• Dim - 24 juil 2022 - Conflits

     

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    Dim - 24 juil 2022 - Conflits

    Pascal a tellement insisté, que j'ai fini par aller le rejoindre chez Johnny. Un pote qui a une villa au bord du lac, près de Rolle, à Perroy. J'avais un peu les flopettes, je me méfiais des réactions de Jess, la femme à Pascal. Et j'avais raison. Jess a foncé sur moi dès qu'elle m'a vue, et m'a demandé ce que je faisais là.

    En arrivant, j'avais averti Pascal, qui était venu me chercher devant la maison. On est sorti dans le jardin ensemble. Il me tenait par la main. Ça me fait toujours planer de sentir ma main enserré dans la sienne. Mais, dès que j'ai vu Jess, j'ai atterri. Elle voulait que je parte, Pascal lui demandait d'arrêter de faire une scène.

    Elle m'a attrapée par le bras, et Pascal l'a saisie par le poignet pour lui demander d'arrêter son cirque et de me lâcher. Il a voulu l'entrainer à l'écart pour discuter, mais elle ne voulait pas bouger et lui a arracher son bras. Pascal a fait une grimace et lui a demandé si elle était sûre de vouloir parler devant tout le monde.

    Elle ne voulait pas bouger. Elle voulait que tout le monde me voit comme une salope, qui a le culot de s'afficher avec son mari. Pascal lui a alors dit d'arrêter son cinéma. Le petit Patrick est venu s'accrocher à la jupe de sa mère et nous regardait bizarrement. Bref, d'une voix pourtant calme, il lui a rappelé qu'il faisait des efforts depuis des mois, qu'elle sait qu'on est ensemble. Il ne lui a pas demandé de venir en Suisse. Et comme elle est venue en Suisse et semble vouloir rester encore...

    Jess a voulu l'interrompre, et a dit que je n'avais pas à venir l'humilier chez leurs amis. Pascal lui a rétorqué que c'était aussi mes amis, et qu'il n'avait plus l'intention de marcher sur des œufs, et ne pas me voir parce qu'elle était encore là. Elle l'a coupé pour dire qu'il n'était pas obligé de l'humilier en me tenant par la main et tout, surtout devant son fils.

    Pascal lui a dit qu'il pensait que les choses étaient réglées. Que ce n'était pas lui qui oubliait leurs accords, mais elle. Je pense qu'il a voulu parler des enfants, en insistant que c'était elle qui voulait des enfants, pas lui. Mais, elle l'a coupé. J'étais mal à l'aise. La situation était ridicule, et malgré tout, je passais pour une pouffiasse!

    Jess a dit qu'elle s'en allait alors. Elle a filé en trombe tenant son fils par la main. Le pauvre essayait de trouver de l'aide auprès de son père, alors qu'il était trainé derrière sa mère. Elle pleurait. Je n'ai pas osé regarder la tête des gens autour, je sais parfaitement de quoi ça avait l'air... Tous les regards étaient braqués sur nous.

    .........

    On n'était pas chez Pascal, mais je l'ai entrainé à l'intérieur de la villa. Il y avait du monde sur la terrasse, à l'ombre, mais rien ne leur avait échappé. J'ai fermé la porte derrière nous. Tout le monde était à l'extérieur, donc on était seul. Peut-être que Jess était quelque part là dedans, ou était partie directement. Je n'en savais rien.

    Malgré tout, j'ai trouvé la scène qui venait d'avoir lieu, très humiliant pour sa femme. C'est pas que je la soutiens ou rien de ce genre, mais c'était horrible. Je n'aurai pas voulu être à sa place. Voir son mari, même si on est séparé, même si on a eu tord d'agresser l'autre femme, le voir défendre celle qui nous l'a volé, ce n'est pas agréable.

    J'ai dis à Pascal que j'avais trouvé ça horrible. Qu'il n'aurait pas dû faire ça. Que je ne savais pas ce qu'ils avaient discutés, ni convenus, ça les regardait, mais l'humilier comme ça, c'était atroce. C'était difficile pour elle, que sa façon d'agir avec elle n'était pas net, j'imagine forcément qu'elle a forcément dû croire autre chose.

    Pour moi, la réaction de sa femme, n'était pas entièrement de sa faute à elle, mais aussi à lui. Que si j'avais été à sa place, je ne sais pas si j'aurai apprécié, même si on était séparé, qu'il s'affiche aussi ouvertement devant tout le monde.

    Je ne lui ai pas dit qu'elle devait surement être bipolaire, parce que parfois, elle est gentille avec moi, la fois d'après elle m'agresse.

    Du coin de l’œil, j'ai vu une silhouette se profiler dans l'encadrement d'une porte. Pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'était Jess. Elle nous avait surement entendu. J'ai tenu à ce que Pascal sache que, la réaction de Jess n'était pas entièrement de sa faute à elle, mais à lui aussi. Il n'était pas clair, soufflait le chaud froid un peu trop.

    J'ai encore ajouter que je pouvais la comprendre. Pascal m'écoutait la tête baissée, et il a dit qu'il en avait marre. Que Jess avait décidé, sans lui demander son avis, de rester au moins jusqu'à son anniversaire. Qu'il en avait juste assez, il supportait plus la pression qu'elle lui imposait par sa présence. Qu'il avait fait assez de sacrifices, il n'en pouvait plus.

    J'ai pris son visage entre mes mains et lui ai fait un bisou. Je lui ai dis que c'était préférable que je parte. L'idée de venir ne m'avait pas emballée, que s'il n'avait pas tant insisté, j'aurai évité. Jess s'était avancé un peu. Je sais que Pascal ne pouvait pas la voir. Je lui ai dis que j'allais sortir, juste dire bonjour, boire un verre, et rentrer.

    Pascal a commencé à rouspéter, il voulait que je reste. Il devrait déjà être content que je sois là. Pour ne pas qu'il passe pour un idiot, je voulais bien supporter les regards, les critiques dans mon dos, mais c'était mieux, pour tout le monde, que je ne traine pas. Pascal a voulu sortir aussi en me tenant par la main. Wow! Il n'a rien entendu de ce que j'avais dis ou quoi?

    Je lui ai dis de rattraper sa femme, et de s'excuser. Pascal m'a demandé si je ne trouvais pas que c'était encore lui envoyer de mauvais signaux? Ben non, c'est simplement un peu de respect pour la mère de ses enfants. Puis, ils attendaient à un spectacle, ben, ils seront déçu. Ils n'auront pas l'occasion de nous voir nous sauter à la gorge.

    Jess s'est rapprochée et a marmonné un petit "merci Jane". J'ai fait celle qui était surprise. En tous cas Pascal l'était. Je crois que quelque part, je pensais qu'elle était là. Tout ce que j'avais dis était à son intention. Je voulais qu'elle sache que ce n'était pas moi qui essaie de m'imposer. Que je ne manipulais pas Pascal contre elle. Bref, j'avais bien fait.

    En sortant, j'ai aussitôt repéré Caro. Évidemment, elle m'a demandé ce qui s'était passé, si Jess m'avait encore agressée, ou si elle était vraiment partie.

    J'ai dis que j'en savais rien, et que je l'avais laissé avec sa femme. Caro a paru inquiète. Natacha était aussi venu aux nouvelles, curieuse de savoir ce qui s'était passé. Ça l'a regardait pas.

    On est plus un trio, mais un quintet! Natacha devrait rester à l'écart, sinon, je risque bien d'agir comme Jess et lui sauter à la figure.

    J'ai réalisé que Rox n'était pas là quant Thomas est venu s'échouer sur la chaise longue à côté de moi. Puis, il s'est mis à me chuchoter à l'oreille. Pour finir, on a s'est éloigné pour s'asseoir à l'ombre au bout du jardin.

    Je me suis rappelée les menaces de Jess, seulement quant on s'est assis loin des autres. Mauvaise idée!

    Thomas ma fait part de son malaise de se retrouver coincé entre moi et sa sœur. Et Pascal. Il n'avait pas osé intervenir, et qu'il espérait que je ne lui en voulais pas. Une question me brûlait les lèvres; "où était donc sa femme?". Elle n'avait pas l'air de faire grand chose avec son mari!!! Bizarre.

    On a vu Pascal ressortir de la maison avec Jess. Inutile de dire que la curiosité de tout le monde était à son comble. Ils ne pigeaient plus rien. On était entré en conflit, et on ressort, comme si de rien n'était. Pascal m'a repérée. Dieu que j'avais envie de l'embrasser. Il est venu peu après nous rejoindre au bout du jardin.

    Il a demandé à Thomas s'il voulait bien me raccompagner à ma voiture. Ses beaux yeux m'ont embrassés, et il m'a dit que si je restais là, il n'était pas sûr de pouvoir s'empêcher de se coller, ou d'avoir des gestes qui risquaient d'agacer Jess. Intérieurement, ça m'a fait sourire. Thomas m'a donc raccompagnée, après que j'aie dis au revoir au passage. Caro nous a suivi.

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