• 297 - Je ne veux pas qu'il change!


     

    En rentrant, j’ai laissé Pascal me dorloter. Il était toujours tellement... tellement... ce qui me faisait très vite perdre pieds. Je fini par oublier ce qui me parasitait la tête pour tomber dans une sorte d’amnésie totale. Après une soirée tendue comme une arbalète, j’étais quand même crevée mortelle. Pascal étant sportif a bien plus d’endurance que moi, et de loin. Il a senti que je n’étais pas d’attaque pour faire des galipettes jusqu’au matin, même si j’en avais envie. Je me suis très vite endormie enroulée dans ses bras, collée à sa peau malgré la chaleur... On avait juste besoin d’amour!

    Pascal était déjà debout à mon réveil. J’ai tiré la gueule en voyant la tronche de mon ennemie installée au bar de la cuisine à faire des sourires de jeune fille timide à un Pascal plutôt mal à l’aise. Thomas était là aussi. En percevant la foule, j’avais failli rebrousser chemin pour retourner m’enfermer dans la chambre, mais, je n’ai pas été assez rapide; ils m’avaient vu!

    Pascal me souriait et je dois dire que
    j’ai adoré son sourire. Un sourire plein de tendresse et je crois, heureux, et, détendu, un peu amusé aussi. Heureusement qu’il m’avait avertie qu’on avait de la visite, ouf, ça m’a évitée de me rappliquer à moitié habillée!

    Pffff, Caroline jouait à fond la victime et s’était levée pour se mettre un peu en retrait , derrière le bar. Pffff, conne. J’ai essayé de faire un vague sourire à Thomas qui savait très bien que
    je n’étais pas du matin. Je me suis servie mon petit café et me suis collée à Pascal. Du coin de l’oeil, je voyais Caroline regarder Pascal en haussant les sourcils en lui faisant des mimiques. Je n’avais pas à faire d’efforts, elle n’était pas une copine, et je me foutais carrément de la mettre à l’aise ou pas.

    • On va se le faire ce jogging ou...?
    • Ha! Tu aurais pu prévenir, ça ne me dit pas grand chose aujourd’hui.

    Évidemment, elle s’adressait à Pascal. Je pense qu’il ne voulait pas de peur que je pète un câble ou que je me casse avant son retour. De toute manière, j’avais l’intention de faire un saut chez moi, j’avais des trucs à faire. Je pensais revenir en début de soirée, fraîche et dispo.

    J’ai résolu d’ouvrir la bouche pour dire à Pascal qu’il devrait y aller, Thomas allait me tenir compagnie. Une fois qu’ils étaient parti, j’ai dit à
    Thomas qu’il pouvait s'en aller, qu’il n’était pas obligé de rester là. Thomas était curieux de savoir comment je prenais les choses concernant Caroline, mais il n’a pas osé franchement me poser la question. On a parlé de tout autre chose, malgré ses petites allusions ou à sa façon de tourner autour du sujet. J’avais envie d’aller prendre un douche, alors j’ai fini par le virer. C’était pénible de devoir papoter après être tombée du lit, arf.

    Quand même
    Caroline était culottée, non mais franchement!

    Mais bon, j’avais décidé d’être bonne joueuse et de la laisser faire son cirque.
    J’avais assez honte d’avoir fait une méga crise hier soir. Si seulement il y avait un moyen de l’effacer de la mémoire à Pascal, je le ferai, pffff. J’ai montré un gros manque de confiance en moi, ce qui ne me ressemble pas, et j’ai mis un pieds dans la trappe de la jalousie. Ça m’arrivait un peu trop souvent avec Pascal. Il fallait que je fasse attention de ne pas tomber dedans.

    Après ma douche, je me suis installée tranquillement au salon en tripotant mon ordi. Je ne voulais pas partir avant le retour à Pascal, pas qu’il flippe en imaginant avoir fait une bêtise en allant faire son jogging avec Caroline.

    Le soir, je n’avais pas trop envie de sortir, mais
    Thomas faisait une petite bouffe chez lui, et comme c’était juste au dessus, dur dur de pouvoir l’éviter.

    J’étais crevée alors je ne parlais pas beaucoup. J’avais de la peine à me mettre dans l’ambiance,
    j’aurai préféré une petite soirée tranquille, en tête à tête, au coin du feu. Je crois que j’avais envie de solitude et ça tombait hyper mal. Si je partais, Pascal allait flipper. Pascal était tendu, il faisait attention à ne pas faire de faux pas pour moi. Trop chou, mais c’était pas la peine.

    Et... je ne voulais pas qu’il change!

    Je l’aimais comme il était. J’aime sa façon d’être, sa gentillesse avec tout le monde, son côté calme et pleine d’assurance. Non, je ne voulais pas qu’il change, j’étais tombée amoureuse de lui parce qu’il était comme il était. Il fallait que je fasse attention que mes crises ne
    le poussent pas à devenir quelqu’un d’autre.

    J’avais eu le temps de réfléchir un peu et je n’avais trouvé aucune raison de continuer à passer mes nerfs sur Pascal. Passer la nuit dans ses bras, couverte de tendresses me rendait plus calme et malléable.
    Ça m’avait remis les idées en place. Si c’était ce qu’il cherchait, c’était bien jouée. Le sexe fait parfois des miracles, la preuve!

    Je me collais à lui autant que possible. Pas pour éviter que les filles ou Caroline ne lui tournent autour, non, mais pour sentir sa force, le toucher, sentir sa présence. Miam, j’avais envie de le manger tout cru. J’ai fait l’effort d’étouffer mon humeur mélancolique, d’être plus expansive, douce, gentille, pour
    me montrer rassurante pour Pascal. Je voulais qu’il reste tel qu’il était, parce que c’était comme ça que je l’aimais.

    D’accord; il était mignon, pas gonflé, calme, etc, etc, avait un sourire qui faisait des ravages auprès des filles, mais, c’était justement ce sourire là qui m’avait plu, non?

    En début de soirée, Pascal avait été un peu coincé. Quant je ne le collais pas, je le voyais me chercher du regard, alors je lui lançais un petit sourire. Petit à petit, Pascal s’était détendu et j’entendais enfin ses éclats de rire et son merveilleux sourire coquin et heureux avait refait surface. J’étais contente. Je le voyais plaisanter et parler avec tout le monde... J’étais heureuse de le voir heureux.

    J’ai réussi à filer me coucher chez Pascal un moment, avant la sortie en boîte...

    On a passé une soirée adorable. J’étais moins tendue que le soir d’avant. Tout de même, Pascal est resté assez distant avec Caroline. Je lui ai dis de se détendre, que je n’avais pas l’intention de lui faire une scène ce soir quoi qu’il fasse. Hier j’avais juste
    besoin de passer mes nerfs sur quelqu’un, et j’avais cherché n’importe quel prétexte pour ça! Qui mieux que son partenaire pour encaisser tout ça? Ça fait parti du jeu!

    Bon, j’ai presque regretté de lui avoir dit ça, parce que presqu’aussitôt, Caroline avait recommencé à poser ses pattes velues sur lui et à essayer de le coincer à tout moment dans de petits coins pour lui chuchoter à l’oreille. Je n’ai pas flippé. Ou... peut-être un tout petit peu...

    Pascal était tout adorable et m’entourait constamment. Il a toujours été très câlin et on ne se sentait jamais abandonnée ou laissé pour compte, il savait être présent tout en étant avec ses copains.

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    ------ Je ne veux pas qu’il change (297-sam.24.oct.09) ------

     

     

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