• 296... 2/2 - Remous!


    Pascal souriait, il avait finalement l’air de s’amuser pour la 1ère fois de la soirée. Ça me faisait mal et ça me rendait malade parce que ce n’était pas avec moi, ce n’était pas moi non plus qui avait réussi à le faire sourire. Une fois sur la piste de danse, devant Pascal et.. Caroline, je ne savais pas quoi faire. J’avais les jambes qui tremblotaient, en fait, je crois que je tremblais de partout. Mes nerfs me lâchaient, j’avais de la peine à respirer, parler aussi, pourtant je me répétais; “relativise, relativise” mais rien ne marchait.

    Donc dans la panade, j’ai fait la seule chose qui me restait à faire, je lui ai chuchoté à l’oreille que je rentrais et j’ai tourné les talons.

    Ça a eu pour effet, de le faire la lâcher et il m’a rattrapé par le bras. Il a voulu me faire danser, mais hors de question. Ça va ou bien? Tu danse avec une autre fille sans penser à danser avec ta copine, et parce qu’elle vient te dire “je-ne-sais-quoi” à l’oreille, tu veux danser avec elle? Pffff. Ta copine est venu te supplier de danser avec elle ou quoi? Menacé peut-être? Sombre idiot va! Mince, j’étais en pétard! A vrai dire, j’avais envie de pleurer, comme je ne pouvais pas, ça me donnait une expression dure et détachée.

    • Mais qu’est-ce que tu as?

    Pffffou, il ose en plus me le demander? Non mais vraiment! Je lui ai dit que j’étais crevée. Pour ne pas montrer à ceux qui pourraient nous observer que j’étais énervée, j’ai souri, lui ai fait un petit bisou sur la joue (qui m’a coûté parce que j’étais vraiment en rogne), et j’ai fichu le camp à la table récupérer mes affaires.

    Pascal m’avait suivi et avant que j’ai pu faire quoi que ce soit, il m’avait prise par la main pour m’entraîner derrière lui, dans un coin du bar. Pfff, ridicule. Là, tout le monde saura immédiatement qu’
    il y avait de l’eau dans le gaz.

    Tout en parlant, pour la galerie, je souriais de toutes mes dents. Je lui ai même caressé la joue. Mais, ce qui sortait de ma bouche n’avait rien à voir avec mes actions.

    • Chou, tu devrais retourner danser avec Caroline. Pas cool de planter ta copine au milieu de la piste comme ça.
    • Huh! Qu’est-ce que tu raconte? C’est pas ma copine!
    • Ha non? C’est pourtant la seule qui a réussi à te faire sourire et danser ce soir! Avant ça, tu tirais la gueule. Pas 1 sourire, presque pas 1 mot, et tout à coup... hop, monsieur était soudainement de bonne humeur. Écoute, retourne danser avec ta chérie, moi je rentre, ça t’évitera de faire la gueule toute la soirée.

    La fumée devait me sortir par les oreilles, parce que lui ne souriait pas. Je me suis levée pour partir et il m’a attrapé par le bras.

    • Reste ici.

    J’avais voulu filer, mais il m’a en empêché. Pascal m’avait attrapé par le bras et m’avait fait asseoir. Wouhhhh, j’avais intérêt à lui obéir. Mince, j’aime bien quant il pète un câble comme ça, c’était sexy. Crrrrrriiihhh, dire que j’arrivais à penser des trucs pareilles!!!! Il faisait semblant de ne pas savoir ce que j’avais, il faisait le “bobet”. Même si je me rendais vaguement compte que je lui faisais une scène et une big crise de jalousie, je n’arrivais pas à m’arrêter. Pas très reluisant pour mon estime perso. Et pourtant toutes les alarmes et alertes dans ma tête étaient au jaune et bipaient “STOP”.

    • Pascal, j’suis claquée, retourne à ta soirée et amuse toi bien. D’ailleurs, elle t’attend avec impatience. Ha ben, tu pourra finir la soirée chez elle et éteindre ton natel... Quoique, je ne pense pas que j’appellerai... Je ne voudrais pa vous déranger.
    • Arrête ça! Ça m’énerve!

    Jeeez, encore de petites piques, impossible de freiner. J’avais honte de moi et ça me faisait encore plus déraper.

    Pascal avait gardé ma main dans les siennes, la tête baissée, il regardait nos mains tout en tripotant le bracelet qu’il m’avait offert. Pauvre chou! Arfff, petit coup de tendresse. J’avais envie de lui faire des bisous, mais j’ai balayé tout ça d’un grand coup de pieds.

    • Tu ne trouve pas qu’on passe un peu trop de temps à se disputer? (Pascal)

    Wooowh! Ou est-ce qu’il voulait en venir? Que je le plaque? L’excuse pour se tourner ensuite vers Caroline? Va te faire voir, je ne te ferais pas ce plaisir. Si tu veux rompre, tu n’aura qu’à le faire tout seul, sans moi, comme un grand!

    • On passe si peu de temps ensemble, et beaucoup de ce temps à se prendre la tête? Tu trouve ça normal toi?

    Si Pascal faisait semblant d’être triste, alors il le faisait plutôt bien. Ça m’a calmée d’un coup. Une grosse vague de tendresses me submergeait à nouveau. J’avais envie de le prendre dans mes bras, de le consoler, mais en même temps, des picotements de rage m’en empêchaient. J’étais quand même folle furieuse contre lui et en même temps... J’étais touchée par la candeur de son regard rempli de questions... Et une grosse vague d’amour aussi. Je n’aimais pas le voir triste!

    Non, non et non. J’avais aussi encore des tas de questions à lui poser;
    ...Je suis presque sûre qu’il n’était pas seul le week-end passé au chalet, et je voulais savoir si mon intuition était exacte? Savoir s’il était avec elle samedi soir quant j’ai essayé en vain de l’appeler, et si c’était pour ça qu’il ne m’avait pas répondu? Savoir s’il avait été assez nul et idiot pour coucher avec elle le week-end au chalet?...

    J’avais une longue expérience du natel qu’il mettait sur silence ou qu’il coupait pour ne pas être dérangé. Le souvenir des appels en absences de Jess ou Caroline me hantaient, cette fois, c’était mon tour?

    Pascal attendait ma réaction et une réponse quelconque, mais
    je nageais entre 2 eaux; continuer à être fâchée ou lui sauter au cou. Il me regardait avec ses yeux de chiens battus, c’était difficile de résister, pourtant je ne trouvais rien à dire.

    Ciel, faîtes que je retrouve l’usage de mes jambes et que je détale vite fait, sinon que je disparaisse sur le champ sinon je vais encore flancher...

    • On rentre?

    Mes yeux avaient captés au passage le regard satisfait de miss pouffiasse qui nous observait comme une chatte qui avait avalé une souris. Une souris? Qu’est-ce que je dis, un bœuf, oui! Pétasse!

    • Oh j’imagine que tu ne veux pas rentrer avec moi? Mais si... On pourrait... Même si t’es hyper fâchée... On pourrait rester ensemble? Je sais bien que les filles ont tendances à vouloir qu’on disparaissent de leurs vues, tandis que les mecs, on peut très bien être à côtés de la fille qui nous met en colère... Tu voudrais que je disparaisse là de suite? Mais, je me tairais, je ne te bousculerais pas et si tu veux me parler, ou encore passer ta rage sur moi, so be it (qu’il en soit ainsi)... Je ne veux pas que tu rentre sans moi, sinon je sens que je vais encore attendre pour réussir à te joindre ou te parler.... Tu veux bien qu’on rentre ensemble? On y va?

    Rentrer? Non, je vais lui faire ravaler son sourire à la Caroline! Enfin... j’espère... S’il y mettait un peu du sien, je ne me sentirais plus aussi en colère après en tous cas!

    • Non... (gros soupir). On peut rester. Si on partait maintenant, tout le monde s’aura qu’on s’est disputé...

    On est retourné à la table. Il me tenait par la main, et ma main me brûlait. J’aurai évité tout contact en d’autres circonstances.

    Pascal essayait d’être un peu plus jovial, mais je sentais qu’il se forçait. Ce n’était pas aussi naturel qu’avec Caroline, ça me faisait péter silencieusement un plomb. Par contre, il était attentionné et semblait observer mes moindres mouvements. Caroline a essayé de lui parler, mais il restait distant. Ça aussi, c’était un peu trop. Forcément qu’elle se doutait qu’on avait âprement parlé d’elle, et que j’avais sûrement pété un câble, ça se voyait sur sa figure et son petit air de victime retranchée. Grrr.

    Pascal me tenait fermement sur ses genoux, et me faisait pleins de bisous, mais c’était comme s’il me piquait avec des aiguilles à chaque fois. J’étais toujours à fleur de peau. S’il n’y avait pas eu Caroline, bien trop satisfaite d’elle même, je me serais tirée depuis longtemps. Ses petites messes basses et rigolades avec Alexia me portaient sur les nerfs. D’ailleurs, je me demandais encore pourquoi je ne le faisais pas?

    Les slows ont commencés et Pascal a voulu me traîner sur la piste. Je ne voulais pas. Rien qu’à l’idée de passer après elle me faisait voir rouge. Ce que les hommes peuvent être bête. Qu’est-ce qu’il imagine? Il n’arrivait pas à comprendre une chose aussi simple?

    Caroline avait
    son petit sourire de pisseuse ou d’une chèvre qui avait réussi la prouesse de s’asseoir sur des œufs. C’était vraiment trop évident que Pascal évitait de lui parler à cause de moi. Elle s’est mise à danser de manière provocante devant la table et lui jetait des regards de garce en chaleur. C’était difficile de ne pas remarquer ses yeux vissés sur Pascal. D’ailleurs, certains de ces copains le regardaient bizarrement avec un sourire un peu pincé. Ou est-ce que c’était moi qui prenait tout mal?

    En voyant Vania enfin arriver, j’ai voulu me lever pour aller vers elle. Pascal ne voulait pas me lâcher. Je lui ai suggéré d’aller danser (...pas pu éviter de rajouter;...) comme il le faisait si bien avant que je ne dise quelque chose. Pascal ne voulait pas bouger de la table, il ne voulait pas que j’ai une raison de plus de lui faire la tête. Pour finir, je lui ai chuchoté que s’il ne n’allait pas danser avec elle, après l’avoir fait plus tôt, et malgré tous les regards entendus qu’elle lui jetait, tout le monde va penser que je l’en empêche, et que je lui avait fait une scène (hum, ce qui était vrai en plus), que ça, ça m’énerverait encore plus...

    Je me suis extraite de sa poigne en lui faisant un bisou avec un gros sourire (le coeur n’y était pas), et j’ai filé rejoindre Vania. Elle était assise au bar et discutait avec un couple d’amis.

    En quittant le cercle de la table, j’ai vu, du coin de l’oeil, Caroline faire signe à Pascal de la rejoindre sur la piste, les mains tendus vers lui. Pfff. Les étagères derrière le bar sont vitrées, ce qui fait qu’en cherchant entre les bouteilles, je pouvais apercevoir Pascal. Il est grand, alors c’est plutôt facile.

    Caroline a essayé de lui mettre les bras autour du cou, mais il a reculé en les retirant. Pas tout de suite, il a dû penser qu’elle voulait lui dire quelque chose et s’était penché vers elle, mais comme ce n’était pas le cas, il les a enlevé. Elle a recommencé encore, et là ils se sont parlés à l’oreille. Grrr, j’aurai voulu être une puce dans ses cheveux pour entendre; s’il lui a dit que ça risquait de m’énerver, je le tonds, grrrr.

    Son couple d’amis partis, Vania et moi sommes restés au bar un moment. Je n’étais pas pressée de retourner à la table. Pascal avait arrêté de danser et était appuyé contre un des pilier et me cherchait du regard tout en bavardant avec un de ses pote.

    • Tu sais, tu ne devrais pas t’énerver autant à cause d’elle. Pascal est vraiment très mignon, même moi je vois ça. Pour tout te dire, la 1ère fois que je l’ai vu, j’ai pensé “wahhh” et même senti un petit frisson, c’est pour dire... Il y aura toujours des nanas pour lui tourner autour, et d’autres qui feront tout pour te faire grimper les murs à reculons alors, tu devrais juste éviter de les laisser t’atteindre, c’est tout. Il n’y peut rien, en plus, il est gentil et sympa comme un coeur...

    J’étais pas trop convaincue, elle essayait seulement de me remonter le moral, mais elle avait raison, je devrais m’en foutre. Tant qu’il était correct et gentil avec moi, de quoi est-ce que j’avais à me plaindre? Mouais... Plus facile à dire qu’à faire!

    On a bu un verre et Vania a même réussi à me faire rire. Je ne sais pas quant, ni comment, mais les grosses briques qui me compressaient le coeur avaient disparus, et je voyais moins les choses en noires. Peut-être la vodka? Je n’en sais rien, mais je me sentais mieux. Vania avait parfaitement raison. Qu’est-ce que j’allais laisser une nana me faire passer des soirées de merde avec mon mec après tout?

    Vania était juste passée en coup de vent. Je me sentais coupable de l’avoir plantée si brutalement au Tiger après qu’elle ait fait l’effort de m’accompagner. Ça ne me ressemblait pas! Après lui avoir fait la bise et mes excuses, une nouvelle moi retournait à la table.

    Je suis arrivée derrière lui et je l’ai entouré de mes bras en me collant à son dos. Jeeez, j’adore toucher ce paquet de muscles, et j’adooore son odeur. Pascal a un peu sursauté, il a dû avoir peur que ce soit Caroline je pense. Hihihi. Il m’a passé le bras autour des épaules en me faisant passer devant lui et me serrait contre lui. Je ne voulais pas rester là, à faire face à ses copains, je ne réussirais pas à me mêler à la conversation, alors j’ai filé à la table.

    Je me suis retrouvée assise à côté de Caroline. Je l’ai ignorée. Pascal est venu s’asseoir 2mn plus tard en se plaçant derrière moi, ce qui fait que je me suis retrouvée assise entre ses jambes. Je me suis déplacée pour me mettre sur ses genoux et tourner le dos à Caroline. Comme ça, je pouvais lui faire des bisous et le toucher. J’avais toujours l'insatiable besoin de te tripoter sans arrêt. Un trop plein de câlins à déverser sur lui...
    Pascal semblait un peu surpris par mon revirement, mais en a profité aussitôt. Ses mains se promenaient un peu partout, et bien sûr, il avait envi de rentrer. Hiihihi, je pense qu’il voulait profiter de mon changement d’humeur et de sa chance inespérée.

    J’suis pas contrariante... J’avais aussi envie de rentrer... 

    Pendant que Pascal saluait tout le monde, j'ai glissé à Caroline que son petit jeu ne marchait pas avec moi. En me voyant m'approcher, elle s'était reculée, tout en s'agripant au bras d'Alexia, elle jetait des regards apeurée en direction de Pascal. Pouffe! Comme si j'allais la frapper.

    • De quoi tu parles? (Caroline)
    • Ton cirque pour qu'on se dispute... marche pas! Sorry.

    Ça m'a fait plaisir de voir la déception couler comme de la bave sur son visage. Pascal n'avait rien remarqué. Il est venu en dernier lui faire la bise et je me suis accrochée à son bras, offrant à Caroline, en réponse, mon plus joli sourire.

    * * * * * *
    ------ Remous! (296.2-ven.23.oct.09) - (2/2) ------

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  • Commentaires

    4
    JaneDo Profil de JaneDo
    Lundi 2 Novembre 2009 à 22:14
    Oh MERCI SCHELBY ! ;)

    Je mets peut-être un peu trop de détails non?

    Ouais Pascal!!! Y a pas à dire je suis craque dingue de lui hein! Il me fait perdre les pédales par moments ;@

    Bisous Schelby..... hé chouette tes loups sur ta page d'acceuil! J'adOre ;))
    3
    JaneDo Profil de JaneDo
    Lundi 2 Novembre 2009 à 22:10
    Je ne veux pas qu'il se transforme en -salaud-. Ce qu'il est m'a plu, et je voudrais qu'il reste comme ça :) C'est vrai qu'elle profite de sa gentillesse! Je crois que je vais mettre ton conseil en pratique... lui demander de DEGAGER si elle l'approche de trop près! Bonne idée! Merci Pupuce ;)
    2
    Schelby
    Lundi 2 Novembre 2009 à 15:46
    Oh MERCI SCHELBY ! ;)

    Je mets peut-être un peu trop de détails non?

    Ouais Pascal!!! Y a pas à dire je suis craque dingue de lui hein! Il me fait perdre les pédales par moments ;@

    Bisous Schelby..... hé chouette tes loups sur ta page d'acceuil! J'adOre ;))
    1
    Pupuce
    Lundi 2 Novembre 2009 à 02:23
    Je ne veux pas qu'il se transforme en -salaud-. Ce qu'il est m'a plu, et je voudrais qu'il reste comme ça :) C'est vrai qu'elle profite de sa gentillesse! Je crois que je vais mettre ton conseil en pratique... lui demander de DEGAGER si elle l'approche de trop près! Bonne idée! Merci Pupuce ;)
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