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    Vendredi 15 mars 2019 - (73/365) - Blogs inactifs ???

    Cela faisait un moment que je ne suis pas revenue sur ce blog. Blog qui est mon journal intime en fait. Je le trouve compliqué, pas très pratique. Mais, je me trompais peut-être... Je crois que j'ai trouvé une façon de classer les articles! Il était temps! Je suis surprise. Je me sens encouragée à continuer mon journal du coup... Wahhh, ça fait 3ans que je ne suis pas revenue!!!

    Maintenant, j'habite en campagne. Sans chien. J'habite la maison de mon papa. Cela m'a évité des heures de recherches d'appartement. J'ai laissé mon appartement, avec une vue à tomber du ciel à ma nièce, Lilice. Elle a eu un petit garçon et vit en ménage avec le fils du petit ami de sa mom, ma sœur. Elle est tombée enceinte peut après mon offre de lui laisser mon appart. A croire que c'était le destin. L'appartement de mon papa s'est libéré presque en même temps!!! Comme quoi parfois...

    Et j'ai pris sous mon aile, mon meilleur pote que j'appelle le "squatteur" hihihi. On avait déjà habité ensemble. On se fout la paix et on vit chacun dans son coin. C'est une maison de 6 pièces avec jardin. Deux salles de bains. Le salon, douche et cuisine en bas. J'occupe le salon et les 2 pièces du milieu. Lui occupe les 2 pièces du haut. On a chacun notre propre salle de bains. Son fils qui a maintenant 10ans, Théo, vient tous les 15 jours. Il a dit à son père qu'il ne voulait plus déménager. Ils ont chacun leur chambre.

    A ce propos, j'ai dû lui casser les pieds et lui faire croire que la Protection de la Jeunesse allait passer, pendant presque 4 mois, avant qu'il se débrouille pour installer sa chambre dans l'autre pièce, qui restait vide. Ce plouk continuait à dormir avec son gamin. Non mais! C'est un tel flemmard qu'il rechignait à monter son lit, pour enfin laisser un peu d'intimité à son fils.

    C'est parfait. On partage l'appart. Ça nous convient à tous les 2. Chacun sa vie.

    Je le critique souvent, mais c'est quand même mon meilleur pote. Parfois je m'énerve, parce que c'est un fainéant.

    Il paie la moitié de ce qu'il payait comme loyer avant, mais il arrive encore à vivre à mes crochets; utilise mon internet, ma vaisselle, ma voiture... Pire qu'un vampire. Je le lui l'ai dis hier. Il ne savait pas quoi dire. Forcément.

    Il a enfin une voiture depuis 1 semaine. Mais il n'a toujours pas nettoyé ma voiture, qu'il m'a rendu dégueu. Depuis 2 mois, je lui fais me payer 20CHF par jour pour la voiture. Le loyer, de seulement 600CHF, n'est toujours pas entièrement payé, comme d'hab. Il a toujours des excuses bidons de chez bidons! Donc, je lui fais me payer 10CHF par jour de retard. Le mois passé, février, il a dû me verser 200CHF pour 20 jours de retard.

    Le mois de Février, il n'a même pas vu la couleur de son salaire. Ma sœur avait mis les plaques de son ancienne voiture au nom de sa société. Ce con n'a pas payer le Service des Automobiles, ni l'assurance. Il a eu 2000CHF à payer en plus!! Quel crétin. La taxe auto sur son AUDI était de 246CHF, pour finir, il a payé les suppléments, frais de retard, de retrait de plaques, etc, qui se sont monté à plus de 1500CHF en plus des 246CHF! J'espère que ça lui aura mis un peu de plomb dans la tête.

    Ce soir, j'ai été souper chez ma frangine. J'avais pensé y échapper, mais ma nièce a appelé; ils m'attendaient pour manger. Maintenant, j'habite à 2mn de chez ma frangine, et ça c'est top pour le café ensemble le matin, hihihi!

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    Dimanche, 17 mars 2019 - (2019-75/365)
    De la Fesse!

    Il est en fait, lundi, 18 mars 2019, 1h20 du matin. Je viens de perdre 45 minutes à regarder un film. C'était nul. Argh. Moi qui pensait regarder un bon film avant d'aller me coucher! Ben, c'est raté. J'ai basté après 44mn. Trop nul. Pour moi, c'est un porno, et j'estime qu'il devrait avertir.

    Au moins, avoir le courage de le dire, et le classer dans sa catégorie. Et pas faire croire que c'est un film d'histoire, alors qu'il n'y a qu'un semblant d'histoire juste pour nous montrer de la fesse. Ça m'agace. Si j'avais envie de regarder un porno, je suis assez grande pour en trouver sans qu'on me colle des culs dans la tronche.

    C'est lamentable! On ne peut même PLUS regarder des films avec des amis ou en famille... sans que ce soit bourré de fesses ou de pédaleries!

    J'ai une longue longue journée demain, et rien que d'y penser, je suis déjà claquée. En fait, j'ai une longue éreintante semaine. Tous les jours quelque chose, sans rien de bien palpitant pour ma pomme.

    Par exemple; demain matin, je dois apporter ma voiture au garage. Vu que mon crétin de coloc n'a pas fait le nécessaire pour le pneu arrière qui se dégonfle sans cesse. Depuis 3 mois qu'il utilise ma voiture, il dit travailler près du garage en question, donc qu'il s'occuperait du pneu. Mon œil !

    Vers 11h30, je crois que je dois manger avec l'équipe de cartes de ma frangine. J'aimerai bien trouver une excuse pour ne pas y aller!!!

    Ensuite, le soir, j'emmène mon neveu louer des skis pour son camp de mardi.

    J'ai bien vu qu'il avait essayé de me joindre vers midi, mais qu'elle idée stupide j'ai eu de le rappeler. Je ne peux m'en prendre qu'à ma connerie. Bien fait pour ma tête. Mardi, mercredi et jeudi... aussi des corvées. Toujours pas pour moi, mais pour les autres. J’hallucine; comment je fais pour toujours me retrouver dans des situations pareilles.

    Samedi, je suis allée chez mon frère, qui habite en France avec sa chérie et leur fils. Le squatteur y allait aussi avec son fils. Lui et son fils passait la nuit là-bas. On avait embarqué mon neveu, qui passait le week-end avec son papa. Toute l'équipe ne rentrait que dimanche soir. Moi, je suis rentrée. Et j'ai donc passé une superbe journée dimanche, toute seule à la maison. Le pied géant.
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    Marathon
    Lundi, 18 mars 2019 - (76/365)

    Ouf, ma journée marathon est over! Encore 3 à venir. Je viens enfin de me poser sur mon canapé. Je suis super épuisée. Trop mangé, iak. En plus, je couve une angine et j'ai les sinus bouché, donc mal de tête à crever. Donc, j'ai mal dormi. Après le garage, je suis rentrée me coucher un moment avant de partir rejoindre l'équipe de cartes. Ma frangine m'a appelée ce matin, après mon whatsapp d'excuses, et j'ai pas su comment m'en sortir, alors j'irai...

    A peine rentrée, voilà que Tchoy, mon squatteur est arrivé!!! Quel fainéant celui-là! Alors les excuses bidons pour n'être pas au boulot; il a pris de la poussière de plâtre dans les yeux. Vraiment? Il est en allergique à ce plâtre là. Bref, bobards sur bobards. Il n'a juste pas envi de travailler.

    En arrivant, j'ai remarqué qu'il n'a même pas eu l'idée de sortir la poubelle, ni même de descendre les stores d'ailleurs, alors qu'il fait nuit. Il s'attend à ce que je le lui rappelle, ou peut-être que, la poussière dans les yeux ça l'empêche d'utiliser son cerveau. Aucune initiative jamais. Bref.

    Demain, souper chez papa, et c'est ma petite sœur qui est responsable de faire à manger. Maintenant, je pense que je vais devoir me faire une inhalation, parce que j'ai la tête dans un étau.

    Pascal et sa femme vivent aux États-Unis. Ils habitent à New York, près de la 5th Avenue, dans l'appartement de 8 ou 9 pièces offert par ses parents. A 1h du matin, je vais essayer de voir si j'arrive à le joindre... Il sera environ 20h/8pm là-bas. D'après ce que je sais, Jess sort prendre un verre avec ses collègues. Ça fait presque 3 semaines que je ne lui ai pas parlé. Snif, déçue. Pas de réponses. Pas de chance ou... Jess était dans les parages? Pire, Pascal n'a pas voulu répondre?

    Hahhh, je suis toujours un peu emmerdée avec l'utilisation d'EklaBlog. Je suis pas encore au point. Par exemple, je n'arrive pas à ajouter des photos... Arhhh... Va falloir que je trouve une combine. (Avec le temps, j'ai trouvé... hihihi)
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    Solitaire
    Mardi, 19 Mars 2019

    C'est un peu compliqué, mais j'ai trouvé un moyen de continuer à mettre des images dans mes articles. Ça illumine et transfert un peu de mon humeur, mieux parfois que les mots. Pour l'instant, je dois aller sur un site pour y déposer les images, et les insérer ici. Il y a galerie ici, mais impossible d'aller y prendre les images pour les insérer dans les articles. Et ça c'est nul.

    Je pense que je devrais peut-être faire un résumé des années passées, où je n'ai pas mis mon journal à jour; de 2016 à 2018... Wahhh, 2 ans!!! Ou un résumé par mois? Mouais, peut-être...

    Mais quel boulot; recopier tout ça va me prendre des heures!!! Mon journal manuscrit est planqué quelque part dans le box que je loue. J'ai préféré les laisser cacher là-bas. Impossible de prendre le risque de les laisser à la maison. Il est en anglais en plus, donc, des heures de relecture, traduction et retaper. Cela va me rappeler des souvenirs, pas toujours bonnes. J'ai le cœur lourd à l'idée de me replonger dans mon passé. Ça va être dur pour moi.

    D'un autre côté, ça permet de se revoir, se remettre en question, de comprendre certaines choses. Est-ce que j'en suis capable? Suivant comment, je suis prompte à critiquer, ou à traiter les autres d'idiotes, quant elles n'arrivent pas à quitter le trou-du-cul avec qui elles sortent...

    Est-ce que je ne vais pas me trouver super idiote aussi??? C'est toujours plus facile de se moquer, quant on ne se trouve pas dans les chaussures des autres!

    Par exemple... Comme j'ai essayé d'appeler Pascal hier soir, je m'attendais à ce qu'il me rappelle aujourd'hui. Que nenni. Que dalle. C'est pas du tout mon genre, mais j'ai gardé mon natel à l’œil. J'ai même vérifier, même si je n'avais aucune notification. Complètement débile.

    Bref, pas plus adulte, ni meilleure que les autres!

    Mais pour ma défense, personne ne le saura jamais. Je ne le dirais à personne. Il n'y a que dans mon journal que je peux me confier. J'ai même pensé lui envoyer un email. Mais je ne l'ai pas fais. Trop minable. J'aurai l'air vraiment trop désespérée...

    Il n'y a que dans mon journal que je peux avouer que j'ai passé la journée à me chier dans la tête. Trouver toutes les excuses du monde pour justifier le manque de retour. Et aussi à me faire des films; il n'avait pas envi de me rappeler, autre chose à faire, pas intéressé, ne m'aime plus, m'a oubliée... Bref, la vraie courge. Bien sûr, je ne l'avouerai à personne. Pas un mot.

    Il est vrai aussi, que je peux passer plusieurs jours sans penser à Pascal. A m'occuper de mes affaires. M'organiser pour avoir plusieurs jours en solitaire, et couper mon natel pour que personne ne puisse me joindre. Je suis toujours aussi friande de solitude. Être toute seule chez moi, est toujours ma passion. Je peux passer mes journées et nuits à regarder la télé, me noyer dans la lecture, peindre, dormir, ne pas parler; c'est toujours le pied.

    Après, je me sens aussi toujours un peu coupable, et parfois, je me demande si je suis tout à fait normale! Je me demande si je ne laisse pas ma vie filer à rechercher autant de temps en solitaire. Parfois, je me fais même un peu peur...
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     Mercredi, 20 mars 2019 - Se mentir?

    Hum, Pascal a essayé de m'appeler en fin de soirée. Pas de bol, j'étais plongée dans un film qui m'a fait suer de rage. J'ai d'ailleurs fait plusieurs poses tellement que ça m'énervait. Même hésité à faire des "fast foward" pour éviter de voir toute la douleur des victimes et sauter direct à la fin.

    Le Film; En retard pour aller chercher sa fille à la sortie de l'école, une jeune femme a cherché désespérément son enfant. A la tombée de la nuit, elle a fini par aller au poste de police se son quartier pour demander de l'aide. Les policiers, bouchés, inutiles et incompétents lui ont dit que sa gamine de 10ans, avait peut-être fait une fugue ou était certainement en train de jouer avec des camarades et rentrerait avant minuit. Non mais franchement? 10ans, en train de jouer? Et jusqu'à minuit? Franchement?

    Toujours à parcourir les rues autour de l'école, des aller-retours entre l'école et la maison, la jeune femme tombe sur un attroupement. C'était sa fille, évanouie, avec du sang entre les jambes (faut pas avoir fait l'université pour deviner). La petite fille avait été violée, torturée.

    Bref, le reste du film, on a fait face à l'incompétence de la police, du dédain de son mari sur la gravité de l'agression. Le mari, homme en vue et célèbre ne voulait pas que le viol de sa fille entache son image. Donc, il a payé le policier pour clore l'affaire.

    On pouvait voir la pauvre maman faire elle-même une enquête pour retrouver le minable. Même discuter avec une assistante sociale, qui lui disait que le détraqué n'irait peut-être même pas en prison. Que la justice oblige la victime à venir raconter, encore et encore, son viol (à croire qu'ils prennent leurs pieds à écouter les détails), et que malgré cela, vue l'âge de l'enfant, les juges risquent de ne pas la prendre au sérieux, et le type sera relâché.

    J'étais verte de fureur. La maman, désespérée. Elle a retrouvé le pourri, hurlé pour de l'aide. Et les flics n'ont rien fait. Juste écouté les 2, et pris plus au sérieux le mec qui disant que cette folle le harcelait. Puis, le flic en charge du dossier, lui a gueulé dessus, en lui disant qu'il n'était pas son détective perso, et qu'elle lui compliquait la vie. Non mais? Elle lui compliquait la vie? Plouk! Qu'elle devait arrêter de l'ennuyer avec cette affaire. Qu'elle n'avait qu'à se débrouiller toute seule.

    Et c'est ce qu'elle a fait... la fin m'a fait plaisir. Elle s'est occupée de lui propre en ordre. Et du même coup de son mari, qui estimait qu'un viol n'était pas grand chose et que ça s'oublie avec le temps.

    Soulagée par la belle fin, je me suis levée pour me faire un café, prête à regarder mon film suivant, quant j'ai vu l'appel. Ça m'a coupé les pattes. J'avais passé toute la journée à surveiller mon natel, et c'est quant j'arrive enfin à oublier ce foutu natel qu'il m'appelle. Poisse. J'ai regardé l'heure. C'était un peu tard. Est-ce que j'essaie de le rappeler? Après une bonne vingtaine de minutes à tergiverser, j'ai pris mon courage à 2 mains et j'ai tenté ma chance.

    Pascal a répondu à la 3ème sonnerie. Entendre sa voix était comme une décharge électrique. Mais, mon enchantement était de courte durée. L'appel n'a duré que quelques secondes. Il était avec du monde et ne pouvait pas parler et a promis de me rappeler demain.

    Dégoûtée, pourtant sans raison, j'ai jeté mon natel en direction d'un coin du canapé. Je savais bien que ce n'était pas le bon moment pour le rappeler, mais je l'avais quand même fait. A quoi je m'attendais! Aïe, mon natel a atterri par terre. Ce n'était que la 4ème fois qu'il tombait cette semaine. Je n'arrive déjà plus à faire de photos, elles sortent toutes flous, alors j'ai vérifié s'il fonctionnait toujours. Ouf, oui.

    Argh, après, comme des millions de filles avant moi, je me suis racontée mon propre comte de fée; Pascal m'avait tout de même rappelée, donc, je ne devais pas me laisser abattre. S'il en avait rien à foutre, il ne m'aurait pas rappelée. Voilà, j'étais reboostée. Et voilà comment on commence à se mentir à soi-même...

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    Jeudi, 21 mars 2019 - Fin du Marathon

    Hier soir, Layne a réussi à me faire sortir de ma tanière. Je suis rentrée tard. 4h du matin. Je me suis aussitôt jetée au lit. Il avait simplement envie de compagnie et de blablater. On a peut-être un peu forcé sur le vin. Du coup en rentrant, j'ai fait 36 milles détours pour éviter de tomber sur les poulets.

    Pas de parties de jambes en l'air. Tant mieux, parce que je n'étais pas d'humeur. Aucune envie d'être brutalisée ce soir.

    9h debout, pour me préparer à aller chercher mon papa. On est arrivé chez son médecin à 11h15. On était en retard. Et tout ça par ma faute. J'avais oublié un document que le médecin devait remplir chez moi. Donc, on a dû faire un crochet alors qu'on était déjà pas en avance. J'avais trop traîner sous la douche.


    En rentrant, on s'est arrêté chez ma sœur pour dîner. On a oublié l'heure, et c'est seulement à 16h qu'on était de retour chez mon papa. Le temps de prendre un café avec papa et sa compagne, je n'ai atterri chez moi qu'à 18h. Bref, j'ai passé toute la journée sur les routes. Je suis épuisée.

    J'ai constaté que Tchoy n'était pas à la maison. Tant mieux. Le temps de mettre un de mes trainings pourris favori, et je me suis attelé aux fourneaux pour me préparer un petit souper, que j'avais prévu d'avaler devant mes croquis. J'avais énormément de retard avec mon boulot. La semaine prochaine, je dois présenté quelques idées pour une affiche pour le film d'un jeune réalisateur suisse.

    Pffffouhh, va falloir lire le résumer ou regarder les premiers rush... Moi et les films suisses...

    La semaine passée, j'avais une angine qui menaçait, mais je crois que c'est passé. Reste qu'une toux tenace, qui s'était calmée lorsque j'avais les amygdales enflammées. Heureusement, sinon je crois que la douleur m'aurait fait perdre la raison.

    Il est près de 23h30, je suis claquée et pourtant, j'ai envie de me détendre devant un petit film. Ma frangine m'a dit que "La Mule" avec Clint Eastwood était géniale. Mais, je crois que j'ai envie de voir un Sci-Fi... Afff, j'ai mal à la tête.

    Il paraît que Pascal sera par là ce week-end ! C'est pas de chance. Je ne peux pas le voir en ressemblant à Big Foot quand même!!! C'est un peu tard pour trouver un rendez-vous chez le coiffeur. Je ne parle même pas de l’esthéticienne ou de la podologue. Argh, si je ne suis pas nickel, je ne me sentirais pas à l'aise... J'espère qu'il se rappelle que je déteste les surprises et qu'il pensera à me prévenir.

    Ou peut-être qu'il n'a pas l'intention de me voir? Bah, ça règlera mon problème de poil !!!

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    Vendr, 22 mars 2019 - La course au poils !

    Toujours pas un seul coup de fils de ce satané mec. Non mais, il se fout de ma gueule là. Par contre, Pascal n'est pas si handicapé quant il s'agit d'appeler Caroline. J'enrage. Ils ont rendez-vous samedi à midi au Royal Savoy. C'est un hôtel. On se demande pourquoi Pascal lui donne rendez-vous dans un hôtel. Je suis sûre qu'il a aussi appelé la pétasse d'Olivia. Et moi, rien. J'ai le cœur dans les pompes. L'envie de pleurer dès que je pense à lui.

    Je me fais pitié à courir quand même pour trouver un rendez-vous chez ma coiffeuse (ma nièce). J'ai lamentablement insisté, allant jusqu'à supplier la podologue pour qu'elle me prenne entre 2 rendez-vous. Ça n'a pas marché avec l’esthéticienne, qui était sur-booker.

    Honteusement, j'avais demandé à Caroline où elle avait rendez-vous avec Pascal. C'est comme ça que j'ai su pour le Royal Savoy. J'ai bien senti son hésitation. Elle n'a pas pu s'empêcher de me dire de ne pas essayer de venir les épier, parce qu'en pleine journée, je ne passerais pas inaperçue dans un restaurant aussi chic. Tsss, elle n'avait pas besoin de me le dire, je l'avais deviné toute seule. Mais rien ne m'empêchait d'être dans les parages, planquée dans ma voiture, pour le voir arriver.

    C'est là que j'ai deviné que Pascal résidait au Savoy pendant son séjour ici. Son appartement était loué à des amis à lui pendant son absence. C'est rassurant, parce que ça voulait dire qu'il allait un jour prochain revenir en Suisse. Le jour que j'apprendrais qu'il le vend, là, je risque d'avoir une crise cardiaque. Là, je saurais qu'il reste au États-Unis pour de bon.

    Qu'est-ce que j'allais faire de mes jambes et bikini? Au rasoir? Iaaak. Ce n'était pas une bonne idée, comme j'ai la peau sensible, je risque d'être attaquée par une horrible irritation. Flûte. Bon ben, il ne me restait plus qu'à remettre mon slip de grand-mère qui me monte sous les bras, et mettre un vieux soutien-gorge. Au moins comme ça, je suis sûre que je ne risquais pas de me laisser emballer. Aucune chance que je me laisse coucher.

    Encore fallait-il que Pascal m'appelle! S'il ne le fait pas... je ne sais pas ce que je ferais... Le gouffre de ma déprime risque d'être sans fond!!! Je ne crois pas que je pourrais le lui pardonner cette fois. Impossible.

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    Sam, 23 Mars 2019 - La Tête à l'Envers

    Argh, je me suis trompée! J'étais déjà fâchée avec Pascal, mais je me suis rendue compte après coup que c'était sans raison. Alors mea-culpa. Je m'enflamme un peu vite parfois!

    Enragée de savoir que Pascal avait vu Caro et ne m'avait pas même appelée, j'avais décidé que même s'il essayait de me joindre, j'ignorerais ses appels. Il n'y avait personne chez moi pour le voir; mais je faisais la gueule. Je lui faisais la gueule. Folle de jalousie, mais aussi passablement emprisonnée par une angoisse qui grandissait à mesure que les heures passaient, alors j'ai enterré mon esprit dans le travail.

    Aux environs de midi et demi, quant j'ai vu le nom de Caroline sur mon natel, j'ai regretté de ne pas l'avoir mis sous silence. C'est ce que j'ai fait. Heureusement par moment, on peut remercier le ciel, la nature fait que, la tête fonctionne quand même, même si on aimerait l'éteindre.

    Caroline devait être avec Pascal à l'heure qu'il est, alors pourquoi m'appelait-elle? Bizarre. Je crois que quelque part, tout au fond des méandres de ma caboche, quelque chose me disait de répondre. S'ils étaient ensemble et qu'elle m'appelle, c'était sûrement parce qu'il le lui a demandé, non?

    Puis, tout de suite, une horde de doutes sont venus perturber les 2 secondes et demi de soulagement et de joie; oui, mais... pourquoi lui avoir demandé de m'appeler, hein??

    Ho, ho, si c'est pour me demander d'aller les rejoindre, alors il pourra aller se faire voir chez les Grecs! La colère recommençait à me monter au nez. Mon natel, sur discret, a recommencé à grésillé. Encore Caro.

    Verte de colère contenu, j'ai décidé de répondre à ma copine...

    Ah! Pattes coupées. C'était Pascal à l'autre bout du fil, pas Caroline. Mon cerveau bouillant s'est vidé d'un coup. Je ne savais plus ce que je voulais dire, ni ce que je devais faire. J'ai raccroché. Hhhhhhh, surprise, j'ai raccroché. J'y croyait pas. Nulle. Ça me laissait un moment pour me ressaisir. J'avais les joues en feu. Mon natel s'est remis à sonner.

    • Tu as raccroché?
    • Ah! Tu crois?
    • Peste. Tu aurais pu rappeler droit derrière. Enfin... Comment vas-tu?
    • Tu m'appelle avec le téléphone de Caro, pour me demander comment je vais?


    Houhouhou, c'était reparti, j'avais retrouvé ma stupidité et ma langue.

    • Non, tu as raison. Dis, tu réponds jamais à ton natel ! Ça fait 3 semaines que j'essaie de te joindre. Je t'ai appelé avant de partir pour Londres aussi. Et niet.
    • Ah bon... ça m'étonne...
    • Depuis mercredi, j'ai essayé plusieurs fois par jour, rien. Depuis le boulot, depuis l'hôtel. Je commençais à croire que tu avais changé de numéro.

    Ha! Mon œil. Hum, il ne pouvait même pas penser que je ne voulais peut-être pas le voir, mais seulement que j'avais changé de numéro. Wahhh.

    • Bah, j'ai rien vu en tous cas...


    Puis, je me suis souvenue de ces étranges appels de numéros que je ne connaissais pas. Se pourrait-il? Ahhh!

    • Oh! Ooooh... je crois... heum, c'était des numéros que je ne connaissais pas, alors je n'ai pas répondu. Je les ai même bloqué. Hu-hun (rire jaune).
    • Ben, ce n'était que moi. Je voulais te dire que j'étais à Londres, savoir si tu voulais venir me rejoindre, mais voilà... Alors, j'ai fait un crochet par la Suisse... Il a rigolé gêné... J'espérais te voir, mais comme tu ne répondais pas, j'ai bien cru que j'allais repartir sans...

    Chique coupée, je ne savais pas quoi dire. Mon cerveau était en burn-out. Les pensées se chevauchaient en vrac avec les questions et les doutes. Pascal avait essayé à l'avance, espérant me convaincre de le rejoindre pour passer le week-end et peut-être le lundi avec lui à Londres. Mais, comme il n'avait jamais réussi à m'avoir au téléphone, il avait changé ses plans pour venir à Lausanne.

    Bien sûr, il avait du coup vu quelques amis. Amis qu'il n'aurait pas eu l'occasion de voir s'il était resté à Londres. J'imagine qu'Olivia faisait partie de ce qu'il appelait "quelques amis". Ça me foutait en pétard. Il me disait être content d'avoir vu Caro, parce que du coup, il avait pu utiliser son natel pour m'avoir au bout du fils. Il commençait à désespérer.

    Désespérer? Je pouvais difficilement y croire. Ou est-ce que je suis si compliquée? Quant je dois me méfier, je passe carrément à côté, quant on me tend la perche, je ne la vois pas.

    Ce soir, il avait rendez-vous avec ses copains. Je notais au passage qu'il ne me proposait pas de le rejoindre!!! Il avait voulu savoir comment j'allais, si je faisais quelque chose ce week-end, si j'avais prévu de sortir... et avec qui. Bref, désenchantée, je voyais la conversation se terminer sans pour autant qu'il me propose un rendez-vous quelconque.

    Puis au moment où j'allais effectivement raccrocher en lui disant que je devais y aller. Subterfuge pour ne pas fondre en larmes au téléphone. Ça, je pouvais me le réserver en privé. Pascal a presque crié ; "mais, attends... tu... tu ne veux pas qu'on se voit?". Tu? Moi? J'aurais voulu entendre "Je" ou "On", comme dans "on pourrait se voir un moment?".

    Oh la la, je frise le code moi. Ça va pas dans ma tête. Je trouve toujours des raisons de baliser, au lieu d'être contente du peu qu'on m'offre, je jette. Je me suis calmée.

    • Si je veux? Attends, c'est ton voyage, je sais pas ce que t'as prévu. Je crois pas être une priorité. Si t'as des amis à voir, fait. Qui je suis moi...
    • Arrête ça! Est-ce qu'on peut se voir? J'aurai aimé passé le week-end avec toi, mais... comme c'est un peu à la der, je sais pas si tu as déjà quelque chose. Mais bon, je vois que tu n'en as pas envie.



    Wahhh, j'ai fondu d'un coup. Une vraie chiffe molle. Je me suis encoublée dans mes mots et je me suis étalée comme une vraie serpillère.

    Bien sûr, j'avais envie de le voir. Mais, je ne voulais pas être un boulet ou une corvée. Pascal m'a aussitôt rassurée, que s'il était venu jusqu'à Lausanne, c'était bien pour me voir et pas pour visiter la ville. Du moment qu'il était là, il était bien obligé de voir un peu tout le monde. C'est pour ça qu'il avait rendez-vous avec ses copains ce soir. Quant Thomas a su, il a tout de suite organisé une bastringue chez lui avec les potes.

    Il avait presque failli se retrouver à devoir dormir chez Thomas!

    Pascal pensait ne pas faire trop tard. Impatient de se retrouver en tête à tête. Peut-être que Thomas m'avait aussi invitée? Ben non. Alors Pascal m'a dit qu'il avertirait la réception du Royal (j'avais eu raison, il était bel et bien là-bas), et que je n'avais qu'à passer quant je voulais... si ça ne me gênait pas de l'attendre un peu. Ou, il pouvait toujours passer me chercher?

    Ça ne me gênait pas du tout de l'attendre à l'hôtel . Bien au contraire.

    Oh la la! Ce n'est qu'après avoir raccroché que je me suis rendue compte de la merde dans laquelle j'étais. Comme je n'avais pas de nouvelles, j'avais tout annulé; le rendez-vous avec ma coiffeuse, la podologue, et tout ça à la dernière minute.

    Ça m'avait fait chier de courir toute la journée comme une dingue pour me faire une tête pour des prunes. J'étais dans le caca. Les cheveux à la Einstein le retour, et je pouvais sans complexe faire un concours de jambes, aisselles et bikini poilu avec Big Foot.

    Arhhh. J'étais dans la merde. Je ne pouvais pas passer le samedi soir et dimanche avec Pascal sans risquer de passer à la casserole. Bon, pas le choix; donc rassoir. Pour les cheveux, arh, je devais faire mon brushing moi-même.

    Tout ça allait me prendre plusieurs heures, donc ce n'était pas si mal que Pascal soit occupé.

    Franchement, je n'aurais pas dû accepter de le voir ce soir. Surtout si je voulais qu'il essaie plus fort la prochaine fois. Déjà, Je n'aurai pas dû répondre à l'appel de Caro sachant qu'elle était en compagnie de Pascal. Tsss. Peut-être qu'inconsciemment, j'espérais qu'elle me le passe ou quelque chose. Certes, je ne m'attendais pas à l'avoir directement en ligne.

    Pourquoi est-ce que j'aimais tellement cet homme jusqu'à en oublier ma fierté! Une vraie mollasse.

    Mort de rire; pendant que je me préparais, Pascal a appelé pour être sûr que je n'avais pas changer d'avis, et juste pour m'entendre. Débarquer à l'hôtel, toute seule, ça fera un peu "Call Girl" non? Comme une vraie pimbêche, je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander s'il cherchait à en être sûr parce qu'il avait une remplaçante au cas où. Futile et étalage ridicule de mon manque de confiance en moi.

    Pascal ne me connaissait pas vraiment comme ça. J'étais trop nerveuse...

    A l'hôtel, dans sa chambre, je me suis jetée sur son lit pour renifler son odeur. Hélas, je pense que les draps avaient été changés. Alors, comme un chien, j'ai reniflé le pull qu'il avait porté aujourd'hui, et qui était posé sur le dos du fauteuil au coin de la chambre. J'avais besoin de sentir sa présence.

    Pascal ne doute vraiment de rien, je pourrais fouiller ses affaires de fond en comble. Mais, je ne l'ai pas fait. D'abord, parce qu'il aurait peut-être pu s'en rendre compte. Je n'avais pas pris d'affaires pour dormir ici. Cela aurait paru présomptueux de ma part. Je pense que je rentrerais dormir à la maison.

    Je n'étais pas trop contente avec mes cheveux. Grrr. J'étais persuadée que je tiendrais bon et que je ne le laisserais pas me coucher. Mais, quant je l'ai vu passer la porte, toutes mes bonnes résolutions ont pris la fuite par les fenêtres.


    Il a souri... et mon cœur a fondu.

    Quant j'ai entendu la porte, je me suis levée précipitamment. En entrant, il s'est arrêté et a plongé ses magnifiques yeux verts au fond de mon âme. J'avais dû oublier à quel point cet homme m'attirait et me plaisait. Mais mon cœur, lui, n'avait pas dû oublier. Tout me revenait.

    Pascal a jeté la clé sur la tablette près de la porte et a penché la tête. Mes pieds avaient été coulés dans une masse de béton. Je ne pouvais pas les bouger. Trop lourd. Pascal a enlevé sa veste et est venu me prendre dans ses bras. Son petit bisou dans mon cou m'a fait perdre pieds. Tout ce qui m'avait énervé, au point d'avoir envie de lui tordre le cou, tout le chagrin que j'avais éprouvé et toutes les larmes que j'avais versé, la colère aussi de savoir qu'il avait vu Caroline avant moi... oublié.

    Je me suis agrippée à lui de toutes mes forces. J'étais si si contente de le voir. Mon cœur était en fête et battait si fort, que je risquais la crise cardiaque. Je suis sûre que ma tension avait aussi dû grimper de manière alarmante quant il m'a embrassée.

    Quant il a essayé d'aller plus loin, je me suis rappelée que j'avais mis ma tenue de combat; slip de grand-mère, vieux soutien-gorge de sport. Hum, je ne pouvais pas le laisser voir ça. Au moins qu'il puisse repartir en ayant que des bons souvenirs et belles images de moi. Et pas de ma tenue anti-viol.

    Non non et non. On s'en tiendra aux baisers.

    Ciel que c'était dur... Je fondais dans ses bras et je devais faire de gros efforts pour m'en extirper. La vérité, c'est que j'avais envie de lui. Et comment. Mais je manquais totalement de confiance en moi. Je ne voulais pas n'être qu'un bouche-trou d'un petit voyage d'affaires à l'étranger. De plus, Pascal repartait pour Londres dimanche soir, il avait un meeting lundi matin et repartait pour les États-Unis le jour même.

    Je dois dire qu'on a beaucoup parlé...

    J'ai honte, mais finalement, j'ai dormi à l'hôtel avec lui. Avant, j'ai dû faire un aller-retour chez moi pour me changer, surtout me débarrasser de ma tenue anti-viol, et prendre les affaires que j'avais préparé au cas où. Avant, je suis vite rentrée pour aller chercher les affaires que j'avais déjà préparé à l'avance. J'aurais dû prendre mes affaires et les laisser dans la voiture, ça m'aurait évité le déplacement.

    De retour au Savoy, Pascal semblait dormir tout habillé, couché sur la couverture.

    Je pense qu'il avait dû s'endormir peu après mon départ. Après avoir posé mes affaires, je me suis couchée sur lui et posé ma tête sur son torse. Ses bras se sont refermés autour de moi et je me suis laissée entraînée par la passion. Parce que je l'aimais avec passion, une passion dévastatrice qui emporte tout sur son passage.

    Toute ma peine, les rivières de larmes, les angoisses à répétitions, tout à été effacé dans ces quelques heures dans ses bras. Tout avait disparu. Mon corps et mon âme ont repris vie. J'étais à nouveau au paradis dans les bras de mon amour.

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    Dimanche, 24 Mars 2019 - Ne m'attends pas ?

    On a passé presque toute la journée entre les draps et en robes de chambre. J'ai décliné sa demande de prendre un bain avec lui. Ça va pas! Miss Banale et Adonis dans la même baignoire! Bon, je sais, il aime les petites rondes comme moi, mais moi je ne m'aime pas trop ces temps. J'avais perdu mes rondeurs, je travaillais pourtant à les regagner. Surtout, j'avais fini par attaquer mes jambes au rasoir, alors ma peau était légèrement irritée.


    J'ai mal au cœur. Je l'aime tellement. Tout ce que je veux, c'est lui.

    Mon état empirait tellement que je ne pouvais pas me contrôler. Je le couvais des yeux. Buvais ses paroles. Je me sentais fondre quant il souriait.

    J'essayais de tout enregistrer quelque part dans mon cœur et dans ma tête. Lamentable. Je restais collée à lui comme une maladie. Je me lovais dans ses bras.

    Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu, alors je pense que, je voulais, j'avais besoin de m'en mettre plein les yeux.

    On a essayé d'éviter soigneusement d'aborder les sujets qui fâchent, ou qui amènent à des questions et ensuite aux doutes. Mais soyons sérieux, c'était plutôt difficile.

    On a déjeuner en admirant la vue sur le beau lac Léman, nos deux fauteuils collés l'un à l'autre. Je ne pouvais m'empêcher de le bouffer des yeux dès que j'en avais l'occasion. Et toujours ce petit doute au fond de moi; pourquoi moi? pourquoi est-ce qu'il me fait croire qu'il m'aime? Est-ce possible que quelqu'un m'aime vraiment? Pourtant, ça fait longtemps que je ne me compare plus aux top models! Pourquoi est-il si tendre, si gentil avec moi?

    J'avais une montagne de questions à lui poser... depuis le temps! Mais je n'arrivais à m'en rappeler aucune. Je voulais juste le regarder, juste profiter des quelques heures en sa compagnie.

    Je lui ai fais la remarque qu'il ne m'appelait pratiquement jamais. Ça me faisait un peu de la peine. J'ai pas voulu appuyer sur le champignon et lui dire que ça me faisait grave chier et très très mal, sachant qu'il parlait souvent avec Caroline. Mais Pascal m'a fait remarqué que Caroline l'appelait, contrairement à moi. Je ne l'appelais quasi jamais.

    Hum, je lui ai rappelé que je l'avais appelé mercredi en début de soirée, il avait dit qu'il me rappelait le lendemain et niet. On s'est expliqué. En fait, il n'avait pas eu le temps de me rappeler avant son départ pour l'Angleterre. Jess n'avait pas voulu qu'il prenne son téléphone, alors il a dû utiliser les téléphones à sa disposition.

    Pascal m'avait même appelée depuis sa chambre, sachant pourtant qu'il se pourrait bien que sa femme vérifie la liste de ses appels. Il m'avait aussi appelée pendant la pause de sa réunion. Bref, il avait essayé non-stop pour que je le rejoigne à Londres.

    Puis, il m'a montré le billet qu'il avait pris à mon nom. Billet qui n'aura servit à rien. Je n'en revenais pas. J'avais beau avoir le billet dans les mains, je n'y croyais pas. J'étais atterrée. Ça m'a fait chaud au cœur tout de même, je l'avoue. Ou plutôt, mon cœur s'est gonflé d'amour, l'envie de pleurer, et la chair de poule en même temps.

    Et moi qui me suis fait des films total destruction! J'avais pleuré, pesté, l'avait même détesté...


    Pascal a vu les larmes menacer de couler le long de mes joues, alors il m'a prise dans ses bras en me disant de ne pas être triste, on avait quand même réussi à se trouver.

    Pascal m'a parlé de sa vie là-bas. Il avait retrouvé des tas d'amis perdus de vues depuis qu'il s'était installé en Suisse. Qu'il était content de les revoir. Pourtant, la Suisse lui manquait pas mal. Évidemment, il m'a parlé de Jess. Ça n'allait pas si mal. Elle, en tous cas, était heureuse là-bas, et n'avait pas envie de revenir habiter en Suisse.

    Pascal ne devait rester que 3 mois aux States, donc, fin mars, j'espérais le voir rentrer... J'avais compter les jours, mais Pascal ne disait rien qui allait dans ce sens, ça m'inquiétait.

    D'ailleurs, il a sous-entendu qu'il ne savait pas s'il reviendrait en Suisse ou pas. Pendant qu'il me racontait sa vie New-yorkaise, parfois l'ombre de l'angoisse voilait mon regard et me tordait l'estomac. Je sentais bien qu'il était heureux là-bas. Alors pourquoi reviendrait-il ici?

    Il a parlé de quelque chose que je savais mais que j'avais oublié; là-bas, les femmes font le premier pas sans complexe. Quant un homme leur plaît, elle lui fait porter un verre ou l'aborde sans autre. Les femmes anglophones sont plus directs, plus... C'est pareil en Angleterre.

    J'aurai voulu lui demander si les femmes à son travail étaient toutes mariées avec enfants, et toutes moches. J'espérais qu'elles soient toutes laides. Inintéressantes. J'espérais qu'elles soient de vrais pétasses pour qu'il ne m'oublie pas. J'avais peur que son cœur s'envole ailleurs et que peu à peu, il finisse par m'oublier. Oublier même à quoi je ressemble.

    Je ne sais pas s'il s'en rendait compte, ou si comme moi, il voyait approcher à grands pas le moment où on devra se séparer...

    Il devait être... environs 16-17h... On avait fait l'amour et on traînait au lit, à se demander si on mangeait dans la chambre ou sortait. Il devait partir d'ici vers les 20h. Donc, il ne restait plus beaucoup de temps. Pascal avait la tête dans mon cou et me serrait fort. Ses lèvres glissaient de petits bisous le long de ma nuque. On est resté comme ça au moins 20 minutes.

    Puis, il s'est extirpé de mes bras pour s'asseoir au bord du lit. Je crois que j'ai senti comme un courant froid. Mais évidemment, j'ai pensé que c'était ma peur de le voir partir. Pascal a décidé qu'on irait manger au bord du lac et qu'il partirait du restaurant directement pour l'aéroport.

    Sans même se retourner pour me regarder en face, Pascal a lâché une bombe; il me demandait de vivre ma vie, qu'il n'avait pas le droit de me demander de l'attendre. Que je ne devais pas l'attendre. Je devais vivre comme je l'entendais.

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    J'ai été tétanisée. Comme si de rien, Pascal a été prendre une douche avant de se changer. On a pas échangé un mot quant je l'ai remplacé sous la douche. J'aurai bien voulu dire que je réfléchissais à ce qu'il m'avait balancé dans la gueule. Mais non. Il ne se passait rien dans ma tête. J'étais, je crois, en état de choc. Je crois que mon cerveau était en mode pause ou avait cessé de fonctionner.

    Tout ce que je faisais, c'était par automatisme. J'étais choquée. Je ne comprenais rien. De toute façon, je ne voulais pas faire de scène, ni poser de questions. Depuis la salle de bains, je l'ai entendu faire les arrangements avec son chauffeur.

    C'était le plus triste repas de ma vie je crois. Je n'avais même pas faim. On se regardait, se souriait, mais n'avions rien à dire. J'avais le cœur lourd. Je voyais les minutes passer à la vitesse grand V. J'étais au bord des larmes. Malgré ce qu'il avait dit un peu plus tôt, je ne voulais pas le voir partir. J'étais mortifiée d'être celle qui devait le voir s'éloigner.

    Il me fallait toute l'énergie du monde pour ne pas pleurer. Pour ne pas me jeter à ses pieds et le supplier de rester. De toute façon, il ne pouvait pas, il avait une réunion de boulot demain matin à 9h. Après ses 2 réunions du matin, il s'envolait pour New-York.

    Donc, inutile de faire des choses qui ne servaient strictement à rien! Inutile d'agir de manière ridicule et demander quelque chose que je n'avais aucune chance d'obtenir!

    Pascal n'avait pas manger non plus. Il avait seulement pousser la nourriture d'un coin à l'autre de son assiette. J'avais l'impression qu'il faisait des efforts pour sourire. Ou peut-être que je me la raconte encore. Il a attrapé mes mains au milieu de la table. Là, j'ai cru que c'était foutu et que j'allais me mettre à pleurer. Mais j'ai tenu le coup.

    Avec un sourire triste, il m'a dit qu'il allait devoir partir. En me faisant un bisous dans la paume, il a dit que j'allais atrocement lui manquer. Mais, je crois que je savais que c'était du pipo. Ce devait être un gros mensonge, mais c'était bizarrement agréable à entendre.

    Du coin de l’œil, j'ai vu la voiture se parquer devant l'entrée du Restaurant. Pascal a fait un signe de tête au chauffeur. Mon coeur battait à toute allure. La boule à l'estomac, je continuais à le fixer. Il allait disparaître de ma vue, je me sentais mal. J'aurai tant voulu qu'il reste que j'étais à deux doigts de faire un pacte avec le Diable. Ou avec Dieu. C'était à celui qui m'accordait mon vœux.

    Pascal s'est levé et le charme a été rompu. Mon cœur a failli cesser de battre.

    Cette fois, il n'y avait rien à faire. C'était foutu. Je crois bien avoir ironiquement fait la remarque à moi-même que, comme ni l'un ni l'autre n'existait, aucun ne pouvait m'accorder mon vœux. Forcément.


    Je me suis forcée à sourire, comme si on allait se revoir le lendemain. Je l'ai accompagné dehors, on s'est embrassé encore une dernière fois et il a grimpé à l'arrière de la voiture. Le chauffeur a démarré aussitôt. J'imagine que c'était Pascal qui le lui a demandé.

    Je suis restée je crois une bonne minute sur place, ne sachant quoi faire de moi. De toute façon, je n'aurais pas pu faire un pas, j'étais aveuglée par les larmes et mes jambes était scellés dans le béton du trottoir.

    Maintenant, je pouvais me laisser aller, plus besoin de faire la brave; Pascal était parti. Il était loin. Dans 2h, il serait dans l'avion pour Londres. Je ne le reverrais plus. Afff, la douleur me brisait, commençait à s'étaler dans tout mon être. J'avais de la peine à respirer.

    Comment pouvait-on avoir si mal pour quelque chose qui ne se voyait même pas!

    Il n'avait pas dû m'aimer pour me faire un coup pareil. Je me suis sentie un peu mieux en me disant que, je ne pouvais pas non plus rester là à l'attendre. Il ne reviendrait pas. C'était pour le mieux. Mais, ce n'était qu'un millième de seconde, les larmes coulaient toujours et j'avais mal.

    Pascal me manquait déjà. Comment vivre sans avoir l'espoir de le revoir. Jamais? Ce mot ne pouvait pas exister. Je ne pouvais pas exister sans lui. Je ne voulais pas vivre sans lui, ou sans l'espoir de l'apercevoir. Je me suis sentie malade.

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    Lundi, 25 mars 2019 - (1) Les larmes ne suffisent pas

    Hier soir, Pascal est parti en me laissant le cœur plombé, plantée devant le restaurant où on avait eu notre dernier repas. Je ne vais pas mentir, c'était dur de le voir partir.

    Tellement mal que j'avais même complètement occulté que j'étais plantée sur le trottoir et que ceux qui passaient, ou ceux du restaurant, pouvait me voir, là, debout, en train de pleurer comme une dinde. Au milieu de mes larmes, j'ai souri dépitée en pensant que c'était donc pour ça qu'il voulait m'inviter à passer le week-end avec lui à Londres??

    Lamentable. Je préférais avoir les pieds sur le sol de mon pays plutôt qu'à l'étranger. J'aurai fait le voyage du retour en pleurnichant sur mon sort. Quelle horreur.

    J'avais pensé qu'il était impatient de me voir, qu'il m'aimait toujours. J'y avais cru. Quelle désillusion! Le chauffeur de la voiture qui devait me ramener est venu confirmer mon identité et a ouvert la porte du véhicule.

    Mon Dieu, c'était une Rolls!!! C'est la 1ère fois que j'en voyais une de si près. Fierté oblige, j'ai failli l'envoyer balader pour rentrer par mes propres moyens. Mais, ç’aurait été carrément stupide.

    Alors j'ai pris place. Je me sentais toute petite. J'étais curieuse, mais j'avais toujours mal au cœur et je retenais avec peine mes larmes. Dès qu'il a fermé la vitre qui me séparait de l'avant, je me suis laissée aller, le plus silencieusement possible. Je suis sûre qu'il pouvait m'entendre s'il voulait.

    Curieuse, parce que c'était la 1ère fois que je posais mon honorable postérieur dans une Rolls. Je crois que j'étais encore plus triste d'être assise là sans Pascal. J'avais l'impression que c'était comme s'il me laissait un dernier souvenir, ou un prix de consolation.

    Mais j'avoue que la curiosité prenait le dessus et des tas de choses me passaient par la tête. La tête fonctionne beaucoup plus vite que la conscience, alors ça donnait un peu ça;

    Ouahhh, alors c'est ça une Rolls! Diantre, c'est donc comme ça que ces gens là aiment se faire plaisir? Dire que je ne le verrais plus, je n'arrive pas à le croire. J'ai vraiment trop mal. Ciel, ça c'est vraiment du luxe. Comment est-ce qu'il  pu me faire ça? Est-ce que Jess l'avait obligé à mettre le holà?

    Ça y est, je lui trouve encore des excuses. Purée, du Champagne? Je déteste le Champagne, mais je devais peut-être m'en offrir un coupe pour le trip! J'aurai dû lui demander de l'accompagner à l'aéroport, comme ça on aurait passé encore 1h ensemble. Pfff, pourquoi faire? Il m'avait carrément larguée, et j'allais le suivre encore à l'aéroport? Pfff, manquait plus que ça!

    Bref, les larmes avaient fini par se tarir, mais ma tête était en pleine effervescence. C'est ce que j'appelle; se chier dans la tête ou se masturber le cerveau. J'imagine que je cherchais des raisons de le bannir, de le détester.

    Puis, le chauffeur a ouvert la séparation pour me dire qu'il y avait un appel pour moi. Ha! C'était carrément comme Dallas ou The Bolt and The Beautiful (Top Model), j'allais me servir même du téléphone. Intérieurement, ça m'a fait rigoler; je jouais à la richto!! Diantre.

    Je crois que quelque part, je savais que ce ne pouvait être que Pascal. Et c'était le cas. Ça m'a fait drôle. Triste? Contente? Tout se mélangeait. Que pouvait-il bien avoir encore à me dire? "Si tu l'as pas bien compris, je t'ai largué?" Pas besoin, j'avais eu le message 5 sur 5.

    Mais, je pense que j'étais contente de l'entendre quand même. Tout ça se passait dans ma tête alors que je levais l'appareil téléphonique à ma disposition à l'arrière. Par discrétion, ou peut-être parce que c'était l'habitude, le chauffeur a refermé la vitre qui nous séparait.

    Je pouvais entendre de l'embarras dans sa voix, et aussi une certaine urgence. Pascal disait qu'il savait qu'il n'aurait pas dû m'appeler, mais il avait envi de m'entendre. Qu'il aurait voulu me demander de l'accompagner à l'aéroport, mais il n'avait pas osé après ce qu'il m'avait dit.

    • Ça va toi? C'était un peu raide de se séparer comme ça je trouve...


     Il me demandait si j'allais bien? Franchement là? J'ai prétendu que oui. Plutôt mourir qu'il sache la vérité. Il m'a fait remarquer qu'il utilisait souvent ma manière de m'exprimer; "c'est un peu raide", ça c'était du Jane. Je ne sais pas si c'était drôle ou s'il fallait rigoler, alors je suis restée muette.

    • Moi, pas trop...


     Il y a eu un silence, que je n'ai pas interrompu,. Je n'aurai pas su quoi dire et j'étais à un doigt de me remettre à pleurer. Et je ne voulais pas me mettre à pleurnicher au téléphone.

    • Tu me manques déjà... Gros soupir. Tu me manques tellement...


     Les larmes ont à nouveau piquer mes yeux. Il me manquait aussi. Je ne voulais pas le lui dire et pourtant, je me suis entendu le faire des larmes pleins la voix. Je me suis rendue compte que lui aussi. Ou est-ce que je prenais mes rêves pour la réalité?

    On avait des difficultés à se parler. Beaucoup de silence. Je crois la peur jouait un gros rôle là-dedans. Peut-être aussi, parce qu'on ne pouvait pas se dire certaines choses. Il a répété à plusieurs reprises qu'il n'aurait pas dû appeler. Il espérait que je ne lui en voulais pas trop, mais cela faisant plus de 10 ans qu'on était ensemble, alors ce n'était pas facile.

    C'était vrai, j'avais beaucoup pleuré, mais les évènements autour de moi m'avait distrait pour un temps. Mais ça, je n'allais pas le lui dire. Je ne voulais pas qu'il sache que j'avais pleuré. Que dalle. J'étais une femme forte.

    Pascal essayait de se convaincre de ne plus m'appeler (it's not fair), ce n'était pas juste. Pfff, je lui ai dis qu'il pouvait m'appeler quant il voulait, ça me ferait plaisir au contraire.

    Quant les mots sont sortis de ma bouche, j'ai regretté aussi sec. Je ne crois pas que j'apprécierai qu'il continue à jouer avec moi comme ça; Un coup; je te veux, un coup; je te veux plus! Parce que je ne pourrais pas tourner la page et aller de l'avant. Hiiiihhh, mais c'était dit. Argh, j'aurai dû me mordre la langue. Heureusement, il insistait que ce ne serait pas correct. Qu'il ne le ferait pas.

    Dans ma tête, je me suis dis qu'il n'avait juste pas envi de m'appeler et que lui aussi, ça avait dû lui échapper, alors maintenant, il essayait de se sortir de ce mauvais pas. Alors, je n'ai pas insisté.

    Pascal était arrivé à l'aéroport, et devait cette fois raccrocher. Il ne pouvait pas prendre le téléphone de la voiture dans l'aéroport, ni dans l'avion. Le cœur serré, je savais que c'était nos derniers mots. J'avais à nouveau le cœur lourd. C'était atroce d'imaginer que je n'entendrais plus sa voix. J'aime tellement l'entendre. Et ses yeux verts... Ses yeux verts ne se poseront plus sur moi... mais sur quelqu'un d'autre... Argh...

    J'entendais le chauffeur le presser. Il avait déjà sorti son bagage et il devait y aller. Les 2 minutes suivantes on a écouté nos silences et laissé échapper quelques mots de regrets. Il a été tellement chou. Il osait me dire que je lui manquais, qu'il n'avait pas envi de partir. Qu'il aurait voulu que le week-end soit plus long. Qu'il aurait voulu que je sois avec lui. Si j'avais été à Londres, on aurait pu passer encore la soirée ensemble et il aurait repoussé son départ de lundi pour passer encore la soirée avec moi.

    Peut-être que je suis négative, mais j'ai pensé que ce n'était que des mots tout ça. Le fait est que je n'étais pas à Londres, que j'étais en route pour la maison, que dans quelques secondes, j'allais juste entendre le long biiiiip à l'autre bout quant il raccrochera.

    Pourtant, je me suis dit que j'avais tellement de chose à lui dire encore, mais que c'était trop tard. J'aurai dû être plus adorable, plus ouverte. Peut-être insister qu'il me rappelle. Qu'il m'appelle quant il veut. Pascal devait y aller, encore 30 longues secondes où on est resté à espérer Dieu sait quoi, et il a dû raccrocher.

    Les larmes ont bondis tout seul. J'ai écouté longtemps le biiiiiiiiip avant d'avoir le courage de raccrocher l'appareil. Mon cœur me faisait mal. Super mal. J'utilisais la respiration contrôlée des femmes sur le point d'accoucher pour essayer de diffuser la douleur. En tous cas, ça a toujours marché pour moi. Bon, je craquais entre 2, mais en arrivant chez moi, c'était fini, je ne pleurais plus.

    Les 3 jours prochains, si j'arrive à être seule, je pleurerais de tout mon saoul, je pleurerais jusqu'à tomber dans les bras de Morphée, et après ça, je serais toute neuve. Je tournerais la page. Je sais bien qu'il y aura des moments où je penserais à lui, ou je flancherais, mais ça ne se verra pas. Petit à petit, je sortirais de ma bulle et je recommencerais à vivre.

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    Lundi, 25 mars 2019 - (2)  Oublie ce que j'ai dit...

    J'ai pleuré en silence jusqu'à ce que je tombe dans un sommeil comateux. Le matin, j'avais les yeux de poissons frits et la tête dans le shlass. Pas de chance, je n'avais plus de "Coveram" pour ma pression, mais trop la flegme pour courir jusqu'à la pharmacie à 2mn d'ici.

    Le lundi matin, je n'étais plus qu'un zombie, j'ai quand même trouvé la force de me faire à manger. J'ai mis mon natel sur sonnerie discrète. Rien que la sonnerie m'aurait fait exploser la tête. Je le baladais pourtant partout avec moi. Pourtant, je n'avais pas vraiment l'intention de répondre aux appels de qui que ce soit.


    Les choses ont changés vers midi. Je suis sortie de mon état léthargique, et repris du poil de la bête. Vivante à nouveau.

    Je ne connaissais pas le numéro, mais l'indicatif oui. C'était Londres. C'est un peu désespérant à dire, mais j'ai carrément plongé sur mon natel. Avant même de dire bonjour ou quoi que ce soit, il a dit; "Oublie tout ce que je t'ai dis avant qu'on quitte l'hôtel hier soir. Oublie".

    J'étais trop surprise pour dire quoi que ce soit. Pascal s'est encore perdu dans les "...je sais que je n'aurais pas dû appeler, hahhh". Il n'avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit.

    Hun hun, moi pas trop non plus. Il n'avait pensé qu'à ça. Il ne voulait pas me demander de l'attendre, mais il le faisait quand même. Il ne voulait pas me faire croire qu'il était d'accord de fermer la porte sur nous. Au cas où je pensais la même chose. Mais, au cas où, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui, et il ne m'en voudra pas.

    Juste après avoir dit ça, il a dit; "puis non, je serais complètement dévasté. Clair que je t'en voudrais, même si je sais que je n'en ai pas le droit". Il était adorable. Il ne pouvait pas deviner qu'il me redonnait la vie!

    Il avait parlé à toute vitesse, comme s'il avait peur que je l'interrompt. Après avoir débité ce qu'il pensait, avec en plus une tonne de contradictions, il a expiré, avant de dire; "Voilà... Comme ça, tu sais ce que je pense. Je suis sûr que tu dois penser que je suis un monstre d'égoïsme. Alors d'accord, je suis égoïste".


    Non, je ne pensais pas qu'il était égoïste. Je le lui ai dis. Je me suis enfin laissé aller et je lui ai dis que j'avais beaucoup pleuré. Que je n'arrivais pas à comprendre. Je lui ai dis ce que j'avais sur le cœur. Et que, malgré ce qu'il a imaginé, il m'avait soulagée. Je croyais que j'allais finir par me flétrir dans un coin de mon appartement. Que je m'étais demandé comment j'allais vivre sans lui.

    C'est vrai qu'on ne s'était pas beaucoup vu depuis qu'il était au US, mais il y avait l'espoir, espoir qu'il avait écrabouillé hier soir. Que jusque là, j'avais été un zombie, complètement démotivée.

    Quelqu'un est passé lui dire que Monsieur Davies l'attendait dans la salle de conférence.

    Pascal devait retourner bosser ou en réunion, je ne sais pas, mais on était drôlement soulagé, l'un comme l'autre. Pascal a dit que, me connaissant, plus il aurait attendu pour me parler, me dire ce qu'il pensait vraiment, j'aurai commencé à construire un mûr. Un mûr qu'il n'aurait peut-être pas réussi à escalader ou casser.

    Hum, c'est vrai que je suis comme ça. J'ai beaucoup de difficulté à pardonner une fois que j'ai fais mon mûr. En général, je me fais les questions et réponses. Puisque l'autre n'est pas là pour répondre, je réponds ce que je veux, à sa place.

    Plus le temps passe, plus je m'éloigne de la personne qui est devenu mon pire ennemi. Quelqu'un qui m'a fait du mal parce qu'il l'a voulu. Et tout ce temps où je me suis fait mal toute seule, je le fais payer double ou triple. Et ça, c'est si j'en viens à pardonner.

    Le reste de ma journée a été plus douce. J'ai enfin pu me remettre au travail. Avec quelques pauses dans la lune à rêves. C'était pour ça que je l'aimais, il me connait plutôt bien. Il ne m'a pas laissé mourir à petits feux jusqu'à perpète avant de m'appeler. Ou à me laisser plusieurs jours pour digérer qu'il ne m'aimait plus.

    Je n'arrivais pas à croire que j'étais sortie de ce cauchemar... Merci Pascal. Pour ça, je t'aimerai jusqu'à la fin des temps. T'es trop chou. Chou avec moi en tous cas. Pascal ne pouvait pas m'appeler depuis l'aéroport, sa femme avait séquestré son natel... mais, qu'importe, je suis aux anges.

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