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Sam - 18 juil.2020  -  Barbie, la surprise

L'anniversaire à Thomas... Ben, je n'ai pas reçu d'invitation à proprement parler. Peut-être parce que Thomas savait que j'étais mal fichue. Ou peut-être parce que c'était à Paul et Pascal de le faire. J'ai pensé que ça allait sans dire que, si j'avais envie d'y aller, je pouvais. Enfin... c'est ce que je voulais croire.

Je n'avais pas pensé y aller d'ailleurs, mais plus les heures passaient, plus je crevais d'envie d'y aller...

Hier soir, j'avais été zoner autour de chez Pascal. Évidemment, Caro était chez lui. Ils avaient l'air d'un joli petit couple d'amoureux, qui savouraient leurs moments ensembles.

Et que je t'embrasse pour ci, et que je te fais un bisou pour ça. Bref, ils ne pouvaient pas se lâcher, toujours à se toucher. Ça faisait mal.

Dire que j'avais patiemment attendu que la nuit tombe pour voir ça! J'ai fait demi tour pour rentrer penser mes plaies. Surtout, pour aller me noyer dans une série ou un film.

Tout pour ne pas laisser ma tête voguer dans les recoins sombres...

J'ai roulé un moment avant de devoir m'arrêter pour pleurer à volonté. J'aurai pu choisir un coin sombre comme mes pensées et loin de tout. Mais c'est trop risqué. Grace à nos polices, il y a trop de détraqués en liberté. Pas encore me faire agresser!

J'ai parqué en pleine près de maisons, il n'y avait personne dans les rues, et j'ai laissé les vannes sauter.

Après ça, soulagée en quelque sorte, j'ai roulé un moment, toujours en direction de chez moi. Mais, je n'y tenais pas, j'ai fait demi-tour pour retourner chez Pascal. C'était près de 23h, donc je m'attendais à fenêtres sombres, pas de lumières, bref, couche-couche panier. Mais non, il y avait du monde chez Pascal.

Je ne voyais pas très bien, j'étais trop loin, mais j'ai pu voir Thomas repartir à l'étage, Caro sortir pour rentrer et une femme que je ne connaissais pas rester chez Pascal.

Caro allait certainement se glisser dans le même coin que moi, alors j'ai dû improviser. Lui faire croire que je passais par chez elle pour aller chez Pascal.

Pris pour pris, autant réunir nos forces...

J'ai fait semblant de marcher d'un air distrait, les mains dans les poches, les yeux parterre à regarder mes pas. Caro m'a saisi par le bras et tirer dans les fourrés.

Faisant semblant d'être sans voix, sous le choc, je la regardais les yeux exorbités. Elle m'a fait signe de regarder.

Toujours dans mon rôle, d'une voix incertaine et hachurée, je lui ai demandé ce qui se passait. En fait, comme j'avais dû courir pour rejoindre le chemin un peu plus bas, pour que Caro ne sache pas que, j'étais cachée exactement à la même place, quelques secondes plus tôt. C'était pour ça que j'étais essoufflée et non parce qu'elle m'avait fait peur.

Je lui ai demandé qui c'était. Elle m'a répondu; Sophie. J'ai pas capté. Et encore moins en voyant ce qui semblait se dérouler chez Pascal. Caro a insisté; meilleure amie à Jess. Puis, comme moi, elle a perdu l'usage de la parole.

Ils avaient tous les 2 un verre à la main. Pascal avait baissé la lumière et s'était approché de Sophie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pensé; "mince, elle a de la poitrine...". Puis; "je vais le tuer". Ils étaient si proches l'un de l'autre que, je suis sûre qu'on ne pourrait faire glisser un cheveux. Ma température commençait à monter.

Pascal lui a pris son verre pour le poser sur la table, et l'a attirée à lui. Mon cœur battait dans mes oreilles. J'ai entraperçu une forme courir à travers le jardin. Je n'ai pas réalisé tout de suite que c'était Caro qui avait piqué un sprint jusque sur la terrasse à Pascal. Elle était partie sans rien dire.

J'aurai voulu en faire autant pour faire irruption chez lui et lui demander des comptes, mais je n'avais plus de jambes.

Les tourtereaux se sont regardés, les yeux dans les yeux, un long moment, puis Pascal s'est penché pour l'embrasser. La chair de poule avait remplacé ma peau. Je me sentais morte à l'intérieur. Je ne pouvais vraiment pas lui faire confiance. Une fois de plus il me trahi. Mais c'est qui cette femme? Il semblaient se connaître mieux que bien.

Je les ai vu se séparer, reprendre leurs verres. Je me demande de quoi Barbie et Pascal pouvaient discuter.

J'avais complètement oublié Caro. Ma tête était en ébullition. Je débarque ou pas? Après tout, j'en avais le droit. C'était quoi ce que je venais de voir? Et c'est qui elle? Depuis quant aussi? Il en a encore beaucoup des comme ça, "des" que je ne connaissais pas, caché dans un coin?

Pendant combien de temps encore Pascal allait-il me faire subir des crève-cœurs pareils? Puis, j'ai réalisé que c'était de ma faute, si je ne voulais pas, rien ne m'empêchait de partir, de le quitter!

Caro me tirait pour aller chez elle. Je ne voulais pas, je crois que j'avais envie de faire sauter sa porte et de faire irruption et de lui faire une scène monumentale. Caro me tirait encore, j'ai fini par me laisser faire. Mais je ne voulais pas aller chez elle, parce qu'il y avait Bekky.

Alors on s'est assis sur le petit ponton, de manière à voir si quelqu'un venait.

Caro m'a redit que c'était Sophie, "Tu sais, la meilleure copine à Jess? Elles étaient tout le temps fourré ensemble.". Rien. J'étais toujours à fulminer intérieurement, alors ma tête était trop occupée pour réfléchir. Puis tout à coup, "le miroir se brisa"; Sophie? Barbie? C'était Barbie? Cette splendide femme que Pascal a presque embrassé Barbie?

J'étais sur le cul... Je voulais courir à ma voiture, pour suivre le reste de leurs conversations, avant qu'il se passe des choses graves et savoir si j'allais intervenir... mais Barbie? Je comprends cette sensation qu'ils se connaissaient. Forcément. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là? Tout à coup?

J'ai toujours pensé qu'il y avait quelque chose entre ces deux-là. J'avais raison. Pascal m'avait menti toutes ces années, en m'affirmant qu'il n'y avait rien, qu'il n'y avait jamais rien eu, que ce n'était que la copine à Jess.

Du coup, je me sentais un poil idiote. J'aurai dû suivre mon intuition à l'époque; ils étaient tout le temps fourrés ensemble. J'ai rougi violemment en pensant comme je devais avoir l'air conne. Ils devaient se marrer dans mon dos, moi toute fraichement amoureuse transie, qui ne voyait que lui... Ha, je devais avoir l'air tellement tarte.

• Il la testait... Pascal lui a dit qu'il s'en était toujours douté. Qu'il était déçu.. Ha oui, à table, elle lui a reproché de ne pas être avec Jess en ce moment, et sa vie dissolue avec des femmes à 2 balles.. elle parlait de moi, mais je pense qu'elle devait aussi penser à toi.
• Caro, viens-en au fait!
• Il lui a dit qu'elle avait du culot d'oser lui faire des reproches concernant Jess, alors qu'elle était prête à la trahir. Hum, elle a dit qu'elle aussi le testait. Mais, elle n'était pas convaincante. Ça ne fait pas longtemps qu'elle a divorcé pour la 2ème fois. Ou 2 enfants, je sais plus. Mais, ouf, Pascal ne l'a embrassée que pour la tester.
• Tsss... tu crois ça toi?
• Oui. Il a rigolé quant elle a dit qu'elle le testait aussi, il lui a dit qu'elle aurait pu le repousser dans ces 1ères secondes, mais qu'elle ne l'a pas fait. Elle n'a rien répondu. Crois moi, j'avais les oreilles presque accroché à la fenêtre.
  
  

Tout à coup, c'est comme si j'avais reçu un immeuble sur le dos, je me suis sentie fatiguée... abattue. Je n'avais qu'une envie, rentrer chez moi et dormir. J'étais naze. Je ne sais pas si je pouvais croire Caro, mais l'empêche, il avait posé sa bouche sur la sienne, et ça me rendait malade.

Caro m'a corrigée... ils s'étaient embrassés. Pascal n'avait pas besoin d'aller si loin juste pour la tester, je trouve!!!

C'est à cause de Barbie que je n'ai pas pointé mon nez à l'anniversaire. Je comptais sur Caro pour me raconter s'il se passait quoi que ce soit. Je me sentais un peu minable, comparée à Barbie.

Elle presque aussi grande que Pascal, bien foutue avec un corps sculpté dans le marbre et tout. Non, inutile d'aller là-bas me flinguer le moral en plus!

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