• Mar - 14 avril 2020 - See Beneath

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    Mar - 14 avril 2020 - See Beneath

    L'anniversaire de mon neveu Sam aujourd'hui, demain, celui de ma frangine. Quant je pense que Khélia et Nat sont du même jour, tout comme mon frère et ma nièce Lilice... Y a pas à dire, on fait "collectif" dans notre famille. Faut dire qu'on est une grande famille quand même. On aime être ensemble. Même si c'est pour se disputer, hihihi.

    Il n'y a rien de plus précieux que la famille. Rien de plus compact, confiant et nécessaire...

    Petite, je me souviens quant j'allais à l'école, je n'en avais rien à cirer si on m'aimait bien ou pas, si on voulait faire ami-ami, j'avais déjà ce qu'il me fallait à la maison.

    Je ne me suis jamais sentie seule, ni avec un besoin maladif de me faire des amis. J'étais comme j'étais, si on m'aime bien, tant mieux, sinon, tant pis. Je n'ai jamais eu besoin de l'amitié des autres.

    Et je n'avais pas besoin de faire du cinoche non plus. Mes défauts étaient ce qu'ils étaient, et on me prend avec.

    A cause du Coronavirus, pas question de se réunir, ça nous rendait triste, mais, on avait "whatsapp" et notre groupe famille. Alors, on a fêté ça par réseau. Des bisous, des fait gaffe et le reste. Pas de gâteau, rien. Hélas. J'ai l'impression de ne pas avoir vu ma "tribu" depuis des lustres! Ils commencent sérieusement à me manquer.

    Pascal a attendu que je me lève pour aller courir. Cette fois, j'imagine qu'il n'y aura pas de petit arrêt chez Caro. D'un commun accord, on a décidé de ne pas parler de Jess et sa grossesse. Pour le moment du moins. Ça ne me brûlait pas la langue en tous cas. Par contre, avant qu'il passe la porte, je lui ai demandé s'il s'arrêtait chez Caro.

    Wahh, je sais bien que je n'aurai pas dû, mais j'ai pas pu m'en empêcher. Lui faire penser à Caro dès le matin, c'était une erreur à ne pas commettre, ben, stupidement, je l'ai fait. Si une de mes copines aurait fait ça, je l'aurai traitée de sinistre idiote. C'était la dernière chose à faire, et je l'ai faite. Ben oui, stupide.

    On a tous les 2 fait comme si de rien, à propos de ce qu'il avait dit hier soir pendant un moment.

    J'ai souri, il a souri, on s'est collé l'un à l'autre comme on le faisait d'habitude, en préparant le repas, de petits bisous par-ci par-là, toutes les occasions étaient bonnes. Maintenant que j'y pense, même si c'était comme d'habitude, on faisait peut-être semblant. Le sujet qui fâche restait latent, attendant de nous mordre dans les fesses.

    La venue de Thomas était une bénédiction. Ça a relâché la pression. Pas tellement quant il a demandé pourquoi on s'était disputé hier soir. Thomas m'avait vue partir. Il a fallu qu'il soit à la fenêtre, franchement! Il était descendu voir, et avait trouvé un Pascal dévasté, au fond d'un fauteuil, la tête dans les mains, tout seul dans le noir.

    Pascal n'avait pas voulu en parler, juste rester seul. Et aujourd'hui, Thomas nous voit tous les 2 avec le sourire, gai, comme si rien ne s'était passé. Furtifs regards échangés. Je lui ai dis que ce n'était rien. En plaisantant; "Tu me connais non, parfois je pète les plombs pour un rien". Ça l'a fait rire.

    Après son départ, on s'est fait la réflexion; "Tiens... où était passé Bekky aujourd'hui?"...

    Même si c'est la dernière chose que je voulais, il fallait quand même qu'on en parle un peu. Ne serait-ce que pour savoir où est-ce qu'il en était, et savoir si mon cœur devrait commencer à mettre les voiles. Alors oui, j'ai abordé le sujet, avec le cœur au fond des chaussettes. J'avais un trac énorme, comme si j'étais à un examen.

    Pascal n'avait pas envi d'en parler. chaque fois qu'il y pensait, ça le déprimait et lui donnait mal à la tête. Il ne voulait pas partir. Mais, il avait peur d'y être obligé en fin de compte. Mon pauvre chéri ne savait pas où il en était. Il était paumé.

    Ça me faisait mal de le voir comme ça. Dire qu'il avait gardé tout ça en lui et souffrait tout seul dans son coin.

    J'ai pris son visage dans mes mains et lui ai promis que tout irait bien. Qu'il n'avait plus besoin de cacher ce qu'il ressentait. Que je serais là s'il a envi de parler. Que je serais toujours là. Il a dit qu'il comprendrait si j'avais envie de lui taper sur la tête, je pouvais aussi. Il m'a serrée dans ses bras, et je me suis dis que tout ira bien. Je voulais y croire.

    On est resté collé toute la soirée. Comme si on voulait profiter de chaque seconde, ne sachant pas s'il y aurait un lendemain. On a écouté de la musique en parlant de tout autre chose. Beaucoup de rire. Pascal ne savait pas si j'allais rentrer hier soir, Il savait que je n'avais pas pris mes affaires, mais, on sait jamais.

    Il était heureux de me voir revenir vers lui. On a rit en se rappelant qu'on avait tous les 2 les yeux gonflés et rouges. Alors ce soir, de bon cœur, on s'est moqué l'un de l'autre. Parce que je l'avais remarqué aussi, c'est pour ça que je n'ai pas reparlé de Jess en rentrant. Pouvoir en rire était libérateur.

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