• Mar. 26 nov 2019 - L'Intruse !

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    Mar. 26 nov 2019  -   L'Intruse ! 

    Impossible d'attendre mardi. Dès que j'ai pu partir de mon souper, je suis rentrée vite me changer. Bekky est une très jolie femme, alors je voulais, sans trop en faire quand même, être au mieux pour ne pas faire tâche à côté d'elle. J'étais plutôt nerveuse. Dans la voiture, je me suis entraînée à sourire, à avoir un regard calme et serein. Je tremblais.

    Je ne sais pas si c'était de l'anticipation... j'avais tendance à angoisser...

    Côté jardin, à peine parquée, j'ai vu la porte s'ouvrir et Pascal sur le palier. Ahhh, ce type, c'est fou ce qu'il me fait de l'effet. Je tremblais de la tête au pieds. Mon cœur tapait violemment dans tout mon corps, ou est-ce que c'était les battements erratiques de mon cœur qui me donnaient l'impression de trembler.

    Pour avoir le temps de me calmer, j'ai fait celle qui prend ses affaires sans précipitations. De l'extérieur, j'espérais ne pas avoir l'air nerveuse, mais d'être comme Pascal m'imaginait; calme et sûr de moi. Il est descendu m'ouvrir la portière. J'ai souri et il m'a souri en retour. Pascal m'a tendu une main que j'ai prise.

    Il m'a serrée contre lui et m'a chuchoté à l'oreille. Pascal me demandait de rester calme quoi qu'il arrive. Ma main tremblait encore, alors je n'ai pas pris la peine de verrouiller ma voiture. Pascal a dit qu'il avait pensé que c'était bien que je passe chez lui, mais si je préférais qu'on aille discuter ailleurs avant de revenir là... Mais non, ça va.

    Je pensais voir l'autre quant on est rentré, mais j'imagine qu'elle étudiait son entrée...

    Pascal s'est assis face à moi, je ne l'avais jamais vu aussi embarrassé. Il ne savait pas comment, ni par où commencer. Non, c'est faux, je l'avais déjà vu une fois dans cet état; la fois où il m'avait plaquée. J'ai eu un haut le cœur. Est-ce que c'était...? Non. Impossible. Il m'avait prise dans ses bras à mon arrivée. Non.

    Pascal s'est passé les mains dans les cheveux, sur la figure, et avec un air de "la queue entre les jambes", il a dit qu'il savait que j'avais parlé avec Caro et que je devais savoir que Bekky était là. Après c'était le brouillard dans ma tête. J'avais tellement peur qu'il m'a fallu quelques secondes pour que mes oreilles puissent ré-entendre ce qu'il disant.

    Ses explications étaient confus et décousus.

    Il n'avait pas demandé à Bekky de venir, elle avait tout bonnement débarqué chez lui. Il était absent et elle avait attendu dans le froid sur la terrasse. Thomas lui demandé de rentrer en vitesse, il avait de la visite. Thomas l'avait laissé entrer chez lui, et elle l'attendait là, dans son appart quant il est arrivé.

    Il avait été surpris, mais ne s'attendait pas à la suite. Elle avait quitté son boulot pour venir le rejoindre en Suisse. Pascal était bouche-bée. Sonné, il lui a dit que ce n'était pas possible, qu'il ne lui avait jamais demandé de faire un truc pareil. Quant il lui a dit qu'il avait quelqu'un dans sa vie, qu'il le lui avait bien dit.

    Bekky, qui pensait qu'il parlait de sa femme, a dit que ça ne posait pas de problème, puisque Jess était et restait aux États-Unis. Pascal lui a dit qu'il ne s'agissait pas de Jess. Il était persuadé qu'elle savait mais faisait semblant de ne pas savoir de quoi il parlait.

    Jusque là, Pascal s'était dit et lui a dit qu'après tout, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, ça ne le concernait pas. Qu'elle devait juste savoir que, si elle pensait qu'ils allaient poursuivre leur relation, qu'il ne fallait pas y compter.

    Pascal lui a dit qu'il était attendu et qu'il devait y aller. Il voulait lui appeler un taxi et l'expédier à son hôtel.

    Il pensait pouvoir se débarrasser d'elle en l'expédiant à son hôtel... C'est là que les choses se sont compliqué...

    Bekky n'avait pas les moyens d'aller à l'hôtel, c'est pour ça qu'elle était venue chez lui. Jusqu'à ce qu'elle ait trouvé du travail, elle pensait qu'il pouvait l'héberger. Pascal a refusé tout net. Il n'en était pas question. Le ton était un peu monté. Pourtant, Pascal n'est pas du genre à s'énerver facilement, ni à se mettre à crier sur quelqu'un.

    C'est à ce moment là qu'il a appelé pour dire qu'il nous rejoindrait plus tard directement au chalet.

    Ensuite, il a voulu la conduire tout de même dans un hôtel, mais elle n'a pas voulu. Elle s'était mise à pleurer, et Pascal ne savait pas quoi faire. Il s'était dit que j'allais le scalper. Elle ne pouvait pas rester chez lui. Thomas était déjà parti, et il aurait voulu la laisser au moins chez lui en attendant de la faire accepter l'idée d'aller à l'hôtel.

    Elle savait qu'il pensait aller à Gstaad et a voulu aller avec lui. Pour lui, ce n'était pas possible. Il imaginait déjà ma tête s'il s'était pointer là-bas avec elle. Non, il était hors de question de la prendre avec lui. Hors de question aussi de la laisser tranquillement chez lui en son absence. Il était paumé.

    Il avait eu Thomas en ligne, qui lui aussi a refusé. Pascal pensait pouvoir la convaincre d'aller à l'hôtel le lendemain.

    C'est à ce moment là que Bekky est sortie de la salle de bain. Elle portait le peignoir à Pascal, ça m'a énervé, mais je n'ai rien dit. Elle se séchait les cheveux avec un linge. Comme si j'avais été translucide, elle ne nous a même pas saluée. Elle s'est directement adressée à Pascal pour lui demander où se trouvait son foehn.  Tsss, Quel culot!

    A contre-cœur, Pascal s'est levé et elle l'a suivi. A ce moment là, j'ai vu Caro qui me faisait signe depuis l'extérieur. Alors je l'ai fait entrer. Pascal a été surpris de voir Caro. Il a continué son histoire; il n'avait pas pu s'en débarrassé non plus le lendemain. On entendait le bruit du sèche-cheveux dans la salle de bains.

    Je lui ai demandé pourquoi il ne nous avait pas prévenu. Que je ne comprenais pas. Pascal a dit qu'il n'avait pas osé, il ne savait pas quoi dire et savait que ça allait faire des histoires. Caro a demandé s'il pouvait lui dire maintenant ce qui s'était passé et il a résumé vite fait.

    Bekky est sortie de la salle de bains, a fait une remarque "Oh! On a de la visite!" et est venue s'asseoir à côté de Pascal. "ON"? Non mais, elle est gonflée cette vache. Mon sang a fait un tour, le poing qui s'était formé dans ma gorge a failli giclé dans sa face.

    Elle ne s'était pas simplement assise, mais elle s'est collée à lui. Je me suis dit qu'elle l'a fait exprès. Exprès pour voir nos réactions.

    Facile de voir sur la tête à Caro. J'espérais que ça ne se voyait pas sur mon visage la furie qui tabassait mes neurones. J'ai failli vocaliser à Pascal qu'il pouvait se déplacer, mais il l'a fait tout seul. Ça m'a fait plaisir. Son regard amusé l'a suivi quant il a été s'asseoir sur l'autre canapé à côté de Caro. Moi, j'étais dans le canapé, donc pas de place.

    Hum... J'aurai dû me foutre dans le canapé!!!

    Maintenant qu'elle était venue s'incruster sur le canapé, on se savait plus quoi dire. Et toujours pas un mot de salutation! Ce qu'on voulait dire, on ne voulait pas qu'elle entende. Caro a proposé qu'on aille prendre un verre ailleurs. Cela sous-entendait chez elle. Moi, ça me faisait chier de la laisser chez Pascal, mais bon. Je crois que Pascal aussi.

    Pour finir, Caro qui ne tenait plus de rester dans le vague, a dit un truc du genre: "Alors tu n'arrivais pas à te débarrasser d'elle, et maintenant, tu va faire quoi?". Pascal m'a demandé si je voulais un café, et on s'est déplacé les 3, Pascal, Caro et moi, au bar de la cuisine, la laissant seule dans le canapé.

    Je crois qu'elle faisait tout pour nous porter sur les nerfs, et nous voir partir ou s'engueuler avec Pascal. Elle a crié qu'elle voulait bien un café elle aussi, et elle est venue nous emmerder au bar. Alors Pascal s'est adressé à elle, lui disant qu'il allait falloir qu'elle se débrouille toute seule, si elle ne cherchait pas un hôtel elle-même, il allait le faire à sa place.

    Mais, on avait bien compris qu'il avait déjà tenté ça sans succès. Elle refusait de partir de chez lui.

    Thomas a senti qu'il se passait des trucs en bas, et il est venu grossir les rangs. Même s'il ne s'est pas ouvertement moqué de Pascal, ou sourit à propos de la situation cocasse qui tombait sur le nez de Pascal, ça se voyait dans ses yeux.

    Bekky, sans gêne a tout fait pour ne pas se laisser mettre à l'écart, sachant pertinemment, que ce soit Caro ou moi, elle nous tapait sur le système. On ne s'adressait pas la parole. Mais elle restait là, parfois même mettant son bras sous celui de Pascal, à vouloir lui chuchoter dans l'oreille. Le pauvre rougissait parfois, et était super mal à l'aise.

    Quant Thomas et Caro sont partis, j'ai voulu en faire autant 2 minutes plus tard. J'espérais que Pascal allait enfin me demander de rester. Quant je me suis levée pour partir, il m'a retenue et demandé de rester. Si je ne voulais pas dormir chez lui. Enfin! J'ai fait semblant de réfléchir, d'hésiter, et j'ai accepté.

    Je n'étais pas tranquille de le laisser seul avec cette garce de Bekky, qui avait passé la soirée à se balader dans son peignoir, à moitié nue. J'étais à cran.

    On s'est installé sur le canapé pour papoter et regarder la télé. La télé était une excuse. On aurait voulu parler, mais l'autre s'était étalée dans celui d'en face. J'étais allongée contre lui, Pascal me faisait de petits bisous dans les cheveux, me caressait le bras. Et elle, elle souriait, en le regardant.

    Comme je lui tournais le dos, je ne pouvais pas voir s'ils échangeaient des regards ou pas. Mais je pense qu'elle faisait ça pour m'agacer, et me faire imaginer des choses. Pascal m'a chuchoté qu'on pouvait aussi bien regarder la télé dans sa chambre. J'ai souri et fait oui de la tête. Et on l'a plantée là.

    J'espère qu'elle pouvait apprécier de nous entendre rire etc... Je n'ai rien fait pour épargner Bekky.

    Vers les 2h du matin, on commençait à s'endormir quant on a entendu des bruits venant du salon, puis des pleurs. Cette pétasse s'est mise à pleurer bruyamment. Pascal s'est levé pour aller voir. Moi aussi, comme je ne le voyais pas revenir. Je les ai trouvé debout vers la cuisine. Pascal la tenait dans ses bras pour essayer de la consoler.

    Comme il peut être naïf parfois lui!

    Le regard qu'elle m'a lancé prouvait que c'était des larmes de crocodile. Elle a souri. Quelle salope! Au lieu de retourner discrètement dans la chambre, j'ai été vers lui. Il a dit qu'elle s'était blessée et était déprimée, se sentait seule, etc. Pfff, vraiment?

    Bekky a continué son cinéma avec les larmes et gros sanglots, bafouillant qu'elle n'avait nulle part où aller, qu'elle ne connaissait personne et que ses "friends" (simples amis) voulait qu'il la jette à la rue en plein hiver. Il n'en fallait pas plus pour que Pascal se sent encore plus mal à l'aise et paumé. Il n'a rien dit, mais je le voyais dans son regard.

    Si je relevais la question en lui disant que c'était son problème et pas celui de Pascal, on était parti pour des discussions toute la nuit. Et heureusement, Pascal lui a dit que ce serait bien qu'elle aille se coucher et qu'ils en parleraient demain. Je n'étais pas dupe de son cirque.

    Maintenant, il allait falloir que je trouve le moyen de le faire comprendre à Pascal, ou qu'il s'en rende compte!

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