• Ven, 15 nov 2019 - (part.2) - J'encaisse...

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    Ven, 15 nov 2019  - (part.2) -  Peux pas leur en vouloir... J'encaisse...

    Comment osait-il me dire qu'il l'aimait aussi? Ça m'enrageait déjà de savoir qu'ils en avaient parlé ensemble et de l'entendre prendre son parti... Hhah! Mais en même temps... Je sais que moi, je ne me serais pas sentie coupable. J'aurai trouvé son attitude un peu mesquin. J'aurai même été un peu frustrée et furieuse qu'elle vienne tout gâcher. Oui, et j'aurai trouvé normal d'en parler avec lui.

    • Je dois dire que sur le coup, quant je t'ai vue, là, assise toute seule dans mon salon, ça m'a fait un choc. De me rendre compte que tu avais dû... Pascal s'est raclé la gorge. Que tu avais dû nous entendre... pffouhh... J'aurai voulu que ça n'arrive pas. Je ne m'y attendais pas, j'étais pris de court. Sincèrement... Je n'avais rien à me reprocher... je crois... mais... Je me suis aussi senti coupable.

    Oh, puis j'ai été grandiose! Je me suis surprise moi-même...

    • Tu n'a pas à te sentir coupable. Ni toi, ni Caro. Vous n'avez rien fait de mal. C'est juste moi... Je n'arrive pas à le digérer. Je me sens mal, triste... Et pourtant, je sais que vous n'avez rien fait de mal, ni rien pour me faire du mal... Alors, pfff... C'est moi qui... Ça me fait juste mal c'est tout... Je n'arrive pas à gérer...

    Pascal s'est empressé de prendre la main que j'avais laissé traîner sur la table. J'ai voulu la lui retirer, mais il l'a serré dans la sienne, cherchant à capter mon regard, mais je ne pouvais pas le regarder. J'avais encore mal, même si je savais que je n'avais peut-être aucune raison. On est ainsi fait, on n'y peut rien!

    • Pendant ces longs mois interminables aux États-Unis, je me suis promis d'être plus... d'essayer de ne pas toujours la décevoir. Je ne veux pas te décevoir non plus, mais que si j'avais la chance de réussir à revenir, j'allais essayé d'être au moins aussi présent pour elle. Tsss... m'arranger pour me partager en 2. Pascal a rigolé. Je sais que ce n'est pas possible, mais que j'allais essayer. Je ne peux pas toujours la reléguer à la toute dernière place.

    J'ai voulu dire quelque chose, mais il m'a coupé...

    • Avant que tu dises quoi que ce soit, je veux que tu saches que, si je devais choisir entre vous 2, tu sais bien que je n'aurais aucune hésitation, ce sera toi, et encore toi. Je ne peux imaginer vivre le reste de ma vie sans toi... Je te le jure sur ma tête, sur tout ce que j'ai de plus cher au monde.
    • Foutaises... tu viens de dire que tu l'aimais...
    • Oui, je l'aime aussi, alors ça me fera assez mal... J'espère qu'on en arrivera pas là. Mais ça ne change pas que, si je devais choisir, ce sera toi. Ce sera toujours toi.
    • Oui... jusqu'au jour où tu vas me dire que tu ne m'aimes plus et que tu n'aime que Caro?

    Pascal me scrutait. J'imagine qu'il priait pour que je ne lui demande pas de choisir. Mon côté peste voulait l'emmerder et justement lui demander de choisir. Peut-être que ça m'aurait soulagée??? J'aurai voulu voir s'il choisirait vraiment. Hum... mais, je pourrais parier qu'il la verrait en douce dans mon dos!!!

    • Dis pas de bêtises. Je ne sais pas pourquoi tu as toujours peur... (il n'a pas osé dire "de Caro") Il n'y a vraiment pas de raison... Je te rappelle qu'avant que tu la mettes dans mon lit, elle travaillait déjà avec moi! Je la côtoyais tous les jours. J'avais remarqué qu'elle avait un petit faible pour moi, mais, il ne se serait rien passé. C'était amusant, ça flattait mon égo, mais sans plus.

    Pascal, sur sa lancée, continuait à parler de Caro... D'hypothèses en réflexions...

    • Peut-être qu'on aurait fini par coucher ensemble, mais ça n'aurait pas été plus loin. Quoique, je doute.. Tu sais comment sont les mecs, on peut coucher avec n'importe quelle femme, on n'a pas besoin d'être amoureux pour ça. Mais, je ne crois pas que j'aurai pris le risque d'avoir une aventure avec une collègue, subalterne de plus. Harcèlement sexuelle... No way. Non, gros gros doute... Je crois qu'il ne se serait rien passé... ou peut-être... si j'avais été complètement bourré un soir... Wahh, même... je crois pas. Non, elle ne m'avait pas fait tourner la tête... Toi, dès le moment où je t'ai vue, tu m'as fais perdre les pédales...

    Pascal a déposé un bisou dans la paume de ma main. C'était mignon. Du coup, la peste qui sommeillait en moi a été anesthésié et s'est endormie. En fait, je commençais à me sentir plus rassurée, et surtout moins triste.

    • Ben, si je te connais bien, je dirais que tu es juste très déçue de ne pas être celle avec qui j'ai passé les premiers moments de mon retour... J'ai raison, non?

    Hum! Pascal avait raison, il avait mis le doigt dessus, c'était ça, exactement ça qui m'avait fait réagir en femme bafouée... Je ne l'avais pas réalisé, la honte! Je suis sensée être plus mure que lui, plus sage, plus mesurée, et j'ai réagi comme une patate! Pascal tenait toujours ma main et a levé les yeux, j'ai vite détourné la tête.

    Devant la voiture, Pascal s'est arrêté et m'a prise les mains... il avait encore quelque chose à rajouter. J'étais un peu sur la défensive. Les hommes gâchent toujours tout avec le mot de trop qui flingue tout. Alors, je redoutais un peu ce qui allait sortir de sa bouche.

    • Tu sais, heum... Je voulais quand même te dire que j'étais désolé... Je regrette ce qui s'est passé... Et je t'aime Jane!
    • Pas besoin. Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit... Je ne vous en veut pas, ni à toi ni à Caro... C'est juste moi... Désolée... Je n'y peux rien.

    Pascal m'a prise dans ses bras. Tshhh... Ça aurait dû me faire plaisir, mais... j'avais encore mal au souvenir de ces instants passé à attendre sur son canapé... A les écouter... mon cerveau avait concocté les images qui allaient avec le son... Iak... Alors je lui ai dis que j'avais peut-être besoin d'un peu de temps. Il a relâché son étreinte en hochant la tête, compréhensif. Et moi j'avais envie de me baffer!

    Pascal a pris ma main pour la poser sur sa cuisse. Iahhhh, sa cuisse... toute musclée... afff, et les images et sons de lui et Caro sont venus perturber ce moment. J'avais les fourmis dans les doigts.

    J'ai attendu un temps raisonnable avant de la retirer pour allumer une clope. L'excuse! Je n'avais même pas envie de fumer. D'abord, je l'avais laissé faire, mais, je ne voulais pas qu'il pense que c'était si simple.

    Je crois qu'on est arrivé les derniers. J'ai remarqué que Caro avait dû nous attendre avec impatience à la façon qu'elle avait de surveiller la porte. Elle a eu un sourire mitigé. J'imagine qu'elle avait peur. Peur peut-être que j'ai demandé à Pascal de ne plus la voir. Intérieurement, ça m'a fait rigolé.

    Pascal avait raison, elle est chou. La pauvre, elle avait dû flippé grave. J'ai eu pitié. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir profité de l'occasion. Alors je lui ai souri. J'en aurai fait tout autant si les rôles avaient été inversé. En cela, Pascal avait complètement raison. C'est juste mon cerveau qui ne veut pas se ranger et qui continue à me polluer l'esprit.

    Du coin de l’œil, je voyais Thomas m'observer, épiant chaque expression sur mon visage. Se demandant si on était en froid. Pascal a voulu monter mon sac, mais j'ai refusé. Je voulais le faire, parce que je voulais défaire mes affaires tout de suite, et pas à 3h du matin à moitié bourrée. Caro est venue avec moi.

    Bon... j'étais contente qu'elle m'ait suivi, sinon, je me connais, j'aurai imaginé qu'elle s'était précipitée vers Pascal pour lui demander un compte rendu. Soulagée.

    On est redescendu à peine une 1/2h après. Comme Pascal et moi n'avions rien mangé, j'étais contente de sortir bouffer avec tout le monde. Surtout avant de compléter la soirée à la Vodka.

    Pascal était tout le temps près de moi, à m'entourer de ses bras, à poser sa tête sur mon épaule alors qu'il m'avait emprisonné dans ses bras par derrière. D'avoir sa joue contre ma joue, je ne peux pas nier que mon cœur dansait le Tango. Après quelques verres, j'ai perdu le fils de la soirée, j'étais guillerette.

    Pascal était tout le temps à côté, me tenant par la taille, me faisant des bisous bisous. Et quant il a senti que j'avais longtemps assez bu, avant que je ne finisse sous la table, il m'a ramenée au chalet. Je ne voulais pas me coucher, j'avais encore des tonnes de choses à dire. J'ai refait le monde, participer à aux discussions, la tête dans le coton. Puis, c'était over, j'étais raide.

    Je ne me rappelle pas comment je suis montée. Je me souviens juste d'avoir eu la tête dans les chiottes à vomir tout ce que j'avais avalé quelques heures plus tôt. Puis, j'ai mangé un plat de spaghetti et plaf, je me suis endormie. Je ne me rappelle même pas du moment où je me suis endormie.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    « Ven, 15 nov 2019 - (part.1) - La morsure de la jalousie!Sam, 16 nov 2019 - Je fais semblant que tout va bien... Je fais mon cinéma! »

    Tags Tags : , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :