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Mar - 28 juil.2020  -  Petite mise au point...

Encouragée par la discussion que j'ai eu avec Akemi-sama, j'ai répondu finalement au coup de téléphone de Pascal vers midi. Hum, avant, je dormais. J'étais un peu mal à l'aise, parce que j'avais l'impression que j'attendais juste une excuse pour lui parler. L'entendre surtout, j'adore l'écouter parler. J'aime les timbres de sa voix.

Donc, le soir, j'ai fait un saut chez lui. Pascal a voulu me serrer dans ses bras... Même si j'en mourrai d'envie, j'ai esquivé son geste. Il a froncé les sourcils, et j'aurai donné n'importe quoi, même mon âme je crois, pour lui faire des bisous dessus, pour les effacer. Mais bon. Soyons forte.

Après quelques minutes à tourner autour du pot, je lui ai dis qu'il fallait que les choses changent. Qu'il change. Je me sentais ridicule de penser que je suis sa copine, et le voir partir en week-end sans moi. Pire, avec une autre. Et aussi, que dès que j'ai le dos tourné, paf, il est fourré avec Caro.

Évidemment, comme tous les mecs, il saute direct à la fin... Donc, j'étais fâchée qu'il soit parti avec Caro, et me dit, après une bonne hésitation, est-ce que je veux qu'il arrête de voir Caro? C'est ça?

Le pire c'est que, je n'en savais rien! Je lui ai dis que je n'étais carrément pas fâchée. Et je ne crois pas que j'aurai le cœur de faire ça. Caro l'avait toujours désespéramment aimé, l'avait suivi partout, jusqu'à un appartement à côté de chez lui.. Comment je pourrais avoir le cœur de le soustraire de sa vie???

Mais, il fallait quand même se rendre compte, qu'aux yeux des autres, j'ai l'air d'une idiote, avec un " I " majuscule! Parce que, je suis malade comme un chien, et que fait mon mec? Il se tire en week-end avec une autre femme. C'était vrai et c'était faux, parce que je savais que ça ne me gênait pas qu'il soit parti avec Caro...

Mais plutôt, que Paul, Sarah et copine ont été les témoins... de son manque de considération!

Je crois que je devais parler Chinois, parce que je voyais bien qu'il ne comprenait rien. Je lui ai dis que j'étais venue, pour qu'il sache que je n'étais pas fâchée, mais que j'avais besoin d'espace.

J'avais besoin de réfléchir à tout ça. Que c'était pour ça que je ne lui répondais pas...

Je ne voulais pas prendre des décisions qui ne me conviendraient pas, ni dire des choses que je ne pensais pas, ou plutôt, que; je ne voulais pas parler quant je ne savais pas vraiment moi-même... Bref, je lui ai dis qu'il pouvait constater que tout ce que je dis est confus, donc, ça ne valait pas la peine d'en parler.

Pascal m'a quand même reposé des questions auxquels je n'avais pas de réponses;

-Est-ce que j'étais fâchée? Ben non!

-Est-ce que je veux qu'il arrête de voir Caro? Je ne crois pas...

-Puis c'est quoi cette histoire de "besoin d'espace?" C'est ce qu'on dit quant on veut rompre, souvent parce qu'on voit quelqu'un d'autre? Est-ce que je voyais quelqu'un d'autre? Non, non et non, je veux juste avoir du temps pour remettre un peu d'ordre dans ma tête.

Mais, j'ai quand même rajouté que, je n'étais pas contente de savoir qu'étant malade, il prend du bon temps avec Caro. Je ne me sens pas soutenue, ni qu'il s'inquiète, ou autre. Je me sens frustrée, du coup, par moment, je me dis, ben oui, je ne veux plus de Caro. S'il veut continuer à la voir, ce sera sans moi.

Tout de suite, Pascal a tiqué. Il m'a redemandé encore si c'était ce que je voulais. J'ai dû lui redire que pour l'instant, ce n'était pas le moment de se parler encore, que j'avais besoin de temps. Il a voulu se rapprocher, et j'ai dû sauter en arrière pour l'éviter, et lui rappeler que j'avais le virus, qu'il ne pouvait pas m'approcher.

Dieu qu'il était chou. J'avais envie de lui sauter dans les bras. Mais, heureusement, vu mon état, je ne pouvais pas le faire sans risquer sa santé et la mienne! Donc, si j'avais l'air d'être forte à ses yeux, c'était du pipeau; juste pas le choix.

Il m'a encore demandé ce qu'il devait faire, parce qu'il ne voulait pas tout gâcher entre nous. J'ai haussé les épaules. Je n'en savais rien du tout.

Alors, il a dit qu'il verrait moins Caroline. Qu'il comprenait que ça puisse me déranger. J'ai failli lui dire que non, mais je me suis tut. Je ne voulais pas lui dire ce qu'il avait à faire, c'est pas mon rôle.

Donc, j'ai haussé les épaules et dis que je devais y aller. Peu après que je sois partie, j'ai vu Pascal filer. J'aurai pu parié ma chemise qu'il allait chez Caro. Alors je l'ai suivi.

J'avais raison. Bon, j'ai imaginé qu'il allait y passer la soirée, en contradiction complète avec ce qu'il venait de me dire, mais non. Pascal a sonné et attendu dehors. Il a décliné sa proposition d'entrer.

En quelques mots, il lui a dit que, pour l'instant, c'était mieux qu'ils se voient un peu moins. Il ne fallait pas qu'elle soit tout le temps plantée chez lui, alors que j'étais malade et seule.

Caro savait que je passais chez lui, alors elle lui a demandé si c'était moi qui le voulait. Il lui a dit que non. c'était lui qui avait pris cette décision, parce que ce n'était pas très cool pour moi. Il lui a dit qu'on ne se verrait pas non plus pour l'instant, donc, c'était préférable comme ça.

Caro a voulu discuter, elle a supplier, elle s'est fâchée, contre moi, contre lui...

Quant Pascal a passé la haie pour retourner chez lui, j'étais là, les bras croisés. J'ai pensé que c'était mieux que je ne me cache pas. Qu'il sache que j'avais vu.

Pascal n'a pas eu l'air trop surpris de me trouver là. A croire qu'il savait que je le surveillais. Je lui ai dis que je ne pensais pas qu'il allait faire ça.

On était là à discuter, quant Caro est apparue tout à coup... Apparemment, elle courait après Pascal...

Je les ai laissé, parce que je commençais à tomber. Enfin, je veux dire, je ne me sentais pas trop bien. J'avais fait un gros effort pour sortir, aller jusque chez Pascal, mais le virus me rattrapait et je commençais à me sentir vaciller. Il fallait que je rentre vite fait et me coucher. J'avais envie de gerber!

Je ne pense pas que Pascal la laissera passer sa porte ce soir... donc, je pouvais être tranquille. Caro a essayé de m'appeler un peu plus tard, mais j'étais plongée dans mon lit. Je lui ai dis que je la rappellerais demain. Là, je ne me sentais pas en grande forme.

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