• Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de mon papa chéri, le meilleur papa du monde. Connaissant mes frères et soeurs, je leurs ai envoyé un petit message pour qu’ils n’oublient pas d’appeler papa pour lui souhaiter bonne fête.

    J’avais aussi la satané réunion des copropriétaires ce soir, ça me gavait et me stressait déjà! Des discussions sans fins à tourner autour du poteau... Zut!

    Pascal m’a envoyé in message me disant qu’il imaginait que je lui en voulait pour ce week-end et que j’étais probablement fâchée, raison pour laquelle je ne répondait pas à ses appels ou ses messages (funny face triste) mais que je ne devais pas. Ce n’était pas parce qu’il n’avait pas eu envi de me voir bien au contraire. Il n’avait juste pas voulu jouer au petit matcho et me faire poireauter (hum... j’aime bien ce mot, j’imagine tout à fait un poireau planté au milieu du salon avec des yeux) à l’attendre tout le week-end. Est-ce que j’aurai préféré qu’il me fasse ça? Est-ce que j’aurai préféré qu’il soit un mec de base de ce genre? Si oui, il ferait l’effort... Il n’avait pas voulu me raconter certaines choses qui risquaient d’être désagréable à entendre ou m’inquièterait, et surtout, il n’avait pas envie de me mettre en boule contre lui, mais... finalement, c’était le même résultat... Rhhhh Jane, répond à ton fichu natel... (ça, ça m’a fait rire).

    Il ne savait pas si je recevrais ce message ou les autres, il savait pertinament que quant j’étais en boule, j’effacais les messages indésirables sans les lire. Si jamais, il devinait que je n’avais pas oublié mon natel ou que ce soit... puisque depuis... je ne répondais toujours pas!

    Il espérait tout de même que je n’avais pas fini par me consoler dans les bras de Layne pour le punir, il risquait de le prendre mal (là... j’ai changé de couleur de base et j’ai viré au vert).

    Grrr... je n’aurai pas dû lire son message. J’aurai dû suivre mes vieilles habitudes et effacer. Du coup, j’avais les palpitations. Je ne pense pas que Layne garderait pour lui le fait qu’on ait passé le week-end ensemble, j’allais devoir me mettre à table pour cracher le morçeau. Je ne me sentais pas très fute-fute et du coup, je n’étais plus très fâchée ou plutôt, je n’arrivais plus à ressentir la même hargne qu’avant de le lire... Poisse suprême!

    Résolution... Ne plus y penser, sinon j’allais finir par me ronger les ongles!


    J’avais acheté un petit cadeau pour paps hier, donc, j’ai décidé de faire un saut chez lui pour luifaire un becos pour son anniversaire. Inutile de demander à ma fraterie de m’accompagner, ils n’arriveront sûrement pas à trouver un trou dans leur emploi du temps!

    En arrivant chez paps, il y ait son frère aîné, mon oncle et ma tante et un ami de mon papa. Je ne m’y attendais pas. Mon oncle et ma tante parraissait fou de joie de me voir. Je me demande bien pourquoi. Cela faisait 5ans qu’on ne s’était pas revu. Depuis le dernier anniversaire de mon papa qu’on avait fêté dans un refuge en fait.

    Je ne sais pas pourquoi ils m’aiment tellement en fait, je ne fais jamais l’effort de les voir.

    Petite, pendant les 4 dernières années d’école, ma soeur et moi avions vécu chez ma grand-mère, donc pratiquement avec cet oncle et tante là, qui vivait dans le même village à 2 pâtés de maisons et s’occupaient de la ferme. Mon grand-père était fermier, à sa mort, l’aîné de ses fils, donc mon oncle avait tout simplement repris la responsabilité de la ferme.

    J’avais coupé les ponts avec eux, parce qu'ils avaient fait du mal à ma mom. Ma mère était venu vivre quelques temps en Suisse, alors que mon père restait en Afrique pour son travail. Ça avait très dur pour mom, ne parlant pas le français, étant de couleur, pas habituée au froid, aucun ami sur place. Elle avait quand même pris sur elle pour venir s’occuper de nous, étant donné que ma petite soeur avait le mal du pays et souffrait d’être séparée des parents. Dinine avait laissé entendre à mes parents que ça n’allait pas chez la grand-mère. Moi, même si parfois c’était pas terrible, pour ne pas inquiéter mes parents, je leur disais que tout allait bien, c’était super et tout.

    Je n’avais pas suivi de cours d'anglais, mais j’avais appris toute seule, donc, c’était toujours moi qui écrivait au parents, après 4ans, comme j’avais commencé mon apprentissage, ma soeur a dû se résoudre à écrire, et aussi parce qu'elle voulait se plaindre. Donc, ils sont rentrés et ma maman est restée... Mon père a 5 frères et soeurs quand même, mais ma mère n’a reçu aucun soutien de leur part, ils étaient les seules personnes qu’elle connaissait en Suisse en plus. Ça l’avait fait énormément souffrir, malgré le sourire qu’elle affichait, je l’avais entendu pleurer silencieusement et ça m’avait brisé le coeur. Elle ne l’a jamais su. Je l’avais aussi entendu parler avec papa, et elle aussi lui racontait des histoires en prétendant que tout allait bien.

    Ma maman n’avait jamais fait son permis de conduire, donc elle était restée confinée dans un petit village de paysans pendant presque une année. Les seules grandes sorties étaient dans le plus gros village, ou plutôt, bourgade de 300 habitants à 5 km du bled où on vivait. Autant dire que pour une personne active, habituée à une vie sociale animée, c’était l’enfer. Pourtant, maman comprenait le français, mais ne le parlait juste pas.

    Faut dire que c’est très francophone de rire des fautes ou accents de ceux qui font l’effort de parler le français. Ce qui est rare chez les anglophones, qui eux respectent l’effort. Ou est-ce aussi “paysan” question de masquer leur côté inculte? Sûrement aussi. Tout en est-il que ma mère entendait bien leurs moqueries et leurs blagues sur les africains et autres, mais elle ne leur en a jamais fait savoir qu'elle comprenait. Du coup, elle n’a jamais essayé de parler le français, préférant leur laisser croire qu’elle ne comprenait pas.

    Bref, la famille à mon père l’avait fait souffrir. J’avais noté tout ça, et en quittant la région, je les ai rayé de ma vie. Je ne tolère pas qu’on fasse souffrir quelqu’un que j’aime, d’autant plus l’auteur incontesté de ma venue au monde. Toutes leurs tentatives de rapprochements ou leurs démonstrations d’affections glissaient sur moi. Je ne pardonne pas, le temps n'y changera rien.

    Je ne le leur ai jamais pardonné, et ne leur pardonnerait jamais d’avoir fait souffrir ma mère. Aucune chance de me faire croire qu’ils puissent m’aimer sans aimer celle qui m’a mise au monde... pour moi, c’est inconcevable. Mais par respect pour mon père, je leur parle quant je leur tombe dessus; par exemple chez mon père. Si je les croise et que mon père n’est pas présent, je fais semblant de ne pas les avoir vu tout simplement. Faut croire que j'ai la hargne tenace!!!

    Ce qui est drôle chez l’être humain, c’est qu’il a tendance à aimer ceux qui les repoussent. Plus on repousse quelqu’un, plus il essaie de se rapprocher, plus il nous aime... ça je les appris, grâce à eux, à 16ans... Mes soeurs leurs ont rendu visite, ont passés chez eux avec leurs enfants. Moi, niet, jamais.

    Les seuls occasions qu’ils ont eu de poser les yeux sur moi, c’était quant j’étais avec paps et qu’il décidait de passer chez son frère ou sa mère (ma grand-mêre). Et pourtant, ils continuent à m’idolâtrer, à être leur petite préférée, et ça, ça me dépasse!!! Ils ne cessent de demander de mes nouvelles; la seule qu’ils ne voient jamais. Pourtant, je n’éprouve que du dédain. Ils ne sont qu’une bande d’étranger qui porte des titres de tantes et oncles. L’être humain est bizarre!

    C’est vrai que j’ai toujours été très affectueuse avec ma famille; grand-mère, oncles, tantes, cousins, cousines, mais dès que j’ai senti et vu la souffrance de maman, j’ai coupé le robinet du jour au lendemain. C’était fini pour moi.

    Ma grand-mère, avait passé ses dernières heures, à l’hôpital, dans des souffrances atroces d’après ce que m’en avait dit mes soeurs. Elles s’étaient données la peine d’aller la voir, et m’avait cassé les pieds pour que j’y aille aussi. La grand-mère avait inlassablement demandé de mes nouvelles et voulait me voir. Que dalle oui! Il était pas question que je me force et je n’avais aucune envie de lui donner ce plaisir.

    Mon père souffrait bien trop et ne se doutait pas de ce qui se trâmait, ni de la petite gué-guerre que mes frangines menaient pour me faire aller à l’hôpital et aussi après, à son enterrement. C’est clair que si papa m’avait demandé, je serais allée pour lui. Mes oncles et tantes ont même eu l’indélicatesse de reprocher à mes frangins mon absence pour l’enterrement étant donné que ma grand-mère m’avait réclamée apparemment jusqu’à la dernière minute. Mais depuis longtemps, elle n’existait pas pour moi, un voisin aurait plus compter qu’eux.

    Tout en est-il qu’aujourd’hui, mon papa était heureux et très fier de me voir arriver chez lui pour son anniversaire. Je suis toujours la seule qui fait le déplacement d’ailleurs. Mon père n’est pas immortel, hélas, alors je profite de tout ce que je peux. Je ne voudrais pas avoir à regretter quoi que ce soit plus tard. Il a toujours été un sacré bon papa et je suis fière de lui. Ca a toujours été le meilleur papa du monde, comme maman a toujours été la meilleure maman du monde. Depuis longtemps, j’ai été consciente de l’énorme chance qu’on avait eu d’avoir des parents aussi formidable.

    Depuis hier mon frère essayait de me filer mon petit bout de chou, petit Marc, son fils qui apparemment demande après sa tati. Mais j’étais un peu stress aujourd’hui.

    Toutefois, sachant que bébé rentrait de l’école à 15h30, en rentrant, j’ai fini par appelé mon frère, et j’aurai pu le prendre en passant, mais cela voulait dire qu’il resterait chez moi jusque vers les 21h, et ça ne jouait pas.

    Donc en rentrant, je me suis transformée en fée du logis, parce que la réunion des copropriétaires avait en plus lieu chez moi... Le temps de vite sortir mon bébé Maxou, ne pas répondre aux messages adorables de Pascal, j’étais prête à 19h, pour recevoir tout ce petit monde.

    Rhhhhh... Ils étaient en avance en plus!

    Evidemment, Marie avait fait à manger, et tenait à ce qu’on mange ensemble. Evidemment la discussion a tourné en rond et je devais sans arrêt les remettre dans la ligne de l’ordre du jour... J’avais pas que ça à faire. Evidemment que je ne voulais pas manger chez Marie, j’avais rendez-vous mais je n’ai pas pu y échapper. évidemment ça a duré jusqu’à passé 23h. Evidemment, j’étais grinche après.

    Marie s’est emportée avec l’autre copropriétaire, Lutumba, un abruti de 1ère. Avant son arrivée dans l’immeuble, c’était moi qui finissait par avoir les nerfs en pelote avec ce son, mais depuis, c’était Marie. Ca n’a pas arrangé les choses, parce que l’autre con s’est tiré pendant la réunion! Ce qui fait que le chmilinblik n’avance toujours pas!

    Si je ne voulais pas me faire coincer encore jusqu’à passé minuit, fallait que je trouve une excuse pour filer; l’urgence de sortir mon chien. Je n’en pouvais plus, j’en avais plein la tête.

    Je n’ai même pas parler à Pascal de la journée. Snif. J’aurai aimé entendre sa voix...

    *   *   *   *   *

    Dad's Birthday  (90-mar-31mars09)

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  • Dimanche soir, je suis rentrée chez moi. Je ne voulais pas me faire réveiller le lendemain matin.

    Layne avait été vraiment adorable tout le week-end, même s’il m’avait par moment passé au grill pour savoir si on était encore ensemble ou pas. Je me demande d’ailleurs pourquoi je me faisais tellement prié, après tout Pascal avait d’autres chats à fouetter que moi. En plus, c’est à moi de choisir ma voie, pas lui.

    Même si je refusais de l’admettre, je ne voulais pas me remettre avec Layne tant que je n’étais pas... non, je ne voulais pas l’avoir dans les pattes et être à dispo pour Pascal... POUERK... Finalement, c’était pas reluisant, mais j’étais une de ces nana là! Une de ces pauvres idiotes qui n’arrive pas à avancer parce qu’elle languisse pour un mec, et en plus un pas libre.

    J’étais dégoûtée de m’en rendre compte. Heureusement, il n’y avait que moi et mon journal... Je refuserai de le reconnaître devant qui que ce soit, même sous la torture. Zut, faiblasse que je suis. Même en écrivant ces lignes, j’en rougi de honte. Moi? une de ces ridicule idiote qui attendant le bon vouloir d’un mec.

    Non mais franchement! Je pensais avoir plus de caractère que ça!!!

    Pendant que Pascal s’amuse et profite de son temps, moi je fais quoi? Je me réserve, je me retiens de vivre ma vie? Et pourquoi? Pour pas que ça le fâche? Non mais ohhh, tu ferais mieux de te secouer ma fille!!!  Hahhhhhh... suis dégoûtée!

    Pendant que Pascal roucoulait avec Jess, moi je repoussais Layne... Y a vraiment de quoi s’arracher les cheveux. Comme s’il était mon chef, mon maître, comme si je devais lui demander la permission pour respirer... Jiiiii que suis idiote!

    Du coup au fond du gouffre de la déprime, j’essayais de retrouver un peu de dignité en évitant de répondre à ses messages ou ses coups de fils. Hum!! En fait, j’étais tellement down qu’il s’en serait rendu compte dès que j’aurai ouvert la bouche. Et la suite... sûrement encore moins reluisante... Je lui aurait sûrement demandé des comptes!!!! Iaaaahhhhh, suis foutue! Donc, là-dessus de mes réflexions, niet, je ne lui répondrais pas tant que je ne me sentirais pas assez forte. :(((

    Sans entrain, j’ai été prendre un verre avec une copine, Natacha. Ciel, c’est la 2ème Natacha que je connais et elles sont vraiment des cas. Je crois que les prénoms influencent vraiment les individus. Je ne peux pas m’empêcher de remarquer les similitudes. Puis je me suis traînée après à la maison pour bosser un peu, mais sans résultat.

    Alors je suis partie faire un tour avec mon chien pour finir chez une de mes soeurs. Tout ça pour éviter aussi mon frère qui voulait venir prendre le café. Je le soupçonnais de vouloir me lâcher les gosses dans les pattes. J’ai fait aussi un petit tour chez Maï question de lui faire un petit coucou. Finalement, raide fatiguée, dégoûtée d’avoir avalé trop de café et la folle envie de retrouver le calme et la sérénité de mon antre, je me suis traînée jusqu’à ma maison.

    Je crois que je m’occupais pour éviter de penser à Pascal et Layne, aussi pour éviter de répondre à Pascal. Lamentable. Maintenant, il devait penser que j’étais fâchée. Est-ce que je l’étais? Je n’arrivais pas à en être sûre, mais je savais que je ne voulais pas qu’il le pense. Ca m’aurait fait paraître vulnérable, et ça, je ne le voulais pas.

    J’ai fini par lui envoyer un petit message; “Désolée... oublié mon natel dans la voiture de quelqu’un... Nul. Tu me manques. Panier de bisous. Love U. Jane”. Je ne pouvais pas trouver mieux!

    Après avoir envoyé le message, je l’ai regretté. De ne pas montrer ce que je ressentais n’était peut-être pas une si bonne idée? Le coup de la St-Valentin et ensuite du vendredi, je n’avais pas voulu en faire toute une histoire, du coup, il a recommencé. Zut, je n’aurai pas dû lui envoyer de messages.

    *   *   *   *   *

    Tout pour ne pas penser  (89-lundi-30 mars 09)

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  • Dans une situation pénible, il suffit parfois de juste tenir les 1ères heures pour donner le tour. J’avais tenu hier soir, sans voir Pascal, sans répondre à ses messages. Pour ça, il m’avait fallu simplement couper la sonnerie de mon natel. Facile.

    Le samedi, je me suis programmée dans la tête que je n’étais pas sensé voir Pascal ce week-end, point final. Pas question de me laisser ramollir. J’avais prévu, au cas où il me le demandait, de lui répondre "que j’avais compris qu’il avait besoin d’espace" et que je n’avais pas envie de le déranger. D’y penser me serrait le coeur, mais, bahhh, je suis plus forte que la peine. Je ne le verrais pas du week-end.

    Par contre, après avoir essayé de me voir toute la semaine, j’avais fini par accepter de voir Layne juste après le coup de fils avec Pascal. Après tout, il n'y avait pas de raison que je me gêne.

    Après avoir passé l’après-midi avec Pat, à traîner dans les magasins, à boire des verres et à l’écouter me raconter ses histoires, 3h au téléphone avec Brig qui m’appelle depuis la Floride, pour elle aussi me raconter, dans les détails ses aventures, je suis rentrée. J’étais raide et mes oreilles qui n’en pouvaient plus, ils étaient à plat.

    Layne a essayé de me tirer de la maison. Sur le moment, je n’étais pas prête pour ça, j’avais envie de me prélasser dans un bain, puis je verrais. Je l’ai laissé sur un “peut-être plus tard”.

    J’avais l’intention de bouger, pour faire quoi, je n’en savais rien encore.

    Après m’être préparée, j’ai traîné un moment devant la télé à essayer de trouver le courage de sortir, vu que l’envie m’en manquait. Je serais bien restée tranquillement chez moi si je n'avais pas peur de finir par courir vers Pascal. J’ai fini par me décider à aller faire un tour, mais je m’étais préparée pour le cas où je m’arrêtais.

    Mon premier petit tour était chez Pascal. Il n’était pas chez lui. Ensuite, chez Jess, la voiture à Pascal était là. Aïe. Ça, ça m’a un peu fait déprimer. J’ai hésité, finalement, j’ai fait le tour pour voir à l’intérieur depuis le jardin. Ils étaient là, avec quelques copains. Thomas faisait aussi partie de la petite sauterie, mais ça, je le savais, il avait voulu m’inviter. C'était donc pour ça qu'il avait essayé de me jeter ce week-end?

    Pascal riait, bavardait et... je ne semblais pas lui manquer du tout.

    Finalement, ma route a fini chez Layne. Était-ce en représailles parce que j’avais l’impression que Pascal s’amusait? Était-ce parce que j’avais vraiment envie de voir Layne? Je n’en savais rien.

    Layne n’était pas là. C’était encore tôt, donc je m’étais attendue à ce qu’il soit chez lui. Je repartais quant j’ai vu sa voiture arriver, suivi par quelques copains. Miss Tennis était en voiture avec lui.

    Après avoir vite parqué, j’ai fait le tour par le jardin.

    Miss Tennis se sentais comme chez elle. Elle a enlevé ses chaussures et s’était installée dans le canapé. En voyant ça, j'ai pensé rentrer, et je serais rentrée si, juste à ce moment là, Layne ne m'avait pas envoyé un message. Il était quand même gonflé, avec du monde, il trouvait le temps de m’envoyer un message pour me demander ce que je faisais et qu’il aurait aimé me voir.

    J’allais bien voir s’il disait vrai... J’ai décidé donc de le voir, maintenant, là, tout de suite.

    Depuis mon poste d’observation, je l’ai appelé. Je me suis quand même éloignée un peu au cas où il sortait dans son jardin pour que Miss Tennis n’entende pas notre conversation. Effectivement, il est sorti, mais il aurait très bien pu ne pas répondre à son natel. Je l’ai bien vu hésiter en voyant mon nom apparaître sur son natel, Miss Tennis a essayé de regarder qui appelait, mais Layne avait déjà répondu, pour me dire “une seconde”, lui a lancé un sourire avant de sortir me répondre tout en surveillant ses arrières.

    Je lui ai dit que j’avais envi de le voir aussi et que d’ailleurs, j’étais déjà pratiquement chez lui, pour couper court à son insistance à passer me prendre, certainement pour éviter son petit problème domestique. J’ai été soufflée par son calme. En apprenant que je serais chez lui dans les 5mn, Layne a abrégé notre conversation. Petit futé.

    C’était plutôt comique de le voir prendre fourrer les affaires de Miss Tennis dans ses bras et essayer de la pousser vers la sortie. Mais, pas de chance, elle ne semblait pas vouloir partir. Layne s’est passé nerveusement les mains dans les cheveux. J’imagine qu’il avait peur de ma réaction.

    Je ne pensais pas qu’il aurait souhaité me voir ayant du monde chez lui et en plus Miss Tennis. Il me surprenait en bien, et quand même quelque part, j’étais fière de lui. Ou peut-être pas fière, mais en tous cas, je n’en avais pas honte. Je ne sais pas ce que j’aurai fait à sa place, mais je n’aurai pas été bien dans mes pompes!!!

    Je lui ai laissé 10mn et j’ai fait le tour pour aller sonner.

    Layne m’a fait un grand sourire comme si de rien n’était et m’a invitée à entrer. J’aurai pensé qu’il aurait cherché à fuir ou peut-être ne pas me laisser entrer, ou même tenté de m’emmener ailleurs, mais non.

    Je suis restée dans l’entrée, je ne voulais pas vraiment faire pote-pote avec les autres. J’étais venue pour être avec lui, même si au départ, je voulais juste le tester après son message. Mais puisqu’il semblait vraiment vouloir me voir malgré tout, il méritait que je ne lui fasse pas faux-bond.

    Après avoir réussi à se débarrasser de la plupart, il ne restait plus que Miss Tennis et un de ses bons copains. Miss Tennis lui a demandé qui j’étais et s’il ne pouvait pas me demander de passer un autre fois, et sinon, si Layne pensait la rejoindre en boîte plus tard. Je n’ai pas bougé de mon coin dans l’entrée et je fixais mes pieds. Je préférais éviter tout contact.
    • -C’est ma copine ou... ex-copine? Je ne sais pas très bien.
    • -Ta... quoi? Copine?
    Layne les a viré. Dès qu’il a fermé la porte, il s’est retourné pour me sourire. Qu'est-ce qu'il pouvait être chou quand même.
    • -Si j’avais su que tu avais du monde...
    • -Je sais, mais j’avais envi de te voir, ça t’embête?
    Non. Ça ne m'embêtais pas. Ciel, il avait des couilles lui. J’avoue qu’il m’épatais quand même beaucoup. J’en connais très peu, mais peu de chez peu qui aurait osé. Layne avait peut-être pas mal de défauts, mais être un trouillard n’en était pas une! Son cran m’intimidait et en même temps, bizarrement, forçait le respect.

    Du coup, on a passé le week-end ensemble. Tant pis pour Pascal.

    *  *  *  *  *  *

    Chouette week-end avec Layne  (87-sam-28mars09)

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  • Zut... Pascal, encore??? Il a essayé de m’expliquer qu’il avait des trucs ce week-end, il ne savait pas à l’avance quant il sera à la maison, il n’avait pas envi que je l’attende, que ce serait égoïste, alors il préférait que je fasse mes trucs et qu’on essayerait  de se voir quand même...

    Pascal dormirait tous les soirs chez lui, mais il ne savait pas quant il rentrerait c’était tout, et je pouvais y aller quant et si je voulais, à n’importe quel heure. Il voulait que je m’y sente chez moi et espérait que je le savais. Il pensait que de toute façon, sinon, on se croiserait sûrement dans une boîte ou autre.

    Mouais... bla-bla-bla... foutaises!

    En fait ce qu’il voulait dire, c’est qu’il ne voulait pas bloquer tout son week-end pour moi, qu’il avait envi de faire autre chose... Compris! En avait-il déjà assez de nos week-end, enfermé, en tête à tête?!? Petit pincement dans la poitrine. Ça devait être ça! Ou cherchait-il à prendre ses distances?

    Même si ça me faisait de la peine, j’ai prétendu le contraire, le gratifiant d’un grand sourire en disant que je comprenais. Derrière ce sourire, une grosse main m’écrabouillait tout ce qui bougeait à l'intérieur.

    Ma 1ère réaction a été de me, que puisque c’était comme ça, pas de problème, mais il ne me verra pas du week-end, et la semaine suivante, sûrement pas non plus. Ce sera sa petite punition. Puis, je me suis ramollie en me laissant une porte de sortie pour me laisser la possibilité de changer d’avis. On verra bien.

    Quant on a raccroché, j’ai pleuré. Longtemps. J’avais mal au bide, une grosse pierre flottait dans de la mélasse à la place du coeur. J’étais down.

    Je suis redevenue une petite fille un petit moment, mon nounours en peluche me manquait, j’avais envie de me sucer le pouce, mais ça, je le réservais pour un plus gros chagrin. J’ai sauté dans un de mes vieux training troué, et un grand tee-shirt difforme et je me suis écrasée dans le canapé et j’ai regardé aveuglément la TV. Aucune idée de ce qui passait...

    Je me battais contre l’envie de me bourrer la gueule de somnifères ou de n’importe quoi d’assez puissant pour dormir. Surtout, ne plus penser et la seule solution, c’est dormir. Je savais bien sinon que ma tête allait tourner en mode-super-débile et je ne pourrais pas l’arrêter. Je ne me sentais vraiment pas bien. Des tonnes de doutes et d’insécurités s’insinuaient graduellement dans tous les recoins de mon cerveau.

    J’ai eu envie d’appeler Layne pour aller me consoler dans ses bras, bien sûr dans le but, non avoué, de punir Pascal et de lui faire mal, mais heureusement, je n’avais pas envie de m’habiller pour sortir de la maison. Peut-être est-ce qu’il me testait? Il voulait voir ma réaction? Ciel, je déconne là. Il n’a pas à me tester, je suis pas un foutu rat de laboratoire. Je savais que j’aurai pu foncer chez Brian, même s’il n’était pas là, il rentrerait aussitôt pour me soutenir moralement. Arfff, je ne pouvais pas toujours me reposer sur ses épaules non plus. Zut. Je débloquais sec!

    Si seulement j’aimais le chocolat, je m’enfilerai une bonne dose. Paraît que ça fait du bien!

    2h du matin, je ne dormais toujours pas et tournait en rond en me rongeant les ongles. Est-ce que je devrais ou non aller chez lui? Est-ce qu’il était rentré? Peut-être qu’il n’avait pas vraiment envi de me voir ce week-end? Peut-être qu’il était préférable que je lui laisse un peu d’espace? Peut-être qu’après aura-t-il plus envi de me voir si je lui manquais? Ciel, et si je ne lui manquais pas?

    Mince... j’étais vraiment super hyper down!

    Pascal n’avait pas envi de me voir ce week-end. Il voulait faire ce qu’il voulait et ne pas avoir de compte à rendre, ni à courir parce que je l’attendais!!! Oui, c’était mieux que je le laisse tranquille. J’avais toujours l’envie de m’abrutir de somnifères pour dormir et ne plus penser, mais n’est-ce pas ce qui a eu raison de Marylin Monroe? Heath Ledger? Mince... Pas de médocs pour moi, il allait falloir que je trouve la force de faire sans. Pas question que je me laisse abattre! Pas non plus envie de me retrouver sur une de ces foutue table d'autopsie par accident!

    J’avais la folle envie d’aller voir s’il était rentré, mais je ne le ferai pas, sinon, j’aurai envie d’aller le retrouver.

    Tout un week-end sans le voir, ça allait être hyper dur...

    Puis, j’ai commencé mon petit exercice mental “à la recherche de mon moi intérieur”, m’aimer moi. Mon 1er grand amour; moi. Petit à petit, la sérénité s’est installée et je me sentais un peu mieux. Chaque fois que ma tête voulait faire des siennes, je pensais à moi et ce que je voulais, me rappelant que ce qui ne me fait pas du bien, me fait du mal. Me rappelant aussi combien j’aimais être seule et aussi n’avoir de compte à rendre à personne.

    La partie dure de mon caractère a recommencé à émerger et finalement, je me sentais bien.

    *  *  *  *  *

    Pas question que je me laisse abattre!   (86-ven-27mars09)

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  • Je m’attendais à pire avec Jess. J’étais toujours de mauvais poil, Jess voulait me voir? Pas de problèmes, bring it on,  j’étais d’humeur à cogner, mais, je ne serais pas celle qui porterait le 1er coup.

    Finalement, les choses se sont plutôt bien passé. Jess ne s’est pas vraiment excusée même si elle a utilisé le mot “excuse”, et c’était tant mieux, ça m’aurait complètement gênée.

    Jess m’a expliqué que la situation avec Pascal n’était pas très simple, que parfois, elle perdait un peu les pédales et qu’elle regrettait de s’en être prise à moi. Elle tenait beaucoup à lui, qu’elle a toujours pensé qu’il serait là pour elle. Qu’il ferait toujours partie de sa vie. Le sentir lui échapper petit à petit lui faisait peur. Elle ne supportait pas non plus qu’il puisse être proche d’une autre, de le voir partager cette sorte de complicité avec une autre qu’elle la rendait jalouse. Mais on comprend et supporte les sautes d'humeurs entre amis.

    Je me demande où elle avait été chercher qu’on était amie???

    La discussion s’est transformée en confidences, c’était un peu déroutant, même embarrassant.

    Jess n’avait jamais rompu avec Pascal. Quant ils étaient au collège, elle avait rencontré Layne qui était devenu ami avec son frère. Thomas, Pascal et Layne traînaient souvent ensemble. Layne lui avait tapé dans l’oeil, il l’attirait et l’intriguait. C’était une période où elle avait envie de folies, et Pascal était toujours trop sérieux, trop concentré dans ses études. Les sorties en pleine semaine, les beuveries, les fiestas, traîner dans les boîtes jusqu’à la fermeture et tout ça, c’était pas son truc. Pascal était bien trop sérieux. Layne n’avait pas froid aux yeux, il aimait faire la fête, il était impétueux et carrément fou.

    Jess a ri. Je me sentais un peu mal à rester là, sans rien dire. Je ne savais pas s’il me fallait sourire, la regarder, dire quelque chose... La situation me mettait très mal à l’aise. Je ne pouvais rien faire d’autre que de l’écouter.

    Elle avait commencé à sortir sans arrêt, délaissant même ses études. Au début, Thomas était de la partie, par la suite, c'était sans Thomas et seulement avec Layne. Et un soir, Pascal les avait surpris ensemble. Ce n’était pas  un souvenir qu’elle aimait se rappeler.

    Pascal s’était senti vraiment blessé. Elle n’avait pourtant pas envie de rompre avec lui, mais Pascal l'avait plaquée. Elle lui avait menti sur ses sorties, elle ne savait pas pourquoi. Elle avait annulé quelques uns de leurs rendez-vous pour aller faire la fiesta avec Layne, cela avait vraiment blessé Pascal. C’était justement après un de ses mensonges, prétextant qu’elle devait étudier, que Pascal l’a retrouvée complètement bourrée dans une soirée en train de s’embrasser avec Layne. Ce n’était qu’un jeu, mais Pascal l’avait mal pris. Après avoir cogner Layne, il lui avait dit que c’était terminé entre eux.

    Jess était au bord des larmes. Je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir mal au coeur en la regardant. Elle avait l’air d’une petite fille tout à coup, pas de la peste de l’autre jour.

    Jess se sentait seule ici et n’avait pas vraiment d’amies, pas même Barbie.

    Apparemment, après sa rupture avec Pascal, Barbie avait jeté son dévolu sur lui. Ça l’avait un peu blessée, parce qu’elle s’était rendue compte que Barbie était devenue sa copine que pour s’approcher de Pascal. Elle avait eu de la chance, Pascal n’était pas sorti avec elle sachant que cela aurait pu lui faire du mal. Elles sont restées amies, mais elle se méfiait même si Barbie lui assurait qu’elle n’éprouvait plus rien pour Pascal.

    Ciel, j’étais mal à l’aise. J’avais un peu les boules qu’elle me demande à propos de Pascal, mais elle n’en a rien fait. Probablement parce qu’elle le savait déjà.

    Après avoir bu un verre ensemble, Jess proposait de rejoindre nos copains au Tiger, mais je n’avais pas envie de sortir. Jess avait envoyé quelques sms pendant qu’on discutait, j’ai vite compris à qui, en voyant Pascal et Thomas débarquer au resto pour nous rejoindre.

    C’était quoi ça? Une sortie à 4?

    Waaahhh, non et non, je n’allais pas sortir ce soir. J’avais les poils au garde à vous, pas du tout à l’aise. J’avais juste envie de rentrer. Après avoir pris un verre ensemble, ils sont partis de leur côté.


    Je me sentais un peu brouillée. C’était trop étrange d’être assis là tous les 4, je pense que Pascal avait dû trouver la situation assez gênante aussi. Je ne sais pas pour Thomas, ni pour Jess... Ils avaient l’air de trouver tout ça normal. Hum!


    *   *   *   *   *   *
    Les excuses de Jess  (85-jeu-26mars09)

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  • Je savais que je ne verrais pas Pascal de la semaine. Après tout, c’est vrai que je n’avais pas besoin d’être collée tout le temps, ni de voir non stop la personne qui fait partie de ma vie. J’aimais avoir mon espace temps, mais, quant j’avais envie de le voir, alors là, il le fallait sinon, je perds le nord.

    Même si le week-end avait été coupé par l’anniversaire de son copain, même s’il avait passé une partie de ce que j’estimais, peut-être à tord, être mon temps avec une autre, cette autre étant Jess, ça ne m’avait pas trop dérangée en gros.

    J’avais tellement de retard à rattraper dans mon boulot, je n’avais pas réussi à me concentrer assez pour vraiment avancer. Dessiner, peindre me détendent, mais si j’avais la tête rempli de... soucis, je ne suis pas bonne à grand chose. Je devais trouver un nouveau design pour des boîtes qui devaient renouveler l’image mais en même temps représenter et surtout rappeler la marque pour laquelle je travaillais Ce devait être dans la lignée, enfin bref, j’étais en concurrence avec d’autres designers cette fois,  je n’avais pas intérêt à me planter!

    Patricia était souvent absente le soir ces temps, elle avait un nouveau petit copain. Je le soupçonnais de ne pas être si intéressé que ça et d’être “homo”. Je l’avais dit à Pat, mais elle n’y croyais pas.

    Le soir, Thomas m’a appelé, il y avait urgence dans sa voix; il voulait me parler. J’ai essayé de lui tirer les vers du nez, mais il voulait me voir face à face. Il avait quelque chose à me demander. Ça ne me disait rien de bon. J’ai promis de trouver un moment cette semaine et j’ai raccroché.

    Ensuite, j’ai coupé on natel pour pouvoir me concentrer. Après quelques heures à m’arracher les cheveux ne faisant rien qui pouvait vraiment me satisfaire, j’ai décidé de me détendre dans un bain avant de me larver devant la télé. C’était trop cool d’être toute seule à la maison, et je voulais en profiter au max. J’irai me coucher quant mes yeux se fermeront toutes seules.

    Je n’ai rien fait de spécial le reste de la semaine. Comme j’étais toujours d’humeur grognon, j’avais envie qu’on me foute la paix.

    Sauf jeudi soir. Jess tenait à me voir, Pascal m’avait dit qu’elle voulait s’excuser et lui avait dit que je trouvais des tas d’excuses pour l’éviter. C’était vrai qu’elle pouvait se pointer chez moi, alors j’ai fini par accepter. J’ai averti Pascal que si elle m’agressait, cette fois, je me défendrais. Il espérait que ça en arrive pas là et que Jess semblait sincèrement regretter son geste.

    *   *   *   *   *   *

    Impossible de me concentrer  (82-lun-23mars09)


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  • Comme j’ai mes ragnagnas, je suis plus solitaire que d’habitude. Même parler me fatigue, alors je ne parle pas beaucoup. J’aime aussi dormir chez moi et toute seule. J’ai tendance à avoir vite trop chaud, et je n’aime pas qu’on me touche. Mais ce sont de petites choses que Pascal devra apprendre à gérer petit à petit. Évidemment, je n’avais pas envie de lui dire que j’avais mes “machins”, mais je ne voulais pas qu’il pense que j’étais fâchée, ou que j’avais couché avec Layne, ou encore que je lui en voulais pour l’anniversaire, alors j’ai dû lui le dire. Grrr, ça ne le regarde pas.

    Et aussi, j’étais un peu... pas fâchée, mais pour être honnête, j’en voulais à son copain d’avoir son anniversaire, à Jess d’avoir organiser, à Thomas de ne pas l’avoir fait parce que j’aurai été invitée... même si j’aurai pas été, j’en voulais aussi à Pascal d’avoir été sans moi... j’en voulais à tout le monde et à personne. J’étais juste super grognon.

    Pascal a compris pourquoi, parfois, j’évitais de le voir. Ça l’a fait sourire et il a dit pouvoir se tenir tranquille, il n’avait pas besoin de me sauter dessus tout le temps, même si... mais, il n’avait pas envi que je rentre dormir chez moi. Pascal a donc évité de me coller pendant la nuit même si je sentais sa main contre mon bras. J’ai pas beaucoup dormi cherchant à éviter tout contact.

    J’étais aussi peut-être grognon parce que j’ai su que Jess avait invité Caroline, et je trouvais qu’elle le voyait assez pendant la semaine. Non? Grrr. Mais j’ai aussi compris que Jess essaie de mettre Caroline entre nous et ça m’énervait. Je ne voulais pas le lui faire remarqué parce que ç’aurait eu l’air “jalouse”, j’espérais que Pascal s’en rendrait compte vite. Elle avait placé Caroline à côté de lui et avait tout fait toute la soirée pour les coller ensemble. Pascal m’a raconté la soirée sans se rendre compte que ça me tordait l’estomac.

    Jess essayait de lui coller Caroline entre les pattes. Si elle ne pouvait l’avoir entièrement, elle préférait le voir avec Caroline plutôt que moi... Sympa!

    Pendant le match de Pascal, Jess m’a appelé pour proposer de se rencontrer... calmement. Heu... sûrement que j’allais flinguer 1mn de mon week-end avec elle! Je pense qu’on devait se laisser un peu d’espace pour le moment. Comme elle insistait, finalement, j’ai accepté de la voir la semaine prochaine. Je trouverais sûrement d’ici là une excuse.

    Thomas faisait un truc chez lui ce soir. Une de ses “pré-soirée”, mais Pascal n’avait pas envi d’y aller, pourtant, s’il voulait y aller, ça ne me gênait pas trop. J’avais déjà décliné l’invitation de Thomas, je n’étais pas en état pour faire la fête, et je n’avais pas envie de me forcer, sans compter mon “shinner” à l’oeil.

    De plus, à force d’être invisible tous les 2 le week-end, en même temps, son entourage allait finir par se douter de quelque chose. Je l’ai encouragé à y aller, même sans moi, mais il était crevé, et n’y a rien eu à faire. L’idée de passer la soirée à se tenir à distance, faire attention à nos faits et gestes, nos regards ne l’emballaient pas.

    Je ne l’aurai pas accompagné, parce qu’avec la tonne de “Ponstan” que j’avale contre les douleurs, je n’aurai pas été de bonne compagnie, et un seul verre et j’aurai roulé sous la table... Pas vraiment le spectacle que j’aurai envie de donner!!! En plus, j’adorais l’attendre à la maison, en petite femme soumise ;)).

    C’était une chose que les hommes de ma vie ont toujours eu de la peine à saisir, étant je pense, habitués aux femmes collantes et envahissantes. Je ne m’ennuie jamais, J’ai toujours des tonnes de trucs à faire, et tous mes loisirs et toutes les choses que j’aime faire ne se partagent pas vraiment. Les choses qui pourraient se faire à 2, j’aime les faire seule; jogging, faire les magasins, les balades dans la nature, regarder des DVDs... mouais! Une vrai marmotte!

    Mes petits copains ou même mes copines n’ont jamais réalisé que je n’achetais jamais rien, ou rarement, quant je faisais les boutiques avec eux. C’était simplement parce que j’aime faire les magasins seule, prendre mon temps, flâner. Quant je suis avec quelqu’un, je prends ça pour une promenade dans les magasins. J’ai toujours été comme ça, du plus loin que je me souvienne. Toujours été une indécrottable solitaire.

    Peut-être parce que je viens d’une grande famille?? Je me rappelle avoir toujours chercher un endroit où me cacher pour lire, dessiner ou rêvasser tranquillement sans avoir mes frères et sœurs dans les pattes. En tous cas, je me rappelle l’angoisse de ma mère qui me cherchait partout en ayant peur que je sois partie, du haut de mes 6ans, me balader seule sur la plage. Mes fesses se rappellent aussi des fessées cuisantes que je me ramassais après!!!

    Mais à cet âge là, on ne comprend pas ce que ça veut dire de se faire kidnapper, ni ce qu’est un prédateur et on imagine de plus, qu’ils ont des têtes terrifiantes. Donc, on ne courait aucun risque, parce qu’on remarquerait tout de suite ces monstres, puisqu’ils avaient la tête de l’emploi.

    Il est bien dommage, que dans les écoles, on ne montre pas les photos des “monstres” vivants dans la région pour prévenir les enfants et leurs parents du danger. Y compris les photos des victimes de ces prédateurs.

    Les enfants pourront alors constater qu’ils ont des têtes de “monsieur tout le monde”!!! C’est l’unique moyen de faire comprendre à un enfant le danger qui l’entoure. D’ailleurs d’après ce que j’ai pu voir aux nouvelles dernièrement, ces “animaux” ont déjà recommencer leurs recherches d’enfants à massacrer... Avec les beaux jours, c’est malheureusement, ces insectes ressortent à la recherche de nouvelles victimes.



    Dimanche en fin d’après-midi, j’ai dû rentrer chez moi pour attendre que Mathieu me ramène mon nounours. Petit bébé m’a collé toute le reste de la soirée. Je pense que j’avais dû lui manquer. Ça me fait fondre de tendresses quant ce gros chien puissant vient me coller sa tête en demande de câlins.

    Ce nétait pas le seul en manque de câlins, Pascal aussi. Il avait un peu le cafard parce que c’était dimanche soir, donc, la fin du week-end. Ce soir, j’avais deux gros bébés à la maison ;))

    J’aime Pascal à la folie, et souvent, je suis partagée entre mes sentiments et la compréhension de ce que Jess pouvait ressentir. Je n’aimerais pas être à sa place, et je ne voulais certainement pas la faire souffrir malgré tout.

    Parce que l’air de rien, je l’avais quand même un peu à moi, alors je n'avais pas à me plaindre!

    *   *   *   *   *   *
    Jess préférait le voir avec Caroline!  (81-dim-22mar09)


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  • Mon ex, Mathieu, est passé prendre Maxou pour le week-end. Snif. Il allait me manquer ce petit nounours, mais Mathieu est son papily. Chaque fois, qu’il le souhaite, je lui laisse prendre Max. Maxou est vieux maintenant et c’est normal que Mathieu profite au maximum de son chien avant qu’il ne soit trop tard.


    Mathieu était tout mignon en habit de travail. Ça lui va pas trop mal les cheveux courts, mais, je les préfères longs. Il a de sacrement beaux cheveux, alors je suis contente d’avoir pu profiter de ses cheveux longs quant on sortait ensemble.

    Après le départ de Mathieu, je me suis jetée à corps perdu dans un super bain. Miam-miam, encore! Suis pas très bain, je préfère nettement les douches, mais de temps en temps, c’est le pieds.

    Pascal avait espéré me croiser, jeudi soir au Tiger, mais... quant je lui ai dit que j’avais passé la soirée avec Layne, son sourire a disparu.

    Méchamment, je me disais qu’après tout, je n’avais pas à me sentir mal, il n’arrivait pas à éviter Jess non plus, et avait bien foiré 2 de nos rendez-vous pour passer son temps avec elle. En plus, je portais les traces de mon dernier petit “rapprochement” avec Jess.

    La bagarre avec Jess l’a quelque peu choqué, je voyais dans ses yeux, l’incompréhension. Pascal s’est confondu en excuses pour elle.

    Ce vendredi soir, Pascal avait l’anniversaire d’un de ses copain. Ils fêtaient ça dans un refuge, et c’était Jess qui avait tenu à tout organiser. J’avais vite compris que je n’étais pas invitée, forcément!

    J’en avais rien à cirer, j’avais pas envi de me montrer avec une tête pareille.

    Pascal a demandé à Jess de s’excuser, mais je n’y tenais vraiment pas. Je trouvais ça humiliant pour elle. En regardant la situation de l’extérieur, je ne voyais pas pourquoi elle aurait à s’excuser de mettre un pain à une qui essaie de lui piquer son mec! Au contraire, si je n’avais rien à voir là dedans, je la féliciterais même. Ça risquait de la rendre encore plus virulente et je n’avais pas envie de passer mon temps à surveiller mes arrières, encore moins à me disputer avec elle. On était toutes les 2 dans sa vie et chacune voulait être la seule, ou au moins, avoir la 1ère place dans son coeur. Les choses n’allaient pas aller en s’arrangeant.

    Pascal est rentré assez tard. J’avais passé la soirée sur mon ordi et devant la télé. J’avais pleins de fichiers à mettre à jour, à enregistrer sur mon disque dur externe et faire un brin de nettoyage sur mon ordi. J’avais pas vu le temps passer.

    J’ai aussi bavardé une bonne heure avec Layne.

    Avec son retour, j’ai tout bouclé pour passer mon temps à le scotcher. J’aime nos petites soirées en tête à tête. J’ai aussi joué au bébé, en faisant semblant d’avoir mal partout. Ça m’amuse de le voir me prendre avec des pincettes et s’excuser sans arrêt quant il me serre trop fort, hihihihi.

    C'était peut-être aussi une petite vengeance, parce qu'il avait encore passé le vendredi soir avec Jess! C'était aussi vrai que vu la situation, la plupart du temps, je devais étouffer ma mauvaise humeur ou mes colères. Heureusement que j'étais plutôt introvertie, donc, ce n'était pas trop dur, mais c'était quand même pas drôle. Quand même, c'était rageant de le voir si peu et de devoir en plus le partager le week-end... comme le vendredi soir!

    La survie de notre couple dépendait de ma capacité à garder mes humeurs pour moi!!!

    *   *   *   *   *   *
    Toutes les 2 dans sa vie!  (79-ven-20mars09)

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  • Après une journée à essayer de rattraper mon retard question boulot, j’avais prévu une petite partie de bagmington avec Carmélita. Après ça, le temps de rentrer, prendre une douche, me changer, et me préparer... j’étais sensée prendre un café avec Layne, à qui je l’avais promis.
    Mais une désagréable petite surprise m’attendait à la maison... Jess! C’était pas de chance.

    La discussion avait bien commencé, normalement, calmement, enfin... c’était ce que je croyais!

    Jess était furieuse parce que Pascal avait dormi à son appartement jeudi soir et n’appréciait pas qu’il change ses habitudes. Du lundi au vendredi, il doit les passer à leurs appartements et pas dans sa “garçonnière” comme elle l’appelait.  Je lui ai rappelé que c’était elle qui avait commencé, en le faisant passer le vendredi avec elle.
    • -Si Pascal avait voulu partir, il l’aurait fait, tu ne crois pas? Faut croire qu’il n’en avait pas envi. Je ne sais pas ce que tu t’imagines, mais apparemment, il voulait rester avec moi. S’il y avait eu quelque chose d’important, de plus important pour Pascal que d’être avec moi, il serait parti. Il me semble que tu surestime ton importance aux yeux de Pascal! S’il avait un choix à faire ce soir là, entre toi et moi, je crois que tu connais la réponse ma petite!
    Ma petite? Elle se foutrait pas de ma gueule par hasard celle-là? Elle a eu un petit sourire. Ouuuuuh, ce petit sourire m’a énervé.
    • -Pascal a simplement eu pitié de toi, Jess...
    Jess m’a balancé une gifle avant de me sauter à la gorge. Normalement, ç’aurait été un aller-retour, mais, je n’ai pas osé la frapper. Après avoir reçu son poing dans la figure, j’ai seulement essayé d’éviter les coups en lui attrapant les mains ou les poignets, enfin, tout ce qui venait dans ma direction un peu violemment.

    Si Jess n’avait pas été la femme à Pascal, je l’aurai démolie, mais là, j’avais des scrupules. En plus, qu’est-ce qui m’a pris de lui dire qu’il avait eu pitié? Je n’en savais rien, et c’était peut-être pas le cas. Comme elle le disait si bien, il n’était pas attaché, il pouvait partir s’il l’avait voulu. Je n’osais même pas lui mettre quelques petites baffes tout en esquivant ses coups, ni la pousser. Elle m’a traitée de tous les noms d’oiseaux et encore d’autres, et je n’ai pas osé non plus l’insulter.

    Grrrhh, quel self-control, l’empêche dans ma tête, je ne me suis pas gênée. Au moins, je n’aurai pas à rougir de mon comportement, elle par contre... Une chose était sûre, si elle s’avisait à le garder un autre vendredi ou même s’incruster dans nos week-ends, je mordrais aussi sur sa semaine.

    Je n’ose pas imaginer la tête de mes voisins!!! Franchement, c’était pas joli-joli.

    Ciel, je me demande comment elle avait pu nous imaginer devenir amies, en plus maintenant, après s’être battue, ça me semblait impossible. C’était ridicule!

    Layne était arrivé en plein milieu de la bagarre et nous a séparé. Tsss, Jess a voulu faite croire que je l’avais agressée, en fondant en larmes dans les bras de Layne, mais il n’était pas dupe. Jess m’a encore balancé que je devrais demander à Pascal ce qui s’était réellement passé. Ça m’a fait frémir, mais, je ne devais pas faire attention à ce qu’elle pouvait raconter.

    Après que Layne ait gentiment renvoyer Jess chez elle, en lui disant de peut-être faire un tour devant un miroir avant de sortir, j’avais un joli œil au beurre noir, mon chemisier à moitié déglingué et je ne retrouvais pas une de mes chaussures.

    Magnifique!!!

    On avait l’air de quoi, de se battre comme de vulgaires chiffonnières, c’était vraiment dingue! Si je n’avais pas de traces sur le visage, je n’aurai sûrement rien dit à Pascal. Mais là, c’était sûr, il allait me poser des questions. De plus, hors de question de sortir dans cet état!!! J’ai donc fait faux bond à Patricia, et du coup, à mes copains aussi.

    Layne a tenu quand même à ce qu’on aille prendre un verre ensemble... Mouais... J’aurai dû prendre ma voiture, mais idiote, je suis montée en voiture avec lui et on a fini chez lui. J’aurai dû m’en douter. Il n’avait sûrement pas l’intention d’aller prendre un verre où que ce soit. Ça avait plutôt bien commencé, on discutait normalement, de choses et d’autres, en évitant soigneusement la dispute avec Jess.

    J’ai réalisé que je l’avais un peu laissé tombé pendant la période de l’accident de Carlos. La fille qui était avec lui, n’avait pas survécu, et elle était une amie à Layne aussi. Layne en avait pas mal souffert même s’il ne le montrait pas. Je n’avais pas suivi les événements et Layne avait quand même eu de la peine à encaisser l’enterrement (God que je déteste ce mot...) et tout... et je n’avais pas été à ses côtés. Je me suis sentie un peu coupable. C’est vrai que je n’avais pas beaucoup pensé à lui, tout à ma rage et je l’avais lâchement abandonné.


    Évidemment, au bout d’un moment, il a voulu connaître les raisons de la dispute entre Jess et moi, mais à son petit sourire malicieux, il n’était pas nécessaire pour moi de répondre à ces questions. Il s’est gentiment moqué. De toute façon, je n’avais pas envie d’en parler.

    Pour finir, j’ai passé la soirée avec Layne et on a beaucoup discuté, de tout, sauf des problèmes qu’on avait eu. Ça faisait du bien de se retrouver, et j’aimais vraiment beaucoup être en sa compagnie. Je n’ai pas vu le temps passer, et avant que je ne le réalise, il était déjà 5h du matin.

    On a dormi 3 petites heures, et Layne m’a ramenée avant de partir au boulot. Ça allait être une longue journée pour lui... Il doit être sacrement crevé le pauvre!

    *   *   *   *   *   *
    Bagarre avec Jess, et oeil au beurre noir!   (78-jeu-19mar09)

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  • Lundi matin, après avoir pris le café ensemble, Pascal est parti au boulot et moi, j’ai été encore prendre un café avec ma sœur. Je devais passer chercher Patricia et l'accompagner chez ses parents. Sa maman nous avait préparer à dîner.

    J’étais un peu préoccupée à propos de Pascal!

    Jeudi soir, j’avais entendu quelques bribes d’une conversation entre Pascal et Paul. Je crois que j’étais concernée. J’ai attendu tout le week-end que Pascal m’en parle, mais rien. Je me demande si ce n’est ce qui l'avait rendu un peu dans la lune et un peu distant par moments.
    Je me demandais si c’était le résultat de la visite de Jess!!! Pascal m'avait menti en disant être rentré trop tard pour m'appeler vendredi passé, en fait, il était resté avec Jess. Ça me faisait un peu mal au coeur, mais je n'allais rien dire et attendre qu'il m'en parle de lui même.

    Ça me rendait déjà assez malade comme ça, je n’avais pas besoin de confirmation. Je préférais garder la tête bien enfoui dans le sable, ça me convenait très bien. Encore un truc qui deviendrait réelle et à laquelle je me devrais d’avoir une réaction en conséquence, ce qui ne m’enchantait pas vraiment.

    Je me posais pas mal de questions, mais lorsque dimanche, il a voulu parler... j’ai pris peur et je ne voulais rien savoir. Le Il faut que je te dise quelque chose”, ça sonne pas terrible et ça avait le don de fiche la trouille. Il m’avait menti en disant être rentré trop tard et n'avait pas osé m’appeler, ça, je le savais déjà.

    Je n’avais pas encore trouvé comment réagir et je ne pouvais pas faire comme si de rien, ce serait lui donner le feu vert. Donc, je devais avoir une réaction en conséquence, et peut-être même lui faire la tête pendant quelques jours. Et je n’en avais pas envie... Mais s’il m’en parle, je serais obligée... En plus, ce serait faire le jeu de Jess, ce qui m’énervait totalement. Pfff, donc forcément, quant j’entends “faut que je te dise quelque chose”...

    Maintenant que j’étais revenu à ma semaine et mes petites habitudes, ma tête me jouait des tours en fonctionnant en marche arrière; je pensais sans arrêt à son mensonge... Qu’est-ce que ça pouvait vouloir dire? Est-ce qu’on avait déjà fini la période “Lune de Miel”?

    Beurk et re-beurk, je ne voulais plus y penser!



    Mardi, avec Patricia, on a fait une petite soirée resto entre nanas. On était 7, et on a été manger une “Fondue Chinoise”. Ça m’a fait un bien fou de rire, de parler sans réfléchir, de ne pas être sur mes gardes. C'était agréable d'oublier un peu ce qui me préoccupait.

    C’était une vrai soirée de détente!

    Mon natel est resté dans mon sac, sur silence et je n’ai même pas vérifier mes messages en rentrant. On était toutes les deux, Patricia et moi, un peu pompette. Les filles sont venus prendre un café à la maison, et Dol est restée jusqu’à 7h du matin. On a pratiquement vidé une bouteille de Vodka toutes les deux.

    Patricia n’a pas tenu longtemps, elle a été se coucher.



    Mercredi, c’est la journée des enfants. d’habitude, je cours dans tous les sens récupérer mes neveux pour qu’on passe la journée ensemble. Ça leur donne l’occasion de jouer avec leurs cousins. C’est pas sur mes frangines qu’il faut compter pour penser aux besoins de distractions des petits. Elles ne doivent plus se souvenir comme c’était important d’être avec d’autres enfants de notre âge!

    Faut dire qu’on était une mini équipe à nous tout seul; les 4 + la baby-sitter, qui n’était pas beaucoup plus âgée que nous + mon demi-frère et son meilleur pote et tous les voisins de notre âge... On était une bonne dizaine, si ce n’était pas plus à courir dans tout le voisinage. C’était aussi là que j'avais connu Brian ;)). Cétait vraiment FUN. Rien à voir avec être planté devant la télé ou à jouer dans une petite chambre de 5 m2. On a vraiment eu une enfance d’enfants.

    Mais aujourd’hui... Je n’avais envie de voir personne!

    J’avais envie qu’on me fiche la paix. J’avais du boulot en retard et avec Patricia absente la journée depuis qu’elle avait repris le travail, je devais en profiter. Mais, je rêvais!

    Pascal m’a appelée, peu avant midi, comme à son habitude et on a bavardé pratiquement 1h. Il aurait aimé qu’on mange ensemble, mais j’avais trop de retard dans mon boulot et l’idée de devoir me farcir encore Caroline, qui viendrait sûrement s'incruster à notre table me donnait de l’urticaire.

    Après avoir tourné en rond, comme je le fais toujours avant de me lancer dans quelque chose, que je sais, va me demander de la concentration, je me suis lancée dans mon travail. Bien sûr, après avoir sorti le chien, coupé mon natel, pris une douche, rangé un peu, bref, après avoir réglé tout ce qui pouvait m'interrompre une fois lancée.

    J'avais à peine commencé mon téléphone fixe a sonné avec insistance. Je l'avais oublié celui là, mais c'était Pascal alors... Il avait envi qu'on se voit...
    On n’était que mardi, cela faisait à peine 24h qu’on s’était quitté, et je lui manquais déjà?? Cooool...

    Voilà... Fichu, raté, foutu... Je n’allais plus être capable de bosser!!

    J’avais peur qu’il devienne distant, ou qu’on était déjà un vieux couple ratiboisé, mais non, je m’étais trompée. Donc, mon imagination m’avait joué des tours. Je ne savais pas ce qui avait eu l’air de le préoccupé, mais ça ne devait pas être ce à quoi je pensais. Ouf, ouf, ouf!

    Donc, c’était vrai que plus on se voyait, plus il avait envi qu’on se voit.

    Le sourire collé d’un bout à l’autre de mon visage, j’ai passé le reste de l’après-midi dans un semi rêve, impatiente de voir Pascal et aussi... à me préparer! Bon, je suis pas la plus ponctuelle des girlfriends... A 18h, il devait déjà être à son appart à m’attendre... je suis arrivée un peu plus tard que 19h... Hum!

    C’était un peu plus de minuit quant on s’est quitté...

    *   *   *   *   *   *
    Un peu préoccupée, mais ça ira   (75-lun-16mar09)

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