• 144/14 - Des efforts pour se faire pardonner!


    Samedi, 24 mai 2014 - 144/14 - Des efforts pour se faire pardonner!

    Pascal a donc essayé de m’appeler, mais une heure après mon départ. Il avait eu le tord d’attendre une heure. Après, il m’a envoyé plusieurs messages, me demandant ce que je faisais, si on pouvait se voir demain. Demain, pas ce soir! Après 5 ou 6 messages, Pascal a dû se dire que ça ne servait pas à grand chose de continuer à faire semblan; il s’est excusé pour hier soir. Savait-il seulement pourquoi il s’excusait???

    Evidemment, j’avais envie de le voir. Mais, ce n’était pas une bonne idée. Trop tôt. Si j’accepte, Pascal pensera que je le dédouanais. Non, malgré mon envie, j’ai préféré suivre le conseil de Thomas, suivre mon intuition. Je n’ai rien répondu.

    Samedi matin, après l’avoir laissé mariné, j’ai répondu; “j’ai reçu tes excuses, mais ça n’efface rien non? Ce qui est fait est fait!”. Pascal m’avait tout de même humiliée devant tous nos copains, de mon point de vue, c’était grave. Juste après avoir reçu ce message, Pascal a appelé direct. Arff, je ne pouvais pas ne pas lui répondre, il savait que j’étais à côté de mon natel. Ou peut-être que j’avais secrètement envie de l’entendre.

    Sans grande envie de réellement lui parler, je suis restée très en réserve. Il s’est excusé encore une fois. Apparemment, ou peut-être à cause de la réaction de Steven, tout le monde a semblé embarrassé par la présence de cette… pauvre… Ingrid.

    Aïe, pour Pascal, ça avait dû être un coup dur. Il avait dû parler en bien de ses amis, et là, surprise, personne n’avait envie de lui parler, ni à lui, ni à elle. Elle aussi avait dû se sentir très mal à l’aise. Zut, l’air de rien, ça me faisait beaucoup de peine en songeant à ce qu’il a dû ressentir. Je ne devrais pas, mais ça me faisait mal au coeur. Mais, c’est peut-être aussi grâce à ça qu’il m’avait appelée…

    Je l’imaginais assis là, entouré de ses amis, qui soudain n’avait pas grand chose à lui dire. Il a dû se sentir seul au monde. Probablement très gêné d’avoir invité Ingrid à prendre un verre avec ses potes. Je devrais, au contraire, être ravie que ses copains aient, sans le vouloir, eu l’air de prendre mon parti? Mais mon coeur saignait à l’idée du grand moment de solitude qu’il avait dû vivre.

    Pascal a dit qu’il ne pensait pas que ça ferait autant d’histoires. Ce n’était qu’une collègue de travail. Il voulait lui faire passer un bon moment, alors il lui avait proposé de rejoindre ses potes. Il ne pensait pas que je réagirais si mal. Il n’avait rien à cacher, sinon, il ne serait pas venu avec. Rhhh, je lui ai dis que ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il soit venu avec cette fille… voyons!

    Pascal a semblé ne pas comprendre. Il ne faisait exprès ou quoi! Après avoir tourné autour du pot un bon moment, parce que je voulais qu’il admette qu’il savait pourquoi j’avais tiqué, j’ai dû moi, lui dire que ça n’avait rien à voir avec cette femme, mais avec le “main dans la main”. Et il le savait très bien! Son silence le prouvait.

    Je l’ai remercié pour son appel, mais je n’avais pas franchement envie de lui parler.

    J’ai raccroché pour ne pas lui laisser le temps de me convaincre que j’avais tord de me sentir blessée. Pascal a tenté de me rappeler, mais je n’ai pas répondu la première fois. La deuxième fois, j’ai répondu, parce qu’il fallait quand même salué sa ténacité. Thomas a longuement soupiré quant je lui ai raconté toute l’histoire. Il m’a répété que j’avais eu tord de lui parler. Lui parler, c’est comme si je l’avais déjà pardonné à moitié.

    Thomas avait raison. Mais, je ne vois pas comment j’aurai pu aussi froidement ignoré les efforts de Pascal!

    D’ailleurs, en cours de journée, Pascal m’a demandé par messages, ce que je faisais. Ça lui aurait fait plaisir qu’on aille faire les magasins, et manger un petit truc à midi ensemble. Je n’ai pas répondu. En fait, ça ne me disait rien de toute façon de trainer en ville, ni de faire les magasins en tandem. Le soir, il n’avait pas envi de sortir, mais qu’on pourrait aller au ciné.

    Hum, dur de dire non, mais je le devais. Alors non. Cette fois, j’ai répondu à son message, pour dire que j’avais déjà quelque chose. C’était faux. Je resterais à la maison, avec un bon livre. Aucune envie de sortir. Et surtout, si je le voyais, je sais très bien que je lui pardonnerais. Le mieux pour moi, c’était de garder mes distances, sinon, je craquerais devant son profond regard vert et son sourire à damné une sainte!

    Le pire, c’est que, je ne lui en voulais même plus. Hier soir j’avais eu mal à crever, mais aujourd’hui, je ne ressentais plus cette douleur profonde qui vous ronge le coeur. C’était peut-être parce que j’ai senti que Pascal faisait de monstres efforts pour se faire pardonner…


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