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Dim - 3 Juil 2022 - A dispo...

Cette stupide situation avec Pascal commençait à me taper sur les nerfs. Il m'énerve. Non seulement il avait été absent pendant 3 longs mois, mais il rentre après ça, avec armes et bagages; sa femme et ses gosses. C'était le comble. Trop. Pour couronner le tout, il joue dans les complots de sa femme, en me testant? Non mais.

J'avais fait un saut chez eux hier, aujourd'hui, pas question. Il m'avait assez vu... S'il voulait me voir plus, il fallait qu'il se bouge.

Ou peut-être que je devrais y aller? Avec mon manque d'assiduité avec le groupe, je commençais à ne plus faire partie du paysage. Ce n'était pas une bonne idée. Je devais rester présente. après avoir retourné tout ça dans ma tête, mon mécontentement n'avait fait que doubler. Et je n'arrivais toujours pas à savoir ce que je devais faire.

Peut-être inquiet, vu que j'ai fichu le camp hier, en début d'après-midi, Pascal a appelé. Il voulait savoir ce que je faisais. Surtout, si je comptais passer cet après-midi, et passer la soirée avec eux. Hum! Malgré mon humeur, j'ai été joyeuse et gentille au téléphone. Je lui ai dis que je ne savais pas encore. Alors, il a insisté. Il voulait me voir.

Mouais... comme hier? de loin? J'ai rien dis. Je ne voulais pas qu'il sente que j'étais au fond du bac, ni en colère. Au contraire.

Pascal a même dit qu'il viendrait me chercher. Alors, j'ai promis de faire un saut, mais que je ne ferais pas long, parce que j'avais déjà quelque chose le soir. Je n'avais rien, juste l'envie de noyer mon cerveau devant une série ou un film à la télé. Je voulais continuer à imaginer qu'il était toujours aux États-Unis, et pas ici. D'aller chez lui... Difficile.

Quant je pose les yeux sur lui, mon coeur s'emballe. Alors comment supporter qu'il soit rentré et que je ne pouvais même pas le toucher, l'embrasser, me serrer contre lui. Ça me rendait folle. Toutes sortes d'idées bizarre me traversaient l'esprit; débarquer chez lui, me jeter dans ses bras, l'embrasser, au diable enfants ou femme... Revendiquer ma place!

Mais je ne pouvais pas faire ça. Je ne pouvais pas lui faire ça. A ma fierté non plus. Imagine qu'il me repousse, je serais détruite.

J'ai débarqué chez lui vers les 15h. Mon coeur tapait jusque dans ma tête. J'étais tendue, intimidée, mal à l'aise. Je suis allée sur la terrasse de Pascal pour y laisser mon sac. J'ai pris mes cigarettes et en descendant les quelques marches, j'ai vu que Thomas venait déjà vers moi. Il m'a fait la bise et s'est montré content de me voir.

Du coin de l’œil, j'ai vu que Roxanne et Jess nous observaient. Le petit Patrick gigotait, et a lâché ses jouets pour venir s'agripper à ma jupe. Hé oui, j'avais mise une jupe que je venais d'acheter. Très jolie, large et fleurie. Je me suis baissée pour lui faire un bisou. Il s'est accroché direct à mon cou, alors je l'ai soulevé dans mes bras. trop mignon ce petit bout.

Il utilise encore le langage bébé, mais l'essentiel était compréhensible. C'est ce qui est bien avec l'anglais, contrairement au français. Patrick voulait aller me montrer sa chambre et ses jouets. Son papa lui avait acheté des supers héros. Je l'ai donc emmené à sa chambre, qui se trouvait à côté de celle que je partageais avant avec Pascal. Facile.

Thomas nous a suivi, et a voulu me soulager du poids de l'enfant. Mais, il s'est accroché, et risquait de m'arracher mes colliers, alors il a abandonné. Thomas m'a demandé s'il pouvait m'apporter quelque chose et a filé me préparer un verre. En souriant je l'ai suivi alors qu'il me montrait tous ses jouets et voulait que je joue avec lui. Hum, pas trop envie...

Les jeux de garçons, à faire circuler les petites voitures sur son tapis vert, ou bagarre entre supers héros, c'est pas trop mon truc. Mais je gardais le sourire et faisait semblant de tomber quant il attaquait mon super héro, je crois que c'était Hulk,  et ça le faisait rire. Il avait aussi une petite fossette comme Pascal, et de ces longs cils! Diable, plus longs que les miens!

Jess est apparue juste après Thomas qui tenait un verre à la main. Elle a dit à Patrick qu'il devrait aller jouer dehors, son papa le cherchait. Son adorable petite figure à répondu à sa maman, comme s'il ne comprenait pas que son papa le trouvait pas; "Me.. here". Comme si c'était évident qu'il se trouvait là, dans sa chambre. Qu'il n'était pas perdu.

J'ai souri à Jess et lui ai fait la bise. Pour me sauver, Thomas a pris ma place. On a filé en douce. Jess me disait que Patrick était trop sociable, ça pourrait devenir un problème plus tard. Mais, il semblait se rappeler de moi, et pourtant ce n'était qu'un bébé. On est tombé sur Pascal, qui venait d'entrer à son tour. Probablement pour nous suivre.

Pascal a souri, et mon coeur a fondu direct. Ce sourire à faire fondre les glaces du Groenland. Mince, j'étais sous son charme c'est sur. Pascal a dit qu'il devait aller à la station d'essence chercher un sac de glace, si je voulais l'accompagner. Jess lui a dit qu'il y avait assez de glace. Leurs regards se sont croisés et il a répété qu'il allait chercher de la glace.

J'ai compris, c'était pour s'éloigner du monde, pour qu'on soit seuls un petit moment. Alors j'ai fait oui de la tête. Impossible de parler, j'avais le coeur dans la gorge. Jess avait été sympa jusque là, je me demande si c'était pas fichu du coup. Elle allait me haïr encore. Patrick a vu son père, et a voulu venir aussi. C'était pas prévu dans l'histoire...

Pascal l'a pris dans ses bras, lui a expliqué qu'il devait rester avec maman. Il l'a embrassé et dit qu'il allait revenir vite. Thomas est intervenu pour le prendre sur ses épaules et jouer l'avion. Le petit s'est agrippé à ses cheveux en riant. Pascal a été prendre ses clés. Je sais que Jess me regardait, mais j'ai préféré éviter d'en faire autant.

Dès qu'il a fermé la porte derrière lui, Pascal m'a prise par la main pour aller jusqu'à la voiture. J'étais gênée, heureuse aussi.

Je rêvais déjà à me couler dans ses bras, l'embrasser dès qu'on serait loin d'ici. Mais, Jess ne l'entendait pas de cette oreille. Elle a ouvert la porte et a dit qu'elle devait lui dire un truc. Pascal n'a pas lâché ma main. Il lui a dit qu'elle lui dirait à son retour, mais elle a dit que ça ne pouvait pas attendre. Elle souriait, mais son ton était sec et intransigeant.

Comme il ne semblait pas vouloir l'écouter, elle est venue vers nous. Jess lui a carrément dit que ça se verra qu'il a filé en douce avec moi. Ce serait humiliant, qu'elle ne pouvait pas accepter qu'il fasse ça. Il y avait assez de glace à la maison, et qu'elle savait pourquoi il voulait tout à coup partir avec moi. Elle faisait comme si j'étais pas là.

Jess lui parlait à lui, le regardait dans les yeux. Elle ne montrait pas de signe d'énervement, ne fronçait pas les sourcils, son ton était calme. Même si elle parlait comme si j'étais pas là, je n'ai pas osé les regarder, ou regarder la tête que faisait Pascal. Je savais que Jess avait raison, cela se verrait tout de suite. Ceux qui nous connaissaient devineraient...

Pascal ne voulait rien savoir. Il n'imaginait même pas ce qu'elle pouvait ressentir. J'ai coupé court, en disant que Jess avait raison. J'ai lâché sa main et je suis entrée pour traverser le salon et ressortir dans le jardin. Tant pis pour moi et mes rêves, fallait rester réaliste. J'ai tout de suite repéré Caro, affublée de Natacha qui regardait vers moi.

Natacha était carrément splendide. Elle semblait ne pas toucher terre. On pourrait la comparer à une déesse Grecque. Belle.

J'ai fait quelques bises et me suis tout de suite intégrée au groupe. Enfin, je crois. Je me suis même intégrée dans la discussion. Rien de spécial, on prévoyait de faire une sortie de groupe dans le valais. J'avais vu les messages dans le groupe whatsapp. Puis j'ai senti la main de Pascal sur le bas de mon dos. Un geste de tendresse.

Ça m'a fait rougi, et plaisir. C'était discret. Mais Jess l'a vu aussi, et elle est passée et lui a arraché la main qu'il avait posé sur moi. Je l'ai vu faire la grimace. Je me suis déplacée, sous prétexte de prendre quelque chose à manger, et me suis mise en face de lui. Je ne voulais pas être le sujet de leur dispute ce soir. Pourtant, ça m'avait plut.

Ça me plaisait qu'il essaie. C'était quant même adorable. Pascal est resté là, à papoter avec nous. Mon coeur faisait un marathon, il battait si fort rien de le savoir là, rien que de le regarder. Je suis folle dingue de ce mec, ça, je ne peux pas le nier. Il me fait chavirer. Natacha s'était collée à lui. Son épaule frôlait celle de Pascal.

Un moment donné, en riant, elle lui a même pris le bras. Ça m'a fichu un coup de chaleur, de voir quelqu'un faire ce que je n'avais pas le droit de faire. Je ne sais pas comment elle fait, mais Caro a réussi à se glisser entre les 2. Pascal s'était assis sur le bras d'un des fauteuils et Michael sur l'autre. La présence de Pascal me coupait la chique.

Je m'apprêtais à partir. Je ne sais pas comment Pascal s'est retrouvé à côté de moi, mais il m'a prise par le coude, et m'a glissé à l'oreille que si je partais, il me suivrait. J'ai pris mon air le plus innocent pour le regarder, comme si je ne comprenais pas. Un peu à l'écart, il m'a demandé de rester, d'attendre que les enfants soient couchés, et qu'on pourrait filer les 2...

Oups, mon coeur s'est aussitôt emballé, encore plus. Si ça continuait, je risquais la crise cardiaque. Oui, j'avais envie d'être avec lui, mais, est-ce qu'il pourrait filer? Ou je me faisais encore des idées? De faux espoirs? J'ai donc fait un pas en arrière, il a compris que je resterais. J'attendrais.

Le reste de la journée, à part les moments où Pascal jouait avec le petit, il restait à mes côtés... C'était cool et m'a donné de l'espoir.

Oui, je voulais bien attendre... J'étais prête à l'attendre jusqu'à la fin des temps... Peut-être que je ne devrais pas, mais voilà...

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