_________________________________________________________________________________________________________

Sam - 23 juil 2022 - baiser volé

Arh, encore un week-end chambouler. Zut, y en a marre quoi. Mon frère avait ses fils à la maison. autant pour ma pomme. Autant pour mon long week-end tranquille. Voilà pourquoi je déteste carrément avoir quelqu'un dans les pattes. Je crois que je préférais franchement Tchoy. Même ici, je ne le voyais quasi jamais, jamais dans mes pieds, même quand son fils était là.

Avec un membre de la famille, c'est pas la même chose. En plus, je passe mon temps à ranger derrière lui. Ça m'agace grave.

D'un côté, j'ai de la chance de ne pas pourvoir voir Pascal. Je ne sais pas comment je ferais pour préserver ma vie privée. Ohhh, j'en peux plus. Sans compter que le frigo est toujours pleins de trucs que je fini par foutre à la poubelle. Il achète, mais ne mange pas et ça rempli le frigo de trucs à jeter. Ok, on dira que je me plains tout le temps, mais j'en ai un peu ras la casquette.

Bon, d'un autre côté, s'il n'était pas là, je n'aurai pas de sous, en attendant de recevoir mes cartes de crédits en retour. Et je peux demander sans honte, à mon frère, de me prêter de l'argent. Demander de l'aide, c'est pas mon fort, j'ai l'habitude tout garder pour moi. Je déteste être redevable, et avoir besoin de l'aide de qui que ce soit. C'est un défaut, je le sais bien.

Ayant un homme comme Pascal dans ma vie, qui a largement de quoi aider un pays pauvre tout entier, ne me sert à rien. Je ne me vois pas aller lui quémander de l'aide, et surtout pas financière. Plutôt mourir. Caro, elle, ne s'est pas embarrasser de principes pour lui demander de l'aide pour son appart ou quant elle était sans boulot. Moi, je pourrais jamais faire ça.

J'avais prévu d'aller chez Pascal aujourd'hui, mais, je n'en avais pas le courage finalement. Même mon envie de le voir n'y faisait rien. Plus le moment approchait, plus ma lâcheté s’imprégnait en moi. Je n'avais pas envie de confronter Jess.

Et mon frère avait ses garçons à la maison. Je voyais filer encore un w-e sans paix. Impossible d'être tranquille 1 seul week-end!

Je sais bien que je m'impose ces contraintes et je me fais du mal moi-même. J'ai pas besoin d'aide pour ça. Mais le cerveau n'est pas un interrupteur qu'on peut couper à volonté. Pourtant, j'ai fait un truc qui a sembler tourner la tête à Pascal; je suis passée lui faire un bisou. En vitesse, vite fait. Il est resté scotché à me regarder repartir.

Je l'avais appelé dès que j'ai parqué dans la rue chez lui. Il n'a pas répondu tout de suite. C'est seulement au 3ème appel qu'il a enfin décroché. Sinon, j'aurai fait demi-tour sans état d'âmes, même si j'avais pris soin de mettre un jupe pour l'occasion. Je l'attendais à côté de ma voiture, au vue de tous ses voisins du coup. J'ai juste pris son visage et je l'ai embrassé.

Pascal n'a pas eu le temps de réagir. Il a voulu me retenir pour m'embrasser encore, mais je lui ai glissé des mains. J'avais anticipé son geste. Et j'ai filé. Je l'ai regardé debout à regarder l'arrière de ma voiture, torse nu (miam) en bermuda coloré, genre surfeur. Il a essayé de m'appeler après ça. Peut-être 5mn après, le temps de récupérer son natel, laissé dans le jardin.

Je lui ai dis que je ne faisais que passer, et que je n'aurai pas pu l'embrasser devant les autres, et son fils du coup aussi.

Après le barbecue chez moi, j'ai dû me taper le rangement. Mon frère a ramené le grand chez sa maman, à 5 kilomètres d'ici, avec son petit frère. J'ai vu qu'il avait tout débarrassé aussi après; c'est-à-dire, ce qui traînait encore dans le barbecue. J'avais pas vu. Je crois que c'est le fait d'avoir tout le temps quelqu'un chez moi, qui me rend agressive! J'aime être seule à la maison.

J'étais contente d'être passée vers Pascal, du coup, il m'envoyait des messages pour dire qu'il aurait voulu que je reste. Que je lui manquais d'enfer. Qu'ils étaient sur le bateau, et que c'est un moment qu'il aurait aimé partager avec moi. Qu'il avait dit à Jess qu'il n'avait plus l'intention de se retenir, étant donné qu'elle ne voulait pas partir. Bref, c'était cool, il pensait à moi.

J'ai une boule à l'estomac, qui me suit partout. L'angoisse sans doute. Je ne sais pas vraiment ce que je fais, et j'ai aussi peur...

_________________________________________________________________________________________________________