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Jeu - 3 Nov 2022 - Evité le pire!

Pascal avait de la peine à se lancer, et je parlais, je meublais... Une façon comme une autre de l'empêcher de parler, gentille et souriante, je voulais qu'il n'aborde pas le sujet dont il voulait me parler. Je pouvais sentir son hésitation. Qu'il cherchait comment me dire ce qu'il avait à me dire.

Thomas m'a raconté leur joute verbale, devant tout le monde, sans prononcer de nom, en essayant de faire en sorte que personne ne devine de qui il s’agissait. C'était gênant, mais en même temps, parce que ça pouvait revenir aux oreilles de Rox, il a menti sans gêne. Il a dit qu'il tenait beaucoup à moi, et qu'il n'avait pas de compte à lui rendre.

Et je parlais, je babillais... J'essayais de ne pas lui laisser en placer une. Je lui disais que je ne savais pas pourquoi, mais ça m'a fait plaisir la fois où il est venu dans la sauna. Ou fumer dehors, même si on n'a pas parlé. Je voulais qu'il sache que chaque fois que je me disais, assez, stop... Il faisait un truc qui me faisait changer d'avis.

Pascal entre-croisait ses doigts, regardait dans sa main... Il hésitait... Il ne savait pas comment entrer dans le vif...

J'en ai profité. Je n'étais pas excessivement heureuse, juste souriante, mais calme. Aucune intention de lui faire de reproches, ne pas être négative, ou de parler des choses qui m'ont blessés. Non, seulement des choses qui m'ont fait chaud au coeur, et qui m'a fait ne pas tout envoyé balader.

Ça ne l'a même pas fait sourire. Puis, finalement, il a dit ce qu'il avait sur le coeur...

Il m'a parlé de tout ce qui lui a traversé la tête, comme repartir aux États-Unis. Parce que de me voir lui faisait du mal. Mais, il a réalisé que ne pas me voir, même de loin, même qu'en tant qu'amie...

D'entendre ça m'a coupé les pattes. Une main de glace m'a tordu les boyaux. Quoi? En tant qu'amie? Amie?

Mais, je ne voulais pas être son amie. Ça, ça me ferait mourir. Ça me ferait trop mal, trop souffrir. Je préférais qu'il parte avec sa femme. Oh non, je ne supporterais pas de le voir avec une autre femme. Puis, il a confirmé ce que je soupçonnais. Je devrais faire plus souvent confiance à mon 6ème sens.

Ce soir, il pensait me dire qu'il avait de la peine à me croire, à croire Thomas. Son imagination lui faisait imaginer des choses qui n'ont peut-être jamais existé. Il n'a pas trouvé de bouton pour mettre sa tête en veille. Pourtant, souvent il a eu envi de me prendre dans ses bras, ou de m'embrasser, mais...

Dans ses moments là, hélas la colère reprenait le dessus. Il repensait... à Thomas et moi... à Jess, trop contente de lui balancer ça à la figure. Il se dit, et n'arrive pas à croire qu'elle inventerait un truc pareil. Il savait bien qu'il 'avait pas le droit de m'en vouloir, ou même de me faire une scène. Et c'est qu'il détestait encore plus.

Et Pascal avait l'impression d'avoir été trahi... Bien sûr, Michael lui a dit, comme moi, qu'il était gonflé d'en faire toute une histoire, alors que je le laissais libre comme l'air de faire ce qu'il veut. Il parle de trahison? Allé, franchement? Et que si c'était comme ça qu'il réagissait parce que j'ai eu du bon temps pendant son absence?

Et Thomas lui avait dit que, si notre histoire ne valait pas plus que ça, alors il aurait dû me laisser partir il y a bien longtemps. Au lieu de jouer les prolongations! Belle démonstration de confiance!! Et par la même occasion, il devrait laisser Caro tranquille, etc. Bref, oui, ce soir il pensait me dire qu'il pensait ne jamais réussir à passer dessus.

Alors, c'était mieux qu'on en reste là... Qu'il n'arrivait pas à me toucher... Parce tout de suite, il imaginait des choses qui...

Mais aussi, il s'était rendu compte, qu'il n'arrivait pas à aller jusqu'à tirer un trait, malgré la jalousie et la rage qui le secouait quant il m'approchait. Bref, du coup, il ne savait pas où il en était. Puis, Pascal a baissé les yeux. Après un interminable silence, il a dit que, ce qui était affreux, c'est que par moment, il avait envi de me faire du mal, me voir souffrir...

Pascal a encore ajouté, qu'il ne savait pas quoi faire. Il pensait vouloir rompre, mais il ne voulait pas rompre... Il a haussé les épaules, les mains en l'air, il a dit que voilà quoi. Il a dit qu'il avait pleins de trucs à dire, mais là tout de suite, il ne savais pas.

Parfois, il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas dire. Il ne savait pas comment formuler ses pensées. Les malentendus c'est vite fait, et ça risquait de tout gâcher...

Puis, Pascal m'a demandé ce que je pensais. Que je pouvais lui dire ce que je pensais. Ha! J'accusais le coup. J'aurai mis ma main à couper qu'il chercherait à me planter. Là, il ne savait plus. Qu'est-ce que j'avais pu dire ou faire, qui la fait faire marche arrière? J'aurai bien voulu savoir pour utiliser ça...

En même temps, il voulait, mais ne voulait pas me poser de questions directes... Il avait peur de mes réponses.

Je me suis engouffrée dans la brèche qu'il avait ouvert. Faut savoir profiter de certains moments. Et j'ai balancé, que même s'il s'était passé quelque chose, qu'il ne semblait pas vraiment vouloir savoir, de quel droit il ose me jeter la pierre? Mais, s'il ne sait pas passé ce qu'il imagine, par moment, ça me fout en colère.

Le fait, qu'il ne m'ait pas parlé, et m'a traité comme il l'a fait... Le fait qu'il croit les autres, et du coup je suis coupable. Et quoi, comment ose-t-il m'accuser de quelque chose sans m'en parler, sans savoir? Ça me rendait si furax par moment, qu'il ait osé croire des personne non concernés, et me lancer accusations. Qu'il ne m'accorde pas le bénéfice du doute.

Je lui ai demandé s'il pouvait imaginé à quel point ça me met en colère? Dans ses moments là, je me dis que je ne laisserais pas passer ça. Il ne mérite même pas que je me justifie. Et je lui ai dis que, est-ce qu'il avait une idée du nombre de fois où j'ai entendu des rumeurs, où j'étais fâchée et que j'avais eu tord.

Et si j'avais réagi comme lui? Et si je ne lui en avais pas parlé? Ça aurait été fini entre nous depuis bien longtemps. Et parfois, je n'en parlais même pas. J'attendais, et pour finir, hum, ce n'était pas aussi pire que ce qu'on avait voulu me faire croire, ou que ce que j'avais imaginé... n'avait rien à voir avec la réalité...

Il a rigolé et ajouté; sans compter le nombre de fois où j'étais fâchée, parce que j'avais laissé mon imagination prendre le dessus.

Pascal m'a dit que bien sûr, il avait pensé à tout ça, se cherchant des excuses pour passer dessus... mais, rien à faire. Puis, il m'a dit que quant il était venu danser vers moi, pendant un petit moment béni, il avait oublié. Ah, mais quant il a eu envi de m'embrasser... ha-ïï.ch... il a repensé à... Il a préféré se tirer... Il s'était retrouvé en face du visage moqueur de Jess...

Là, il a réalisé, qu'il ne pouvait pas... Qu'il avait envi, mais il ne pouvait pas... Que tout lui ai revenu à la figure... Que pendant qu'il se languissait de rentrer, j'étais dans les bras d'un autre. Nul autre que Thomas. Une des personnes la plus proche de lui. Il a dit qu'il me passait les autres choses qui lui traversaient la tête.

Puis, il m'a dit qu'il avait besoin de temps, pour savoir où il en était... mais si je ne voulais pas attendre, il comprendrait...

Ouahhh, je ne sais pas si Pascal changerait d'avis, une fois qu'il ne m'a pas en face. Mais, face à lui, je me rendais compte, qu'il avait changé son fusil d'épaule. Il n'était pas aussi résolu que quant il m'a appelée pour qu'on se voit. Pour l'instant, j'y avais échappé belle! Le problème c'est que, une fois seul... hahhhh!

Pascal m'a raccompagnée à ma voiture. On ne s'est pas embrassé. Je me suis sentie mal. J'aurai tant voulu... Il m'a regardée partir. j'avais le coeur et la tête en vrac. Je ne savais pas ce que l'avenir me réserve, mais j'avais la trouille. Un homme vous trompe à tout va, mais il n'accepte jamais qu'on en fasse autant.

Quoi qu'il arrive, je ne lui dirais jamais la vérité... Je mentirai jusqu'au bout... Pourvu qu'il ne tombe jamais sur ce journal!

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