• Ven - 17 avril 2020 - J'étouffe...

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    Ven - 17 avril 2020 - J'étouffe...

    Je devais rentrer. J'avais des trucs à faire. C'est ce que j'ai prétendu. En fait, j'avais besoin d'un peu de solitude. Ne plus être sous les radars, pouvoir m'énerver ou pleurer si j'en avais envie. Je lui ai promis de rentrer dormir.

    A peine ai-je tourné les talons que Caro se rappliquait la gueule enfarinée. Je suis pas folle, je sais bien que ces jours où elle n'avait pas pu venir chez Pascal, parce que j'y étais, elle n'avait pas arrêté de le bombarder de messages. Je sais aussi qu'elle avait dû passer au bout du jardin à nous espionner.

    Je me demande si c'est Pascal qui l'a avertie que la place était libre, ou si elle m'a vu partir...

    Chez moi, j'ai relâché la pression, j'en pouvais plus de me contenir, de faire semblant que ça allait bien. Pour finir, j'avais mal aux muscles à force de garder le sourire. Pourtant, Pascal m'a fait la remarque, que j'étais plus silencieuse, et presque un peu distante. Je l'ai assuré du contraire.

    Plongée dans un bain, je continuais à me ronger les sangs; qu'allait-il se passer maintenant? Est-ce qu'il allait m'abandonner? J'ai parlé pendant presque 1h avec Vania au téléphone. Vania était pour ruer dans les brancards. J'aurai dû le savoir. Ce n'était pas une très bonne idée.

    Quant j'ai bouclé, j'ai appelé Aurore. Comme je le pensais, elle était plus modérée. Elle pensait que j'avais raison de rester calme, ne pas trop montrer que j'étais perturbée, triste même. Quelques larmes par-ci par-là de temps à autre, ou un regard de Caliméro, ça ne fera pas de mal. Surtout ne pas le bousculer.

    Juste lui montrer de temps en temps, que je souffre aussi de cette situation, et que je n'ai pas envie de le perdre...

    Caro voulait qu'on discute. Alors, on a convenu que je passerais chez elle, avant d'aller chez Pascal. Heureusement qu'on avait plannifié ça comme ça, et ne pas se disputer comme des chiffonnières devant Pascal. Wahh, ç'aurait été la honte. On s'est crié dessus. Pour finir, je suis partie les nerfs en boule, sans terminer la discussion.

    On s'était sérieusement pris la tête. Je lui ai dis que, je n'appréciais pas du tout sa manière de se précipiter chez Pascal, dès que j'avais le dos tourné. Et pas plus sa façon de le harceler par sms ou téléphone. Que je savais aussi qu'elle faisait sans arrêt de petites remarques sur moi, et ça commençait à bien faire.

    Elle voulait savoir alors comment ils pourraient faire pour bien faire, parce que tout semble m'énerver. Ils se faisaient pourtant discret. Faisait en sorte que je ne remarque rien, pour ne pas avoir à mentir, ou me donner l'impression qu'il vont derrière mon dos. Mais que même ça, ça ne me convient pas non plus. Je trouve toujours quelque chose à redire!

    Alors quoi? Qu'est-ce que je voulais à la fin? Comment faire pour ne pas me contrarier?

    Tsss, pour qui elle se prenait maintenant? J'avais été trop coulante je crois. A force de ne rien dire, de fermer les yeux, Caro finissait par croire qu'elle n'avait pas de compte à me rendre, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Peut-être un peu la faute à Pascal. J'imagine qu'il a dû lui dire qu'il tenait à elle, du coup, elle veut me marcher dessus!

    Ce que je ne savais pas, c'est qu'ils avaient déjà prévu, qu'on passait la soirée ensemble, tous les 5!

    Donc je suis rentrée, en pensant que Pascal et moi allions passer une soirée tranquille. Mais non. En mon absence, ils en avaient décidés autrement. Et paf, après notre crêpage de chignons, voilà Caro qui débarque à nouveau. Mon sourire approximatif, s'est transformé en sourire jaune. J'étais vénère.

    Je n'ai pas du tout apprécié qu'ils aient décidé ça sans rien me dire! Mais, j'ai fait le poing dans la poche. J'étais partie en trombe de chez elle, parce qu'elle m'a demandé; si je ne cherchais pas une excuse pour l'éjecter par hasard...

    Quand bien même, c'est mon droit. Après tout, si elle faisait partie de notre vie de couple, c'est parce que je l'avais voulu.

    Et si maintenant je ne voulais plus d'elle dans notre intimité, c'était mon droit de l'éjecter. Mince, Caroline semble m'avoir percée à jour! Je me demande si elle en avait déjà fait la remarque à Pascal.

    Je les ai observé tout au long de la soirée. Je crois que Caro essayait de me provoquer. Elle espérait sans doute me voir péter un câble, pour qu'elle puisse jouer la victime.

    Elle s'arrangeait pour s'isoler sans arrêt avec Pascal, éclatait de rire, ou lui chuchotait des trucs à l'oreille, quant ils ne parlaient pas à voix basse. Dès qu'il allait nous chercher à boire, ou allait fumer sur le balcon, elle  courait le rejoindre. Pascal, ne se doutant de rien, était comme d'habitude. Gentil, souriant, charmeur. J'avais envie de la taper.

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