• Jeu, 14 nov 2019 - Blessures émotionnelles (part.1)

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    Jeu, 14 nov 2019 - Blessures émotionnelles  (part.1)

    Dire que j'avais parlé avec Caro, et elle ne m'a même pas dit qu'elle allait chercher Pascal à l'aéroport! Je ressentais ça comme une trahison. Je me sentais blessée, trahie.. par tous les 2, Pascal et Caroline. Peut-être plus par Pascal.

    J'avais une idée vers quelle heure il serait chez lui. Alors, après m'être soigneusement préparée, je me suis précipitée chez lui, impatiente, excitée, le cœur en fête. J'avais le sourire aux lèvres pendant tout le trajet jusqu'à sa maison. Je voyais déjà la joie sur son visage. Oui, j'avais déjà oublié, balayé mes doutes et hésitations.

    Je pensais lui faire une bonne surprise, lui faire plaisir, mais la surprise a été pour moi...

    Je n'ai pas tout de suite compris. Comme quoi, parfois ça broute dans ma tête. Les neurones ne connectent pas. Ou peut-être la réalité ou la vérité ne veut pas surgir. Ou j'étais trop surprise pour piger!

    J'ai pensé sonner... Pas de lumière chez Thomas, lumière chez Pascal. Mon cœur sautillait de joie, d'anticipation. Je me suis dis qu'il serait encore plus content de me voir tout à coup apparaître devant lui.

    Pascal savait bien que j'avais toujours sa clé! Et quelque part, je pensais qu'il espérait me voir surgir devant ses yeux. Si je n'étais pas venue, j'étais sûre qu'il serait déçue... J'étais persuadée qu'il espérait me voir... Hum!

    J'ai vu ses affaires devant l'entrée. Mes oreilles n'ont pas tout de suite compris. Mon cerveau fonctionnait au ralenti je crois... Mon cœur a commencé à se comprimer dans ma poitrine à mesure que je commençais à capté ce que j'entendais. Les larmes ont explosés dans mes yeux, mais je ne pleurais pas, c'était surtout le choc et une immense déception.

    Hun, Caroline et Pascal faisaient l'amour... dans son... mon... lit?

    J'étais bouche-bée. Je n'arrivais pas à le croire. C'était la 1ère chose que Pascal faisait, à peine les pieds posés sur le sol? Et Caro? Pascal n'avait pas pensé m'appeler, non. Mais, il faisait l'amour avec Caro? La 1ère chose! Avec elle, la 1ère personne qu'il serrait dans ses bras, c'était elle. Ha j'avais mal. Le mot "mal" a l'air si petit, tellement pas important, et n'exprime rien de la véritable déchéance qui s’abat.

    J'ai reculé sous le poids du choc. Je me sentais humiliée, blessée, horripilée, et terriblement mise à l'écart. Remplacée.

    Je suis partie. Autant faire semblant que je ne savais rien. Non. Je n'arriverais jamais à faire semblant et ne pas montrer que je savais. Je suis revenue. Autant attendre, que Pascal sache bien que j'ai tout entendu; les soupirs, les petits cris, jusqu'à leurs rires.

    Puis, je suis ressortie. Non, je ne devais pas montrer que je les avais surpris, j'aurai l'air minable. Puis non, je suis retournée. Pascal devait savoir, voir que je sais. Pourquoi le cacher. Il devait voir à quel point il m'avait blessée. Humiliée. Caro aussi. Comment avaient-ils osé!

    Peut-être que (I'm over reacting) ma réaction était trop... Peut-être que j'avais tord? Je leur en voulais à tous les deux.

    En plus, c'est moi qui avait permis à Caro de faire partie de notre vie, de notre couple, alors c'était quand même un peu de ma faute. Maintenant, je regrettais. Je regrettais d'avoir fait confiance à Pascal. Je regrettais ma confiance en Caro. Je regrettais tout. Ou était-ce seulement parce que j'avais mal?

    Après avoir été fermer la porte communicante entre l'appartement de Thomas et Pascal, je me suis posée dans le canapé et j'ai attendu. J'ai attendu presque 2 heures. Et pendant tout ce temps, il n'avait même pas essayé de m'appeler, me dire qu'il était bien arrivé. 2 longues heures avant de voir Pascal émerger de la chambre.

    Pascal a eu un mouvement de recul quant il m'a vue assise là, toute seule, toute triste, avec jute une petite lumière. Il était en caleçon, une chemise ouverte sur sa peau bronzée. Toujours aussi beau. Ça me faisait mal de même encore penser ça et d'avoir le cœur qui flanche, parce que j'aurai voulu me lover dans ses bras.

    Tout le reste du salon était plongé dans le noir. Mais, il a aussitôt compris qu'il était cuit. Contente de lui avoir causé un choc aussi. Je voyais bien qu'il avait hésité à fermer la porte.

    Je pense qu'il savait que Caro allait forcément se demander pourquoi il restait planté là et allait montrer le bout de son nez. J'ai baissé la tête.

    J'ai entendu son soupir. Les larmes avaient refait leurs apparitions et coulaient lentement sur ma joue. Furieuse de me montrer aussi minable, je les ai vite essuyé avec le dos de ma main et j'ai détourné la tête.

    Comme je m'y attendais, Caro a fini par se pointer et a demandé à Pascal ce qui se passait, pourquoi il restait dans l'embrasure de la porte. En me voyant assise dans le canapé, du coin de l’œil, je l'ai vue sursauter et se cacher derrière Pascal. Pfff...

    Comme Pascal ne disait toujours rien, je me suis levée, j'ai ramassé mon sac pour partir. C'est seulement là qu'il a retrouvé l'usage de la parole; "Attend s'il-te-plaît...".

    Gros soupir en se tournant vers Caro;  "Tu veux bien nous laisser s'il-te-plaît...". Je n'ai pas bouger pendant tout le temps que Caro a couru s'habiller et partir. Je leur tournais le dos à moitié. Je ne supportais pas de les regarder. Les regarder me faisait trop mal.

    C'était pour ça qu'il était revenu? La douleur comprimait ma respiration, je me sentais lourde et de la peine à me tenir debout. Ça me faisait tellement tellement mal...

    J'ai voulu quand même partir, parce que je ne voyais pas ce qu'il aurait pu dire pour alléger ma peine. J'étais tellement déçu, tellement choquée. Pascal m'a poursuivie et m'a attrapée par le bras. J'ai éjecté sa main en marmonnant "ne me touche pas". Il a levé les bras et a reculé d'un pas, il a dit qu'il ne me toucherait pas en me suppliant de rester. Jeez, qu'est-ce qu'il croyait pouvoir inventer après ça? Il ne pouvait rien dire qui puisse effacer quoi que ce soit.

    Caro s'est discrètement éclipsée par le jardin. J'étais sûre qu'elle était encore dans le coin, à nous observer. Pascal n'avait pas penser mettre le système qui masque l'intérieur de son appartement. Il avait dû oublier, ou avait été trop pressé de grimper Caro... Penser à ça me faisait monter les larmes. Je restais debout face à la porte d'entrée. C'était difficile de me retourner et de lui faire face.

    Ciel, je devais partir. Je n'avais rien à dire, et je ne voyais rien, que dalle, qui puisse me faire me sentir mieux.

    Pascal m'a demandé de m'asseoir, mais je ne voulais pas. Je ne pouvais pas m'asseoir, mon cœur, mon foi, mes reins, tout avait gonflé et ne trouvait pas assez de place dans mon corps qui était devenu trop étroit. Après avoir inspiré 2 ou 3 fois profondément, j'ai été en mesure de me retourner et le regarder.

    Pascal avait enfilé un jean. Je ne sais même pas quant il avait fait ça. Il ne s'était pas absenté du salon pourtant? Dire que je me posais ce genre de questions stupides!!!

    Comme Pascal semblait n'avoir rien à dire, je me suis retournée pour repartir. Il s'est précipité pour se mettre en travers de la porte. Il a fini par réussir à me convaincre de m'asseoir, mais j'ai fait en sorte de tourner le dos côté jardin, certaine que Caro observait mes réactions.

    Pascal s'est assis près de mon fauteuil. Trop près. Il avait la tête baissée et les coudes appuyé sur ses genoux. Ciel, il était si mignon. J'ai eu envie de toucher son cou, de lui passer la main dans les cheveux. Bleurp, non, Caro avait déjà passé par là. Je voyais son thorax et le début de sa plaque de chocolat. J'ai secoué mentalement la tête.

    Il s'est mis à me sortir des trucs du genre; Caro était aussi sa petite amie, elle avait été le chercher à l'aéroport, et ils ont passés un moment ensemble. L'air de dire, qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, que je n'avais pas à en faire toute une histoire. J'aurai pu lui dire qu'il ne m'en avait rien dit, quel culot, il m'a juste dit que "ça ira", je n'avais pas besoin d'aller le chercher. Il continuait de parler, je captais une phrase par-ci par-là, j'essayais de retrouver mon calme.

    Je n'aurai pas réussi à prononcer un mot sans finir en larmes. No way, surtout pas. En plus, j'aurai eu l'air mesquine.

    En plus, Pascal n'avait pas vraiment tord; Caro était aussi sa petite amie. Je comprenais, mais ça n'empêchait pas que je ressentais toujours une blessure profonde et que je lui en voulais de toute mon âme. Quoi qu'il dise, rien ne pouvait me faire me sentir mieux.

    Comment avait-il pu me trahir comme ça. Est-ce qu'il n'avait même pas pensé au mal que ça allait me faire? Il devait savoir que, même si je n'étais pas tombé sur le pot aux roses ce soir, j'allais finir par l'apprendre, non?

    Bon... c'est clair que si je l'avais appris plus tard, et que je n'étais pas tombée sur eux, j'aurai certainement eu moins mal. J'aurai peut-être été furieuse, me serais sentie un peu jalouse, mais ça n'aurait pas fait aussi mal. Je le regardais parler, la tête basse, cela se voyait qu'il se sentait coupable. S'il se sentait coupable, c'est que j'avais raison de lui en vouloir, voilà ce que j'ai pensé.

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