• Jeudi - 27 août 2015 - 239/2015 - Pré-Déménagement

    J'ai passé toute la journée dans des allés retours infernal. Ciel, ce qu'on peut accumulé comme "truc-choses". Rien qu'à regarder le tas à transbahuter, je suis crevée. Mais, je l'ai fait, parce qu'il le fallait. J'avais mis une annonce pour relouer mon appart meublé, et 2h plus tard, c'était fait. Le type est venu voir l'appart. Les futurs locataires qui le reprennent en janvier aussi. Deux cousins, barbus de partout, mais sympa.


    Vendredi - 28 août 2015 - 240/2015 - Préparation morale

    J'avais carrément aucune énergie. J'ai transporté quelques affaires, vider quelques commodes, mais... pfff, y a trop. Je ne sais pas quoi déménager, je dors encore ici ce soir. On aura de l'aide demain. Je n'ai pas envie d'emmener des trucs à l'autre appartement, tant que je n'ai pas bougé mon lit. J'ai quand même préparé des affaires, prêt à être transporté. Surtout des trucs lourds.

    Arhhh, il y avait une sortie prévue au milieu du lac, sur le bateau. Thomas avait invité tout le monde pour faire la fête jusqu'au matin, hélas, je ne pouvais pas y aller. Je devais préparer mes affaires et être en forme. Demain matin à 9h, je dois passer chercher Kaya et Sèb. J'avoue que je suis déjà crevée. Ces prochains jours, je vais être dans les cartons jusqu'au cou.

    Moi qui pensait gagné du temps et me soulager en louant meublé, ben, je ne ferais plus jamais ça! On ne veut pas laisser des trucs perso, mais en même temps, on ne veut pas laisser tout vide, ça fait trop triste. L'appart perd toute son âme quant on le prive de ce qui nous ressemble. J'ai commencé à ranger dans l'autre, et hihihi, l'appart commence à me ressembler.

    Que des nouvelles de Pascal par téléphone. Hélas, ces temps, je vais être trop occupée pour le voir. Si seulement tout s'arrêtait en attendant que je sois disponible, hihihi, mais la vie continue...



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  • Mercredi - 26 août 2015 - 238/2015 - Manque d'énergie

    A part passer mon temps à aller boire le café chez ma frangine, faire un saut à la poste, faire quelques courses, je n'ai rien fichu de la journée. Je n'en avais pas la force. Je dois préparer mon déménagement, je déteste tellement ça. Rien que de penser au travail de tout mettre dans les cartons...

    Je préférais prendre la fuite chez ma soeur, ou faire n'importe quoi d'autre, pour ne plus voir les cartons, ni penser à ce que je devais absolument faire.

    Petits sourires et baumes au coeur en voyant les adorables petits messages de Pascal. Je devais l'avertir que je ne pourrais pas le voir cette semaine, ni même vendredi soir; je serais en plein déménagement.

    Le soir, j'ai eu envie d'aller voir ce qu'il faisait. En fait, c'est surtout pour poser les yeux sur l'objet de mes désirs. Le regarder naviguer à travers son appart, ou regarder la télé. Juste le regarder 2 secondes. Je pourrais aussi faire un saut juste pour qu'il me prenne dans ses bras, l'entendre, respirer pendant 2 secondes l'air qu'il respire. Dingue! Mais, je risque de traîner de vouloir rester, ou de ne pas savoir lui résister s'il tentait de me faire passer à la casserole.

    C'était moins risqué de faire du lèche vitrine... D'autant plus que je devrais être dans les cartons... Bosser. Alors je n'ai pas bougé. Mais, au lieu de préparer mes affaires, j'ai... joué au Monopoly sur Internet!!!



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  • Lundi - 24 août 2015 - 236/2015 - Caro a dormi chez Pascal

    Souper de famille annulé. Les garçons avaient autres choses, Kaya et Lilice étaient crevées. Lilice, son copain, moi , César et ma frangine avions passé le samedi soir à chanter après avoir mangé des pizzas fait maison en fin d’après-midi. Donc, une soirée à moi était la bienvenue. J’étais carrément crevée, et je n’avais pas envie de bouger le petit doigt aujourd’hui.

    Caroline était arrivée peu après mon départ et avait dormi chez Pascal.


    Mardi - 25 août 2015 - 237/2015 - Soirée cartes chez Papa

    Mes 2 frangines et moi avons passé la soirée chez Papa. Comme prévu, ma petite soeur avait fait à manger; un rôti piqué à l’ail. Marlène avait préparé une tarte à la crème pour le dessert. Après avoir mangé, on a joué aux cartes comme prévu, et jusqu'aux environs de 1h du matin. Hum, on a gagné! J’aurai préféré laisser papa et ma petite soeur gagné.

    A 23h, Gis attendait devant la porte, et je ne suis rentrée qu’à 1h30 du matin!!!



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  • Dimanche - 23 août 2015 - 235/2015 - Quelque chose avait changé entre Pascal et Caroline

    Temps pluvieux à souhait, ce qui donnait juste l’envie de passer la journée au lit, sous la couette. Et c’est ce qu’on a fait. C’était le temps parfait pour nous, temps qu’on affectionnait Pascal et moi.

    J’étais passée prendre du pain frais et des croissants pour le petit dèj. Hum le pain fumait encore, il sortait du four. Pascal était déjà debout, il papotait avec Thomas autour d’un café. J’avais envie d’un grand bol de cacao pour faire tremper mes croissants.

    Vers 13h, Caroline a débarqué elle aussi, avec des croissants, pains au chocolat et autres. Hélas, on avait déjà mangé. En fait, des questions à propos d’hier soir lui brûlaient la bouche. Elle a attendu que Thomas s’en aille pour lancer l’assaut. Je me suis discrètement éloignée. Je suis montée vers Thom.

    J’avais laissé la porte ouverte, on entendait Caroline s’exciter, alors que Pascal restait calme. Thomas pensait que je ne devais pas la laisser agir comme si elle était plus qu’une copine.

    Après le départ de Caro, on s’est jeté au lit. Pascal m’a raconté pourquoi Caro semblait si remontée; elle voulait savoir ce qu’il avait fait quant il s’était éclipsé hier soir avec ses copains hier soir.

    C’était un dimanche comme je les aime. Vu le temps, on ne se sent pas coupable de ne pas mettre le nez dehors. On pouvait se larver toute la journée, discuter entre 2 siestes, crapuleuses ou non.

    Etre collée contre lui était le meilleur moment de ma semaine.

    Pascal m’a raconté qu’il avait été joué au billard chez son pote qui habite dans les vignes, au-dessus de Morges. Il ne lui devait aucune explication, alors il l’avait laissée extrapoler. Elle était persuadée qu’il était avec une fille, ce qui l’a fait rigolé. Il irait plus tard ou demain la consoler.

    Je ne dormais pas chez lui ce soir, alors je pense qu’il passera chez elle après mon départ. Il n’aime pas trop dormir tout seul le week-end. On n’en a pas parlé, mais il se doutait bien que je le devinais. Je suis partie vers les 22h. Avant de partir, j’avais prévenue Caroline pour qu’elle vienne chez lui.

    C’était plus pratique pour les surveiller...

    Pascal ne l’a pas laissée parler, il a couvert son visage en larmes de baisers. Il a tout fermé et l’a entraînée dans son lit. Je les ai regardé un moment avant de partir. Pascal était tendre avec elle, mais... je ne sais pas, il me semble que quelque chose avait changé. Ou c’était seulement qu’il était fatigué ce soir?

    Ou peut-être sa petite scène de tout à l’heure l’avait agacé?

    Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus; son attitude? son expression? sa façon d’être avec elle? Il y avait quelque chose qui me chiffonnait. Peut-être son détachement après lui avoir fait l’amour? Oui, ça c’était différent, lui d’habitude si câlin, attentif... aussitôt après l’amour, il s’était couché sur le dos, le bras sur les yeux.



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  • Samedi - 22 août 2015 - 234/2015 - Pascal fait ce qu'il veut

    Fin d’après-midi, j’avais une Pizza Party. On avait prévu le four à Pizza, qui se trouve dehors dans le jardin chez César, parce que ce serait peut-être un des derniers beaux jours. Je ne pensais pas rester pour le Karaoké, mais je me suis faite convaincre. Je crois que c’était mon 1er Karaoké en fait. C’était marrant, mais je préfère en PlayBack.

    De toute façon, Pascal avait un truc avec ses copains, et on avait pas prévu de se voir. En rentrant vers 1h du matin, je suis passée voir chez lui. Et sans surprise, il n’était pas à la maison. Je suis donc rentrée chez moi. S’il avait été là, c’aurait été une bonne surprise, je serais restée. Je n’ai pas voulu cherché à savoir s’il rentrerait ou pas.

    C’est seulement à la maison que j’ai vu que Caro m’avait laissé plusieurs messages sur ma boîte vocale pour me demander si Pascal était avec moi. Elle sait pourtant que je n’écoute JAMAIS ma boîte vocale. Je déteste carrément. Pendant que j’écoutais son éternel message, pour me dire que Pascal était avec eux au Time-Out, puis soudain, pffft, plus de Pascal, qu’elle m’a envoyé un message sms. Caroline ne savait toujours pas où Pascal était passé.

    Je lui ai donc répondu. Et je lui ai dis que Pascal n’était pas chez lui non plus au cas où. Comme je la connais, elle était partie en chasse pour essayer de le retrouver. Elle a aussi appelé quelques uns des copains qui ont aussi disparu presqu’en même temps que lui. Ils n’étaient pas ensemble. A me harceler comme elle le faisait, Caroline tentait de me pousser à l'appeler pour savoir où il se trouvait. Caro cherchait à me faire réagir j'imagine.

    Demain, je le verrais et passerait la journée avec lui, donc ce qu’il faisait ce soir ne me concernait pas. Je ne voudrais pas lui casser les pompes, Pascal était libre de faire ce qu’il voulait ce soir.



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  • Vendredi - 21 août 2015 - 233/2015 - Mauvais timing

    Pascal avait tenté de me joindre hier en fin de journée, mais mon natel était sur silence. En rentrant, j’étais trop fatiguée pour; prendre une douche, me changer, me maquiller la moindre et passer chez lui. Une comme Dol toute la journée, ça crève. J’ai voulu faire une sieste et l’appeler plus tard. Hélas plus tard, Pascal ne répondait pas à son natel. Il était probablement déjà sorti.

    J’ai fait des tas de tours dans les endroits où je pensais le trouver. Rien. J’ai hésité à partir sur Genève, mais c’était un peu loin. Je suis alors retournée chez lui et j’ai attendu. Je jouais au Monopoly sur internet en attendant de voir un éclair de lumière chez Pascal. Après 2h d’attente, j’ai bâché et je suis rentrée chez moi. J’avais trop envie de le voir, alors je lui ai envoyé un message.

    1h après Pascal me rappelait pour me dire qu’il faisait qu’il jouait au Bowling avec des copains. Quant je lui ai dis que j’avais envie de le voir, il a rigolé. Il avait laissé la clé dans la fourre du coussin de la balancelle. Une de nos 2 cachettes habituelles. Je pouvais aller attendre chez lui si je voulais. Comme il ne pouvait pas faire long, parce qu’ils étaient en pleine partie, alors je l’ai laissé.

    Je me suis plongée dans un des canapés pour lire. Lire me faisait oublier le temps qui passe, m’embarquait dans un autre monde, dans une autre vie. Et je n’ai pas vu le temps passer, jusqu’à ce que je commence à bailler aux corneilles. Je n’arrivais plus à garder les yeux ouverts. 3h du matin? Je suis sûre qu’il n’y a aucun Bowling ouvert à cette heure-ci, alors où était-il?

    Flûte, on allait pas se voir si j’allais me coucher, mais je ne tenais plus debout. J’ai donc pris une douche et enfilé un de ses t-shirts. Un t-shirt qu’il avait dû porter cette semaine, il y avait son odeur dessus. Au moins ça me donnait l’impression d’être avec lui. Rhhh, il me manquait. Il manquait à mon corps, à mon âme. J’avais envie d’être dans ses bras, d’entendre sa voix.

    Son souffle dans ma nuque et ses mains chaudes me caressant m’ont tirée du sommeil profond dans lequel j’étais plongée. Ses baisers me faisaient vibrer. Collée contre lui, épuisée, je le regardais dormir. Je l’adore. Puis j’ai vu l’heure sur son réveil, il était un peu plus de 5h du matin. Je me suis demandée où il avait traîné jusque là.



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  • Mercredi - 19 août 2015 - 231/2015 - Meubler le vide

    Je pensais encore à ce que Pascal avait dit hier; se jeter dans les bras d’une autre pour meubler le manque, le vide était plus facile que de venir s’étaler sur mon palier. Qu’il avait besoin de me voir plus souvent. Grhhh, comment faire? Ça ne jouait juste pas avec mon planning!

    Jess lui avait dit qu’il était hypocrite de prétendre aimer une femme et la tromper comme il le faisait. Il lui a dit que ce n’était pas vraiment me tromper, parce que ça n’avait pas la même signification ou implications pour elle que pour moi. S’il le faisait, c’est parce qu’il pouvait. Parce que je le permettais.

    Jess aurait voulu qu’il fasse l’amour avec elle, et ne comprenait pas pourquoi il ne se gênait pas avec toutes les autres femmes, mais pas avec elle. Pascal lui a dit que c’était différent, je me méfiais d’elle. Elle a cru qu’il voulait dire que j’étais jalouse, que je me sentais menacée par elle. Ce qui est entièrement vrai, mais Pascal ne le sait pas.

    Pascal lui a dit qu’il ne s’amusait pas avec des filles qui me regardaient de haut ou essayaient de me marcher dessus, et que Jess faisait partie de celles-là. Elle a voulu nier, et Pascal lui a rappelé sa cassette vidéo, ses appels, ses petites piques. Il savait que ça, je ne pardonnerais pas. Jess a quand même tenté de se justifier, mais je pense qu’il avait peur que je pète un câble.

    Pourtant, je crois que je peux passer dessus, parce qu’ils sont mariés. C’est sa femme après tout, et je sais qu’il fut un temps où il l’aimait plus que tout. Il se serait damné pour elle. Même si parfois j’ai des frissons de doutes, je pense que je n’ai pas à la craindre.

    Dire que Pascal voudrait qu’on se voit plus souvent... Aujourd’hui par exemple, j’ai passé la journée sur les routes... Des trucs à liquider avant le week-end, pour être libre...

    J’aurai dû voir Dol ce soir, mais j’ai préféré aller jouer aux cartes. J’adore jouer aux cartes, alors, même si on m’a averti à 17h30, j’ai tout posé pour y aller. Markus, mon neveu, est passé faire un bec à son papa. Mimi l’a appelé vers 23h pour qu’il rentre. C’était un peu tard.



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  • Mardi - 18 août 2015 - 230/2015 - De petits secrets pas petits

    Je me demande ce que faisait Pascal. Il me manquait énormément et ça me donnait l’impression de ne l’avoir pas vu depuis des siècles. Je voulais le voir, alors j’ai décidé de lui faire une petite surprise. Quant j’ai sonné, j’ai cru qu’un ouragan traversait son appart. C’était discret, mais pas assez pour échapper à mon inconscience. Je n’y ai pas vraiment prêté attention avant de remarquer que Pascal ne voulait pas vraiment me laisser entrer.

    C’est là que j’ai tilté sur le fait qu’il se tenait au milieu du passage et m’expliquait sur un ton d’urgence qu’il était sur le point de partir, qu’il devait retrouver des collègues et qu’il était déjà en retard, et proposait de m’appeler demain. Je crois que c’est les « désolé » à la queue-leu-leu qui ont sonné une sorte d’alarme dans ma tête. C’était louche. J’ai donc filé me renseigner en me branchant sur mon ordi.

    Hum... Jess était là... C'est là que le léger bruit que j'avais entendu sans entendre m'est revenu à l'esprit... Sa femme!

    Pascal rentrait quant j’ai ouvert mon Mac. Jess lui a demandé pourquoi il avait cru nécessaire d’aller planquer sa voiture dans le garage. Pascal lui a répondu qu’il ne voulait pas que je sache qu’elle était là. Bizarre! Pourquoi? Pourquoi vouloir me cacher ça?

    Bon, je peux lui accorder le fait qu’il n’avait pas l’air très heureux qu’elle soit là ou d’être avec elle. C’était même plutôt le contraire. Pascal a vérifié les fenêtres et tournait en rond comme un lion en cage. Un Lion... hahaha, c’est un lion, normal qu’il se comporte comme tel.

    A regarder de plus près, je crois que je comprends ce que Pascal détestait chez elle. Elle est gonflante. Tout le temps sur son dos, elle n’arrête pas de parler. Ciel, ce qu’elle pouvait être chiante. Pascal s’était dirigé vers la cuisine pour se servir un verre de lait avant d’aller s’installer à sa table de travail.

    Jess est venue se coller près de lui. Penché au-dessus de ses épaules, elle regardait ce qu’il faisait. Elle prenait les cartes disposées sur la table dans un ordre précis pour regarder ce qu’il avait noté dessus. En les reposant, elle les mélangeaient sans réfléchir au fait que si Pascal les avait posé là, c’était pour une bonne raison.

    • Qu’est-ce que c’est?
    • Jess ne touche à rien stp.
    • Pourquoi? Je pourrais peut-être t’aider?
    • Non merci. Est-ce que...
    • Tu veux quelque chose à boire?
    • Non merci. Si j’avais soif, j’irai me servir, t’occupes pas.
    • Quelque chose à grignoter alors? Ton frigo est plein à déborder.
    • Jess... J’ai juste besoin d’un peu de tranquillité, j’aimerai que tu me laisses...

    Pascal a poussé un long soupir en voyant son visage s’attrister.

    • J’aimerai juste travailler un peu, et tu sais bien que je déteste...
    • Oui je sais, mais... tu n’es pas obligé de travailler maintenant, non? Ça ne peut pas attendre demain? Je veux dire que vendredi tu seras débarrassé de moi, alors tu ne peux pas être un peu avec moi ce soir? Tu penses réussir à me cacher jusque là?

    Lasser par son insistance, de ne pouvoir faire ce qu’il avait prévu de faire, Pascal a fini par couvrir son plan. Il ne pourra rien faire ce soir. En fait, tant qu’elle sera là. Il s’est préparé un café et a voulu aller sur la terrasse, mais s’est ravisé. Il ne voulait pas s’asseoir et continuait à tournicoter dans son appart.

    Jess a bien remarqué son hésitation à sortir, et ça l’a fait rire. Elle a demandé pourquoi il était si nerveux. Pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à se poser 2 secondes et qu’ils puissent discuter un peu. Elle lui a demandé pourquoi il tenait tellement à ce que je ne sache pas qu’elle était là. Si son père ne lui avait pas parlé. Bref, elle enchaînait sans fin.

    Pascal était debout au milieu du salon, il ne l’écoutait même pas. Il avait l’air ailleurs. Je me demandait à quoi il pensait, et Jess aussi. Pascal ne semblait pas enclin aux confidences, mais elle a réussi à le convaincre qu’il pouvait lui parler, qu’il fut un temps où ils étaient copains. Jess lui a assuré qu’il pouvait tout lui dire, qu’ils pouvaient parler de tout.

    J’ai alors pensé que c’était privé, que ça les concernait tous deux. Sur le point de fermer mon ordi et partir, mais ses premiers mots ont suspendus mon geste; « Je me demande ce qu’elle fait... ». Elle? Qui elle? Alors j’ai tendu l’oreille et satisfait ma curiosité.

    Je n’ai pas tout de suite compris qu’il parlait de moi. Mon esprit s’était entortillé quant j’ai cru qu’il parlait d’une autre femme. De Manuella peut-être.

    Et il a continué en disant que, parfois il se sentait un peu perdu. Que ce n’était pas toujours facile de la comprendre, que c’était une personne très réservée. Que parfois, il marchait sur des oeufs, ne sachant pas ce qui pourrait la faire tiquer et envoyer valser leur petit monde, parce qu’elle ne parle pas beaucoup de ce qui se passe dans sa tête. Qu’elle était parfois peut-être trop secrète. En tous cas, il ne voulait pas qu'elle s'imagine qu'il se passait quelque chose derrière son dos. Qu'elle le prendrait mal.

    ...Je ne voyais toujours pas de qui il parlait et, les nerfs à vif, j’attendais qu’il prononce un nom... son nom...

    Jess pensait que c'était justement ce genre de mensonge qu'elle risquait de prendre mal. Puis, elle l'a taquiné en lui demandant si elle savait ce qui c'était passé à New York. J'ai avalé de travers. Et qu'est-ce qui s'était passé? Quant il a parlé du fait qu’il ne la voyait pratiquement jamais la semaine, que sa visite inattendue l’avait surpris, j’aurai dû tilté... mais je pense que l’angoisse m’avait obscurci l’esprit.

    Jess lui a demandé pourquoi il ne lui disait pas directement tout ça? C’aurait le mérite de lui faire comprendre qu’il faudrait qu’elle s’ouvre un peu plus.

    Pascal a dit que malgré tout, quant il était avec elle, il se sentait bien. Soulagé. Souvent il se disait qu’il s’inventait trop de scénarios catastrophe. Il avait passé trop de temps à se dire qu’elle finirait par se lasser de lui, que c’était peut-être déjà le cas, parce que parfois, elle était vraiment très distante, voilà pourquoi elle ne voulait pas qu’il rencontre ses proches.

    ...Toujours pas tilté!.. J’étais lente! Pourtant là, j’aurai dû tout de suite faire le lien!

    Pascal a continué en disant que parfois, c'était plus simple de se jeter dans les bras d'une autre, et pendant quelques heures, il ne pensait plus. Il ne pensait pas à moi. Que c’était moins risqué que de venir pleurer sur mon palier, pour lui dire qu’elle lui manquait qu’il voulait plus.

    Pascal regardait ses pieds, et n’a pas vu la grimace sur le visage de Jess. J’ai réalisé que je faisais presque la même. Puis, je crois que ça a commencé à s’éclairer dans mon crâne. Mais, j’avais peur de me tromper, alors j’attendais une confirmation.

    Le fait qu’elle ne cherchait pas à l’empêcher de voir d’autres femmes lui faisait peur parfois. Soit elle avait vraiment confiance en son amour, ou elle en avait rien à foutre. Ou encore, elle attendait qu’il aille trop loin pour le lourder.

    Des gens sont venus récupérer leur voiture et j’ai changé d’écrans gênée. Quant j’ai pu reprendre, ils s’étaient installés vers le bar de la cuisine et Jess lui disait à quel point il avait raison de ne pas me parler de tout ça. Cette fois, elle a prononcé mon nom comme si elle marchait du savon en même temps. Pascal évidemment n’a rien remarqué.

    Jess pensait que ce serait montrer de la faiblesse et que je risquais de le prendre pour une mauviette et dès lors, de m’amuser avec lui comme avec une peluche. C’était préférable que je ne sache pas qu’il passait son temps à se demander ce que je pensais, ce que je faisais, avec qui et tout. Je foutrais de sa gueule.

    Pas du tout... Je trouve ça touchant, et au contraire, je ferais encore plus attention de ne pas le faire douter. Je crois même que je ferais l’effort de lui faire des comptes rendus complet de mes faits et gestes, pour qu’il sache qu’il n’avait rien à craindre. Je me demande si Jess pensait vraiment ce qu’elle disait, ou si c’était pour nous éloigner l’un de l’autre?

    Bon, il ne voulait pas que je sache qu’elle était là? Et bien ok, je ne savais pas. Je n’avais rien vu, ni entendu. L'empêche... Pourquoi Jess était-elle ici? En pleine semaine en plus?

    Je suis rentrée avant de savoir si elle dormirait dans la chambre d’amis ou avec lui. Mais, en même temps, s’il se chiait dans la tête au moins autant que moi, je n’avais pas de soucis à me faire. L’empêche, j’aurai bien voulu le voir ce soir... Je suis quand même surprise qu'il pense autant à moi. Je ne pensais pas faire partie de ses préoccupations!

    Je sais pas, mais, je ne pensais pas qu'il passait autant de temps à se poser autant de questions à mon sujet!



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  • Lundi - 17 août 2015 - 229/2015 - Farniente

    D'abord, j'avais l'intention de m'accorder une journée de congé. Ne rien foutre, à part lire. Il faisait gris, un temps parfait pour se caler dans son canapé préféré et se plonger dans un autre monde à travers un bon livre. Hélas, comme j'ai été en ville en début d'après-midi, j'ai eu la stuidité de passer voir si Dol allait bien. Bien évidemment, Dol était déjà bourrée. Et elle avait sa fille!!!

    Pas très contente de la voir comme ça, alors qu'elle a la petite, je n'ai pas fait long feu chez elle.

    De retour à la maison, je me suis cette fois détendue sur mon canapé, en attendant le souper de famille. Après le souper, j'ai ramené Kaya et Sèb et je suis rentrée à toute vitesse pour continuer mon livre qui était passionnant. Vers 23h, comme il le faisait souvent, Pascal m'a appelée pour me dire bonne nuit. On a discuté un dizaine de minutes.

    Il m'a dit que demain soir, après le boulot, il mangeait avec des collègues de boulot. Pascal irait en vitesse au club de natation et rejoindrait ses collègues après. On n'avait pas vraiment l'habitude de se voir pendant la semaine, alors la question de se ménager un moment ne s'est même pas posé. Je lui ai raconté vaguement mon souper familiale.



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  • Dimanche - 16 août 2015 - 228/2015 - Seule sous la pluie

    Il faisait un temps maussade, pluvieuse et froid. Moi j’aime. Jusqu’à l’arrivée de ses copains, on avait passé un début de journée douce et tranquille. Je devais m’en aller pour les laisser entre mecs. Je crois qu’ils avaient prévu de boutiquer leurs voitures dans le garage, ensuite de faire un peu de musique. Pascal m’appelle plus tard, une fois que ses copains partis.

    J’avais voulu aller dans mon parking habituel pour les écouter ce qu'ils se disaient, mais il y avait trop de va-et-vient. Impossible de trouver une place dans un coin non plus. Je suis donc rentrée.

    J’ai passé le reste de la journée à lire et répondre aux messages débiles de Gis. Elle rentrait, ne trouvait pas de co-voiturage, ne rentrait pas. Bref, au bout d’un moment, j’en ai eu marre, je lui ai dis que je considérais qu’elle ne rentrait que le 22 comme prévu, point barre. Que je ne voulais pas passer ma journée à tapoter des messages. J’ai horreur de ça.

    Pascal m’a envoyé un message vers les 19h pour me dire qu’ils sortaient manger ensemble. Il ne savait pas à quelle heure il rentrerait, mais si je voulais venir à la maison, il me laissait la clé à la place habituelle. Je suis donc partie continuer ma lecture chez lui. De toute façon, j’étais sur le point de sortir pour m’acheter des clopes.

    Pascal est rentré vers minuit. Ils avaient été prendre un verre dans un bar, où ils ont traîné jusque là.

    Ne le voyant pas rentré vers 22h-22h30, j’avais pensé retourné chez moi. Parce que, de toute façon, étant donné l’heure, on ne pouvait pas profiter de grand chose de la soirée. Vu que Pascal bosse demain, il ira certainement se coucher en rentrant. J’avais décidé de lire encore un chapitre de plus, si Pascal n’était toujours pas là, je rentre. Mais, la lecture m’a fait oublié le temps.



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