• Sam - 15 Mai 2021 - De l'eau dans le gaz

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    Sam - 15 Mai 2021  De l'eau dans le gaz

    Je n'ai pas dormi chez Pascal comme on l'avait prévu. Il m'avait pris la tête. Quant Pascal m'a dit qu'il raccompagnait Natacha, j'ai voulu aller avec lui. Il a refusé en me disant de l'attendre, qu'il ne fera pas long. Mon cul. En le voyant arrivé, bien 2h plus tard, furax, j'ai foutu le camp.

    Je ne voulais pas que qui que ce soit remarque que j'étais furibonde.

    Je l'ai regardé descendre chez lui, Caro sur les talons, à jouer les victimes. Il m'a cherchée dans tout l'appart, avant de déclarer l'évidence; j'étais partie. Il ne comprenait pas?

    -J'y crois pas, elle est partie?
    -A qui la faute? Tu t'attendais à quoi?
    -Tu crois qu'elle est fâchée, fâchée?
    -On le serait à moins...
    -Tu lui as dis quelque chose?
    -Hein? De quoi?
    -Je sais pas... Natacha pense qu'elle se doute de quelque chose...
    -Et ça, elle te l'a dit avant ou après la petite séance de jambes en l'air?

    Pascal s'est retourné pour la regarder, tout pâle. Caro n'a pas détourné les yeux comme elle l'aurait fait d'habitude.

    -Non, je dis ça parce que, si elle te l'avait dit avant... je pense que tu aurais quand même penser à ramener tes fesses à la maison...

    Pascal lui a redemandé si elle m'avait dit quelque chose, ou si je me doutais de quelque chose. Caro a été superbe; elle lui a dit qu'en tous cas, je ne lui en avais rien dit. Elle ne pensait pas que je savais quoi que ce soit. Mais... après la façon qu'il m'avait giclée pour partir seul avec Natacha, il y avait bien des chances.

    Il lui a demandé s'il devait m'appeler, si je lui répondrais. Qui n’essaie pas ne saura jamais.

    J'ai répondu. Curieuse de voir sa réaction. En fait, pour dire vrai, j'avais envie d'entendre sa voix. La surprise y était. Il avait été persuadé que je n'allais pas répondre. Il est resté sans voix pendant quelques secondes. Le moment de surprise passé, il m'a demandé où j'étais, pourquoi j'étais partie comme ça.

    Je lui ai dis que s'il m'appelait seulement maintenant, c'est qu'il venait seulement de rentrer. J'étais certaine qu'il avait de bonnes raisons, qui couvrent 2h du moins, pour n'avoir pas voulu que j'aille avec lui. Je voulais être avec lui, c'est pourquoi j'avais proposé de l'accompagner.

    Mais, il n'a pas voulu, alors je pense qu'il n'avait pas envi d'être avec moi. Et la preuve, vu le temps qu'il a traîné, j'ai bien fait de rentrer.

    Il s'est mis à bredouiller, qu'il ne pensait pas nécessaire qu'on soit toute une troupe (une troupe? moi? une troupe? La blague) pour la ramener. Que je pouvais profiter encore un peu de la soirée.

    J'ai rigolé; "Ben, la troupe te dit bonne nuit alors..." Et j'ai raccroché. J'étais verte de rage.

    Le samedi, dès que je me levée, j'ai sauté sur mon chevalet. Il fallait que je sois occupée pour ne pas péter un câble, et passer mon temps à penser à lui, et toutes les choses qui me font grincer des dents. Je change de dimension, de monde une fois mes pinceaux à la main. Tant mieux.

    J'ai vu les messages de Pascal. Je l'adore, et mon coeur saigne, mais j'étais aussi vraiment furax qu'il m'ait repoussée pour aller ramener madame. Il me demandait quant je pensais passer, si j'allais bien, si je voulais quelque chose de spécial à manger. Pas répondu. Il pense m'acheter avec de la bouffe ou quoi?

    Hier soir, après le départ de Caro, il a parlé avec Natacha. Il lui disait qu'il ne pense pas que je me doute de quoi que ce soit. Et ce *"@=&* lui a dit que j'étais partie à son retour. Que je semblais assez fâchée.

    Ça m'a fait défriser de l'entendre se confier à Natacha à mon sujet.

    En milieu d'après-midi, j'ai répondu à son x-ième coup de fils. Je lui ai dis que je travaillais. Après l'avoir laissé bien insister, j'ai accepté d'aller manger chez lui. Je n'avais aucune intention de dormir là-bas. Faudrait me pendre par les pieds pour ça.

    Quant je m'enrage, difficile de redescendre.

    Pourtant, pour bien le culpabiliser, j'avais le sourire. Pas un sourire complet, juste de quoi me montrer agréable. Et voilà le bouquet de fleurs qui était sensé me faire perdre la mémoire? J'aurai pu le lui écraser sur la figure. Je ne l'ai pas fait. Ce serait dommage de  lui couper l'envie de m'en offrir.

    Mais, je les ai laissé sur la table en partant... Veux pas de tes fleurs...

    Chaque fois qu'il s'approchait trop, petite pirouette pour garder mes distances. Quant il a réussi à me prendre dans ses bras, je me suis raidie. J'ai évité ses tentatives pour m'embrasser, je restais timidement souriante. Froide sans l'être. Pascal a très bien compris que ça n'allait pas.

    Comme d'habitude, il a voulu sauté les étapes et crever l'abcès par la fin. Je n'ai pas jugé utile de m'expliquer. Il devait très bien savoir pourquoi j'étais comme ça, et ce qu'il avait fait pour qu'on en soit arrivé là. A lui de voir et de trouver comment réparer les dégâts. Je n'allais pas l'aider.

    Pascal avait été aux petits soins. Mais il l'est toujours, donc rien de neuf. Sauf peut-être son air coupable et penaud. Il a supplié pour que je reste, j'ai sorti toutes sortes d'excuses pour ne pas. Puis, avant qu'il ne me sorte la carte du "temps mort", j'ai pris mes jambes à mon cou.

    Je m'étais montrée un tantinet hésitante, juste lui laisser croire qu'il avait une chance de me faire changer d'avis.

    Je n'avais pas été très loin. Dans le parking, dans mon coin habituel maintenant, je l'ai regardé se prendre la tête entre les mains, tourner en rond. Mais à quoi est-ce qu'il s'attendait? Que je passe l'éponge comme d'hab? Ou il pense que je ne me rend compte de rien?

    Je me suis demandé si le moment de lui dire que je sais, pour ses petits rendez-vous secrets avec Natacha, n'était pas venu...

    Évidemment, ils ont parlé au téléphone. Puis, gonflée je trouve, Natacha s'est pointée chez lui. Au moins, il ne l'a pas laissé entrer. Il lui a dit que ce n'était pas le moment. Qu'il n'était pas d'humeur, et que si je décidais de revenir, il ne voulait pas que je la trouve chez lui.

    J'ai failli me transformer en bombe atomique, parce que Natacha savait que je le préviendrais toujours avant de passer!

    C'était encore une raison de plus, de ne pas avoir envie de lui pardonner quoi que ce soit cette fois. Comment avait-il osé lui dévoiler nos petits arrangements, hein? Rat des bois. Ça me foutait en pétard... et pleins d'autres sentiments qui me tortillaient l'estomac et le coeur.

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