• Ven, 15 nov 2019 - (part.1) - La morsure de la jalousie!

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    Ven, 15 nov 2019  - (part.1) -  A l'envers!

    J'ai passé ma journée à fondre en larmes. Je n'arrivais pas à refaire surface. On me dit bonjour et les larmes me picotent les yeux, on me sourit et je pleure. Un rayon de soleil et la tristesse me couvre de son long manteau noir. J'ai été triste toute la sainte journée. Le cœur au fond des pompes à me traîner comme un zombie.

    J'ai ignoré les 2 premiers appels de Caro. Je ne voulais pas l'entendre. Puis, j'ai fini par répondre, parce que, je ne voulais pas monter toute seule à Gstaad. L'idée qu'elle allait me bassiner tout le long de la route me faisait déjà dresser les cheveux sur la tête. 

    Caro saura que j'étais fâchée contre elle si je ne lui réponds pas. Pire, elle se rendra compte que j'étais jalouse d'elle.

    J'étais persuadée qu'elle voulait s'expliquer pendant le trajet jusqu'à Gstaad. Sur la pointe des pieds, elle m'a demandé si j'allais au chalet, si on pouvait y aller ensemble.

    Elle avait une toute petite voix, je savais qu'elle se sentait coupable. Bien fait. Je me demandais s'ils en avaient discuté. Je voulais le savoir. Je ressentais ça comme une trahison de plus, de savoir qu'ils se racontaient des choses sur moi. Dans mon dos.

    L'idée de lui poser la question me faisait sauter au plafond. Aussi, lui demander si Pascal allait au chalet m'énervait tout autant. Mais bon, si elle y allait, c'était certainement parce que Pascal s'y trouverait aussi. Je me demandais aussi comment réagir une fois que je me retrouverais face à lui... et devant les autres!

    On a donc convenu de monter ensemble.

    Dans l'après-midi, Pascal a lui aussi essayé de m'avoir au bout du fils, et j'ai fini par répondre. Il proposait qu'on monte tous les 2, comme ça, on aurait l'occasion de discuter. On pouvait même s'arrêter pour manger quelque part. C'était tentant... Je risquais aussi, suivant comment se passerait la discussion, de décider de retourner chez moi et qu'ils aillent tous se faire foutre...

    Au téléphone, je n'ai pas montré que j'étais toujours en crise, c'était; "Oh, ok... Pourquoi pas. J'avais prévu de monter avec Caro, mais.. pourquoi pas. D'accord...". Huh, Pascal a eu l'air de croire que l'orage était passé, j'avais été plutôt cool. Comme si de rien n'était.

    L'air de rien, j'étais plutôt contente de monter avec lui. Contente d'être assise à ses côtés. J'avais toujours mal au cœur et j'étais toujours aussi triste, mais contente aussi. Je l'avais pour moi toute seule. Il sentais bon comme toujours, il était là, j'étais là. A ses côtés. Et j'en éprouvais une joie immense. Mon cœur cognait dans tous les sens, comme s'il voulait gicler hors de ma poitrine. Wow, j'étais dingue! J'étais aux anges et j'avais peur aussi.

    J'avais toutes les peines du monde à essayer de continuer à être fâchée. Mais je me sentais investie dans mon rôle, alors je me taisais malgré le bonheur qui grondait au fond de moi d'être avec lui.

    Ma mère m'a toujours dit de tourner ma langue 7 fois dans ma bouche avant de parler. Parce que j'étais trop impulsive. Ou si je ne savais pas quoi dire, autant me taire. Encore plus si je ne savais pas si j'avais tord ou raison. Alors, j'ai suivi les conseils de ma maman; je gardais le silence.

    Pascal a pris ma main et je l'ai retirée... rôle oblige... Il s'est mordu la lèvre inférieure avec une sorte de grimace. Je pense qu'il a dû réaliser que l'orage était loin d'être passé. Même sa grimace était chou et me donnait envie de le couvrir de bisous. Partout.

    Pascal a conduit un moment dans le silence, puis pour finir, il m'a demandé si je ne voulais pas lui parler? Il voulait savoir ce qui se passait dans ma jolie tête torturée (tell me what's going on in that busy pretty head of yours). J'ai haussé les épaules en disant qu'il n'y avait rien. Et je continuais à regarder par la fenêtre sans rien dire.

    Je me serais fichue des baffes d'être aussi coincée! J'avais l'occasion de lui parler, et je restais là, muette comme une Carpe, comme un bout de bois sec. Carrément nulle.

    A Montreux, Pascal est sorti de l'autoroute pour se parquer devant un petit bistrot perdu au milieu de nulle part. Le bistrot était quasi vide. Il n'y avait qu'un vieux bonhomme derrière le comptoir. On s'est assis dans un coin, Pascal m'a demandé si je voulais manger quelque chose. Mais non, je n'avais pas faim.

    J'ai pris un "Bloody Mary" et lui une eau minérale. J'étais passablement tendue. La tomate me tasserait l'estomac, et la Vodka me détendrait. Je n'avais pas l'intention de desserrer les lèvres, ni d'être la 1ère à parler. Parce qu'après toutes les larmes que j'avais versé, j'en étais arrivée à la conclusion que; soit je cherchais des excuses pour tout oublier et me jeter dans ses bras, soit je n'avais pas tout à fait raison!

    Comme il était chou. Il me plaisait vraiment beaucoup. Je n'arrivais pas à soutenir son regard. Il fronçait les sourcils et cherchait à capter mon regard fuyant. Ses beaux yeux verts étaient rempli de points d'interrogation. Je me suis rendue compte que chagrin peut-être, mais que j'avais aussi vraiment peur. Il portait un pull col roulé, avec des dessins dominés par le bleu. J'ai aussi remarqué qu'il portait le bracelet que je lui avais offert. Ça soulignait son bronzage.

    Je me demandais s'il avait eu recourt au solarium? Ciel, à quoi je pensais moi!!!

    Pascal a essayé de me prendre la main, mais je l'ai retirée. Non mais attend! J'ai planqué mes mains sous la table, croisées sur mes genoux. Il a poussé un grand soupir, et s'est redressé sur sa chaise, avant de poser ses coudes sur la table et s'est mis à jouer avec son briquet. Il cherchait ses mots.

    Il a dit ne pas savoir par où commencer et avoir peur de me blesser encore plus. Il ne savait pas comment s'expliquer...

    Essaie de te mettre à ma place... Non, c'est pas ça... Mettons si les choses avaient été... Disons que c'était l'inverse. Que ce soit Caroline qui t'ai introduit dans notre couple.

    Par pitié... Juste essaie d'imaginer le contraire; que tu es Caroline et Caro c'est toi... Aïe, ça ne sort pas comme... mais bon...

    Essaie d'imaginer la situation; Caroline serait ma copine, et toi, tu fais juste partie de notre trio, t'es la copine à côté;

    Et c'est toi qui serait venu me chercher à l'aéroport. Imagine un peu... à peine dans ta voiture, je me jette sur le natel pour l'appeler et lui demander de venir chez moi? Tu trouverais ça... cool? Non, je ne crois pas.

    Tu serais déçue. Je ne pourrais pas faire ça, même si c'était Caro ma copine en titre.

    J'aurai tout fait pour essayer d'être aussi présent pour toi que pour elle. Même si elle serait toujours ma priorité, mais je ne pourrais pas passer mon temps à t'écarter, et te donner les quelques miettes restant de mon temps. Tu voudrais que quant on est ensemble, que se soit rien que tous les 2.

    A sa place, tu n'aurai jamais supporté la moitié de ce qu'elle a enduré jusqu'à maintenant. J'ai pas raison?

    Oui, j'avoue, Pascal avait raison, mais je n'avais pas envie de dire quoi que ce soit pour l'instant. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Et je ne voulais pas le reconnaître. Même si j'étais d'accord, même s'il avait tout à fait raison, je me sentais toujours aussi triste, frustrée et trahie.

    Si c'était toi qui était venu me chercher à l'aéroport, tu apprécierais pas que je ramène Caro toujours sur le devant, entre nous, partout, tout le temps? Et c'est ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. T'es pas d'accord?

    Caro est toujours passée en dernier. Est-ce que tu aurait aimé qu'une fois de plus, étant à sa place, que je te fasse passer en dernier? Tu aurais tout fait pour venir me chercher, et et la 1ère chose que je fais, c'est l'appeler? Mets toi 2 minutes dans cette voiture qui nous ramène de l'aéroport... Tu aurais aimé me voir l'appeler comme si tu ne comptais pas?

    Si tu étais à ma place... Mettons que tu sors avec moi et Thomas... Je suis ton copain, et Thomas, celui à côté ok? Tu descends de l'avion, et Thomas est là à t'attendre. Il a tout fait pour venir te chercher, et il est là. La 1ère chose que tu fais en entrant dans sa voiture, c'est m'appeler?

    • Tsss... Mauvais exemple... Il serait venu me chercher seulement si toi tu n'avais pas voulu ou pas pu venir me chercher... Oh! J'avais parlé. J'étais moi-même surprise.

    Pascal a opiné de la tête et m'a regardée en souriant. Jusqu'à maintenant, tout ce qu'il avait dit était convaincant. Et il avait raison. C'est clair que je ne me serais pas jetée sur mon téléphone pour l'appeler, Thomas aurait été blessé si je l'avais fait. Mais, je crois que j'aurai tout fait pour ne pas me retrouver dans une situation pareille.

    C'est clair que si j'avais fait ce que j'avais prévu, on ne serait pas dans cette situation, et la première chose que j'aurai fait, ç'aurait été de t'appeler. Évidemment que je crevais d’envie de te voir... Mais les choses ne se sont pas passé comme ça...

    Pendant tout le vol, j'ai pensé à toi. J'étais impatient comme tout. J'avoue que je n'ai pas du tout pensé à Caro. Tu as été dans ma tête tout le long. Je me demandais si t'étais aussi impatiente que moi. Si tu te réjouissais, si t'avais compté les jours... J'imaginais ton petit sourire timide, ton rire. J'avais envi d'être déjà ici, de pouvoir te serrer très fort. Ça n'allait plus n'être qu'une envie, qu'un rêve... dans quelques heures, j'allais pouvoir te voir...

    Même en débarquant dans l'aéroport j'y pensais encore, tout heureux. Puis je l'ai vue... je l'ai vue en train de sautiller, en faisant de grands gestes pour que je la remarque dans la foule. Comme si je pouvais ne pas la remarquer...

    Un sourire attendri flottait sur son visage. La rage! Ça m'a un peu flingué. La jalousie m'a mordu à la gorge. Si j'avais été un personnage de dessin animé, je lui aurai sauté à la gorge en travers de la table et je lui aurai arraché la langue.

    J'étais content de la voir et content d'avoir fini par accepter qu'elle vienne me chercher. Et elle m'a sauté au cou... Et... c'est affreux de le dire tout haut, et je ne veux pas que tu te sentes blesser ou malheureuse, mais... j'avoue que je n'ai plus pensé à toi. Enfin... un peu quand même... Mais j'étais content de la voir, content qu'elle soit là...

    Tu sais comment elle se met à babiller non-stop. C'était amusant et apaisant. J'étais content d'être rentré, d'être là, de la retrouver aussi. Elle était vraiment trop chou. Elle a proposé qu'on s'arrête manger, mais je voulais rentrer chez moi d'abord, et j'avais déjà mangé dans l'avion. J'ai même oublié de penser qu'elle avait peut-être faim...

    Et le reste... ben tu le sais...

    Pascal a paru légèrement mal à l'aise. Cette fois, il évitait mon regard, mais il jouait toujours avec son briquet. Peut-être un peu plus nerveusement. Je me demande s'il se rendait compte que ça m'avait piquer dans le cœur, quant il a dit qu'il n'avait plus pensé à moi quant il l'avait vue elle!

    Si t'avais été à sa place, étant aussi ma copine, t'aurais voulu que je l'appelle et de dise de rentrer parce que j'avais prévu de voir Caro?

    Tu aurais apprécié de la voir débarquer et me faire une scène parce que j'étais avec toi? Tu aurais trouvé ça normal? Je crois pas. Elle s'est sentie coupable, comme si elle avait fait quelque chose de mal...

    Et il la défendait en plus... Non mais... Du coup, c'est moi qui avait le mauvais rôle... j'étais mesquine...

    Jane, je t'aime et tu le sais. Je t'aime à la folie, et de tout mon cœur, mais je l'aime aussi tu sais... Je l'aime aussi. Je tiens vraiment à Caro.

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