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Mar - 1er août 2023 - Un peu d'espace

Ha, j'ai compris pourquoi Pascal voulait qu'on se voit hier soir... C'était pour la fête du 1er août, la Fête Nationale Suisse. Arh, ça m'était complètement sorti de la tête. C'est comme pour les vacances, j'avais aussi oublié. Je n'avais pas envie de partir, alors j'ai zappé. Pauvre Pascal... je suis la pire petite amie du siècle!

Au bord du lac, il y avait quelques feux d'artifices ce soir aussi. On s'est baladé sur la place, après jusqu'au jet d'eau de Genève, avant de rentrer. Je me demande si cette histoire avec Natacha était parce qu'il était fâché concernant les vacances? Était-ce pour cette raison que Pascal a voulu aller quelques jours en vacances avec Caro?

Tout va mal, ce n'est plus la même chose avec Pascal. Même si on se faisait des câlins sur le canapé, profitant de l'absence de Paul, qu'on rigolait, quelque chose manquait. La passion! Même si Pascal était adorable quant on était ensemble, je sentais que quelque chose clochait. Je n'arrivais plus à le comprendre....

Ou peut-être que je trouvais que Pascal mentait beaucoup mieux! Quant on était ensemble et que je le regardais, j'avais l'impression qu'il était sincère, mais avec ce que je savais, il ne pouvait pas l'être. Toutes ces pensées dans ma tête me perturbaient. Je me sentais un peu triste. J'avais totalement perdu le contrôle.

• Pace... Est-ce... Est-ce que tu aimerais que je te laisse un peu d'espace?

on s'est regardé un moment, yeux dans les yeux. Il a fait une petite grimace. Je me suis levée sous prétexte d'aller me chercher à boire. Je ne voulais pas le regarder, j'avais peur de fondre en larmes. Pascal m'a attrapée par le bras pour me poser à califourchon sur lui. Assise sur mes jambes et ses genoux, je le dominais.

• Qui t'as fait penser ça? Natacha?
• Est-ce que tu aimerais que je ne viennes plus ici pendant quelques temps... Je veux dire le week-end...
• Arrête de dire des bêtises...

On dirait qu'il a tout de suite deviné qui était  la personne concernée. Pas Caro, pas une autre, mais bien Natacha. Il se passait quelque chose.. Je pense qu'ils avaient dû en parler tous les 2, même si Pascal ne semblait pas prêt à me le dire en face. Il ne répondait pas. Pas clairement en tous cas. J'ai donc été plus directe.

Pour une fois, je voulais être courageuse, et ne pas me voiler la face. La réponse risquait de me faire mal, mais je devais la poser. Je voulais avoir l'air courageuse et mature. Je me suis préparée à ne pas me mettre à pleurer. Je me détestai de tout mettre en doute. Je me détestai de voir tout de travers.

• Tu préfèrerais que je reste un peu à l'écart?
• Arrêtes avec ça...
• Est-ce que.. tu as l'impression que je te délaisse, que je ne suis pas assez présente?
• Arrêtes tes bêtises...

Il a haussé les épaules. Il m'a soulevée en se levant. Bordel, je suis lourde, quelle poigne! Il m'a entouré de ses bras. J'avais la tête niché au creux de son cou. Peut-être qu'il ne voulait pas que je le regarde, pour ne pas savoir ce qu'il pense? Wahhh, je débloque à tout le temps imaginer des choses. Peut-être que ça n'existe que dans ma tête.

• On en a déjà parlé... C'est vrai que parfois, ça ne m'empêche pas de me sentir seul, abandonné... Mais c'est vrai que je fais beaucoup de sport la semaine, que je traîne parfois après le boulot, alors... Je comprends bien que, comme tu l'as dis, ce serait juste dormir ensemble... Mais tout va bien, alors arrêtes avec ces idées bizarres, ok!

Il faut aussi savoir arrêter de parler. Pour Pascal, tout était réglé, alors autant faire comme si. Il ne m'a pas dit de ne pas venir, donc je continuerai à venir le week-end. Je pense que je lui enverrai un message pour dire que, je n'étais pas sûre... non, je lui laisserai de l'espace, comme ces derniers temps, sans le dire, haut et fort, ou par écrit. Au cas où je ne tiens pas.

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