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Mar - 21 Dec.2021 - Dévastée par ses mensonges

Pascal était si adorable avec moi, que j'en arrivais presque à oublier qu'il joue double jeu. Il prend l'avion demain, et la perspective de son départ me fichait le moral dans les pompes. Puis, j'ai réalisé que lui aussi faisait des efforts pour rigoler, blaguer, sourire, faire comme si avait tout le temps. Mais, il a fini par remarqué que j'avais de la peine à cacher mes émotions.

Je ne sais pas pourquoi ça me pèse sur le moral, parce que je n'étais pas si triste... Je serais plutôt soulagée par son absence...

Ou, c'était parce que pendant 10jours, je ne pourrais pas le voir quant j'en aurai envie? Comme Pascal savait que j'avais du monde chez moi, il m'a dit que, pendant son absence, je pouvais venir m'isoler chez lui.

J'aurai toute la maison pour moi, mais, je ne pense pas profiter de son offre, parce que je crois que je me sentirais encore plus seule chez lui, sans lui.

J'ai voulu manger avec lui à midi, et il ne pouvait pas. Pascal a laissé échappé qu'il mangeait avec une copine. J'étais près de son boulot, alors j'ai attendu. Avant qu'il ne sorte, j'ai vu qui était la copine; Natacha.

Je ne peux pas dire que ça me surprenait, mais ça m'a énervé. Toute pimpante, elle l'attendait devant le bâtiment.

Dès que j'ai vu Natacha, j'avais appelé Caro. Après m'être assurée que Pascal n'était pas près d'elle, je lui ai raconté. Pascal lui avait dit qu'il avait quelque chose à midi et Caro avait supposé que c'était avec moi. Pascal s'est arrêté et Natacha a grimpé dans sa voiture. J'étais plus que furax, l'angoisse n'arrangeait rien. J'étais atterrée, dévastée.

Ces quelques jours, j'avais tout fait pour l'empêcher de la voir, mais... je n'avais pas pensé qu'ils pourraient se voir à midi!

Je savais où ils allaient, parce qu'hier soir, il avait fait une réservation au restaurant asiatique à Vidy. Donc, j'ai embarqué Caro, à l'autre bout du bâtiment, et on s'est précipité là-bas. Je voulais qu'on arrive avant lui. J'ai fait attention qu'on ne se croise pas. Mes mains tremblaient, mais c'était rien à côté de la vague déferlante intérieure.

Hum... On s'est retrouvé dans l'entrée ensemble... Caro et moi étions là, quant Pascal et Natacha se sont pointé!

J'ai joué la surprise. Je ne sais pas si mon sourire faisait illusion, parce que j'avais l'impression de faire la grimace. Pascal a eu un mouvement de recul quant il nous a vu. J'avais été maligne de dire à Caro de laisser ce qu'elle faisait et de se précipiter vers ma voiture. D'où on était, on a pu voir Pascal remonter du parking pour aller prendre Natacha.

Évidemment, dans le même resto, on ne pouvait décemment pas s'asseoir à des tables différentes.

Donc, on s'est retrouvé attablé les 4. Natacha devait sûrement fulminer. Elle n'était pas la seule. Pascal, obligatoirement, s'est assis près de moi. Il n'aurait pas pu faire autrement. On a un peu commenté le fait de se retrouver là par hasard. Ben, j'ai dis que comme il m'avait dis qu'il avait quelque chose, j'ai invité Caro.

Que je n'aurai jamais imaginé se retrouver dans le même resto... Mon cul...

S'ils pensaient profiter d'un tête à tête, c'était foutu. Je jubilais intérieurement. La conversation autour de la table était un peu difficile. J'avais enfilé ma main dans celle à Pascal, sur la table. D'habitude, il s'empare de ma main, me fait des bisous dans la paume, me sourit, là, rien. Ça m'a retourné l'estomac. J'ai fait le poing dans la poche, et continué à sourire.

Pascal a dû rentrer avec Caro dans la voiture. Forcément, ils allaient tous au même endroit.

J'avais voulu qu'il me fasse un câlin, des bisous, devant Natacha. Pascal est resté distant. Il m'a tenu la main, puisque j'avais pris les siennes, fait un rapide bisous sur la joue et hop, ils sont partis.

Pascal avait esquivé mon baiser, tout ça vis-à-vis de Madame. Intolérable. Ça bouillonnait dans ma tête, j'étais trop grrrrrh. Je ne pouvais pas lui pardonner ça. Mais, à la veille de son départ, je ne pouvais rien faire... J'attendrais son retour. Je crois qu'il est facile d'imaginer ce que je ressentais! Je me sentais comme une merde. 

Forcément, le soir, à la maison, puisqu'il n'y avait personne, il était le Pascal habituel; tendre, câlin. Je lui en voulait ça de plus. J'ai quand même mentionné qu'on aurait un truc à discuter à son retour. Évidemment, il a voulu savoir quoi, mais nada. Les nerfs à fleur de peau, mais motivée par mon désespoir, on a passé une soirée remplie d'amour.

Natacha m'a laissé un message, elle aurait voulu me parler, me voir ce soir... Elle rigole l'idiote! 

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