• 142/14 - Complètement aveugle!


    Jeudi, 22 mai 2014 - 142/14 - Complètement aveugle!

    Argh, je me sentais comme le temps… incertain! Hier et avant hier, il faisait beau, chaud, aujourd’hui, le temps est maussade, comme mon humeur. Il fait chaud, mais la pluie est à l’honneur. La discussion avec Thomas avait des répercutions, je ne pensais qu’à ça, me posant des tonnes de questions.

    Quelque part, je savais pertinemment que Thomas avait raison, mais, arfff, comment faire! Je ne voulais pas lâcher prise. Je n’arrivais pas à me raisonner.

    Puis, surprise, Pascal m’a appelé, juste pour bavarder. Il avait une réunion, sa nouvelle secrétaire est venue le lui rappeler. Curieuse, je lui ai demandé de quoi elle avait l’air. Il a dit que c’était une belle femme, elle devait avoir entre 45-50 ans. Ses longs cheveux blonds tombaient librement sur ses épaules et dans le dos. Elle ne les laquaient pas comme certaines femmes, ce qui donnaient un aspect de choucroute. Pascal la trouvait séduisante.

    Inutile de cacher que j’ai ressenti une petite pointe de jalousie.

    • Alors comme ça, ta nouvelle secrétaire te plaît? Hummm… Mariée? Célibataire?
    • Je ne sais pas.
    • Tu rigoles? C’est marqué dans son curriculum, tu ne peux pas ne pas le savoir.

    Pascal a rigolé, puis il a dit qu’elle était divorcée, sans enfant. Intriguée par cette petite cachoterie, je lui ai demandé s’ils se faisaient du rentre-dedans.

    • T’es folle! Ce serait du harcèlement! Ce n’est pas une bonne idée de fréquenter une femme avec qui on travaille. Ce serait une grosse erreur.
    • Comme celle de fréquenter Caroline quant elle travaillait avec toi?
    • Petite guêpe! Tu pointes où ça fait mal hein? Ouais… c’était une erreur.
    • Pas tant que ça, puisque c’est toujours quelqu’un qui compte pour toi.

    Il n’a rien dit. Sa charmante secrétaire est venue à nouveau lui rappeler que la réunion allait commencer. Je me suis permise de lui demander ce qu’il faisait ce soir et demain soir. Je n’ai pas osé aller jusqu’à lui demander si on se voyait, ç’aurait été un peu trop.

    Il était sur-booké ces jours, ce soir, il allait manger avec 2 collègues de Suède, en visite jusqu’à samedi. Il espérait ne pas faire tard, mais après, il rentrait. Ça a eu de la peine à sortir, mais il a fini par me dire que Jess se préparait à partir, alors il se devait d’être à la maison.

    Amusé, Pascal m’a raconté qu’il aurait été plus facile de tout préparer et d’envoyer par caisse en une fois, mais avec Jess, ce n’était juste pas possible. Elle semblait stressée et préparait des caisses, puis tenait à les faire expédier, sans attendre d’avoir tout fait. Ça l’a rassurait qu’il soit là.

    • Arh, comme j’ai envi d’un gros câlin! Si tu pouvais apparaître comme par magie… J’aurai bien pris un petit bol de câlins.

    Ça m’a fait rigoler. Tout en continuant à discuter avec lui, alors que sa secrétaire venait le presser pour la réunion, j’avais fait demi-tour pour foncer en direction de son boulot.

    • Arrrh, il va falloir que j’y aille petit coeur. Sinon, je crois qu’elle risque de venir m’extirper de mon fauteuil par les oreilles!

    Pascal a rigolé à l’idée. Moi aussi. J'adore l'entendre rire. Alors, je lui ai dis que j’étais en bas, s’il tenait toujours à son bol de câlins. Il n’en revenait pas. Je lui ai dis que j’étais en ville, alors c’était facile de vite passer à son bureau. Il m’a demandé d’entrer, qu’il descendait. La réception était souvent encombré de monde, alors je ne voulais pas.

    En moins d’une minute, Pascal était là. Le sourire scotché d’une oreille à l’autre, il m’a serrée très fort pendant une minute entière. J’ai voulu me retirer, il devait retourner au boulot et je ne voulais pas le retarder.

    • Non… Reste… Restons encore un petit peu comme ça… c’est tellement bon…

    Il continuait à me presser contre lui et m’a fait un petit bisou sur la tempe. J’avoue qu’il n’était pas le seul à trouver ça bon. Je me sentais fondre, c’était en effet tellement bon. Il a resserré son étreinte en me murmurant à l’oreille qu’il fallait hélas qu’il y aille, qu’il était heureux que je sois passée et qu’il adorait mes petites surprises; “Si je pouvais, je t’embrasserais. T’es tellement adorable.”.

    J’étais assez fière de moi, pendant… une bonne minute, puis, j’ai repensé à ce que m’avait dit Thomas et j’ai déchanté. Peut-être que je n’aurai pas dû? Plus aussi sûre de moi depuis ma discussion avec Thomas, je l’ai appelé pour lui demander conseil. Pour savoir si c’était une connerie d’être venue voir Pascal.

    • Oui et non… oui, parce que tu te montres trop facile, non, parce que ça lui a apparemment fait très plaisir. Jane, il y a un truc que je… tu fais quoi ce soir? Tu viens boire un verre avec nous? Pascal ne sera pas là.
    • Afff, je ne sais pas… Oui, je sais qu’il ne sera pas là, il mange avec les 2 visiteurs de Suède.
    • Les visit… oui, Karl et Ingrid!

    Je n’avais aucune envie de sortie, ça m’emmerdait. Tout ce que je voulais, c’était rester tranquille à la maison devant la télé. Peut-être peindre un peu. Je dois peindre les cadres de ceux que j’ai terminé, et ensuite les vernir. Après ça, je pense me replonger dans mon Mary Higgins Clark;  “Avant De Te Dire Adieu”. Hum, on dirait une prémonition!

    Après la journée marathon que j’avais eu, je n’aspirais qu’à un peu de tranquillité. J’étais contente que Pascal ne sort pas, sinon, je crois que je serais sortie. Ce qui fait que, ce soir, je peux lire jusqu’à plus soif.

    Perplexe par le fait que Thomas ait l’air si concerné par ce qui se passait entre Pascal et moi, j’ai entrepris de  suivre Pascal. Hum, j’ai compris ce qui perturbait Thomas, Pascal ne mangeait pas avec les 2, mais seulement avec Ingrid. J’étais aussi étonnée qu’elle soit si jolie. De longs cheveux blonds vénitiens qui lui tombaient jusqu’aux fesses. Arhhh, oui, elle était assez mignonne!

    J’ai failli avoir une crise cardiaque quant on a frappé contre mes vitres! Caroline! Elle était en planque et suivait elle aussi, l’homme de notre vie. Elle voulait voir de quoi avait l’air cette Ingrid. Comme moi, elle la trouvait un peu trop jolie. On était toutes deux plutôt dévastées.

    Au lieu d’être un squelette ambulant, Ingrid était une fille bien en chair. Tout à fait le type de fille que Pascal aime!

    Thomas a dû se douter que je le suivrais, dès le moment où il a eu le malheur de me donner le nom du restaurant. Thomas s’est donc  pointé au restaurant, pour se joindre à eux. Ou avait-il rendez-vous avec eux? Non, sans doute pas, parce qu’ils n’avaient pas l’air de l’attendre, ni très content de le voir en fait. Thomas leur a collé aux culs jusqu’à la fin du repas. Ensuite, c’est lui qui a raccompagné Ingrid.

    Demain, je demanderais à Thomas de m’expliquer ce qu’il faisait là… C’était quoi ça? Et pourquoi ne m’a-t-il rien dit?

    J’ai suivi Pascal jusque chez lui, et ensuite, comme convenu avec Caro, j’ai été prendre un café chez elle. On a parlé de long en large de nos craintes de voir Jess rentrer aux Etats-Unis. Elle aussi trouvait que Pascal avait beaucoup changé. Plus incisif, plus distant, il semblait couvé une révolte intérieur. Il nous inquiétait beaucoup.

    Dire que Pascal avait semblé si heureux de me voir ce matin, et entre deux phrases, il avait réussi, haut la main, à me mentir. Je n’y avais vu que du feu. Je suis trop naïve. Je l’avais trouvé si sincère, si tendre, je n’avais rien vu dans son expression, ni dans ses yeux. Je dois être devenue complètement aveugle! Stupide!


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