• Sam - 6 juin 2020 - Elle ne compte pas...

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    Sam - 6 juin 2020  -  Elle ne compte pas...

    Il faisait un temps à cocooning. Je serais bien restée toute la journée au coin de la cheminée, à lire, quelques mots par-ci par-là, petits moments à fumer sur la terrasse enroulés dans une couverture, faire à manger en écoutant de la musique, manger devant la cheminée, petites siestes...

    Mais voilà, on dirait que d'autres n'apprécient pas ce temps, et on a été assailli...

    D'abord, ça a commencé par des coups de fils, pour demander ce qu'on faisait. Ensuite, Caro s'est pointée, avec comme excuse, un dessert qu'elle avait préparé. Très bon son cake!

    Puis, Thomas est passé les mains dans les poches, pour demander à Pascal de l'accompagner faire les magasins.

    En fait, c'était plutôt pour aller faire les courses, pour que Pascal fasse à manger ce soir... Le petit malin!

    Les filles (non pas moi) voulaient les accompagner. C'était une distraction, une façon de couper la morosité de la journée. Grhhh, vraiment aucune envie. Mais Thomas a coupé court à leur réjouissance, c'était entre mecs. Ils allaient retrouver Paul entre deux et prendre un verre ensemble avant de rentrer.

    Pas besoin de dire qu'il s'agissait toujours de faire attention au nombre, sans avoir besoin de préciser le Coronavirus.

    Tout à coup, j'avais quelque chose; je devais rentrer, j'avais un truc urgent à faire, ça tombait bien, j'allais en profiter. En fait, que dalle, je n'avais rien. Je n'avais juste pas envie d'avoir Caro et Bekky sur le dos toute l'après-midi. C'était juste un prétexte pour être un peu tranquille chez moi.

    Donc, Caro et Bekk ont décidés de rentrer, elles aussi. Pascal ou Thomas appellerait quant ils seront là.

    Non mais Paul... Il allait falloir que je lui dise 2 mots et que je lui tire les oreilles, sérieusement... Il en a profiter pour ramener encore cette garce de Sarah.

    Non mais franchement! Je pensais qu'il m'aimait bien, mais là, j'ai l'impression qu'il me tire des obus dans le dos. Sérieux quoi!

    Après leurs petites réunions en ville, ils sont venus nous squatter. Bekky a été surprise de les trouver installés chez Thomas quant elle est arrivée. Caro aussi, et elle m'a immédiatement envoyé un message; "Devine qui a ses fesses plantées ici? Tu devines? Tu devines pas? Sarah!". Sur ce, je suis partie en trombe.

    Comme ils étaient chez Thomas, j'ai été poser mes affaires d'abord dans la chambre, comme je le fais toujours.

    Je m'apprêtais à monter depuis l'appart de Pascal, pour montrer à l'autre, quant j'ai entendu des voix. La porte de la chambre était ouverte. Je me suis glissée dans l'ombre.

    La porte de sa salle de bains privée étaient entre-ouverte, donc, si d'aventure, je pourrais toujours m'y précipiter et faire semblant que je ne les avais pas remarqué.

    Pascal était avec Paul, celui à qui j'allais devoir tirer les oreilles. Et ils parlaient justement de Sarah, donc, oreilles grandes ouvertes, j'écoutais ces messieurs.

    Paul voulait savoir ce qu'il pensait d'elle, si elle lui plaisait, en tous cas, Pascal lui plaisait c'était clair, etc. Paul disait que c'était elle qui avait insisté pour qu'il appelle. Pascal savait tout ça, ou du moins, il avait deviné. Paul savait déjà que Pascal était curieux de savoir jusqu’où elle irait, et il était curieux de savoir jusqu'où Pascal pensait aller lui aussi.

    Pascal lui a carrément dit; "nulle part". Paul a paru surpris; "What?". J'étais contente de l'entendre, un peu moins quant il a dit qu'il me l'avait promis. Ce qui sous entendait que, si ça n'avait pas été le cas, ça pouvait se discuter? Ya! A part ça, Pascal trouvait la situation amusante, et a dit qu'il l'aimait bien, qu'elle était sympa et marrante.

    Paul a marmonné; "Comme ça, Jane a deviné ses intentions et t'as fait promettre..." Petit rire de gorge; "Intéressant".

    Ils sont remontés avec les bières et glaçons. Je devais attendre un peu pour pas que les garçons devinent que j'étais là avant. Après quelques minutes, j'ai été au salon, au cas où quelqu'un d'autre aurait l'idée de descendre. Je ne voulais pas passer mon temps à me cacher quand même.

    J'ai bien fait, parce que peu après, Pascal est redescendu, cette fois avec Bekky sur les talons, pour des trucs à grignoter. Je n'étais pas sensée savoir qu'il y avait du monde en haut, ni dire que Caro m'avait avertie. Pascal a semblé heureux de me voir et m'a prise dans ses bras.

    Je lui ai demandé s'il s'ennuyait tellement de mon absence, qu'il est monté chez Thomas. Je n'ai pas manqué de lui reprocher de ne pas m'avoir avertie qu'il était rentré. Il a rigolé. Il a dit n'en avoir pas eu besoin, parce que je suis chez moi, que j'ai la clé et que je savais très bien que je pouvais venir quant je voulais.

    Puis m'a dit qu'ils n'étaient pas rentré seuls, que Paul et Sarah avaient suivis. Wahhh, là j'ai fait la grande; haussé les épaules avec un petit sourire, et dis que c'était samedi, je m'attendais bien à ce qu'il y ait du monde.

    Les laissant derrière pour monter, j'ai entendu Bekky dire j'étais plutôt cool, qu'elle s'attendait à autre chose.

    Sarah a fait la surprise de me voir. Elle me regardait de haut avec un petit air suffisant, que j'avais envie de lui faire ravaler. J'en avais un peu raide marre de tout le temps me battre pour garder mon homme. Ça me donne l'impression d'être un peu dingue, de manquer d'assurance et d'agir comme une folle furieuse.

    Peut-être que c'était normal après tout; les femmes à cet âge là, cherche désespérément à se caser avant la date de péremption! Elles sont légèrement plus agressives, plus directes, se jettent sur tout ce qui semble célibataire, si possible avec une bonne situation... Oui, mais lui n'est pas célibataire, alors "bas les sales pattes".

    Toute la soirée, j'ai cherché à parler à Paul, mais ce n'était jamais le bon moment.

    Je détestais voir Sarah coller Pascal, faire ses petites simagrées, ses petits rires que je trouvais agaçant au possible, collé son épaule au sien à chaque rire. Pfff, quel cinoche! Elle faisait son numéro raté de séduction à la mord moi le nœud!!! Elle avait déjà piqué la place à Caro à sa gauche, quant j'ai pris la sienne à sa droite.

    J'ai fait semblant de ne pas remarqué, que chaque fois que Pascal se levait pour sortir fumer, elle le suivait. Comme si c'était un signal.

    J'évitais de regarder, je ne voulais pas que Paul puisse penser que je me sentais menacée. Je ne me sentais pas menacée du tout, je détestais seulement son cirque.

    Je détestais surtout le fait qu'elle me prenne pour une idiote, et croyait pouvoir me le faucher sous mon nez...

    Quant ils sont enfin partis, Caro et moi sommes descendus, pendant que Pascal aidait Bekky à remettre de l'ordre en haut. On s'est installé sur la terrasse et discuté sans détours de cette Sarah. Caro aussi avait remarqué son cinéma. Ça l'énervait aussi grave. Je l'ai remerciée de m'avoir avertie.

    Quant Pascal a eu fini en haut, on a traîné encore un moment au salon à discuter, avant d'aller se coucher. Pas un mot de notre part sur la Sarah, avec ses airs hautains, comme si elle savait quelque chose qu'on ne savait pas. Pfff. Elle ne sait pas que, Caro et moi, à nous 2, on est des adversaires plus que redoutable.

    Pascal l'a mentionnée, ce qui voulait dire qu'il pensait à elle. Mais que ce soit Caro ou moi, on a vite passé à autre chose. Comme pour dire qu'elle n'existait pas, ne comptait pas et n'avait aucun intérêt.

    Quant Pascal a tenté... Je l'ai arrêté dans son élan, j'avais eu mon compte ce matin, si ça continue, je ne pourrais plus marcher. Après quelques bisous-baisers, Pascal s'est tourné vers Caro.

    J'ai quitté la chambre pour leur laisser un peu d'intimité. La porte de la chambre était grande ouverte, et j'avais laissé la veilleuse, donc; vue imprenable. Je m'étais assise de façon à les observer.

    Tous ces gestes de tendresses, il les avait aussi avec moi. Elle avait les jambes autour de ses reins et s'accrochait à lui. Elle devait être plus profonde que moi, il n'avait pas à faire attention et pouvait se lâcher. J'entendais tous les bruits, que ce soit les soupirs, les petits mots, ou les corps qui se heurtent.

    Souvent dans ses moments-là, je tente d'ouvrir la petite porte secrète de ce que je ressens vraiment. Mais, je n'y arrive pas. J'ai peur de découvrir que cette situation ne me convenait plus et laisser le flot de la jalousie inonder ma tête. Je risquerais de devenir une mégère que je ne pourrais plus contrôler.

    Sans ouvrir cette porte secrète, je sais déjà qu'il y a une moi qui ne veut plus partager son homme. Mais je sais aussi que je suis quelqu'un qui vit en permanence avec mes contradictions. Donc, je sais qu'il y a l'autre Jane qui elle, ne voit pas pourquoi elle ne partagerait pas son homme avec l'autre femme qui l'aime autant qu'elle.

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