• Mercredi..... 25 août 2010

    L'euphorie est passée, Pascal me manque à mort. Je n’ai toujours pas de nouvelles et je ne trouve pas ça normal. Ce n’était pas humain de me laisser aussi longtemps sans nouvelles, ça commençait à me rendre dingue. Je commençais à être tellement en manque, que n’importe quel petit bout de ficelle, aussi mince soit elle qui me donnait l’impression d’être près de lui était bon à prendre, donc, j’ai failli accepté l’invitation de Thomas de prendre un verre avec lui.

    Le soir, je n’en pouvais plus, j’ai eu envie d’aller zoner autour de chez Pascal. Il me manquait trop, même si je ne l’appelais pas, au moins je pourrais le voir. C’était une très mauvaise initiative parce que, comme il n’était pas chez lui, j’ai été vérifier chez Caro et j’ai eu la mauvaise surprise d’y voir Pascal.

    Alors il se parlait, passait même chez elle, tandis qu’à moi, niet, il ne donnait pas de nouvelles?

    Dégoûtée, je voulais rentrer bouder chez moi, mais par esprit de revanche, j’ai décidé d’appeler Thomas et de passer la soirée avec lui. C’était juste pour mettre Pascal en colère. Il ne pouvait pas ignorer ma présence, ma voiture était parquée devant la maison, pour être précise, sur son passage. Même dans la lune, il se cassera la figure sur ma voiture.

    Thomas m’a bien sûr demandé si ça me faisait plaisir de le voir lui, ou pour faire enrager Pascal? J’ai menti. Thomas n’était pas un con, je pense qu’il se doutait bien de mes raisons de vouloir passer chez lui et de ne pas avoir voulu aller prendre un café ailleurs.

    Pour le faire enrager encore plus, je ne suis partie seulement qu’après 2h du matin. et paf! J’espère que Pascal avait passé le reste de sa soirée, derrière sa fenêtre, à se ronger les sangs et à épier mon départ. Bien fait.

    Avec Thomas, on s’est regardé un DVD, au cas où Pascal aurait eu l’idée de passer chez Thomas, je m’étais carrée dans ses bras pour regarder le film. Mais, Pascal n’est pas passé. J’ai réussi à éviter les milliers de questions que Thomas avait envie de me poser et évité de parler de mes relations avec Pascal. J’ai réussi à étouffer sa curiosité, en lui disant que si je passais la soirée avec lui, ce n’était pas pour débattre à propos de Pascal.

    A son retour de chez Caro, Pascal avait bien dû passer le reste de sa soirée scotché à sa fenêtre, parce que sur le chemin du retour pour rentrer chez moi, il m’a envoyé un message... hihihi... Donc, ça l’a fait réagir...; “J’ai l’impression que tu ne m'attendras pas!”. Il parlait de l’Allemagne. Je n'ai pas répondu, je ne voulais pas engager des réponses aller-retour par sms. Il ne lui restait plus qu’à m’appeler s’il voulait me parler! Hihihi, j’étais contente qu’il ait réagi, ça me montrait qu’il n’était pas si indifférent. J’aurai aimé encore plus le retrouver derrière ma porte, mais bon, faut pas trop demander au bon Dieu!

    Tout de suite après, j'étais bombardée de remords; je n'aurai pas dû lui faire ça, c'était pas cool, le pauvre avait assez d'autres soucis probablement, etc, etc... Je suis vraiment nulle! Apparemment, il tenait plus à Caro qu'à moi puisqu'il passait son temps avec elle, et n'avait aucun remords à me laisser sans nouvelles!

    Ciel, je n’arrive pas à penser à autre chose, ou même faire autre chose que penser à lui. J’étais consciente que toute ma petite vie ne tournait qu’autour de lui; ce qu’il faisait, où, quant, comment... Je ne pensais à rien d’autre. Toute ma vie était lamentablement en suspens, à ne penser, vivre, respirer et autres que dans l’attente de LUI.! C’était carrément dingue et surtout assez déstabilisant.

    Est-ce que je n’oubliais pas de vivre moi? Comment est-ce que j’ai pu en arriver là? Pourquoi? Est-ce ça l’amour?

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    ------ Action / Reaction - (237) - Mer.25.août.10 ------


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  • Mardi.... 24 août 2010

    J’ai passé la journée à peindre. J’avais une ou deux idées que j’avais envie de coucher sur la toile. Passé une petite heure au téléphone avec Vania; ça va mieux avec sa copine. J’ai raconté de long en large mes dernières péripéties à Vania. Pour Vania, j'étais complètement idiote d’avoir permis à Caro de venir s'incruster dans nos vacances. Tout comme Layne, elle pense que j'aime un peu trop jouer avec le feu!

    Vania pense que le mal est fait. J’avais tout fait pour rapprocher Pascal et Caro, donc maintenant, je ne pouvais pas me plaindre qu’il ait fini par avoir des sentiments pour elle. Elle trouve que ce serait mal venu et même limite suicidaire de lui demander maintenant, d’arrêter de la voir.

    Je me demande si elle a raison? Est-ce que le mal était fait? Je pense qu’autant Pascal que Caro savaient que ce n’était pas parce qu’on passait des vacances ensemble, qu’ils sortaient à nouveau ensemble? Ou je batifole dans ma tête?

    Mon dieu, écoute ce que tu vient de dire ma fille! Autant Pascal que Caro...

    Comme si c’était des pions sur un échiquier, comme si je pouvais savoir ce qui se passait dans leur tête, comme si c’était à moi de décider, comme si je pouvais estimer les sentiments qui les animaient! Glups! Mince, ça va pas bien dans ma tête!

    Arf, toujours pas de nouvelles de Pascal, ça commence à faire long... Est-ce qu'il pensait au moins un peu à moi? Est-ce que je lui manquais? Les réponses à ces questions semblent évidente; NON. Sinon, il aurait répondu à mes messages, ou m'aurait déjà rappelée depuis longtemps... Afff, je me meure...

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    ------ Vania dit ce qu’elle pense - (236) - Mar.24.août.10 ------


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  • Lundi..... 23 août 2010

    Le lendemain, comme si j’avais été malade, j’ai passé toute la journée au lit devant la télé, je n’avais pas la force de sortir du lit. JD était au boulot et le soir, j’avais le souper chez ma frangine, et c’est tout ce que je voulais prévoir au programme.

    Layne, s’était pris la tête avec Alexia ce week-end et m’a proposé de passer chez lui, il cherchait une oreille pour s’épancher. Je pense qu’il n’avait pas envi d’être seul. Normal quand même, il avait fleurté et embrassé une autre fille devant elle. Et pas seulement, il l'avait ignorée toute la soirée! Bon, j'’étais d’accord de passer chez lui, j’avais aussi envie de compagnie, mais pour autant que je n’ai pas à me battre toute la soirée pour éviter ses assauts. Ça l’a fait marrer, mais il était d’accord.

    Je crois que s’il essaie à chaque fois, c’est pour, quelque part, se mesurer à Pascal, il jouait aussi beaucoup sur le fait qu’on était sorti ensemble. Ou peut-être pour voir si son charme fonctionnait toujours sur moi? Baf, en ce moment pour moi, c’est difficile de dire exactement ce qui se passe dans la tête des mecs.

    Après le souper chez ma soeur, on a joué aux cartes et j’ai failli oublier Layne. En partant, j’ai été directement chez lui. On n’a pas regardé la télé, en fait Layne ne l’a même pas allumée, on a juste bavardé couché sur le canapé, dans les bras l’un de l’autre.

    Glups!!! Si Pascal en faisait autant avec une autre fille, je me poserais des questions et je serais sûrement jalouse, mais, je ne voyais pas le mal quant c’est moi qui le faisait. Pourquoi? Peut-être parce que je sais ce qui se passe dans ma tête et pas dans la sienne!

    J’ai raconté à Layne ce qui s’était passé. Je le voyais secouer la tête à mesure. Évidemment, il savait en gros par Alexia. Peut-être que je n’aurai pas dû lui raconter? Dabord, il trouvait que, d’avoir invité Caroline était stupide, même si en tant que mec, il n’aurait pas refusé, Layne pensait que je jouais avec le feu. Il pense que ce doit être assez difficile pour Pascal, qui n’est pas du genre “tromperie”, c’est pas son truc, et que fatalement à la longue, il ne pouvait que s’attacher à Caroline.

    Connaissant Pascal, il est sûr que le “pauvre gars” doit être assez perdu, parce que Pascal ne pouvait concevoir que, coucher c’est juste une partie de jambes en l’air, et que ça n’a rien à voir avec les sentiments. Il était persuadé que Pascal doit se dire que s’il ressent l’envie de coucher avec une autre fille, c’était parce qu’il avait des sentiments pour elle. Glups.

    Layne connait Caro, et l’aime bien, mais il savait aussi qu’elle était du genre à s’accrocher, à se faire des films, et de l’avoir laissé venir en vacances, elle doit être sûre que c’était reparti comme en 14. Layne avait bien peur que, autant Pascal que Caro, ils doivent mélanger le sexe avec les sentiments.

    Arf, cette discussion avec Layne m’a foutu le moral en bas. Ça l’avait quand même surpris que Pascal nous ait foutu à la porte, pour lui, c’était le signe que les choses avaient été un peu trop loin ou qu’il avait de gros soucis, parce que c’était pas son genre. Pascal était une bonne pâte, limite même, un peu trop gentil. J’avais un peu peur maintenant, mais en même temps, je ne savais pas quoi faire pour changer les choses. J’avais été trop loin pour reculer.

    Je suis rentrée à, un peu plus de 2h du matin... Je me suis retenue d’aller faire un détours par chez Pascal.

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    ------ Layne me donne son avis - (235) - Lun.23.août.10 ------


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  • Dimanche..... 22 août 2010

    En descendant de chez Thomas, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de lumière chez Pascal. Je n’ai pas osé scruter en profondeur parce qu’il pouvait être derrière la fenêtre. Je n’ai pas osé aller vérifier dans le garage, mais dans la rue, pas de voiture. Marilou avait aussi disparue en même temps que Pascal et ça me faisait un peu frémir. Caro m’a proposé d’aller chez elle, nous saouler la gueule par dépit chez elle, mais je préférais rentrer déprimer toute seule chez moi. Caro avait vu Pascal partir avec Marilou droit derrière. Si c’était pour me faire douter et me foutre le moral dans les pompes, c’était réussi.

    Je suis rentrée la queue entre les jambes, comme un chien abattu J’étais un peu plus que déprimée, mais heureusement, je n’ai pas pleuré même si je tremblais un peu. J’aurai voulu savoir où il avait été, j’espérais pas avec Marilou, j’aurai voulu en avoir le cœur net, mais je ne savais pas où habitait Marilou. Puis zut, non, je n’aurai pas perdu mon temps pour aller voir, ça ne m’aurait fait que du mal s’il y était, s’il n’y était pas, j’aurai encore laissé mon imagination formenter des scénarios qui aurait fini par me descendre le moral encore plus bas.

    Perdue dans mes pensées, je suis montée chez moi pieds nus pour ne pas faire de bruits dans les escaliers. J’aurai dû sentir l’odeur de sa cigarette, mais je n’avais pas fait attention. Pascal m’attendait en haut des marches, devant ma porte.

    Mon coeur a gonflé, doublé de volume. Tous mes doutes se sont envolés d’un coup, il était là, bien là, en chair et en os. La seule chose qui a traversé mon esprit était; "comme je t’adore toi".

    • Si tu veux bien... Je ne suis pas venu pour discuter...

    Ok. J’avais compris. De toute façon, j'étais trop trop contente de le voir, je n’aurai pas su quoi dire à part poser des questions, et ce n’aurait pas été la plus brillante des idées. J’ai fait oui de la tête. Mon scouateur n’était pas à la maison, Pascal le savait sans doute, ou l’a compris en me voyant récupérer la clé dans une des bottes à l’entrée. L’aurais-je laissé entrer si ça n'avait pas été le cas? Non, je ne pense pas.

    Il m’a suivi à l’intérieur, me prenant la main, sans un mot, il m’a emmené dans ma chambre. Même s’il aurait parlé, je pense que je n’aurai rien entendu tellement le bruit des palpitations de mon cœur étaient assourdissant.

    Après nos 2 précédentes disputes, on avait décidé que, même si on était en froid, tant qu’on s’aimait, on pouvait à tous moments se retrouver comme ça, juste pour faire l’amour. Sans prises de têtes, sans explications. Tous mes sens se réveillaient à son contact, afff, Pascal avait l’art de me faire perdre la tête, il me rendait dépendante, je devenais sa chose. Je l'ai regardé se rhabiller, j'avais envie qu'il reste et je l'aurai bien supplié, mais je me doutais que ça ne servirait à rien. Un dernier bisous et il était parti.

    En extase, heureuse, soulagée, je me suis enroulée dans les draps qui résonnaient encore de sa présence. Une fois de plus, j’avais dramatisé, Pascal n’était pas si fâché que ça, on n’avait pas rompu. Enfin, je veux dire que, tous les liens n’étaient pas rompu. Il avait été un peu plus brusque, mais qu’importe, je pense que 3 jours de sevrage l’avait rendu légèrement plus impatient. Il n’avait pas pris la peine de me laisser me déshabiller. J’étais aux anges et j’ai dormi comme un bébé.

    J’espérais qu’après la nuit passée, Pascal me rappellerait ou m’enverrait un message, mais je me leurrais. Niet, que pouïk, que dalle. Rien. Je n’ai pas osé l’appeler, j'aurai l'air de le harceler, et je ne voulais pas qu'il pense avoir fait la bêtise d'être venu. J'ai quand même passé la journée avec un sourire béat sur la figure. Donc, quant Caro avait vu Pascal partir, c'était pour venir chez moi? Trop mignon. J'avais été à milles lieux de m'en douter. Je l'adore grave.

    JD était absent, et d’après ce qu’il m’avait dit au téléphone, il ne rentrait pas avant demain soir, après le boulot. Grâce à cette absence, j’ai pu profiter de mon canapé dans tous les sens. Après avoir pu profiter de Pascal, j’étais plus détendue, je me sentais bien. Je me suis accordée une journée de farniente devant ma télé.

    Comme je n’avais aucune nouvelle de Pascal, je n’en ai pas donné non plus. Secrètement, j'espèrais qu'il passerait aussi ce soir... Tout de même, j’aurai peut-être dû envoyer un message à Pascal avant de me coucher!

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    ------ Visite nocturne - (234) - dim.22.août.10 ------


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  • Vendredi..... 20 août 2010

    J’ai été présenter mon book aujourd'hui dans une nouvelle agence. Espérons que ça marche, je commence à me sentir financièrement le dos au mur! En fin de journée, j’ai été prendre un verre avec Jean-François, un de mes ex. Je n’en avais pas envie, je n’étais pas d'humeur, mais cela faisait des semaines que je repoussais, alors, c’est fait.

    Toujours pas de nouvelles de Pascal. Ça me rendait dingue. J’hésitais; ou je continue à le harceler au téléphone pour lui prouver que je tenais à lui, ce que faisait très certainement Caro, ou, je lui fiche la paix et me faisait désirer.

    Ça n’a jamais été mon truc d’appeler comme une malade, je déteste ça, je préfère les sms. mais parfois, il faut savoir faire un effort pour que l’autre sache qu’il compte. Pour moi, ce serait plus simple, même si j’en souffrais, de ne pas l’appeler, et s’il veut me voir, ben il savait où me trouver. J’arrive à me conditionner facilement pour ça, parce qu’après tout, il ne me répondra pas, alors pourquoi essayer? Pour se faire du mal? Je n’étais pas trop adepte à ce genre de souffrance.

    Je pourrais tout aussi facilement arrêter d’aller tourner autour de chez lui comme une âme en peine. Mais voilà, si on se remettait ensemble, et qu’il avait reçu Caro, ou qu’il la fréquentait, elle ou une autre, je ne saurais pas s’il me ment. L’idée de boire un mensonge et de planer sur un petit nuage alors qu’il me raconte des histoires me rend malade. J’aurai besoin de savoir s’il me dit la vérité, et connaître ses expressions s’il ment.

    Peut-être que j'aurai dû l’appeler x-milles fois aujourd'hui, mais afff, je me donnais des vacances. Après tout, j’avais l’excuse de mon message sur sa boîte vocale; qu’il m'appelle quant il sera moins fâché! Je me suis donnée une 2ème excuse, beaucoup plus lourde celle-là et qui me facilitait encore plus la tâche; chez lui, mercredi soir, pas une fois il ne m’a touchée, il y en avait que pour Caro. C’est elle qu’il a consolée, c’est elle qu’il a pris dans ses bras. Tout le temps qu’on a passé chez lui, toutes les 2, jusqu’à ce qu’il nous fiche à la porte, il n’a touché qu’elle.

    Penser à ça me faisait monter la sauce et ne me donnait aucune envie de l’appeler, encore moins de lui dire que je l’aimais. En fait, dès que j’y pensais, je l’aimais nettement moins, jusqu’à même pas. Hum, il n’aura aucune idée de ce qui m’aurait retenue, aucune idée pourquoi je garde mes distances. Et si d’aventure on se reparlait, il n’aura aucune idée que je suis fâchée... Une fois de plus, je passerai pour la froide! Mouais!

    Tout de même, j’ai fait un tour chez lui. Pascal était à la maison, donc il n’était pas sorti. Thomas oui. Il avait dû insisté pour qu’il l'accompagne, mais Pascal reprenait petit à petit ses habitudes. Ou peut-être que c’était le plus sûr moyen de ne pas nous voir, que ce soit Caro ou moi?

    J’ai décidé d’aller faire un tour chez Caro. Je n’ai pas eu à aller très loin, elle était, elle aussi, dans le jardin à observer Pascal. Quant elle m’a vue prendre la direction de sa maison, elle m’a rattrapée.

    • Cet hiver, on va se les geler! Quoique, s’il reste en Allemagne... J’ai été le voir... Il voulait seulement qu’on le laisse tranquille. Et toi?
    • Non... Pas eu le courage! Pas envie! (ça c’était un mensonge)

    On avait l’air maligne toutes les 2 au bord du lac, en training, à se lamenter.

    • Il t’aurai sûrement parlé à toi...
    • Super! J’aurai pas su quoi dire...

    Ça aussi, ce n’était pas tout à fait vrai. Comme il n’avait répondu à aucun de mes appels, je n’ai pas voulu prendre le risque de me faire remballer, et bien sûr, j’aurai pas su quoi dire. J’aurai peut-être dû essayer pour voir? Caroline m’a proposé de passer chez elle, mais je n’en avais pas trop envie. Je voulais éviter de reparler de ce qui s’était passé l’autre soir, mais pas Caro. Elle voulait savoir ce qu’elle avait fait de mal ou de faux, si je tenais à la rayer de nos vies . J’ai dû lui rappeler que ce n’était pas ce qu’on avait convenu, les vacances, c’était les vacances, rien de plus. Ce n'est pas parce qu'on était copines que je me devais de partager mon homme! Si les choses redevenaient comme avant ou pas, ce n’était pas à moi de décider, mais moi aussi, j’avais voulu savoir ce que Pascal avait l’intention de faire.

    Caro a compris, un peu de travers. Elle croit que si Pascal voulait continuer à la voir, ça ne me dérangera pas...

    J’allais rentrer quant on a décidé de concert de faire un dernier tour devant chez Pascal. C’était bizarre d’être complice dans un truc aussi débile. En fait, non, c’est elle qui voulait y retourner, moi, je voulais rentrer, mais je l’ai accompagnée. Hum, Caro a bien fait d’insister... Cette peste de Marilou, cette pouffiasse était chez Pascal.

    Je croyais que Pascal ne voulait plus bosser avec elle en privé? Je croyais qu’elle devait venir au travail, ou qu’il irait à son travail? Oh, je fulminais, mais je pense que je n’étais pas la seule. Du coup, je n’avais plus du tout envie de rentrer. Je crois qu’il doit y avoir une part de voyeurisme en chacun de nous, parce que regarder des gens fonctionner à leur insu, c’est vachement captivant.

    Ils ont pris un verre sur la terrasse avant d’aller à l’intérieur pour bosser. Pascal les a installé sur la table de la salle à manger, alors on a dû changer de poste d’observation, parce que de là où l’on était, on ne voyait que les têtes.

    Cette vache ne pouvait pas se pencher sur les planches sans le toucher, ni parler sans poser sa main sur son épaule. Pascal était en training, tandis que la miss s'était mise sur son 31. Petite jupette à ras les fesses, elle s'amusait à se pencher, de manière à ce que Pascal puisse avoir une vue imprenable. Elle me donnait des envies de cogner! Ils avaient l’air de s’amuser aussi., parce qu’ils riaient pas mal. Caro a voulu se rapprocher pour entendre ce qu’ils se disaient, mais moi, j’avais la trouille de me faire prendre, alors je voulais pas. Je l’ai laissée y aller toute seule. Si elle se faisait repérée, je prendrais la fuite directe.

    Après 1h, j’en avais marre, je voulais rentrer me planter devant ma petite télé, sachant que de toute manière Caro ferait le guet à ma place et me raconterait tout. J’étais certaine qu’elle allait rester là jusqu’à ce que Marilou s’en aille.

    En tous cas, j’étais contente, je n’avais pas appelé Pascal de la journée, et n’en ait pas eu envie!

    Après avoir travailler jusque vers les minuit, ils sont restés à discuter tranquillement, assis par terre le dos appuyé contre le canapé. C’était notre position préféré, je détestais l’idée qu’une autre en fasse autant. Marilou a essayé de l'embrasser en se mettant à califourchon sur lui. Il paraît que Pascal l’a soulevée comme une feuille pour se lever de là. Grrr, donc elle l’avait pris en chasse! Faudra que je me méfie d'elle. God, s'il l'avait embrassée, j'aurai été hyper, super déçue, et je lui en aurai voulu à mort!

    Caro était verte. Elle a voulu débarquer chez moi vers les 2h du matin, mais JD traînait là, alors niet. Sa voix tremblait au téléphone. Hum, il allait falloir que je mette peut-être un peu de distance entre nous, parce que si les choses s'arrangeaient avec Pascal, elle resterait dans nos pattes. Pas facile, elle m’était bien utile, comme en ce moment!!!

    Je ne devais pas manquer beaucoup à Pascal, il avait l'air de bien s'amuser et d'être assez occupé...

    Tranquille, parce que Caroline faisait le sale boulot à ma place, j’ai peint une partie de la soirée malgré la présence oppressante de JD. Ciel, j’aurai dû mettre une pancarte “La Ferme” ou "Fiche moi la paix" dans mon dos. Le pauvre, il se sent obligé de faire la conversation, il ne se rend pas compte que je n’aime pas trop la compagnie, et je n’aime pas qu’on me tienne la jambe.

    JD m’avait entendue pleurer l’autre soir...

    Je me suis même mise à penser que ce serait super si le prochain scouateur avait une copine chez qui il passerait le plus clair de son temps! Ou encore mieux, s’il pouvait être juste muet!

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    ------ No communicado - (232) - Ven.20.août.10 ------


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  • Samedi..... 21 août 2010

    Layne m’a appelé hier soir. Il avait dû apprendre par Alexia ce qui s’était passé avec Pascal. Grrr, Dieu que Caro avait une grande G! Je dois dire que j’ai failli accepter de le voir, l’idée d’une petite partie de jambe en l’air sans plus me plaisait assez. Mais c'était trop risqué. Autant choisir quelqu'un loin de la sphère à Pascal.!

    God, j’avais tellement envie de voir Pascal que j’en avais mal à la tête, même à la peau.

    Si on ne se voyait pas pendant quelques jours durant la semaine et tout ça, ce n’était pas la même chose que quant on se fâche. Quant on se dispute, c’est beaucoup plus dur, et il me manque beaucoup plus. Quant mon couple est menacé, ça me perturbe et je n’arrive pas à penser à autre chose. Et j’ai peur, et je déteste ça. Je ne savais pas si on était encore ensemble et qu’il avait juste besoin d’un peu d’espace, où si, de la manière qu’il nous avait jeté à la porte signifiait que c’était fini ou pas. L’empêche qu’il n’avait pas répondu à mes appels, ça c’était mauvais signe à mon avis.

    Ce soir, quoi qu’il arrive, j’avais décidé d’aller à l'inhabituelle pré-soirée chez Thomas, j’avais 90% de chance d’y croiser Pascal. Toute la journée, j’ai réfléchi au comportement à adopter.

    J’étais très nerveuse et anxieuse. Je voulais arriver tôt à la soirée et attendre pour de si Pascal allait m’ignorer ou se déplacer pour me dire bonjour. S’il ne venait pas, je ne le ferais quant je le croiserais non dans le futur, mais je suis arrivée bien trop tard, et il était déjà là. J’ai senti sa présence en entrant et ça m’a fichu des frissons partout. Zut.

    Pascal était debout, appuyé contre le manteau de la cheminée du salon. Évidemment, mes yeux l’ont immédiatement repéré. Comme toujours, j’avais le souffle coupé rien que de le voir et de le savoir dans la même pièce que moi. Malgré les frissons qui me parcouraient tout le corps, je me suis appliquée à ne plus regarder dans sa direction et faire semblant de ne l’avoir pas vu, et surtout, ne pas aller dans sa direction dans ma ronde de salutations.

    Il m’avait vue. Il discutait avec 2 copains, dont Paul, que je n’irais pas saluer pour le coup. Marilou et une nana que je ne connaissais pas étaient avec eux.

    Caroline n’a pas pu se retenir de courir se jeter à son cou pour lui dire bonjour. Je lui enviais son courage. Il aurait fallu me déplacer avec un treuil pour ça. D’ailleurs, je ne suis même pas sûre que mes jambes m’auraient porté jusqu'à lui. Tout souriant, comme si de rien n’était, Pascal a discuté un petit moment avec Caro. De quoi est-ce qu’ils pouvaient bien parler. Elle l’a scrutée de la tête au pieds d’un air hautain, même légèrement méprisant. Quelle pouffiasse. Caroline ne m'avait pas menti, il me cherchait souvent du regard, ça au moins, ça fait plaisir. Il s'est mis à se mordiller la lèvres tout en suivant mes mouvements... Qu'est-ce que j'avais envie de lui sauter dans les bras, sentir ces lèvres se poser sur ma peau... Afff, c'est vraiment impossible de ne pas penser à lui, je l'avais aussi dans la peau, pas de doute!

    Grâce aux vitrages, je pouvais discrètement suivre ses déplacements. De temps à autre, il regardait dans ma direction pour voir ce que je faisais. Les longues minutes jusqu'à ce qu’il se décide à venir me saluer m’ont sembler éternelles!!! Quant enfin je l’ai vu s'approcher, dire que je me sentais au bord de l'évanouissement est un euphémisme. Pour me soutenir et me donner une contenance, je me suis appuyée contre le bar en prenant une pause des plus détendue, mon cœur, lui, dansait la java. Je me suis mise à rire aux éclats aux blagues que je n’avais même pas saisi. Mon rire n’était-il pas légèrement hystérique?

    Pascal m’a fait la bise et je n’ai rien trouvé à dire. Rien, le néant total. Je n’ai pu que lui renvoyer un vague sourire, qui j’espère, ne reflétait pas mes états d’âmes! Il n’a fait que me saluer, ensuite, il a tourné les talons pour s’en aller...

    Je me suis sentie malade et j’ai fichu le camp, illico presto aux toilettes pour vomir. Merde, je n’avais rien avalé de la journée, tellement j’étais tendue pour ce soir, et en 6 secondes, c’était fait! Quant je suis ressorti, Pascal avait disparu. J’ai appris par Caro que Pascal était parti après m’avoir dit bonjour. Il n’avait pas prévu de rester de toute façon, et ne sortait pas non plus prendre un verre ailleurs ou en boîte.

    Pour donner le change, je suis restée encore une bonne heure, à moitié dans les vapes, et je suis rentrée.

    * * * * *
    ------ Minable contact de 6 secondes - (233) - sam.21.août.10 ------


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  • Jeudi..... 19 août 2010

    Le lendemain, après avoir passé la nuit à pleurer, je voulais tenter de parler à Pascal. Je ne voulais pas laisser les choses se terminer comme ça. J’avais trop trop mal. Pascal ne m’avait pas appelée de la journée. Je ne sais pas pourquoi, mais j’espérais un petit signe, quelques chose. Je n’ai rien fait d’autre que d’attendre son appel ou un mot. Rien.

    S’il m’aimait tellement, il ne pouvait pas m’avoir effacée de sa tête aussi facilement, si?

    Le soir, j’ai été faire un tour chez Pascal. Personne. Arfff, où est-ce qu’il pouvait bien être? J’avais un petit espoir, il ne m’avait pas demandé de lui rendre sa clé! Je me suis glissée chez lui pour l’attendre. Ce n’était peut-être pas une idée brillante, parce que du coup, il pourrait me réclamer sa clé. Glups, alors je suis sortie m'asseoir sur la terrasse. La honte.

    Des copains à Thomas sont passés un à un, ils devaient tous bien rigoler de me voir plantée devant chez Pascal à l’attendre. Ils étaient probablement tous au courant, Pascal avait dû en parler avec Thomas, et de Thomas... Je devais avoir l’air vraiment conne. Ils devaient sûrement tous être au courant et avaient certainement dû se moquer de moi. Apprenant ma présence, Thomas est descendu. Il a été surpris d’apprendre que je ne sache pas que Pascal était parti en Allemagne dans l’après-midi.

    • -Vous vous êtes disputé ou quoi? A propos de Jess?

    Jess? Ma non! Pourquoi est-ce qu’il me parlait de Jess?! Caro avait aussi essayé de joindre Pascal, puis elle avait fini par appeler Thomas. Apparemment, Pascal avait été de mauvais poil toute la matinée et Thomas avait eu l’impression que c’était pour prendre la fuite qu’il s’était organisé à la dernière minute pour aller en Allemagne.

    Pascal n’avait rien dit à Thomas, donc il y avait peut-être encore une chance?

    Thomas m’a proposé de monter prendre un verre avec lui et ses copains. Surement pas. Pour qu’ils puissent tous se moquer de moi? Non merci. Et Pascal n’était pas là, donc...

    Désœuvrée, lamentablement déprimée, mes pas m’ont conduites chez Caro. Elle devait être dans le même état que moi et je ne me sentais pas l’âme d’entendre ses lamentations, ni de consoler qui que ce soit. J’ai essayé d’appeler Pascal, mais il n’a pas décroché. Il ne voulait surement pas me parler, alors je lui ai envoyé un message pour lui dire qu’il me manquait. Pas de réponse.

    Comme il était dur... Il aurait au moins pu m’envoyer un petit message... Soupir. Pascal n’avait pas encore déménagé en Allemagne et je souffrais déjà de son absence. Ciel, comment est-ce que j'allais pouvoir exister sans lui, je me le demande. Comment est-ce que j'allais supporter son absence, le vide qu'il allait laisser? Est-ce que je ne devrais pas profiter de cette séparation pour m'habituer?

    Je suis rentrée finir mes pleurs dans mon lit. Dormir me faisait oublier, je n’avais plus que ça à faire.

    J’ai dormi un petit peu, puis vers les 22h30, comme s’il n'y avait qu’un chemin sur cette terre, mes pas m’avaient ramenés chez Pascal. Thomas n’était pas là, il devait être sorti, mais Pascal était rentré. Même si ce n’est pas grand chose, j’étais drôlement contente de le voir là, à la maison. Je me demande s’il a remarqué mon passage?

    Je suis restée un moment à le regarder boutiquer à travers son appart et jouer à la guitare. Pascal avait toujours été mon spectacle favori. Avant de partir, j’ai essayé de l'appeler. Pascal regardait le nom affiché sur son natel, mais n’a pas voulu répondre. Il a juste regardé son natel sonner jusqu'à ce que ça passe sur son répondeur.

    Puis, il a appeler sa boîte vocale pour voir s’il y avait un message, mais je n’avais pas laissé de messages. J’aurai peut-être dû, j’aurai vu comment il écoutait mon message? J’ai rappelé. Une fois de plus, il a regardé son natel sonner, mais n’a encore une fois pas décroché, et il a ensuite rappelé sa boîte:vocale. Cette fois, je lui avais laissé un message vocale;

    “Tu me manques à mort Pace... J’ai essayé de t’appeler toute la journée, tu n’a pas voulu me répondre je pense. Je sais bien qu’hier soir tu étais fatigué, mais être fâché à ce point là? Fais moi signe dès que tu es un peu moins fâché alors? I Love You Pace”.

    Après avoir écouté mon message, il a appuyé la tête contre le mur un long moment. Pascal a rappelé sa boîte vocale pour écouter encore une fois. Il m’aimait toujours, j’en suis sûre. Je lui manquais aussi. C'est triste de rentrer après de si belles vacances et de se disputer, et finir par se séparer... Triste.

    J’ai hésité à rappeler en me demandant si cette fois il me répondrait, mais bon... Sûrement pas! C’est trop dur, je ne peux pas imaginer que ça se finisse comme ça, On ne pouvait pas rompre sur un malentendu? Pascal ne pouvait pas être sérieux, c’est impossible. Comment pouvait-il prétendre m'aimer, et du jour au lendemain, me couper de sa vie?

    Il allait bientôt partir, et chaque seconde que je n’avais pas l'occasion de passer avec lui me blessait. Il me blessait...

    * * * * *
    ------ Douloureuse Rupture, c’est trop dur - (231) - jeu.19.août.10 ------


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  • Mercredi..... 18 août 2010
    (230 ... 2/2)

    Jeeez, l’empêche, si j’aurai pu disparaître ou éventuellement m’évanouir, ça m’aurait bien arranger... Je ne rêvais pas, il avait bien dit qu’il l’aimait, et devant moi en plus, devant toutes les 2?!?

    Ce qui me semblait bien pire, était qu’il n’avait pas répondu à ma question, à savoir s’il m’aimait... s’il m’aimait aussi! Intérieurement, je fulminais, mais je tremblais aussi. Il allait me falloir faire une sortie digne. Pas question de pleurer, je n’avais qu’à le faire quant je serais toute seule.

    Petit frémissement; il avait dit qu’il était fatigué... Mon pauvre bébé, je n’aurai peut-être pas dû lui faire ça ce soir... Crrrrp, hé! Ça va ou quoi? Je ne vais pas chaque fois repousser les choses... Oui, mais, c’est vrai Pascal avait l’air fatigué! Rhhh, ça c’est moi, toujours à avoir des regrets, à chercher des excuses, à faire attention aux autres et m’oublier dans l’histoire!

    Pascal me regardait avec une drôle d'expression, je suis sûre qu’il se demandait s’il n’allait pas m’enfoncer le pieux là, tout de suite. Malgré la chaleur, j’avais froid, je frissonnais jusqu'à la pointe des cheveux, et aussi des picotements dans les joues. Est-ce que j’étais rouge là?

    • -Caro sait très bien ce qu'il en ait (comme pour dire, moi non?). Elle connaît très bien mes sentiments.
    • -Qui sont?

    Je ne sais pas ce qui m'a pris d'être aussi agressive, aussi chiante. Je n’aurai peut-être pas dû demander ça comme ça, avec le ton que je l’ai fait, mais j’étais à cran là, owh!

    • -Caro sait très bien que je t’aime Jane. D’ailleurs, il y a des moments comme ça, où je me demande bien pourquoi!!! Je t’ai dans la peau, je n’y peux rien, c’est comme ça!!!

    Hééééé! Alors... Alors il m’aime? Owhhhh que je l’aime aussi, afff. Là, j’ai commencé à rougir de ma connerie et minuscule, tellement minuscule, encore plus qu’une fourmi. Ce n’était pas la 1ère fois que je l’entendais dire “qu’il m’avait dans la peau”. Je ne comprenais pas exactement ce qu’il voulait dire par là, mais ce devait être un peu plus qu’aimer.

    Caro s’est effondrée. Elle a demandé ce qu’elle avait fait de mal? Elle voulait comprendre pourquoi je réagissais si vivement contre elle tout à coup? Elle voulait savoir si Pascal avait menti en lui disant qu’il ne la laisserait pas tomber? S’ils pouvaient se voir ou si ça dépendait de moi, s’ils avaient besoin de ma permission? Le visage ravagé, elle s’est adressée à moi; je connaissais ses sentiments, je savais par quoi elle avait passé, elle s’était confiée à moi et pensait qu’on était amie, alors elle voulait savoir pourquoi je voulais que Pascal la jette comme une vieille chaussette?

    Glups! Quoi dire? Je me sentais légèrement mal à l’aise. Je n’ai pas su lui répondre. Je ne savais même plus ce qui m’avait pris de faire autant d’histoires. Je n’arrivais même plus à me rappeler comment tout cette merde avait commencé.

    • -Pascal, tu ne peux pas me faire ça, tu ne peux pas être aussi cruel, Jane non plus? Vous vous foutez de ce que je peux ressentir? Je croyais qu’on s’entendait bien, qu’on avait passé de super vacances? On était bien non? Alors pourquoi?

    Afff, elle avait raison, mais en même temps, elle me forçait un peu la main. Caroline s’est mise à pleurer et Pascal s’est précipité pour la consoler. Je dois dire que j’avais eu tellement peur quant il a dit qu’il l’aimait, que là, sous le coup du soulagement, ça ne me faisait rien qu’il la prenne dans ses bras, ni de le voir la consoler. J’avais l’impression d’avoir échappé à une grosse catastrophe.

    Une fois calmée, Pascal s’est assis avec elle, face à face. Il a essuyé les larmes qui coulaient sur ses joues en feu, puis, il a pris ses mains dans les siennes.

    • -Écoute... C’est difficile, je ne peux pas me couper en 2...
    • -Mais si tu m’aimes?
    • -Mais J’aime Jane. C’est Jane que j’aime vraiment...

    Oh! Mais je l’adore lui. Mes petites jambes étaient en coton, du coup, je regrettais d’avoir provoquer cette horrible confrontation. Je me rends compte que j’avais voulu que ça explose à cause de mes propres insécurités. J’avais eu les boules pendant les vacances. J’avais tellement eu les boules que j’avais même perdu du poids. Pascal s’en était rendu compte et il m’en avait fait la réflexion.

    Caro avait à nouveau les larmes aux yeux et Pascal a pris sa tête contre lui. Je commençais à me sentir mise de côté.

    Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, je battais les records mondials de conneries. Sans doute frustrée et jalouse, je me suis levée et assez ouvertement, j’ai ramassé mes affaires bruyamment et pris la direction de la porte. Pascal a dû lâcher Caroline et me rattraper avant que je ne passe la porte. Je crois que secrètement, c’était ce que je voulais; qu’il la lâche. C’était vraiment, mais alors vraiment stupide, monstrueusement stupide. Après avoir dit qu’il m’aimait, me voilà agissant comme la dernière des idiotes. Non mais franchement!

    Je réalise maintenant que c’était à ce moment précis que j’avais poussé le bouchon un peu trop loin...

    J’avais oublié tout ce que Pascal avait dû traverser depuis qu’il était rentré, les problèmes avec sa famille, son prochain départ pour l'Allemagne, toutes nos discussions, toutes les preuves d’amour qu’il n’avait cessé de me donner. Pascal m’avait même fait remarqué que je ramenais toujours Caro à toutes les sauces alors qu’il tentait de rompre avec elle en douceur.

    Pascal m’a demandé ce que je voulais faire, de rester... Et j’ai vu une petite lueur de déception traverser son regard... A ce moment là, j’aurai dû vite sortir un truc, comme quoi, je sortais juste fumer une clope par exemple... Mais non, la mine boudeuse, j’ai dit que je rentrais... 1h du matin passé... Le couperet est tombé net sur ma tête...

    • -Ok, j'’en ai assez, je suis fatigué... De toute façon, la seule personne à qui j’ai des comptes à rendre, c’est à ma femme et à personne d’autre. Je n’ai pas le droit de m'engager ou de sortir, ni avec l’une, ni avec l’autre. Il est tard, je suis raide, vous devriez rentrer... toutes les deux.

    Abasourdie, je suis restée sans voix. Caro a tenté de parler et de le toucher, Pascal a évité le contact. Sans nous regarder, Pascal a dit que c’était terminé, qu’il était préférable de rompre avec toutes les 2, qu’on s’était tout dit, c’était trop tard, que c’était probablement inévitable, et que c’était mieux comme ça, qu’il valait mieux en rester là. Pascal avait été ferme et plutôt sec.

    Je crois que j’avais du mal à saisir ce qui venait de se passer. Même dehors, même en entendant les pleurs de Caro, je crois que je ne voulais pas accepter la réalité. Je savais que ça ne servait à rien de retourner sur mes pas pour essayer de parler à Pascal.

    Non??? Ce n’était pas possible que ce soit terminé? Ça devait être une blague? Je me suis retournée pour regarder vers sa maison... Il avait déjà éteint dans le salon et il y avait de la lumière dans sa chambre, on pouvait voir sa silhouette se déplacer. Il n’était même pas caché derrière la fenêtre? Il ne pouvait tout de même pas être sérieux? J’essayais de me convaincre qu’il devait juste être fatigué. Ouais, ouais, il devait seulement être fatigué...

    J’ai commencé à ressentir un horrible sentiment d'abandon et une boule commençait à me remplir l’estomac. Je savais que ce qui venait de se passer était sérieux, et que si on en était arrivé là, c’était de ma faute. Je crois qu’au fond de moi, je savais que Pascal était sérieux... J’avais mal, très mal.

    * * * * *
    ------ 230 - On a rompu (2/2) - mer.18.août.10 ------


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  • mercredi..... 18 août 2010
    (230 ...1/2)

    Le lendemain matin, en partant au boulot, Pascal avait oublié son natel. J’ai essayé de me retenir de lire ses messages, mais, je suis vraiment trop curieuse quoi. Comme je m’en doutais, il y en avait tout un tas de Caro, par contre mauvaise surprise, il y en avait aussi de la miss Marilou. Surprise aussi, Pascal avait répondu à certains de ces messages. Ça m’a fait une sale impression.

    J’ai réalisé que pendant nos vacances, Pascal avait pris la peine de répondre à Marilou et qu’ils s’étaient même parlé au téléphone, c’est ce qui me surprenait encore plus. Je n’avais rien remarqué, ni dans son attitude, ni dans comportement, ni sur son visage. Je ne pensais pas qu’il... je veux dire; Pascal avait bien pris la fuite quant elle avait essayé de lui sauté dessus, alors, c’était quoi ça? Pourquoi lui parler?

    Je dois vraiment être aveugle! Ça me fichait mal à la tête et me perturbait beaucoup. Je dois lui en parler ce soir, ça me chauffe trop cette histoire!

    J’ai plutôt tendance, d’habitude, à attendre d’avoir un feed-back de Sminette ou Petit Conseil d’une Amoureuse sur mon journal avant d’agir, mais là, j’étais trop tendue pour attendre. Afff, était-ce une bonne idée? Est-ce que je ne devrais pas dormir dessus, que ça se tasse dans ma tête pour éviter de dire des conneries ou de me comporter comme une folle dingue?

    Toute la journée, j’ai repensé aux messages, interprété ses réponses... Est-ce qu’il était tendre? Amoureux? Juste gentil? J'avais bien
    peur d’être tombée en mode-débile, mais quant j’essayais d’être raisonnable et me convaincre de laisser couler, je trouvais milles autres raisons pour foncer dans le tas!

    Quant je suis dans cet état, je suis incapable de penser à autre chose qu’à Pascal. Lamentable. Mais, j’avais aussi la grande faculté de savoir enterrer les choses qui m'embêtent quelque part au fond de ma tête et d’oublier. Alors... Pourquoi pas cette fois?

    J’ai posé son natel bien en évidence sur un billet, sur lequel j'avais juste mis 3 points d'exclamation: "!!!". De la journée, je n’ai pris aucun de ses appels, par contre, j’ai répondu à Thomas. Le soir, j’ai attendu que ce soit Pascal qui m'appelle et insiste pour qu’on se voit. Pascal avait bien sûr immédiatement su que j’avais fouillé et lu les messages sur son natel.

    • C’était pour le boulot Jane! Je suis parti un peu à la va vite, j’avais laissé des tas de trucs en plan, notamment le mandat sur lequel je travaille avec Marilou. Je ne pouvais pas ne pas lui répondre! C’était seulement concernant le boulot.

    Ok... Voilà... Je venais de me rendre ridicule. Je m’étais conditionnée à rester calme, à ne pas faire de scène, juste mettre les choses au clair, pffff. Mom m’avait toujours dit de tourner 7x la langue dans la bouche avant de parler, j’aurai dû écouter. Tant que j’y étais, je n’étais pas à 1 ridicule près, autant y mettre la sauce!

    • Et Caro?
    • Quoi Caro?
    • Tu sais ce que je veux dire, est-ce que tu pense continuer à voir Caroline? Qu’est-ce que tu va faire?
    • Rien. A quoi tu pensais?
    • Tu ne lui as pas promis de ne pas la laisser tomber, non?

    Comme pour foutre la merde, voilà Caroline qui vient sonner chez Pascal. Pourtant elle avait dû voir ou entendre que j’étais là. Merde. J’ai rougi jusqu’au plafond. Ça me gênait de parler devant elle. Pas terrible d’avoir l’air d’être la jalouse du coin, en train de faire une scène à son mec, justement à propos d’elle. Vraiment pas top, Caro tombait hyper mal. Elle rapportait un pull que Pascal lui avait prêté pendant les vacances. Elle a dû penser qu’elle pouvait s’inviter puisque j’étais là, le pull n’était qu’un prétexte.

    Petit courant froid!!! Je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire, même si elle était là.

    Pascal m’a demandé de dire ce que je pensais, moi j’estimais qu’il devait le savoir. J’avais posé une question et j’attendais sa réponse, mais, j’avais l’impression qu’il tournait autour du pot.

    Caro ou pas Caro, j’ai répété ma question, je voulais savoir ce que Pascal avait l’intention de faire. Caro interloquée a tourné son regard vers lui. Elle n’a rien dit, ce qui me donnait le sentiment de jouer le rôle de la méchante. Je pense que Pascal a dû se rappeler sa promesse et il ne devait pas se sentir très à l’aise. Ou peut-être que je l’énervais?

    Pascal avait rougi et cherchait ses mots. C'était dingue, mais même dans une situation pareille, embarrassé et les joues en feu, je le trouvais mignon. En fait, je crois qu’on était tous les 3 rouges! Pascal a insisté pour savoir ce que je voulais, ce que j’attendais de lui.

    C’était clair, Pascal tournait carrément autour du pot. Caro s’était faite toute petite dans son coin et attendait. J’avais le cœur qui battait dans les tempes et j’attendais aussi que Pascal se décide à parler. Il a voulu que Caro nous laisse. Il avait pris son pull et avait voulu la mettre à la porte. Je crois qu’elle en avait pas envie, elle voulait aussi savoir ce qu’il avait à dire. J’avais l’impression que Pascal allait encore essayer de m'embobiner dès qu’elle serait partie en me racontant ce que je voulais entendre et par derrière, il raconterait autre chose à Caro et continuerait à jouer sur les 2 tableaux.

    • Ça veut dire que... qu’on... Tu ne pensais pas ce que tu m’as dit? (Caro)
    • Qu’est-ce que t’as dit? (moi)
    • Wowhh, on va pas... (Pascal)
    • On est là tous les 3, autant mettre cartes sur la table. Si tu lui as fait des promesses et qu’elle veut savoir ce qu’il en ait, laisse la parler!
    • Tu as dit... Tu as dit que tu m’aimais, tu as promis de ne pas me laisser tomber, c’est vrai, non?

    Pascal se mordillait le coin des lèvres. Il m’a lancé un drôle de regard. Je pense qu’il m’en voulait de le mettre dans cette situation, qu’il devait probablement m’en vouloir de faire souffrir Caro et ça m’enrageait encore plus. Pascal a poussé un long soupir et il s’est adressé à Caro.

    • Caro, je tiens beaucoup à toi, je t'aime beaucoup, tu le sais...

    Caro a paru soulagée, mais moi, j’étais à 2 doigts de tomber dans les pommes ou d’éclater comme une bombe nucléaire! J’avais la nausée.

    • Tu l'aime?
    • Bien sûr que je l'aime sinon je n'aurai pas autant de mal à me détacher d'elle, non?
    • Vous voulez que je vous laisse là ou quoi?
    • Jane, calme toi...

    Pascal m’a fusillé du regard, il contractait dangereusement sa mâchoire. Ça me faisait un peu peur. J’aurai peut-être dû la fermer. Et à nouveau en s'adressant à Caro, comme si je n’étais pas là.

    • Caroline, je t'aime, tu le sais bien, mais... Je suis avec Jane, tu n’avais pas à me forcer à te faire des promesses que je risquais de ne pas pouvoir tenir, et puis, c’était les vacances et je ne voulais pas te rappeler tout ça ou te faire de la peine. Écoute, je suis crevé, je n’ai vraiment pas envi de me prendre la tête ce soir. Caro, laisse nous... Je crois que Jane et moi avons des choses à nous dire.
    • Tu l’aime, mais tu es avec moi? Ça veut dire quoi? Tu m’aime ou tu l'aime elle?

    Pascal lui a demandé de rentrer, qu’il était crevé et qu’il avait à me parler? Je me suis énervée. J’ai ramassé mes clics et mes claques et j’ai voulu partir, mais Pascal m’a rattrapé par le bras et m’a intimé l’ordre de me poser. Glups, il avait été sec. Quant Pascal s'énervait, ça se sentait dans le ton de sa voix, ce n'était pas la peine de le pousser. J'avais la tête en feu, mais je n'ai pas osé bouger.

    * * * * * *
    ------  (230) - Mise au point maladroit - (1/2)  ------


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  • Mardi 17 août 2010

    Je suis vraiment maudite! Un de mes pote m’a demandé si je pouvais l'héberger et je ne savais pas comment dire non. Non, je ne voulais pas, je veux qu’on me foute la paix enfin, que je puisse vivre seule chez moi, je ne veux plus personne dans les pattes. Je n’ai pas su dire ce que je pensais, j’ai donc accepté que JD scouate chez moi, 2 mois maxi. J’étais assez fâchée contre moi!

    J’étais denouveau coincée, je ne savais pas comment cacher ma vie privée et l'existence de Pascal. De plus, Pascal s’en va dans 1 mois, et je voulais pouvoir profiter de chaque seconde que je pouvais avec lui.

    Pascal avait eu affaire à sa famille aujourd’hui, son père était furax qu’il ait disparu de la circulation sans avertissement et sans donner de nouvelles. L’heure n’était plus à la plaisanterie, son père voulait qu’il se ressaisisse et qu’il prenne ses responsabilités, le temps de s’amuser était terminé. Pascal n’avait pas voulu m’en parler au téléphone, mais j’ai tellement insisté, je ne voulais pas attendre le soir.

    Pascal mangeait avec ses parents le soir, parce qu’ils partaient bientôt en Angleterre, probablement pour voir Jessica. Son père voulait également qu’il profite d’aller ces prochains jours en Allemagne pour préparer son séjour. Il devait voir avec la responsable du personnel les arrangements qu’elle avait prévu pour lui, si l’appartement lui convenait etc.

    Toutefois, Pascal n’avait pas l’intention de prendre un appart là-bas, il resterait à l’hôtel.

    Pascal voulait passer chez moi après, alors j’ai dû lui dire que j’avais quelqu’un à la maison. Il a insisté, il voulait qu’on se voit et aurait voulu passer, mais je l’avait anticipé, et je ne voulais pas qu’il rencontre mon coloc. Je ne voulais pas que JD sache que je fréquentais un homme marié.

    Vers 23h, Pascal m’a appelé en arrivant chez lui.

    Avant, j’avais toujours l’excuse de sortir le chien pour vite voir Pascal, là c’était chiant, fallait que je trouve autre chose. j’ai balancé une excuse bidon; je devais passer chez une copine.

    Pascal cachait son humeur sous un grand sourire, mais je n’étais pas dupe, il avait dû passer une soirée stressante avec ses parents. j’ai un peu insisté, mais Pascal n’avait pas envi d’en parler. Chaque fois que je revenais sur le sujet, je remarquais sa tension, alors j’ai laissé tombé. Je voulais aussi lui poser des questions à propos de Caro, je l’avais entendu lui promettre de ne pas la laisser tomber, alors je voulais savoir ce qu’il pensait faire, mais ce n’était pas le bon moment non plus.

    Petit chouky, il avait juste besoin de câlins. Il m’a serré fort, encore et encore, couverte de bisous, il n’avait pas envi de me laisser rentrer. Je l’ai quitté les jambes tremblantes. Je ne pouvais pas le laisser me mettre à l'équerre chaque fois qu’on se voyait quand même! J’étais à 2 doigts de craquer, alors j’ai préféré prendre la fuite.

    Presque chez moi, j’ai eu un frisson... Et si son besoin de sexe était tel qu’il finissait chez Caro, beaucoup plus conciliante que moi? Demi tour, il me fallait vérifier. Je me suis faite peur pour rien, il était chez lui, et se préparait à aller se coucher je pense, dès que Thomas partirait.

    D’après sa gestuelle et la manière qu’il avait de se passer la main sur la figure et dans ses cheveux, il devait sûrement discuter de ce qui s’était passé chez les parents. Il était trop chou et me donnait des palpitations, je n’allais pas le laisser dormir comme ça. Il avait besoin de câlins, alors j’allais lui en donner.

    J’ai ri quant il a regardé distraitement le message qu’il a reçu sur son natel. Il l’avait lu distraitement, et les mots ont dû s’imprimer la seconde d’après, illico il l’a relu et je l’ai vu sourire. Il m’a tout de suite répondu; "viens!" Je ne me suis pas faite priée ;)

    * * * * *
    ------ JD le scouateur - 17.août.10.mar - (229) ------


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