021  Peut-être tord...

    Pascal ne me laisserait pas partir. Il voulait qu'on parle. Il pensait certainement qu'on arriverait à tout mettre à plat... à une différence près, que je me mette à plat et lui garde ses secrets? Il n'a pas réussi à me tirer les vers du nez. Je lui ai dis qu'il y avait accumulation, et que là, je n'étais plus sûre de rien.

    Évidemment, c'était vague, il voulait que je m'explique.

    J'en suis restée sur le fait qu'il avait découché, et n'avait pas jugé utile d'appeler. Ça démontrait son je-m'en-foutisme, son manque de respect vis-à-vis de moi et ce que je pouvais ressentir. Ensuite, il y a toutes les petites choses qui viennent se greffer dessus et ça fait trop pour moi.

    Comme il ne voulait pas me laisser partir, je lui ai rappelé que le lendemain, pendant qu'il bosserait je-ne-sais-où, j'aurai tout le temps de partir tranquillement. Donc, ce qu'il faisait ne servait à rien. Mon Dieu, j'ai eu mal au coeur en voyant des larmes dans ses yeux. Gros effort pour garder ma rage intacte.

    Il a dit qu'ils travailleront ici. Je lui ai demandé s'il croyait que ça m'empêcherait de partir? Au contraire, je profiterais de la présence de ses collègues pour être sûre qu'il ne ferait rien. Il se foutait pas mal qu'il y ait ses collègues, il m'en empêcherait.

    Bon, il devait savoir que je ne voudrais pas faire de vague devant les autres.

    Après des heures à tourner en rond, il a fini par craquer pour dire que, parfois, il y avait des choses dont on était pas fier, et on a pas envi de devoir en parler. On préférerait oublier tout court. Ça m'a donné une décharge électrique dans la tête, mon sang n'a fait qu'un tour. Qu'est-ce qu'il vient de dire???

    Quoi? Alors il avait des trucs à se reprocher et ne voulait pas en parler? Il n'avait pas le droit de le garder pour lui, si ?

    Je le regardais les yeux écarquillés, ses paroles m'avaient déstabilisées. Si je ne savais rien et que je faisais la pêche aux infos, là, il venait de s'enterrer vivant. Même si ça pouvait faire mal, je voulais tout savoir. J'étais crevée, mais ses mots ont fait couler de l'adrénaline dans les veines.

    Pascal était fatigué, ça se voyait. C'est affreux mais de le voir si... ça me faisait mal au coeur.

    Malgré l'adrénaline, malgré mon envie de tout savoir, j'avais trop empathie pour le garder debout toute la nuit, en me foutant du fait qu'il devait bosser demain. C'est le drame de toutes les femmes, on est trop gentille, trop généreuse. On pense toujours à l'autre. Hélas, c'est rarement réciproque.

    Je lui ai dis que même si je laissais les choses là où elles sont, ça ne voulait pas dire que j'avais oublié ou pardonné.

    Ce qui m'énervait par dessus tout, c'est que je serais obligée de revenir sur le sujet pour qu'on en parle. Je finirais par être la chieuse qui remue la boue. Jamais il ne penserait lui, revenir sur le sujet pour essayer de m'expliquer. Que je finirais par être trop furax pour parler et que je finirais par partir.

    Et à ma surprise, Pascal par parler, il a dit qu'il n'était pas fier de s'être endormi chez Magalie. Qu'ils s'étaient tous assoupi de fatigue. Ils avaient voulu faire une pause, mais la pause... Quant il a ouvert l’œil, il était tout seul. Damien et John étaient parti. Elle avait fait partir les autres. Il n'était pas fier de n'avoir pas osé m'appeler.

    Pascal ne voulait pas que Magalie m'entende hurler au téléphone. D'ailleurs, elle n'était pas venue au chalet, malgré l'invitation de Paul, parce qu'elle avait peur que je lui saute à la gorge.

    Pascal a assuré que ça n'arriverait pas, je n'avais aucune raison.

    Pascal m'a dit qu'ils venaient chez nous lundi, il allait au bureau mardi. Mais, si je pense filer pendant son absence, il resterait à la maison. Alors, je lui ai dis que je partirais s'il ne me parle pas, si je sens qu'il me cache des choses. Pas s'il me raconte la vérité.

    Même si je risquais de lui en vouloir, je voulais qu'il soit franc.

    Il était tard, et on avait meilleur temps de se coucher, mais je n'oublie pas que rien est réglé. Pascal m'a assuré qu'il m'a tout raconté. Qu'il regrettait vraiment d'avoir été un lâche et n'avoir pas appelé, comme il aurait dû le faire. D'avoir été assez idiot pour penser que ce n'était pas grave, que je comprendrais.

    Puis, il a voulu savoir ce qu'étaient toutes ces choses, qui comme je l'ai dis, sont venus se greffer sur le fait qu'il n'avait pas dormi à la maison? Je ne voulais pas parler de Natacha. Ça ne ferait que lui faire penser à elle, et ça, non merci. Je ne voulais pas me montrer jalouse.

    Je ne voulais pas non plus qu'il sache que j'étais au courant pour Natacha. Rien que d'y penser, j'ai les crocs.

    On s'est couché. Je l'ai laissé me prendre contre lui, parce que sinon, je n'aurai pas réussi à dormir. J'aime être dans ses bras, même si je crève vite de chaud. Je crois que je pouvais le croire quant il dit qu'il ne s'était rien passé, à part qu'il s'est endormi stupidement chez cette vache.

    J'imagine qu'elle a dû être contente de faire partir les autres et le laisser dormir, sachant que j'allais sûrement être folle de rage. En plus, les autres pourraient imaginer qu'il se passait quelque chose entre eux. Ça, ça me ferait enrager.

    Mais, j'allais lui montrer à cette vache qu'elle ne me faisait pas peur, qu'elle m'indiffère.

    C'est pour ça que j'avais voulu qu'il m'assure, me jure qu'il n'avait rien à se reprocher.

    Le lundi, Magalie est arrivée avec les autres. Dans le tas. Comme si elle s'attendait à me voir lui sauter à la figure. Pfff. Elle jouait déjà la victime. Damien me regardait en coin. Comme ils ont vu Pascal chez elle le lendemain matin, avec les mêmes vêtements, il pensait sans doute pareil.

    J'ai fait mon cinoche; grand sourire, salué tout le monde, leur ai offert du café. Pascal me regardait avec adoration. Il ne s'attendait peut-être pas à ma réaction. Mais, je voulais que tout le monde sache que je n'en avais rien à foutre, que j'aime mon bébé et que personne n'arriverait à me faire perdre mon cool.

    Comme avant, Pascal se dérobait pour venir me faire un bisou, m'entourer de ses bras, ou m'aider à faire les cafés. Ils ont dû se poser des questions, et nous observaient tous les 3 du coin de l’œil. En tous cas, Damien. Je suis certaine que François a été mis au parfum en venant.

    J'avais les oreilles qui trainaient évidemment. J'ai entendu François lui demander s'il n'avait pas eu de problèmes d'avoir dormi chez Magalie. Pascal a relevé qu'ils s'étaient tous endormi, et qu'il ne comprenait pas pourquoi elle ne l'avait pas réveillé comme les autres.

    Que je le connaissais très bien pour savoir qu'il n'y avait pas de quoi faire un fromage. Et il a été un peu plus vache en disant que, Magalie n'était pas son genre. Pas assez mûre, trop maigre.

    Moqueur, il a dit aimait les femmes avec des formes, rondes, pas plate.

    Toujours dans la discussion, Pascal a dit que j'avais perdu des kilos à cause d'un problème médicale, mais qu'il y avait quelques mois, j'étais beaucoup plus ronde. François a dit qu'il nous avait vu ensemble, c'est vrai, j'étais plus rondouillarde. Cela dit, ils se sont remis au travail.

    J'étais contente que quelqu'un ait osé mettre l'histoire sur la table. Je crois que je l'aime bien ce François hein?!

    Après leur départ, sans le dire avec des mots, Pascal m'a fait sentir qu'il avait apprécié mon attitude cool. Content que j'aie montré à Magalie qu'on avait aucun problème, que notre couple allait top bien. Que ce qu'elle avait essayé de faire avait lamentablement raté. Il sentait qu'elle avait cherché à ce qu'on se dispute.

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