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Ven - 10 juil.2020  -  M'excuser...

Bien sûr que je m'attendais, que j'espérais que Pascal allait devenir fou qu'on se quitte fâché. J'étais vraiment déçue qu'il ne me bombarde pas d'appels ou de messages pour me calmer. J'étais désespérée. Je regrettais aussi de mettre mise dans cet état. Mais rien. Et moi, je ne pouvais pas le rappeler sans perdre la face.

Alors quant il a enfin appelé après 2h du matin, j'ai répondu... après une dizaine de sonneries.

J'aurai pu l'embrasser, tellement j'étais contente. J'avais vraiment eu peur qu'il parte en week-end sans qu'on se soit parlé. Et, je me connais, s'il n'avait pas appelé avant, pendant son week-end, je ne lui aurai pas répondu de tout le week-end. Je ne sais même pas si j'aurai été d'humeur à lui répondre à son retour.

Pascal n'arrivait pas à dormir. Il n'était pas rassuré qu'on se soit fâché. Sans qu'il le dise, j'étais consciente qu'il pensait que j'étais jalouse qu'il parte en week-end avec Caro. C'était vrai, mais il n'avait pas besoin de le savoir. Alors, je me suis excusée de lui avoir pris la tête, d'avoir passé mon humeur sur lui.

Je lui ai dis que ce n'était pas normal, vis-à-vis de moi, aux yeux des autres, qu'il parte en week-end avec une autre femme, mais ce n'était pas pour ça que j'avais pété un câble, j'étais juste de mauvaise humeur, et que tout était bon pour passer mes nerfs sur quelqu'un. Ça n'avait rien à voir avec son week-end.

J'étais juste frustrée d'être malade, frustrée de ne pouvoir voir personne. Ma famille me manquait, lui aussi. Pascal m'a cru, j'ai même senti des larmes dans la voix, quant il m'a dit qu'il était désolé pour moi et comprenait ma frustration.

On a encore papoté un moment. Conversation hachuré de mes quintes de toux. Avant de raccrocher, je lui ai demandé de m'appeler quant ils seront sur la route demain; je voulais parler à Caro. J'ai failli refaire un pétage de câble quant il a osé me demander de ne pas lui faire une scène.

Inspiration, expiration... J'ai rigolé... Gros gros effort; "Lui faire une scène? Pourquoi?". Confus, il a bafouillé un "Je sais pas... mais...". Oui, tu ne sais pas, c'est entre nous.

Caro n'a pas pu tenir à attendre d'être en voiture pour m'appeler. Je pense que Pascal était à côté.

Je lui ai dis de s'amuser pour moi, que je l'enviais, que moi, j'étais coincée à la maison. Je lui ai dis que la Sarah et sa copine seraient aussi du voyage. Elle le savait déjà.

Après lui avoir demandé de s'éloigner si Pascal était à côté, je lui ai demandé de le garder à l’œil, et de faire attention à Sarah. De ne pas la laisser trop s'approcher de Pascal. Elle aussi avait remarqué les "Mon Pascal ceci, mon Pascal cela.." Ça l'agaçait aussi.

Caro m'a dit de ne pas m'en faire, elle ne le lâcherait pas d'une semelle. Et qu'elle aura Sarah à l’œil.

C'était fait... Je me suis rassurée de penser que ni Pascal, ni Caro n'imagine que j'étais verte de jalousie... Bien sûr que je n'étais pas contente de le voir filer en week-end avec une autre, même si c'est Caro. On le serait à moins tout de même! Comment pouvait-il même imaginer que ça puisse passer? 

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