• Samedi,  28 décembre 2013 - (362/2013) - Chalet à Liddes pour les fêtes

    Après tous les changements de plans de dernière minute, typiquement ma famille, on est arrivé au chalet en fin de journée. Liddes n'est pas si loin en fin de compte. Carmine et un de ses frères était déjà là, avec sa nana Carmen. Oui, encore des noms qui commencent par les mêmes lettres. Et ouf, je dors seule dans une chambre. J'avais eu peur d'avoir de la compagnie. Si ça avait été le cas, je n'aurai pas réussi à bien dormir.

    On a réussi à former une équipe de 4, pour jouer aux cartes, avec Pierre, après la bourguignonne. C'est fou comme les gens d'un certain âge pensent que les spécialités culinaires sont un sujet de conversation. Même ceux de mon âge aussi d'ailleurs. Ils doivent penser que ça mène au 7ème ciel! Ennuyeux.

    On a joué aux cartes jusque vers 1h du matin. Ensuite, Pierre était trop ivre. D'ennuyeux, il est passé à gonflant. Donc, on l'a envoyé se coucher. J'ai lu jusque vers 5h du matin, alors que les jeunes jouaient à des jeux; babyfoot, etc.


    Dimanche, 29 décembre 2013 - (363/2013)

    Je me suis levée vers 8h30 pour déjeûner avec les lève-tôts, et je me suis recouchée jusqu'aux environs de 13h. Lilice à dormi tard. C'était celle qui s'était couchée le plus tard, avec Lucas et son pote. Elle a pris son déjeuné vers 14h, ensuite on a joué aux cartes jusqu'au retour des lugeurs, skieurs, etc. J'ai donné un coup de main pour préparer les à-côtés pour la "Raclette".


    Lundi, 30 décembre 2013 - (364/2013)

    On a aussi joué aux cartes, avant et après le dîner. De nouveaux arrivants ont continués à affluer. Ce soir, c'était les fameux "Lasagnes" de Carmine. Lourd. Marco et sa copine sont arrivés et ont dormi dans le "Bunker" (le grand dortoir). Je suis allée avec Pierre louer des skis pour Kaya. La pauvre n'avait pas pu skier jusque là.


    Mardi, 31 décembre 2013 - (365/2013)

    Nous voilà à la veille de la nouvelle année... J'ai bien envie d'aller faire un saut à Gstaad, ou... Ne pas y aller pour que je puisse lui manquer assez pour que Pascal ait envie de changer de route! Ou encore, y aller, et disparaître avant minuit, pour que Pascal me cherche partout! Je ne sais pas encore.

    Je me suis couchée tard, une fois encore, et j'ai dormi jusque vers 14h. David est arrivé dans la matinée, et il est parti faire de la luge avec son frère et sa soeur. Alice s'est pris une des manettes du Baby-Foot dans l'oeil. Super, elle a un oeil-au-beurre-noir. J'ai pris Dobby, la chienne dormir avec moi un moment. On a passé l'après-midi à préparer le buffet pour ce soir.

    Schumacher, le coureur automobile, est dans le coma, pour une stupide petit accident de ski! Je me rappelle encore de sa tête. Je l'avais croisé à la soirée de Noël de Philip Morris, qui était son plus grand sponsor. Qui pouvait imaginer qu'il serait dans cet état justement aux alentours de Noël. La vie est nulle. Carmine me les gonfle quant il boit trop!

    Le Réveillon. Je ne crois pas que je resterai ce soir... Je n'ai pas envie de partager ma chambre... Pascal me manque... Mon natel n'arrête pas de sonner... Pas envie de répondre, et pourtant, je finis toujours par regarder mes messages, parce qu'il faut que je réponde aux amis, c'est la veille d'une nouvelle année! Que faire! Aller vers lui ou le fuir??? En même temps, comment résister à l'envie de le croiser ce soir???

    J'ai quitté Liddes vers 20h... Je ne suis pas encore sûre de ce que je veux faire... Caroline va à Gstaad de toute façon. Elle se fiche pas mal que Pascal ait voulu la maintenir à l'écart. Elle me dit que ce soir, elle saurait si c'est définitivement perdu ou pas. Devrais-je l'imiter? En tous cas, la vie sans Pascal n'a aucune saveur...



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  • Jeudi - 26 déc. 2013 - 360/2013 - Reposer mes yeux

    Je n’avais envie de rien aujourd’hui. Ni envie de sortir du lit. Ni envie de parler, de voir qui que ce soit. Ni faim non plus. J’avais une tête horrible. Thomas m’avait envoyé un message pour savoir si je voulais remonter demain, les parents rentraient. Niet. Pas envie. Voir Pascal me déprimait. J’avais encore trop envie de lui. Et à moins de m’acheter une autre tête, celle-ci n’était pas présentable. Pas envie que Pascal me voit comme ça.

    Les yeux de poissons rouges, c’est bons pour les poissons, mais pas à montrer à celui que j’aime, surtout si ça doit être la dernière image qu’il garde de moi… et de ma tête!


    Vendredi - 27 déc. 2013 - 361/2013 - Envie de rien

    Ma soeur m’a demandé de monter avec elle samedi, donc demain, je fais idem; journée au lit. Je ne sors pas de la maison. Ce sera mon dernier répit avant de me retrouver enfermée dans un chalet avec une bande d’italiens, des chiens et des gosses. Bon, il y aura mes neveux aussi. Il paraît qu’on jouera beaucoup aux cartes. Donc repos aujourd’hui.

    J’ai parlé avec Thomas en début d’après-midi. Même si je n’avais envie de parler à personne, je ne pouvais pas l’ignorer après le gentil cadeau qu’il m’avait offert et sa gentillesse tous ces derniers temps. Pascal m’a envoyé un message. Un petit coucou. Je l’ai appelé. J’en ai profité pour le remercier pour son cadeau. Je lui ai dit que Thomas m’avait murmuré à l’oreille que le collier venait de lui, mais je l’avais deviné toute seule.

    Après ça, j’ai fermé boutique; natel et tout. J’avais mal à la tête. J’angoissais de ces vacances loin de chez moi, surtout loin de Pascal. Loin de son coeur. Je me sentais tout de même rejetée…



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  • Mercredi - 25 déc. 2013 - 359/2013 - Le pire des Noël...

    Thomas m’a raconté que Pascal était passé chez lui hier soir, après mon départ. Il était mal. Il lui avait dit avoir blessé et déçu une personne qui comptait vraiment pour lui. Il a avoué qu’il pensait ne rien me dire, mais Pascal faisait tellement peine à voir. Ils avaient longuement discuté et Pascal lui a raconté ce qui s’était passé.

    En me disant qu’il était avec Elodie, Pascal pensait que je l’aurai envoyé chier et que je serais partie. Il s’était retenu de rentrer après avoir reçu mon appel. Mal au bide de devoir me faire face. Peur de craquer encore une fois. Il lui a même avoué avoir craqué, m’avoir dit des choses qu’il n’aurait jamais dû me dire. Bref, il lui a tout raconté.

    L’empêche, ça me rassurait qu’il ait été mal, parce que moi, j’en avais bavé. J’avais tellement pleuré que mes yeux étaient encore gonflés et tout rougis. Thomas m’a encore demandé de l’accompagner à Gstaad. J’ai décidé d’accepter de passer. Les parents à Pascal allaient sûrement tirer la gueule.

    Normalement, comme je n’étais pas sensé être là-bas, je savais pertinemment que je devrais assister à la remise des cadeaux. Quoique… Si je partais en début de soirée…

    Thomas m’attendait devant le pub près de la poste. On a été au chalet ensemble pour interdire aux parents de faire leurs petites crises. Avec Thomas, je me sentais en sécurité. Ma présence a pourri un peu le dîner de Noël. J’imagine qu’ils avaient dû lui demander ce que je faisais là. Après le dessert de Noël, c’était la distribution des cadeaux.

    Thomas m’a offert un bracelet Bulgari en or rose, incrusté de diamant. C’était celui j’avais admiré bien des mois plus tôt, alors que je me promenais avec lui à Genève. Je me rappelle encore parfaitement de ce jour là. J’avais dit que je retournerais pour me l’offrir. Il me plaisait beaucoup. Mais en vérité, il était bien au-dessus de mes moyens.

    J’étais embarrassée. Je ne me sentais pas en droit de l’accepter. Je lui ai dit que je ne pouvais pas, mes joues et mes oreilles avaient pris des teintes rosés, et j’avais chaud. J’imaginais ce que pouvait pensé ses vieux!!! Il y avait un 2ème paquet que je ne voulais pas ouvrir, déjà gênée par le premier. Je déteste ouvrir un cadeau devant celui qui me l'offre, qui me scrute, étudiant mes réactions. Horreur.

    Pascal était plutôt silencieux, et gardait une certaine distance. Je n’osais de toute façon pas le regarder.

    Vu l’insistance de Thomas, j’ai été obligée d’ouvrir le 2ème cadeau. C’était aussi une petite boîte, et les petites boîtes sont souvent les plus coûteuses. Mes oreilles avaient virés au violet déjà, et si j’avais pu, j’aurai vite plongé la tête dans le frigo, ou serait sortie prendre l’air. J’ai presque tout de suite deviné que le 2ème était de Pascal.

    Il avait demandé à Thomas de me l’offrir. Je n’ai même pas pu lui faire un bisou pour le remercier. Je l’ai fait à Thomas, rouge comme une pivoine. C’était un collier en or rosé aussi, également de Bulgari. J’imagine que les garçons avaient fait leurs achats de Noël ensemble?! Il était magnifique. Hélas, je ne le porterais jamais, c’était bien trop précieux.

    Jess était translucide. Les lèvres pincées, elle restait prostrée dans son fauteuil. De Pascal, elle avait reçu un bracelet qu’elle estimait moins beau que celui que Thomas m’avait offert. Je me demande si Pascal avait fait exprès. Tout de même, il lui avait offert le set; le bracelet et le collier qui allait avec.

    Je me sentais mal d’être là, mal de ne pas savoir où me mettre. Mal à l’aise, je voulais m'en aller. Gênée tout de même de le faire juste après avoir ouvert des cadeaux. Je gigotais dans le canapé, cherchant une position confortable et à me soustraire des yeux inquisiteurs qui m’entouraient.

    Thomas a très bien senti mon malaise, alors il me serrait la main et faisait tout pour que je me sente bien. Pascal était tout aussi silencieux que sa femme. J’ai réalisé qu’il cherchait à faire bonne figure, mais il était toujours remonté contre ses parents. Il n’avait pas voulu ouvrir les cadeaux qu’ils lui ont offert, faisant pleurer sa mère. Il se tenait à l’écart. Pas un sourire.

    J’ai été soulagée de foutre le camp de là-bas pour aller prendre un verre avec Thomas au village. Pascal et Jess suivaient aussi joyeux qu’une porte de grange. C’était une atmosphère bizarre. On les a planté à mi-parcours et filé se terrer dans un petit bar d’un des hôtels de la place.

    On les a vus passer. Ils nous cherchaient, surtout Jess. Pascal était indifférent, les mains plantés dans les poches. Il suivait sa femme c’est tout. Il était ailleurs, perdu dans ses pensées. Mince, je l’aimais.

    J’ai été soulagée une fois dans ma voiture. Je me sentais plus légère. Vivement la maison. Je rêvais de me planter dans mon canapé et m’oublier devant un film quelconque à la télé. Je savais bien que je passerais quelques heures à pleurer sur mon sort, mais tant pis.

    Tchoy n’était pas là. Il fêtait Noël avec son fils Théo chez sa soeur. Ils sont 11 frères et soeurs, avec les partenaires et les neveux, ça donnait un sacré nombre de personnes. J’ai fait semblant de dormir quant ils sont rentrés. Je ne voulais pas qu’on remarque mes yeux enflés comme des pastèques. Le soir de Noël en plus!

    Il pleut non-stop, comme si le ciel pleurait avec moi ou sentait ma détresse. Comment est-ce qu’on survit au manque… au manque d’amour… au manque qu’on ressent quant la personne qu’on aime nous laisse tomber...



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  • Mardi - 24 déc. 2013 - 358/2013 - Triste Réveillon de Noël (2)

    Pascal me demandait de partir. Que je ne devais pas être là. Qu’il n’avait rien à m’offrir. Qu’il n’avait fait que me faire souffrir. Mais qu’il m’aimait, qu’il m’a toujours aimée, qu’il m’aimerait toujours, certainement jusqu’à son dernier souffle.

    Clairement, je devais avoir la berlue… Je ne comprenais rien du tout! Si on aime, on ne fait pas souffrir? Non?

    La douche froide à cause de ces mots m’a fait reculer. Mon cerveau avait un défaut ou j’entendais mal? Est-ce qu’il avait vraiment dit qu’il m’aimait encore ou je rêvais. J’ai serré les poings jusqu’à ce que mes ongles me déchirent presque l’intérieur de la paume. C’était juste pour vérifier que je ne dormais pas. Maintenant ma tête me faisait mal.

    Aussi bizarre que ça puisse être, je voulais dormir. Là tout de suite. Dormir. Oublier. Ne plus rien entendre. Garder au fond du coeur ces mots dit avec tendresse et beaucoup d’amour. Je voulais garder ce souvenir à jamais. Ne jamais me réveiller. Partir sur une note positive.

    Pascal s’est assis en prenant sa tête dans ses mains. Il regrettait d’avoir dit ce qu’il venait de m’avouer. Je ne comprenais pas. Faudrait geler le temps. Tout stopper. Il m’a raconté encore une fois ce que lui et sa femme avaient discutés. Ni l’un, ni l’autre ne voulait divorcer. Maintenant, il n’était plus sûr de rien. Puis, oui, il ne voulait pas divorcer. Ce serait un terrible échec.

    Il m’a raconté que Jess, lui aussi d’ailleurs, estimait qu’ils s’étaient mariés un peu trop tôt. Jess pensait n’avoir pas assez vécu de choses. Elle voulait s’amuser encore, faire des expériences, voir d’autres horizons, avoir des aventures. Sans ça, elle avait peur que leur mariage ne tienne pas. Elle estimait que les hommes avaient plus de chances que les femmes question aventures. C’était plus facile pour eux. Jess estimait n’avoir pas assez vécu.

    Par contre, pour être certain de se retrouver, de ne pas se perdre en chemin, ils avaient convenus d’éviter les liaisons, ou toute aventure qui risquait de se transformer en quelque chose de plus sérieux, d’éviter tout ce qui risquait de mettre en péril leurs retrouvailles. Pour ne pas se perdre en route.

    C’est comme ça qu’elle en était arrivé à exiger de lui qu’il cesse de me voir. Notre liaison durait depuis 5ans, et c’était ce genre de choses qui risquait de mettre à mal leurs chances et réussir à se construire un avenir ensemble. Ils pouvaient s’amuser chacun de leur côté, tout en gardant à l’esprit le but qu’ils s’étaient fixé.

    Pascal a levé les yeux pour plonger son regard vert au fond de mon coeur. Je pouvais deviner sa fatigue, sa lassitude et son abattement. On aurait dit qu’il était arrivé au point de rupture. Non, je me faisais des idées. N’était-il pas en pleine consolation… chez Elodie?

    Faut que j’arrête d’interpréter tout à ma convenance. Croire seulement ce qui m'arrangeait. Les faits. Je dois seulement regarder les faits et la vérité en face. La pitié qui avait failli me faire fondre a aussitôt disparu. Mais j’étais sans voix.

    Pascal s’est vite repris. Il s’était levé et me demandait de rentrer chez moi. C’était mieux comme ça. Mais, je m’accrochais encore. Je ne voulais pas partir. Je n’ai rien dit. Je ne savais pas quoi dire. Puis zut, inutile de jouer la comédie. A quoi cela servirait-il? C’était peut-être la seule occasion de lui parler seul à seul, alors pourquoi faire semblant. Pourquoi mentir.

    • Moi, je t’aime… Je t’aime plus que ma vie…
    • Vraiment? Mais tu ne veux pas de moi. Pas vraiment. Tu ne veux pas d’enfants. Pas de moi en tous cas. Pas vivre avec moi, ni même songer à une avenir à deux. Alors je ne comprends pas. Mais bon, c’est inutile de parler de ça, ça ne changera rien. Ce n’est pas très important. C’est ridicule de parler de ça maintenant.
    • Ce n’est pas ridicule. Oui, malgré tous mes défauts, je t’aime. Le mot est faible, mais c’est la seule qui existe dans notre dictionnaire pour parler de ce que je ressens. Et si tu m’aimais vraiment, je ne comprends pas que tu aies pu accepter ce que Jess te proposait.

    Je n’ai pas voulu lui rappeler qu'on parlait de sa “femme”. Je préférais ne pas lui rappeler ce qu’elle était, et pas une simple petite copine. Pascal a passé une main tremblante dans ses cheveux. Et j'ai pensé; "il est nerveux, trop mignon". Nul. J’aurai bien voulu passer la main dans ses cheveux moi aussi. Je ne sais pas comment j’ai osé, mais je l’ai fait. Je me suis approchée et sur la pointe des pieds, j’ai osé l’embrasser.

    Il est resté figé quelques secondes, puis ses bras se sont refermés autour de moi. Ses lèvres si douces, si chaudes. Il me serrait si fort que j’ai même espérer que les barrières qui nous séparaient allaient enfin se briser, tout comme mes os étaient sur le point de le faire. Puis ses bras se sont relâchés. Il m’a repoussée doucement en posant son pouce sur mes lèvres. Comme pour m’empêcher de chercher à l’embrasser.

    D’une voix rauque, il a murmuré qu’il m’aimait, mais qu’il était préférable que je rentre chez moi, et d’oublier tout ça.

    J’aurai dû ne pas partir. J’aurai dû rester. Encore maintenant, je regrette ces quelques secondes qui m’ont condamnés à disparaître de son existence. Stupide crétine. J’aurai dû rester. Je regrettais amèrement les quelques pas que j’ai fait en direction de la porte; “Si tu m’aimes, alors retiens moi, ne me laisse pas franchir cette porte…”. Pascal avait fermé les yeux avant de se détourner. Ce geste m’a blessé, brûlé. Il s’était fermé, détourné de moi.

    Effondrée, je me suis tassée derrière la porte. Pascal m’avait laissé partir. J’ai encore attendu derrière la porte, espérant le voir surgir et me retenir. Mais rien. Alors je me suis brisée. Le chagrin m’a dévastée. Je ne supportais pas cette douleur qui me terrassait. Je savais qu’elle ne me quitterait plus. Notre destin était scellé. C’était perdu. Foutu. Je l’avais perdu.

    J’aurai voulu mourir sur le champ. Ça faisait trop mal. Pascal était pourtant à quelques centimètres, mais déjà tellement loin… Je tremblais de la tête au pieds. Pascal ne cherchera pas à me rattraper, à me retenir. Je le savais. Je devais partir, m’éloigner tout de suite. Partir. Me terrer dans mon coin et espérer que mon coeur n’explosera pas. Ou s’il explose, qu’il m’emporte vite fait.

    Il fallait que je me fasse une raison… Que je tourne la page… Chercher ma route… Changer de route… Et pourtant, je ne voulais pas. Je voulais encore m’accrocher à l’espoir qu’un jour, il me reviendra. Oui, il me reviendra… Rhhh, c’est stupide, c’était fini. Je devais oublier. Pascal ne reviendra pas. Je dois vivre avec ça.

    Ce soir, je fêtais Noël avec ma famille. Dès le matin, la fatigue s’était abattue sur mes épaules, comme si j’avais enfilé un manteau en plomb. M’handicapait. Et c’était la course. J’ai avalé quelques cafés. Constaté que les freins de ma voiture faisaient un bruit anormale. Couru chercher ma nièce pour nous rendre chez Carmine. Elle devait monter le sapin.

    Constaté que cette année, je n’avais pas accroché de décorations. Je n’avais pas le coeur à ça.

    J’avais prévu de la déposer et de rentrer pour essayer de dormir un peu. J’avais passé une mauvaise nuit. Pas réussi à vraiment dormir. Dès que j’y réussissais, je me réveillais en sursaut; l’angoisse me serrait la gorge. Je crois avoir réussi à dormir environ 3h, pas plus. J’étais raide; les épaules endoloris, lourdes.

    Et Pascal continuait à me manquer. J’aurai bien noyé mes angoisses dans de la vodka, jusqu’à en perdre la mémoire. Mais, pas ce soir. Ce soir, je devais sourire, rire, faire semblant; je dînais en famille. Les larmes, ce serait pour plus tard, si je trouve le temps. J’en avais déjà versés tout un lac, je me demandais s’il m’en restait encore!!!

    Je savais que ce n’était pas bon de garder tout ça enfoui, ça risquait de péter tout d’un coup, sans avertissement.



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  • Mardi - 24 déc. 2013 - 358/2013 - Triste Réveillon de Noël (1)

    Pascal n’a pas rappelé. J’ai attendu toute la nuit pour rien. Je me suis endormie, mais réveil en sursaut, j’ai regardé l’heure. Il était tard. Très tard. Pascal n’a pas rappelé. Peut-être plus tard… J’espérais. Je gardais espoir. Mais au fin fond de moi, je savais qu’il n’appellerait plus et ça me fendait le coeur.

    Je n’avais plus rien à perdre. Je ne pouvais pas non plus rester planter chez moi à attendre en vain. Sa femme n’était pas là, je ne pouvais pas laisser passer cette chance de le confronter.

    Mince, il faisait froid. J’ai enfilé mon manteau en tremblant. Il n’allait probablement pas être ravi de me voir. Enroulé mon écharpe autour du cou, mon bonnet et départ. J’ai oublié de prendre des gants. Stupide.

    Désespoir en arrivant chez lui; il n’était pas là. Sa voiture n’était pas devant la maison en tous cas. Thomas devait être là, endormi. J’ai vérifié dans le garage. Non, pas là. Sur la pointe des pieds, je suis entrée chez Pascal. Clairement, Pascal n’était pas encore rentré. Où pouvait-il bien être? Et avec qui?

    Non, non, rien n´a changé
    Tout, tout, a continué
    Hé! Hé! Hé! Hé!
    C´est l´histoire d´une trêve que j´avais demandée
    C´est l´histoire d´un soleil que j´avais espéré
    C´est l´histoire d´un amour que je croyais vivant…

    Cette chanson des Poppys tournait en boucle dans ma tête: “C’est l’histoire d’un amour que je croyais vivant… Hé hé…”. Pourquoi? Pourquoi aujourd’hui? Pourquoi faire le compte de cette année aujourd’hui justement? Il n’y a que des “je ne sais pas” en réponse à mes questions.

    Cette année avait été triste, remplie de doutes brûlantes, de chagrins… Je ne peux pas dire que je ne sentais pas le vent tourner. Je l’avais sentie. Peu à peu, je sentais que je perdais le contrôle de ma vie. Et je ne supporte pas ne pas avoir le contrôle. J’avais senti Pascal s’éloigner. Incapable d’arriver à le comprendre. Incapable de savoir comment arriver à trouver le chemin pour au moins essayer de le comprendre, le faire parler.

    Peu à peu, j’avais senti que je perdais la bataille. Je m’étais dispersée. Pascal. Tantôt, je m’accrochais, tantôt j’essayais de le fuir. Incapable de me décider. Incapable de savoir ce que je devais faire. Ce que je voulais vraiment. Mais, je sentais que ma vie était en danger. Ma vie étant Pascal, je sentais que je le perdais et que je ne pourrais vivre sans lui. Donc, j’étais en danger. Encore maintenant, je n’arrivais pas à me convaincre de renoncer à lui. Même si cela voulait dire; souffrir.

    Des larmes pleins la gorge, prêt à déborder, dans sa chambre, j‘ai serré son coussin dans mes bras. Les digues ont sautés. Impossible d’arrêter le flots. J’ai pleuré en silence longtemps. C’est drôle qu’on ne voit rien de la douleur qui serre le coeur, ni la flammes qui brûle tout au fond de soi. C’est invisible, et pourtant ça fait si mal. Si mal que j’en viens à vouloir mourir sur le champ pour ne plus sentir cette horrible souffrance qui me dévore toute entière.

    Où est-il? Que fait-il? Pense-t-il à moi? M’aime-t-il? Complètement débile de se poser ces questions, les réponses semblent toutes si évidente. J’en crève, je crève. Je voudrais ne plus exister, si exister veut dire souffrir autant. Je voulais tellement le voir, mais comment faire?

    Son coussin dans les bras, pour le sentir près de moi, je me suis enroulée sur le canapé après lui avoir envoyé un message désespéré pour lui dire que j’étais chez lui, que je l’attendais.

    Je ne sais pas combien de temps… mais je me suis endormie, épuisée par les larmes. Je n’avais pas osé regarder l’heure de peur de ne pas oser lui envoyer mon message. Pour ne pas savoir. Au milieu de mes cauchemars, une voix chaude, caressante appelait mon nom. Je ne voulais pas me réveiller. Je crois que j’avais peur de m’apercevoir que j’étais encore seule… Qu’il n’était pas là. Puis j’ai reconnu sa voix. Pascal m’appelait.

    Quelque part, au milieu des flammes, de mon corps endoloris, je cherchais à échapper aux ronces qui m’entouraient pour le retrouver, le rejoindre. Pascal… Ne m'abandonne pas... Attends moi...

    Sa main caressait ma joue. J’aurai voulu qu’il ne s’arrête pas. J’ai ouvert les yeux avec méfiance. La peur me paralysait de découvrir que j’avais eu des hallucinations. Non. Pascal était bel et bien là. Il portait un jean et une chemise abricot aux manches retroussées jusqu’aux coudes. Il avait pris le temps d’enlever sa veste ou son manteau? Depuis combien de temps m’observait-il? Puis je m’en fou, il était là, c’est tout ce qui comptait.


    Nos yeux se sont accrochés dans un silence religieux. J’essayais de décrypter son expression? Colère froide? Abattement? Lassitude? Fatalité? Il me semblait distant.

    • Qu’est-ce que tu fais ici?
    • Je voulais te voir?
    • Je t’ai dis que j’appellerais, non? Et je n’ai pas appelé?
    • Justement? Et demain c’est Noël. Je devais te voir avant que tu ne retournes au chalet.

    Waouh! C’était la première fois que j’allais droit au but, sans détour. Pascal était aussi surpris que moi. Malgré les mots durs qui sortaient de sa bouche, il y avait de la douceur dans sa voix.

    Ne pas le voir, me faisait mal, le voir me faisait mal aussi. J’ai continué sur ma lancée, je n’avais rien à perdre. A part lui. C’était dément, mais j’avais encore l’espoir fou qu’il m’aimait encore. Je ne voulais même pas envisager le contraire.

    Mais avant tout, une insidieuse curiosité m’a fait poser une question que je n’aurai pas dû lui poser; Où et avec qui était-il? La réponse a claqué comme une gifle, brûlante elle aussi; Pascal était avec Elodie.

    J’ai rougi de chaud. Une chaleur violente m’a envahie. Il ne m’avait pas rappelée parce qu’il était avec Elodie, et n’avait aucune intention d’écourter sa visite pour mes beaux yeux! C’est ce que j’ai compris. Le souffle m’a manqué. Au pris d’un gros effort, j’ai balbutié un vague; “ha bon!”.

    Je lui ai dis que je voulais comprendre ce qui se passait. Pascal m’a répondu que je le savais déjà, on en avait discuté. J’ai dis que je ne comprenais pas. Il m’a répété les mêmes banalités qu’il m’avait déjà servi. Alors j’ai voulu savoir si ça lui convenait, si c’était ce qu’il voulait. S’il ne voulait vraiment plus me voir.

    Pascal a cherché à éluder la question en me proposant un café. Je ne voulais pas me laisser distraire. J’ai insisté. Le dos tourné, il préparait le café alors que je continuais à le harceler. Maintenant, je réalise que je le harcelais. Sur le moment, ça ne m’avait même pas effleuré. Je lui collais au train, cherchait son regard et lui semblait se détourner. Ça m’énervait, ou je ne sais plus. Je l’ai suivi alors qu’il se dirigeait vers la table du salon pour poser la tasse de café qu’il m’avait préparé.

    Je me suis collé devant son nez, je voulais qu’il me regarde dans les yeux pour me répondre. Encore une fois, nos regards se sont affrontés. Le mien brulant, le sien hésitant. Pascal a baissé les yeux. Il aurait pu m’enlever de son chemin. Il ne l’a pas fait. Probablement parce qu’il ne voulait pas me toucher. Mon contact l’indisposait peut-être?

    Puis, j’ai cru que j’avais des problèmes d’oreilles. Ou des hallucinations. Ou mon esprit me fabriquait une réalité alternative?



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  • Lundi - 23 déc. 2013 - 357/2013 - Un coup pour rien

    Dimanche soir en rentrant, Thomas a proposé qu’on prenne un verre ensemble. Chez lui? Non, je ne veux pas. Dehors? Fallait que je me tâte. Pascal était tout seul ce soir, j’avais la possibilité de le voir en tête à tête. Mais, c’était peut-être un peu chaud après qu’il m’ait presque envoyé balader! Ouais, mauvaise idée. C’était trop tôt.

    Ce n’était non plus pas une bonne idée de passer la soirée à discuter avec Thomas. Je n’arrêterai pas de penser à l’occasion que je ratais. Il savait sûrement pourquoi j’avais disparu du chalet et voulait certainement me faire la morale. Pas envie. Pour ne pas le froisser, j’ai promis de faire un saut au Tiger.

    Thomas m’a dit que Pascal n’y serait pas, donc je n’avais rien à craindre. Crainte? Aucune. Au contraire, je savais où le trouver; à la maison.

    Je savais que je n’irai pas. Par contre, Thomas m’a invitée au chalet le 25 pour fêter Noël avec sa famille. Hum! Est-ce que je devrais y aller? Waouh, ses parents me détestent, ils n’apprécieront pas. Ça me gêne un peu. En même temps, l’idée me tentait. Je leur montrerai qu’on ne se débarrasse pas aussi facilement de moi!!!

    En attendant, je vais me faire oublier un peu… J’espère que je manquerai à Pascal, et à Thomas aussi.

    Dans l’impossibilité de tenir en place, sous le prétexte de rejoindre Thomas, j’ai fait un saut chez Pascal. Peut-être que j’aurai dû l’appeler avant. Etre sûre de ne pas tomber comme un cheveux sur la soupe. Pascal n’était pas chez lui. Après avoir appelé Thomas, je savais qu’il n’avait pas tout à coup changer d’avis, et était sorti. Pascal n’était pas avec eux.

    Après 1h à sécher, toute seule dans ma voiture, les yeux braquer sur les allées et venues des voitures, je suis retournée re-vérifier chez Pascal. Toujours personne. Par le parc, j’ai quand même été vérifier chez Caroline. Elle était à la maison, mais toute seule. Elle se rongeait les ongles en regardant une connerie à la télé.

    De temps à autre, elle vérifiait son natel, envoyait un message. Et recommençait le même cirque. Quant je l’ai vue enfiler son manteau, j’ai compris qu’elle venait elle aussi voir chez Pascal.

    J’ai traversé le jardin au pas de courses. Toujours pas de voiture, et pas de lumière chez Pascal. De retour dans ma voiture, j’ai cherché une autre place. Une place d’où je pouvais voir le devant de la maison, sans être vue.

    Qu'est-ce que je foutais là? Je passais mon temps à changer d'avis, à me contredire? Et à nouveau à attendre, le coeur sur un plateau, un type qui ne voulait sans doute plus de moi...

    De toute façon, même si Pascal passait pour aller se garer côté jardin, je le verrais. Je commençais à me morfondre. Pascal était encore passé où? Avec qui? Je ne voulais pas quitter mon poste d’observation, de peur de le rater entre temps et qu’il soit couché quant je repasse.

    Après plus de 2h d’attente, j’en ai eu marre. C’était nul de passer toute la nuit à attendre un mec qui ne voulait pas me voir. Peut-être que c’était préférable que je lui lance un coup de fils avant de passer chez lui. Puis, j’ai pensé rentrer chez lui et l’attendre à l’intérieur. Mais si Jess avait changé d’avis et rentrait? J’aurai l’air conne.

    Autant rentrer chez moi. Ou qu’il soit, Pascal n’avait pas de compte à me rendre. Je voulais juste lui parler, c’est tout. Par curiosité, j’ai fait un tour chez Maud et Elodie. Pas là. Zut et ouf.

    Aujourd’hui, dernière ligne droite pour acheter les cadeaux de Noël. J’ai voulu rejoindre ma soeur et ses enfants en ville, mais c’était la cohue. Les rues étaient bondées, avec tout ce qui va avec, klaxons, bousculades, impossible de trouver une place de parc, sans faire 10x le tour de la ville. J’ai abandonné.

    Le soir, j’ai attendu 19h pour appeler Pascal. Je lui ai répété que je voulais seulement lui parler. Il n’était pas à la maison. Je n’ai pas demandé les détails. S’il ne rentrait pas trop tard, Pascal a promis de me rappeler.
    Et j’ai attendu. Et s’il ne me rappelait pas?



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  • Dimanche - 22 déc. 2013 - 356/2013 - Il n’y a plus d’espoir…

    Après quelques mots, pour ne rien dire, Pascal est retourné auprès de sa femme. Le bras qu’il avait passé autour de moi était maintenant autour de la taille de sa femme. Hahhh, j’aimerai pouvoir me téléporter à sa place. Arh, je suis conne ou quoi; “arrête ma fille, ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie”. Il fallait que je dégage d’ici sinon j’allais terminer la soirée le coeur brisé et en larmes.

    J’avais bu, mais je devais me protéger et prendre la fuite illico. Thomas m’a supplié de rester, même proposé de rentrer lui aussi et on pourrait passer le week-end ensemble. Mais voilà, je ne pouvais pas m’en aller. L’espoir de lui parler ne serait-ce qu’une minute me faisait rester.

    Ce que j’espérais s’est produit. Pascal est venu s’asseoir près de moi, et m’a demandé comment j’allais. C’est rien du tout, mais ça faisait mon bonheur. Je lui ai retourné la question. Simple politesse. L’espace d’une seconde, sa main a effleuré la mienne. J’ai pris un un coup de chaleur, comme si j’avais traversé un volcan en éruption.

    Pascal a plongé son regard dans les mien avec un de ses petit sourire qui me faisait perdre pieds, les battements affolés de mon coeur répondait à son contact. Je crois qu’il avait fait exprès. Est-ce qu’il cherchait à savoir si j’étais toujours folle de lui? Alors il savait.

    Pascal m’a demandé si on pouvait trouvé le moyen de se parler ce week-end. J’ai pas eu le temps de lui répondre, Jess est venue récupérer son mari. Et zoup, communication interrompu. Mais j’avais la tête en feu; Pascal voulait me parler? Pourquoi? Des bonnes nouvelles? Est-ce que Pascal ressentait la même chose que moi? Voulait-il reprendre où on en était resté?

    Pourvu qu’il m’aime encore… Argh, non, ce n’était pas trop correct envers Thomas. C’était nul de ma part d’espérer quelque chose que je ne pouvais pas avoir. Thomas discutait près du bar avec 2 copains et 2 nanas que je ne connaissais pas. Mais, je n’avais aucun problème pour aller vers lui.

    Thomas a passé son bras autour de ma taille et m’a présenté ses potes et les filles. Il ne se rappelait pas de tous les noms. Ils ont continués à discuter. Je les écoutais sans me sentir obligé de participer. De temps en temps, Thomas me souriait, je crois qu’il était heureux. On continuait tout de même de garder profil bas. Pour tous, on était juste de très bons amis. Très proche, sans plus. Ce qui me convenait très bien.

    Après une bonne trentaine de minutes, Pascal est venu se joindre à nous. D’abord contente qu’il se soit déplacé jusqu’à nous, j’ai vite déchanté en remarquant le regard que lui lançait les filles. Comme il avait bu quelques verres, son sourire enchanteur restait accroché d’un bout à l’autre de son visage. Elles allaient imaginer qu’il les avait remarquée ou qu’il leur faisait du charme!!!

    Thomas avait aussi remarqué le cirque. Ce qui le faisait sourire. Heureusement, j’ai réussi à garder un air serein, mais ça bombardait sec dans ma tête. Si j’ai une arme, elles seraient sur le carreau.

    Elles le questionnaient. Un vrai interrogatoire, et lui, sans aucune méfiance, il répondait à toutes leurs questions en souriant, son regard plongé dans les yeux de celle qui s’adressait à lui. Encouragée, croyant avoir tiré le gros lot, elles se marchaient même dessus pour capter son attention. J’étais verte. Et où était Jess si prompt à venir le récupérer quant il me parlait? Ne voyait-elle pas qu’il se faisait draguer sous notre nez?

    A la question de savoir s’il était avec quelqu’un, Pascal s’est retourné pour chercher sa femme dans la foule. Ne la trouvant pas, il a répondu qu’elle était quelque part. Je l’aurai tapé. Il ne pouvait pas spécifié que c’était sa femme? J’ai cherché aussi, puis je l’ai fait pour lui; “Sa femme est là-bas près du bar d’en haut. Celle qui porte la robe rouge moulante”. Glups, ma voix a dépassé légèrement les décibels normaux. Stridente, comme si je criais. Thomas a ri, et Pascal s’est retourné pour fouiller le bar des yeux et retrouver sa femme. Dès qu’il l’a aperçu, il a salué d’un sourire et est parti la rejoindre.

    Hum, alors il n’était même pas conscient qu’elle lui faisait du gringue! Franchement celui-là… Il est aveugle!

    Déçues, les filles l’ont regardés disparaître entre les danseurs sur la piste de danse. Grand, je le voyais encore. Puis, je me suis rappelée que si Thomas suivait mon regard, il allait encore se sentir comme la 5ème roue du char, alors j’ai concentré mon regard sur mon verre et ma main sur son genoux.

    J’avais vu Caroline suivre Pascal. Elle se dirigeait vers nous quant elle l’a vu fendre la foule. Elle allait être déçue de le voir courir auprès de Jess qui se faisait draguer. Les dragueurs aussi allaient être déçus, et ça, ça m’a fait sourire. C’était des nouveaux venus, probablement des vacanciers, il ne savait pas qu’elle était déjà en main et mariée de surcroit.

    Thomas riait; “Et vas-y que je t’embrasse. Les pauvres gars avaient sorti le grand jeu pour rien. Tu devrais les voir s’éparpiller comme des fourmis”. Apparemment, il regardait aussi en direction du bar d’en haut. Donc, il n’avait pas dû voir le regard triste que j'avais lancé en direction de Pascal et qui s’accrochait encore à lui.

    Mince… Est-ce que je devrais m’accrocher? Essayer de lui parler? Le supplier de ne pas me laisser? Je me sentais un peu perdue.

    Après tout, je ne dois rien à Thomas, à part le respect pour son amitié. Il a toujours été là pour moi, que je le demande ou non. Toujours présent si j’ai besoin de lui. Mais, on ne sortait pas ensemble, on était juste des amis avec bénéfices. Pourtant, je ne me sentais pas le coeur d’agir comme une conne avec lui. Et courir après Pascal le décevrait certainement.

    Mais bon, j’étais libre, j’avais le droit de faire ce que je veux avec mon cul… Raison de plus avec mon coeur…

    Il fallait que je chope Pascal, qu’il sache que je voulais aussi lui parler. J’ai commencé à surveiller ses faits et gestes, pour choisir le bon moment. Pas facile. Il restait presque constamment avec sa femme. Ils dansaient ensemble, se collaient au même comptoir de bar, discutaient avec les mêmes amis. Dès que Pascal s’éloignait un peu, Jess le rejoignait aussitôt.

    Bizarrement, je trouvais qu’ils se comportaient comme des amoureux. Cette pensée m’a blessée.

    Avant de jeter l’éponge, il fallait que je sois sûre qu’il n’y avait plus rien à faire. Je devais parler à Pascal en tête à tête. Je dois savoir ce qu’il ressent, ce qu’il pense faire. Ce qu’il pense vraiment. Je voulais être sûre.

    J’ai appris qu’il redescendait pour le boulot dimanche soir, hors Jess, sa femme, restait au chalet. Les parents à Pascal montaient pour préparer les fêtes de Noël. Soudain, j’avais la foi. Je vais en profiter pour parler à Pascal lundi soir. Peut-être même dimanche soir? Quel bonheur, la possibilité de pouvoir enfin lui parler me donnait envie de danser.

    J’étais tellement à ma joie que je n’ai pas vu Pascal disparaître. Je l’ai cherché des yeux, et Caroline m’a dit qu’il déjà était rentré avec Jess. La soirée a perdu tout attrait, je m’ennuyais. Thomas a alors cherché à me distraire. On a dansé et j’ai oublié Pascal. Je ne m’ennuyais jamais avec Thomas. C’était chouette.

    Attablés, épaule contre épaule, Thomas me faisait du charme. Amusée, je le laissais faire. Ça me changeait les idées. Puis, surprise, j’ai vu Pascal. Alors, il n’était pas parti. Sur un signe de Michael, Pascal se dirigeait vers le fond du bar. En moins d’une seconde, j’ai prétexté vouloir aller aux toilettes, et j’ai foncé sur lui.

    Avec la foule, on ne pouvait pas me voir. Pascal oui. J’ai réussi à l’intercepter avant qu’il n’arrive jusqu’à Michael.

    Peut-être à cause du nombres de verres que j’avais avalé depuis le début de la soirée, ou peut-être parce que je me faisais encore des illusions, ou que je vivais dans un autre monde, sans détour, j’ai demandé à Pascal si on pouvait dormir ensemble.

    Sa réponse a été une douche froide… “Jane… Ne me demande pas l’impossible… Tu sais que je ne peux pas”.

    Waouh! Je me suis sentie toute conne. La honte. Je n’avais qu’à attendre lundi pour le voir. Pourquoi est-ce que je lui ai demandé un truc aussi débile. Ici en plus. J’aurai voulu creuser et disparaître sous les dalles sales du bar. Comment sortir de ce mauvais pas avec un peu de dignité.

    Bon, pour la dignité, c’était râpé. J’ai hoché la tête et tourné les talons pour retourner vers Thomas. Les larmes noyaient déjà mon regard. Mon coeur saignait. Je voulais rentrer. Voir personne. Aller m’asseoir comme si de rien, faire semblant de rien. Ce serait trop dur. Mais, je ne pouvais pas laisser Thomas comme ça? Puis, pourquoi pas.

    Je suis retournée à la table pour ramasser ma veste et mes clopes. Thomas a pensé que je sortais fumer et a voulu venir avec. J’ai fait signe que non de la tête et j’ai filé. Dans ma veste, j’avais mon porte-monnaie et mes clés. A pieds, je suis retournée au chalet pour ramasser mes affaires.

    Comme toujours, il y avait 2-3 personnes qui traînaient là. Un des copains avait ramené une fille et ils s’embrassaient sur le canapé du salon devant les autres. Sans gêne. Sans leur adresser la parole, je suis montée prendre mon sac, et j’ai repassé en douce. Je ne crois pas qu’ils faisaient attention à moi.

    Je n’étais pas tout à fait en état de conduire, mais je ne pouvais pas rester. J’ai filé.

    La route a été longue, je roulais en respectant les limitations. La fatigue, l’alcool et les larmes ne sont pas de bonne compagnie la nuit sur les routes. Je n'aurai pas dû conduire, c'était idiot et risqué. Je n’ai même pas écouté de la musique, ça m’aurait déchiré le coeur. Ni envie de chanter non plus d’ailleurs. De l'acide me grignotait l'estomac. J'étais trop triste pour contenir mes larmes.

    Enfin de retour, ouf, Tchoy roupillait déjà. Ni vue, ni connue, je me suis réfugiée dans ma chambre. J’étouffais. J’avais besoin de me défouler. Je ne tenais pas en place. J’ai repris la route. Je cherchais un coin désert où je pouvais hurler et pleurer sans qu’on ne puisse m’entendre. Avant de quitter la maison, j’avais avalé un somnifère. Je ne voulais pas passer la nuit à tourner, mais dormir pour oublier ma tristesse. Surtout, ne pas penser à Pascal. Et les somnifères commençaient déjà à faire effet.

    Avant de ne plus être capable de garder les yeux ouverts, je suis retournée à la maison. J’avais pu pleurer un peu et hurler ma douleur, je me sentais vidée, et somnolente. Je me suis couchée aussitôt et j’ai dormi dans la seconde. Ouf.

    Vers 15h, je me suis réveillée, la tête lourde. Avec la tristesse en prime. Ça tapait un peu sous mon crâne, comme si j’avais reçu un coup. Mais, c’était presque ça. L’attitude de Pascal, le ton de sa voix, ses mots étaient autant de coups sur la tête. Est-ce que je lui en voulais? Sans doute.

    J’avais reçu des tonnes d’appels, des tonnes de messages. Aucune envie de les voir. C’était certainement Thomas qui me cherchait. Il avait dû se taper la tête contre les murs à regretter de ne pas m’avoir suivi. Ou peut-être qu’il l’avait fait. J’ai passé la journée au lit. En convalescence. Aucune intention de bouger de là.

    Dire que c’était bientôt Noël et j’étais triste à mourir. J’allais passer le pire des Noël. Merci Pascal pour ce beau cadeau de Noël!



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  • Samedi 21 déc. 2013 - 355/2013 - Si je tiens le coup, je raccroche

    Si ma mom était encore de ce monde, ce serait son anniversaire aujourd’hui. Elle me manque encore beaucoup. En ces périodes de fêtes, je pense à tous ceux que j’ai perdu dernièrement et ça me rend triste de ne pas pouvoir les voir. Ils ne seront pas là pour entrer dans la nouvelle année qui vient.

    Je suis encore aussi un peu surprise d’être encore là, étant donné que j’avais voulu abréger le cours de mon existence. Je ne sais même pas ce que je ressens vraiment d’être encore de ce monde. Est-ce que je veux vraiment vivre, ou est-ce seulement par habitude que je continue… Je n’en sais rien!

    Encore en retard… la barbe! Pourtant, je n’étais pas bien loin! Je suis arrivée au chalet vers les 18h. Caro et Thomas sont venus m’accueillir dehors. Tout le monde traînait au salon et parlait ski. C’était l’heure du repos du guerrier quoi. Ils avaient passé la journée sur les pistes. Ouf, Pascal, ni sa femme n’étaient pas dans les parages.

    J’ai filé comme l’éclair pour aller poser mes affaires dans la chambre que j’occupe d’habitude. Ce week-end, Caro la partageait avec moi. Je n’ai pas osé lui dire que je ne comptais pas rester dormir. Donc clairement, je ne vais pas boire. C’était seulement une petite soirée entre potes.

    Pascal n’était toujours pas visible quant ils ont quitté le chalet vers 20h, pour aller manger et traîner dans les pubs et les bars, sur le chemin de la boîte où l’on allait finir la soirée dans des déhanchements plus ou moins osés. Je ne savais pas quoi mettre. Je voulais lui taper dans l’oeil, à Pascal, mais aussi Thomas j’imagine. Je tournais comme une hélice. Caro était assise au bout de son lit déjà prête. Elle battait la mesure des secondes et ça me rendait encore plus nerveuse.

    Me voilà planquée dans les chiottes à vite mettre mon journal à jour. Si Pascal me voyait, il serait mort de rire. Il avait l’habitude de se moquer de moi, chaque fois qu’il me voyait me terrer dans un coin avec mon ordi sur les genoux, ou carrément m’enfermer dans ma chambre une petite demi-heure. Heureusement que je jette quelques mots brouillons sur ma tablette ou mon natel. Comme ça, c’est déjà fait, je n’ai plus qu’à corriger, développer et ajouter ce que j’ai enregistré, et il ne me reste plus qu’à transférer le texte en fait.

    Pascal va bientôt arriver! Si je tiens le coup, je raccroche. Dire que c’est bientôt Noël et pour l’instant, j’ai les boules. Tout le temps les boules. Un programme d’essorage tourne à plein régime dans mon ventre. L’anticipation j’imagine. Mon coeur bat à fond, rien qu’à l’idée de le voir pénétrer dans le bar. Je dois m’envoyer encore quelques verres avant son arrivée pour être plus détendue.

    Malgré les 2-3 verres de vodka que j’ai avalé, malgré mon intention de ne rien boire, dès que Pascal a franchi le pas de la porte du pub après minuit, l’ascenseur qui soutenait mon coeur a lâché. La chute était vertigineuse. Merde, quant est-ce que je cesserai de l’aimer? Nos regards se sont croisés. Heureusement que je ne rougis pas, mais avec la température qu’avait mes oreilles, ils étaient violets. Merci pour la lumière tamisée dans les bars, sinon, ce serait la honte.

    Pour tenter de contrôler les battements affolés de mon coeur, j’ai détourné la tête pour plonger mon regard dans ceux de Thomas. Je n’avais rien entendu, rien compris de ce qu’il me disait. La vue de Pascal avait saturé le disque dur de mon cerveau. Donc, je ne savais pas si je devais sourire, rire ou simplement hoché la tête. J’ai penché la tête et je lui ai souri. Apparemment, ça a suffit pour me sortir d’affaire.

    Intérieurement, je tremblais de partout. Je me disais que, si j’étais maligne, je partirais sur le champ. De cette manière, je n’aurai pas à endurer de désillusions. Mais, mes pieds étaient coulés dans des blocs de bétons. Mes jambes refusaient de me porter jusqu’à la porte.

    Pascal est passé nous saluer. Quant il a passé son bras autour de ma taille pour se pencher et m’embrasser sur la joue, j’ai su que je ne partirais pas. J’allais rester et morfler. Parce que je voulais le voir, à défaut d’être à son bras. Je voulais être dans la même pièce que lui, respirer le même air enfumé, entendre sa voix, le regarder, baver sur son passage. Le reluquer.

    Mourir de chagrin ne suffisait pas pour me faire partir. Pourtant, je me le répètais; si j'étais intelligente, je partirais de suite.



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  • Vendredi 20 déc. 2013 - 354/2013 - Petite sortie avec Dani

    Comme j'étais contente de voir Dani ce soir. J'ai aussi vu la petite, Lily-Jane. Elle est vraiment trop mignone. Un savant mélange entre sa maman et son père. J'ai fait une photo de la petite dans les bras de sa grand mère. Dani est vraiment trop chou. Elle a maigri, ça lui va bien. Elle a aussi repris ses tons blonds d'origine de ses cheveux. Elle avait essayé toutes les couleurs, passant du brun, roux au noir. En fait, tout lui va bien.

    J'étais tellement énervée après Tchoy, occupée à me casser la tête avec Pascal que je n'ai pas eu le temps de faire les magasins pour mes achats de Noël. Pour Dani, j'avais déjà acheté un livre que j'aurai bien aimé lire moi-même. C'était un petit clin d'oeil à la Suisse, parce qu'en Angleterre, elle ne parle plus que l'anglais, et je pense que c'est pareil pour la lecture.

    Elle m'a parlé d'un livre qu'elle a lu deux fois; "Host". J'ai vu qu'il y avait un film sur le sujet. Je me demande si c'est tiré du livre? Maintenant, je me demande si je lis d'abord le livre, ou si je regarde le film en premier. Hum... dilenme. J'essaie de me rappeler ce que j'en ai pensé après avoir lu les Hunger Games et vu le premier film.

    J'avais promis à Thomas de passer chez lui après mon rendez-vous, mais il était encore tôt. Thomas n'était certainement pas encore rentré, ce soir, il est sorti avec ses potes et sa copine. Vers minuit, il m'a envoyé un petit sms pour dire qu'il rentrait.

    On a soigneusement évité de parler de Pascal. Tant mieux. Mais, j'avais remarqué la voiture de Pascal et il n'y avait pas de lumière chez lui. Peut-être que Pascal n'était pas sorti et qu'il dormait déjà? Waff, de toute façon, ça ne me regarde pas. Thomas était déjà là, il avait eu le temps de se changer. Il avait aussi pris soin de fermer la porte entre les 2 appartements à clés.

    J'étais contente de le voir. Je me suis lithéralement jeté dans ses bras. Il était peut-être surpris, mais il n'a rien laissé paraître. Un peu hésitant d'abord, de peur d'essuyer un refus, il m'a laissé faire les premiers pas. Timidement, parce que ça me gêne toujours, j'ai réussi à lui faire comprendre que j'avais envie de faire l'amour avec lui. J'étais en manque.

    Vers 3h du matin, je me suis levée pour partir, je croyais que Thomas dormait. Il ne dormait pas. Après quelques câlins bisous, Thomas s'est levé aussi. Il devait rejoindre les autres au chalet. Et moi qui croyait qu'il était en bas, qui voulait prendre la fuite en catimini, pour que Pascal ne me surprenne pas sortant de chez Thomas!!

    Pascal était au chalet avec sa femme, et les autres copains aussi; Paul, Michael, etc. Normalement, Thomas était presque toujours le premier sur place pour vérifier que tout était en ordre. Hors, ce soir, il voyait sa copine et avait chargé Jess et Pascal de l'acceuil à sa place. Il a essayé de me convaincre de monter avec lui, mais j'ai prétendu avoir des trucs avec ma famille.

    En fait, je n'avais pas un rond, et je ne voulais pas me retrouver là-bas, entouré de tous ces gens pleins aux as, sans pouvoir me payer un verre. Je n'ai jamais eu à sortir un centime au chalet, mais il suffit d'une fois, et j'aurai eu la honte. Thomas est donc parti pour Gstaad et moi, retour au bercail. Je lui ai dis que je ferais peut-être un saut samedi en fin de journée.



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  • Jeudi, 19 Décembre 2013  - 353/2013 - Mal me connaître...

    Fatiguée aujourd’hui. Pourtant, je ne vais pas trop mal. Ce qui m’a détendue en fait, c’est la peinture.

    J’ai constaté que Vincent ne m’avait pas encore remboursé ce qu’il me doit, ni Tchoy d’ailleurs. Ça m’embêtait de parler de ça avec Vincent aujourd’hui, sachant qu’il était au bout du rouleau. Il devait me rembourser les 1400Fs avancé début décembre. Il m’a appris qu’il n’avait encore rien fait. Il avait oublié de donner l’ordre à sa fiduciaire. Tchoy m’avait encore emprunté 100Fs vendredi, promettant de me les rendre lundi! Ce qui porte ce qu’il me doit à plus de 900Fs. On est jeudi, et toujours rien entendu pour les 100Fs. Tchoy prétend n’avoir plus que 50Fs sur son compte.

    Faudra que je me rappelle de ce genre d’excuse bidon la prochaine fois qu’il me demande de lui prêter des ronds! Pour finir, je vais me retrouver sans un radis pour les fêtes, alors que ceux à qui j’ai prêté se garde bien de me rembourser, pour pouvoir, eux, passer de bonnes fêtes!!! Ça m’énerve grave, à un point inimaginable!

    Quant j’ai rappelé à Tchoy qu’il me devait plus de 700Fs, il m’a dit de ne pas lui prendre la tête avec ça! Le culot!!! Je me rappellerai de ça aussi, ça, il peut y compter. Je suis patiente, donc j’attends avec impatience sa prochaine demande; je lui sortirai toutes les conneries qu’il invente à chaque fois. En attendant, je souris. Je fais comme si je n’y pensais plus. Depuis le temps, c’est mal me connaître. J’ai la rancune tenace pour certaines choses.

    Vers 22h, j’ai été faire un tour du côté de Pascal. J’avais juste envie de l’apercevoir. Il n’était pas chez lui. Ni lui, ni sa femme. Ils ont dû sortir. Thomas n’était pas chez lui non plus. Je ne suis retenue d’aller chez l’un ou l’autre. Je n’avais pas besoin de serrer une des chemises à Pascal contre moi, son odeur est encore imprimée dans mon cerveau, comme une empreinte.

    Même si j’ai encore mal de sentir la distance entre nous, j’ai l’impression que je commence à lâcher prise…


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