• Vendredi, 26 juillet 2013   - 207/2013 - Garden partie dans le jardin, au bord du lac…

    Rose et Karen sont sorti avec Lilice et ses copines pour manger au bord du lac à Préverenges. Enfin libre! Ce soir, j’avais l’intention de profiter un peu de mon temps, seule sur le balcon devant la vue spectaculaire, à lire. Puis, petit bain, et me préparer pour aller à la petite soirée dans le jardin chez Thomas et Pascal. Au programme, grillade, baignade, etc.

    Rose m’a dit qu’elle rentrait vers 23h, mais elles ne sont pas rentrées. Alors je suis partie sans les attendre, en prétendant que j’allais prendre un verre avec Tchoy. Seulement, Tchoy ne réussissant pas à me joindre, et a appelé ma frangine. Alors, le lendemain, je lui ai dit que j’étais sortie avec Dol. Hum, pieux mensonge. Je ne veux pas qu’on s’intéresse à mes faits et gestes. Ce que je fais et avec qui je sors ne regardent pas ma famille.

    Zut, Tchoy n’a qu’à se débrouiller pour s’occuper le week-end! Il a essayé de s’imposer en proposant de nous préparer encore une de ces recettes; la fondue Thaï que j’avais découvert chez son pote restaurateur, Baô. Je sais bien qu’il s’ennuie, mais je n’ai pas à m’occuper de lui.

    Waouh, la soirée était bien entamée quant je suis arrivée chez Thomas et Pascal. Il faisait nuit noire et seuls quelques lampions et bougies éclairaient les petits groupes ça et là. J’ai tout de suite remarqué Pascal, debout un verre à la main. Il portait un débardeur blanc sur un short en jean. Grand, bronzé, corps svelte et musclé juste ce qu'il faut, les cheveux longs. Hmmm. Qu’est-ce qu’il est mignon quand même. Paul était à côté de lui. C’est en approchant que j’ai remarqué Elodie. Pascal discutait avec Elodie. Mon sang n’a fait qu’un tour.

    Pascal m’a accueillie avec un grand sourire et a passé son bras autour de mes épaules. Je n’ai fait la bise qu’à Paul, et un signe de tête en direction d’Elodie, sans la regarder. A Pascal, je lui ai fais un bisou sur la bouche. Elodie m’a ignorée. Mais, je m’en fou. Caroline était assise sur le bord de la table toute proche et buvait son verre les yeux plaqués sur Elodie. Puis, en posant la main sur le bras de Pascal, Elodie lui a dit qu'elle allait chercher sa copine qui venait d’arriver, et qui ne savait pas où était la maison.

    J’ai été lui faire la bise, et je me suis assise près d’elle. Caroline a rigolé.

    • Elle était nettement plus pétillante avant ton arrivée. A lui faire des petites oeillades et tout. Elle croyait que tu ne venais pas j’imagine! Hihihihi. Bon, moi aussi. Pourquoi t’es toujours en retard?
    • Je suis pas toujours en retard voyons… Bon, peut-être un peu. Mais, si je veux tenir toute la nuit, je ne peux pas arriver à 20h, sinon vers 23h, j’ai un monstre coup de pompe. Là, je suis en pleine forme.
    • Y a Thomas qui ne te quitte pas des yeux… T’as oublié d’aller le saluer!
    • Oh merde… J’y vais…

    Je me suis précipitée vers Thomas. Je l’avais oublié. Il a cru que je l’évitais, que je ne voulais pas le voir. Donc, il était content de me voir. Thomas m’a dit que la situation lui faisait bizarre. Il y a à peine une semaine, il pouvait me prendre dans ses bras, me tenir la main, me faire des bisous un peu partout, et là, je suis bras dessus dessous avec Pascal. Il trouvait ça trop bizarre. Humiliant même.

    Pour le rassurer, j’ai passé mon bras sous le sien, et je lui ai fais un bisou dans le cou. Ça l’a fait rigolé. Je voudrais qu’il soit comme d’habitude. Mais, Thomas trouvait qu’on était comme un couple, parce qu’il pensait qu’on était ensemble. Là, il ne savait pas très bien comment se comporter. Il voyait bien que j’étais avec Pascal. Il a voulu savoir comment je me sentais, si les choses se passaient comme je le voulais. Si j’étais heureuse.

    J’ai dit que je l’étais… C’est vrai, je me sentais heureuse… J’étais à nouveau avec l’homme que j’aimais, alors oui, tout allait très bien… Je me sens toujours sur un pied d’égalité avec Thomas, mais je ne ressens pas la même chose avec Pascal. Mais j’étais heureuse quand même.

    Parce que je me sentais coupable envers Thomas, je me suis attardée. J’ai voulu l’aider à préparer ses cocktails. Ce soir, la Téquila était à l’honneur. Bon, j’y connais rien en cocktail. Je faisais de petits mélanges qui étaient de ma propre invention. J’aimais les couleurs des drinks, et j’aimais rajouter les différents fruits que Thomas avait préparé. Il était bien plus doué pour préparer des cocktails que pour faire la cuisine!

    Elodie est arrivée avec une grande noiraude, plutôt pas mal. Elle l’a présentée à Paul et Pascal. La copine à Elodie me faisait penser à Jess. Et aussi un petit quelque chose qui faisait penser à Sophia Loren, jeune. Ce côté chat sauvage, la taille très marquée et un décolleté vertigineux. Paul, y compris Pascal, l’ont dévorés des yeux.

    J’aurai voulu aller vers Pascal, mais je ne savais pas comment faire pour filer. Alors, je suis restée aux côtés de Thomas.

    De temps en temps, je jetais un coup d’oeil dans la direction où se trouvait Pascal. Il était en grande discussion avec la copine à Elodie. Le courant avait passé tout de suite. Ils avait l’air de s’entendre comme larrons en foire. Petit sourire en voyant Elodie tirer la gueule. Tout à coup, elle était devenue la 5ème roue du char.

    Après presque 1h, j’ai enfin pu aller vers Pascal, mais je ne le voyais plus. J’ai alors cherché Caro des yeux. Niet. Faut dire qu’il y avait passablement de monde. Et il faisait nuit. Si quelqu’un s’éloignait des petites lumières, on ne les voyait plus. C’était donc facile de s’isoler dans un coin. Probablement le but recherché. Mais en attendant, je ne trouvais pas ceux que je cherchais. Je voyais bien un petit groupe assis sur le ponton, un autre couple au bout du même ponton, mais je n’arrivais pas à distinguer qui c’était.

    Près de la jetée, il y avait un autre couple assis sur les marches de la pergolas. Il faisait trop sombre. Je ne trouvais ni Caro, ni Pascal, ni Elodie. Ne sachant pas dans quelle direction aller, et me sentant légèrement ridicule, j’ai fait demi-tour et je suis allée chez Pascal pour aller me faire un café. C’était surtout pour me donner une contenance. Je ne voulais pas me rabattre sur Thomas. Trop nul.

    Je me demandais où Pascal avait disparu. Il ne pouvait pas être bien loin. J’étais peut-être passée juste à côté d’eux, mais quant je me sens stressée, je ne vois plus rien. Je n’ai pas osé fixé chaque table et les gens qui s’y trouvaient. Absurde. Depuis la fenêtre de la cuisine, j’ai essayé de faire du repérage, mais c’était peine perdue.

    Mon café à la main, je suis retournée vers Thomas. Quant je retrouverais Pascal, je ne le quitterais plus de la soirée. Je ne voulais pas le perdre dans la foule à nouveau. Paul est venu chercher à boire pour Pascal, Elodie et sa copine. Alors, j’ai proposé de l’aider avec les verres. J’étais soulagée de l’avoir retrouvé. C’aurait été trop nul de passer la majeur partie de la soirée loin de lui. Je n’étais venue que pour être avec lui.

    Elodie était là avec sa copine. Assise à côté de Pascal. C’était comme une morsure dans le ventre. Et j’allais m’asseoir où moi? J’ai dû me mettre en face, à côté de la copine à Elodie, et supporter de voir l’autre conne collée à mon mec. Je bouillonnais à l’intérieur. Je suis sûre que mon sourire devait sembler un peu crispé. Il y avait aussi Michael, Julien et un autre que je ne connaissais que de vue. Et le rouquin du basket que je détestais à fond. Julien me bassinait avec des histoires que je n’écoutais même pas. J’étais trop occupée à tendre l’oreille pour écouter la copine à Elodie raconter ses voyages, les endroits où elle avait vécus, etc.

    Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que Pascal semblait pendu à ses lèvres. Elle parlait un anglais chantant, avec une petite pointe latine. Elle était bien d’origine Italienne. Elle était sortie avec un chanteur que Pascal semblait connaître. Bref, ils semblaient être les seuls à avoir quelque chose à dire. Elle avait un joli rire. La copine à Elodie s’est beaucoup intéressée à Pascal, lui a posé des tas de questions sur son boulot, sur ses intérêts, etc.

    On a beaucoup bu et on a fini la soirée en jouant à des jeux avec les derniers fêtards. Notamment un quizz musical. Inutile de dire que, si j’aime la musique, je ne connais pas toujours le nom des groupes, ou les titres. Je n’ai reconnu qu’un seul titre sur plus de 50! Autant dire que je suis nulle.

    J’étais contente de voir Elodie, sa copine partir. Ensuite, on a encore pris un café chez Thomas avec Michael et Julien. Paul était rentré, il était crevé. Moi aussi, je commençais à être fatiguée. J’ai donc laissé les garçons, et je suis descendue me coucher. J’étais vraiment raide, parce que je me suis endormie presque aussitôt. Je n’ai pas entendu Pascal venir se coucher, mais dans mon brouillard, j’ai senti sa présence, et qu’il me prenait dans ses bras. Malgré la chaleur, c’était réconfortant. Je crois que Pascal a allumé la clim, parce qu’il faisait bon. Je ne sais pas comment la mettre ne marche.



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  • Jeudi, 25 juillet 2013   - 206/2013 - Grosse journée…

    Rhhh, enfin un petit moment pour noter quelques trucs de la journée! Grosse journée. Tchoy m’a aidée à transvaser des affaires d’un box à l’autre. C’est fait. J'ai annulé avec Marco. Il avait proposé de passer me donner un coup de main, parce qu’hier j’ai été attendre les menuisiers chez lui.

    Tchoy nous a fait de la bouffe Thaï. Encore! Lilice est venue manger avec nous. C'était trop bon! Enfin tout le monde est loin. Je peux enfin commencer à penser à moi et ce que je veux faire ce soir.

    Hmmmm??? Peut-être simplement rester à la maison, et me planter devant la télé avec un bon bouquin!? Ou si j’ai le courage, sortir prendre un verre avec Thomas et les copains? Boh, on verra après la douche!

    Finalement, je ne suis pas sortie. J'ai bien essayé de joindre Pascal, mais je n'ai pas eu de réponse. Il trainait certainement dehors par ce beau temps. Il n'avait peut-être pas son natel sur lui. Je n'ai pas osé pousser le vice à appeler Thomas.

    Eu Dol au téléphone. Alors, il paraît qu'ils ont enfin reçu le ok pour la garde de sa fille. Pour une fois, elle n'avait pas l'air saoul au téléphone. Elle part en vacances demain et voulait juste savoir si elle pouvait m'appeler depuis la France.

    Je sais bien à quel point Dol déteste être chez les parents à David! Bien sûr qu'elle peut.

    Mais quant elle m'a rappelée vers 1h du matin, pour me demander de sortir boire un verre avec elle... Elle était bourrée! D'ailleurs, elle mangeait ses mots. J'avais de la peine à comprendre ce qu'elle me racontait. Elle a été fâchée de mon refus de sortir en public avec elle. Et elle voulait encore boire? Elle est dingue!



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  • Mercredi, 24 juillet 2013   - 205/2013 - Salade Thaï par Tchoy!

    Rhhh, toute la journée à courir pour Tchoy! Il n’a pas de voiture, alors je faisais le taxi. Le soir, il a décidé de nous faire un truc Thaï à manger. Donc, je ne pourrais pas voir Pascal ce soir non plus.

    Tchoy nous a fait une sorte de salade Thaï, avec de la viande grillée sur un tapis de légumes, assaisonnée d’une sauce pimentée. C’était très bon!

    Vers minuit, Pascal m’a laissé un petit message, alors je l’ai rappelé. Il venait de rentrer. J’avais juste envie d’entendre le son de sa voix. Il avait l’air de bonne humeur.

    Pascal a été faire du roller au bord du lac avec des copains. Je n’ai pas demandé la liste des personnes présentes. Préférable de ne pas connaître les détails. Je suis sûre qu’ils n’étaient pas qu’entre mecs. Ils ont ensuite fait des grillades sur place.

    Snif, j’aurai bien aimé être avec Pascal… Hummm, le voir troquer son costard pour un short, et à torse poil jouer au volleyball sur la plage... Miam! Un bonheur pour mes petits yeux!!!

    Le hic, c’est que je ne veux pas laisser ma frangine toute seule. Question d’éviter qu’elle finisse par courir chez ce nullos de Carmine. D’ailleurs, il a passé la soirée à la bombarder de messages. Mais, toujours pas d’excuses pour son comportement d’invertébré sans cervelle. Puis, Dan lui a proposé un petit dîner en tête à tête. Tant mieux. Faut vraiment que je lui trouve un mec!



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  • Mardi, 23 juillet 2013   - 204/2013 - Self-Control? Ou il m'aime?

    Tremblante, enfoncée dans le fauteuil près de la cheminée de l’appartement à Pascal, j’ai réalisé qu’il était tard, quant il a commencé à faire sombre. En été, il fait nuit assez tard. Pascal était encore avec Elodie? Il n’a même pas pensé rentrer! Il m’avait promis de ne plus lui parler hors de ma présence pourtant.

    Mon imagination continuait à me torturer, pourtant, je ne voulais pas regarder l’heure. Sinon, j’allais flancher. Je me demandais si je ne devrais pas rentrer? C’était peut-être mieux de rester dans le doute, de ne pas savoir à quelle heure il rentrerait. Ou s’il rentrait du tout. C’était lundi soir, et j’avais raté mon dîner en famille, juste pour rester là à l’attendre. N’y tenant plus, je me suis jetée sur mon natel pour l’appeler.

    • Pascal?
    • Hey!  Ça va toi?
    • Oui, ça va. Je… Tu fais quoi?

    Mince, il avait dû remarqué ma voix tremblante, et haut perchée. Je criais presque. Une hystérique.

    • Sur une terrasse avec Michael et Paul. D’ailleurs, t’entends… Ils sont déchaînés! Et toi? Tu fais quoi? Tu es avec ta famille?
    • Non. J’ai sauté le dîner ce soir. Pas envie.
    • Non, sérieux? Pourquoi tu viendrais pas? Il fait beau. Je t’invite à manger?
    • Heu… Je sais pas. Tu penses rentrer quant?

    Pascal n’en avait aucune idée. Il pensait traîner encore un peu avec ses copains. Je sentais de l’amusement dans sa voix. Pascal avait l’air de me titiller. Comme s’il me testait ou attendait que je lui demande de rentrer ou quelque chose. Alors, je lui ai dit que j’étais chez lui, que j’aurai bien voulu le voir.

    • Pourquoi? Tu as quelque chose à me dire? Dis moi…
    • Non. A la maison.

    Pascal a continué à chatouiller mes nerfs en me disant qu’il ne savait pas du tout quant il rentrerait. Que je ne devrais pas trop l’attendre. Il a dû me sentir flancher à l’autre bout. Il est redevenu sérieux et il m’a encore demandé de venir les rejoindre. Ça ne me disait rien de voir ses copains, alors on s’est donné rendez-vous à la pizzeria à côté dans une heure.

    Je n’avais aucune envie de descendre en ville. Mais, je ne voulais pas rentrer non plus sans le voir. Sans savoir s’il rentrerait. A mi-chemin, je l’ai rappelé. Je ne voulais vraiment pas aller me donner en spectacle en ville. Pour discuter, il était préférable d’être entre nos quatre murs, seuls. Pascal, lui, préférait qu’on se retrouve en ville. Alors, je n’ai pas eu le choix. Il ne voulait pas rentré, sous prétexte qu'il faisait trop beau, et ce serait chouette d'en profiter.

    Ma tête me faisait un mal de chien. J’étais trop tendue.

    Debout à l’extérieur du pub, Pascal fumait tranquillement en m’attendant. En cherchant une place, j’ai dû passer devant lui. Il m’a sourit Mais, il m’a semblé que son sourire était fictif. Comme s’il me jaugeait du regard. Ça m’a fait froid dans le dos. Je crois que, malgré qu’il ait été plutôt sympa au téléphone, Pascal devait être furieux. Non seulement j’avais le coeur en folie comme chaque fois que je le vois, mais en plus j’avais la trouille qu’il m’engueule.

    Et le fait qu’il ne semblait pas vouloir rentrer chez lui, me mettait mal à l’aise. Est-ce parce qu’il pensait retrouver Elodie après?

    A peine installé, Pascal m’a demandé si je voulais manger, il était presque minuit, il fallait donc commander tout de suite, sinon, la cuisine du pub sera fermé. Je n’avais pas faim. Il avait beau insisté, je savais que je ne pourrais rien avaler. Pascal s’est commandé un hamburger et des frites, au cas où je voudrais picorer dans son assiette. Il savait que j’adorais ça.

    Pascal a mis mes nerfs à rude épreuve en flirtant presque avec la serveuse. Contrairement à sa manière d’être, il a été un excessivement sympa avec la serveuse, en la gratifiant de sourires, de remerciements. Après tout, elle ne faisait que son boulot. Dès que la serveuse s’est éloignée, le nez planté dans son assiette, sans me regarder, il m’a dit qu’il avait vu Elodie ce soir. J’ai eu de la peine à déglutir en attendant la suite. Mais, le salaud s’est tu. Il attendait ma réaction.

    Prostrée, attendant l’explosion de colère, j'ai fermé les yeux. Alors que je ne m’y attendais pas, Pascal a rigolé.

    • Elo m’a dit que tu lui as envoyé un message hier soir? Pour lui dire que tu dormais chez moi? Qu’on était en train de faire des galipettes?
    • Tu m’avais promis de ne plus lui parler sans que je sois là?
    • Oui, mais c’est pas possible. Elle m’attendait à la sortie du boulot. Mais, revenons à nos moutons…
    • Je n’ai jamais dit qu’on faisait des galipettes!

    Pascal avait l’air de bien s’amuser devant mon air ahurie. Je lui ai dis que je n’avais jamais mis ça. Il aurait dû lui demander de lui montrer mon message. Puis, il m’a dit qu’elle l’avait appelé à plusieurs reprises, mais apparemment, ses messages et ses appels ont été effacés?  

    • Je n’ai rien effacé! Je lui ai seulement envoyé un message avec ton natel. 

     

    Pieux mensonge!

    • Tu m’avais promis, je suis déçue. Tu ne tiens pas ta parole. Tu me l'avais promis...

    J’ai fait la moue et je me suis levée pour partir. Pascal m’a rattrapée par le bras m’obligeant à me rasseoir. Avec un de ses petits sourires en coin, il m’a dit qu’il comprenait pourquoi je ne voulais pas qu’il voit Elodie.

    Hum! La meilleure défense, c’est l’attaque, alors j’ai attaqué en lui disant que ce n’était pas à cause de mon message que je ne voulais pas qu’il la voit. Je lui ai rappelé que je lui avais dit que je ferais tout pour éviter qu’elle nous sépare. Et qu’en voyant la moitié des inventions qu’elle lui a balancé, j’avais de bonnes raisons de me méfier d’elle.

    Les sourcils froncés, mi-amusé, mi-énervé, il me dévisageait alors que je crachais mon venin. Alors que j’attendais une réaction de sa part, qu’il me réponde, il s’est replongé dans son assiette, concentré sur ses frites. Sans élevé la voix, Pascal à dit qu’il comprenait.

    • Ecoute… C’est étonnant de te voir enfin sortir de ta réserve, de tes gongs… Je comprends pourquoi tu as réagis comme tu l’as fais, mais Jane… Ne recommence pas d’accord? Ne fait plus des trucs pareils sans m’avertir ou me demander.

    Je n’ai rien répondu. Je n’étais pas certaine de vouloir lui demander son autorisation avant d’agir. Alors valait mieux ne pas valider un truc que je n’étais pas capable de faire. Ne recevant aucune réponse, Pascal a subitement changer de sujet et d’humeur. Avec un sourire, comme si rien ne s’était passé, il m’a demandé si on rentrait.

    Heu? Chez lui? Moi avec lui? Est-ce que c’était une invitation à dormir chez lui?
    J’ai été prise de court. J’ai failli dire non. Mais l’idée que Pascal file chez Elodie dès que j’ai le dos tourné.

    Je suis restée le temps d’avaler un café. De se faire des câlins et dès qu’il a montré des signes de fatigues, de vouloir aller se coucher, j’ai dit que je rentrais. Pascal a bien tenté de me faire changer d’avis, mais, je ne pouvais pas ne pas rentrer plusieurs jours de suite. Je ne voulais pas que mon entourage, ma famille me posent des questions embarrassantes. Je ne voulais pas qu’ils mettent leurs nez dans ma vie privée.

    Je suis quand même restée une bonne heure à observer ses fenêtres jusqu’à ce que je sois certaine que Pascal ne ressortait pas.

    Pascal m’a tout raconté. En sortant du boulot, il était tombé sur Elodie. Comme il me l’avait promis, il n’avait pas voulu lui parler, mais il ne pouvait tout de même pas faire comme s’il ne la connaissait pas. Elle avait voulu savoir s’il n’avait pas voulu lui répondre exprès, qu’elle avait passé la soirée et la nuit à l’appeler. Pour finir, il avait accepté d’aller prendre un café. Pascal l’avait prévenue qu’il était pressé, il avait rendez-vous avec des copains.

    Pascal avait rendez-vous avec ses copains, alors il l’avait prévenue qu’il ne pourrait pas rester longtemps. Ils avaient donc pris un café au bar à côté de son boulot. Il n’est pas resté plus d’une heure avec elle. Il aurait dû passer chercher Michael, mais comme il avait eu du retard, ses potes l’attendaient déjà au bord du terrain. Il jouait au tennis avec ses copains. Après ça, ils ont été prendre un verre sur une terrasse.

    Ça m’a fait du bien qu’il me raconte sans que je le lui demande. Ça me montrait que je pouvais lui faire confiance. Je ne lui ai pas dit que je l’avais vu partir avec elle.

    Mardi, on ne se voyait pas. Cette fois, je n’ai pas voulu aller vérifier ce qu’il faisait. D’autant plus, que Pascal m’a dit que Caroline l’avait invité à manger chez elle. Et mardi, j’avais décidé de m’accorder une journée farniente, à me reposer. Après ces derniers jours de calvaire, j’avais besoin de me retrouver un peu seule. J’avais besoin d’une journée de tranquillité.



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  • Lundi, 22 juillet 2013   - 203/2013 - Manipulations

    Au milieu de la nuit, je me suis réveillée. Pascal dormait comme un ange. J’adore le regarder. J’aime la forme de son visage, de ses lèvres, de tout son être. Je pouvais passer des heures à le regarder. Puis, j’ai eu envie de voir son natel. Je voulais savoir si Elodie lui avait laissé des messages et ce qu’elle lui disait. J’étais curieuse...

    Je n’aurai pas dû! Après j’avais le coeur dans les baskets.  Je me demande pourquoi j’ai toujours eu pitié de Caroline, pas de celle-là. Au contraire, elle, elle me rendait furax.

    En gros, elle disait... avoir remarqué que je lui collais au fesses! Elle l’avait appelé, pourquoi il ne répondait pas? Est-ce qu’il était avec moi? Qu’elle remarque qu’il ne m’avait pas encore parlé, ou sinon, je fais la sourde oreille et profite de sa gentillesse. Qu’il devait me parler rapidement. Qu’elle avait eu du mal à supporter de ne pouvoir lui adresser la parole sans que je m’interpose. Qu’elle s’était sentie humiliée qu’il ne me remette pas à ma place. Elle attendait son appel. Qu’elle n’arriverait pas à dormir sans lui avoir parlé. Ce qui serait encore mieux, c’est qu’il vienne dormir. Qu’il lui manquait.

    Les petits "je t'aime" à la fin de ses messages, me faisait voir rouge!

    J’ai eu la folle envie de lui répondre que Pascal était avec moi, qu’il n’irait pas chez elle. J’ai hésité un bon moment. Puis, je l’ai fait. Pascal risquait de s’énerver, mais après tout, je crois que j’avais le droit de me défendre. J’ai ensuite effacé tous ses messages et le mien après m’avoir envoyé une copie. J’ai laissé quelques uns de ses appels en absences.

    J’ai été me recoucher dans les bras de Pascal. Je savais bien qu’ils se parleraient sans doute lundi. J’attendais de voir la réaction à Pascal. Aïe! Peut-être que je n’aurai pas dû faire ça, il risquait vraiment d’être furax!

    Pendant qu’il était sous la douche, j’ai été vérifié sa boîte vocale. Comme je m’y attendais, elle lui a dit que j’avais utilisé son natel pour lui dire qu’il avait passé la nuit avec moi. J’ai effacé le message, et tous ses appels en absence depuis mon message.

    Pascal a préparé le café pendant que je finissais de m’habiller. Je n’ai pas pris de douche ce matin, je ne voulais pas le quitter des yeux. J’en ai profité pour ramener Elodie sur le tapis. J’ai averti Pascal que j’étais prête à tout pour l’empêcher de nous séparer. Que j’avais l’impression qu’elle était assez du genre à lui donner des ordres.

    Je lui ai demandé ce qu’il ferait si je lui demanderais de ne plus la voir? Ou de ne plus lui parler?
    Pascal a semblé surpris, puis après une longue réflexion, il a dit qu’il le ferait.
    Là, c’est moi qui était sur le cul! J’avais de la peine à le croire!

    Pascal trouvait que c’était un peu radical. Qu’ils avaient toujours entretenu de bons rapports, et que, du jour au lendemain, ne plus lui parler, c’était assez vache. Alors, j’ai insisté. Je lui ai dit que ça ne me gênait pas qu’il lui parle quant j’étais là, mais derrière mon dos, j’aimerai pas trop. Pascal tripotait son natel, et il a vu les appels en absences et il m’en a parlé.

    Il savait qu’il y avait bien des chances qu’elle l’appelle au bureau. Il a voulu savoir s’il pouvait lui répondre ou non. Je ne voulais pas. Je l’ai averti que je saurai s’il lui parle. Ça l’a fait sourire. Pascal ne me connaissait pas ce côté jalouse. Il trouvait ça flatteur. Les mecs!!!

    Donc que s’il piquait la mouche pour mes actions de cette nuit, c’est qu’il lui aurait parlé. Je serais super déçue. A ce moment là, je serais en droit de lui faire une monstre scène. Si c’était possible, j’aurai bien aimé qu’il n’aille pas au bureau. Mais, il avait été absent la semaine passée, donc, il avait certainement des comptes à rendre. Pfff, dommage.

    Je sais pas, mais, si Pascal respectait sa parole, je me doutais qu’Elodie essayerait de l’attraper à la sortie du boulot, ou soit à midi. Alors, vers 11h30, j’étais en planque à son boulot. Quant j’ai vu la miss se pointer et l’attendre devant l’entrée, j’ai aussitôt appelé Pascal pour savoir si on pouvait manger ensemble. Il n’avait pas l’air de savoir que l’autre était là. Il m’a prévenue qu’il aurait un petit retard, il y avait quelqu’un dans son bureau. J’ai donc compris pourquoi il chuchotait.

    J’ai donc été l’attendre à la réception. J’avais le coeur qui battait à vive allure dans toutes mes veines. Elodie a sursauté en me voyant me diriger vers elle. Comme si elle s’attendait à ce que je l’agresse. Mais, je n’ai fait que la dévisager de haut en bas, et je suis entrée dans l’immeuble, la laissant sur le trottoir.

    Je la voyais activement écrire sur son natel. J’avais oublié le natel. Elle avait sûrement dû envoyer des messages à Pascal. Peut-être même l’avait-elle averti qu’elle était là? Non. Sinon, il m’aurait dit quelque chose.

    En arrivant à la réception, je l’ai vu son natel à la main. Il lisait certainement les messages d’Elodie. Et avant de me voir dans la salle d’attente, il l’a vue elle. Je l’ai vu pâlir. Il n’a pas eu le temps de se creuser la tête à savoir quoi faire, j’enfilais déjà mon bras sous le sien. Puis, Thomas et quelques collègues à eux sont sortis tous en même temps. Aïïïe, le regard déçu de Thomas! Pascal a donc aussi été distrait 2mn, à parler avec eux.

    Quant on est sorti, Elodie avait disparu. Parce que j’étais là? Je pense qu’elle a préféré partir plutôt que de devoir m’affronter?

    On a préféré éviter les restos où l’on risquait de tomber sur tout un tas de collègues de boulot, pour se réfugier dans le petit bar dans la rue derrière sa boîte. Ça n’aurait pas pu mieux tomber. Je me suis montrée enjouée, et de bonne compagnie. Pascal avait aussi l’air en forme. Il avait l’air heureux de me voir. Pourtant, je suis sûre qu’il n’a pas oublié la vue d’Elodie devant l’entrée!!! J’ai donc dit que je l’avais croisée. Que ça m’avait énervée de la voir.

    J’ai prétendu avoir pensé qu’ils avaient rendez-vous, mais comme il avait eu l’air ravi que je passe manger avec lui, ça ne devait pas être le cas. Pascal m’a confirmé qu’il ne savait pas qu’elle viendrait. Qu’il avait vu, dans l’ascenseur, alors qu’il descendait pour me rejoindre, qu’elle lui avait laissé plusieurs messages. Puis, juste alors qu’il arrivait vers moi, elle lui avait dit qu’elle était passée pour qu’ils puissent parler, mais que j’étais là!

    Je lui ai demandé pourquoi il avait lu ses messages, il aurait dû les effacer sans les lire… C’était pareil que s’il lui avait parlé!
    Pascal n’a rien répondu. Mais, je crois que désormais, il les effacera.

    Je me suis rendue compte plus tard, alors que je rentrais, que mes réactions étaient un peu excessives. Puis, Pascal n’avait pas de compte à me rendre, alors pourquoi se laissait-il faire? C’était peut-être parce qu’il tenait vraiment à moi? Je détestais réagir de cette manière. C’était un manque de confiance en moi évident. Mais comment faire autrement? Je ne m'aime pas beaucoup en ce moment...

    Prise dans cette spirale infernale, je suis retournée attendre près de son boulot vers 17h15. Elodie était à nouveau là. Mais, j’avais décidé de ne pas intervenir. De laisser Pascal faire comme il l’entendait. Je ne pourrais pas être tout le temps dans ses pattes pour éviter qu’ils se voient. Alors, autant lâcher prise. Advienne que pourra.

    Mais par contre, je voulais voir s’il discuterait avec elle ou pas. Question de mieux connaître ses réactions à lui…

    J’avais mon souper en famille, mais ce soir, j’avais autre chose à faire. Attendre chez Pascal pour voir à quelle heure il rentrerait. Et de quelle humeur! Je les ai regardé discuter devant la sortie. Pascal regardait aux alentours, mais il ne pouvait me voir. J’avais parqué dans une autre rue, et j’étais dans l’entrée d’un immeuble en face. Il ne pouvait pas deviner où j’étais.

    Pascal n’avait pas l’air de vouloir la suivre. Elle lui avait sans doute proposer de prendre un verre et discuter. Pascal regardait sa montre. Il semblait hésitant. Puis, déçue, je l’ai vu partir avec elle en direction de la pizzeria. J’aurai pu débouler là-bas, et mettre un terme à leurs petites retrouvailles??? Mais, je ne l’ai pas fait.

    Je me suis installée au salon. Sans musique, sans télé. Il me fallait réfléchir. Savoir comment réagir à telle ou telle réaction de la part de Pascal. Je ne voulais pas me laisser distraire. Est-ce que je devrais d’entrée lui faire une scène suivant l’heure à laquelle il rentrait?

    Pascal sait que j’ai en général mon souper, donc il ne s’attend pas à me trouver chez lui. Est-ce qu’il allait rentrer tard? Mes nerfs me bouffaient.

    J’ai vu Thomas rentrer. J’étais contente de n’avoir pas laissé ma voiture devant la maison, sinon, il serait probablement passé. Je ne voulais voir personne d’autre que Pascal pour le moment.

    Mince, si Pascal ne rentre pas… Je serais vraiment, vraiment très déçue. Même plutôt furax! Je crois que j’aurai trop mal au coeur. Je commençais déjà à avoir l’impression d’être rongée de l’intérieur. J’ai des palpitations et je tremble.. L’angoisse me submerge de partout.

    Mon imagination me dépasse, et les images dans ma tête me torturent. J’imagine Elodie en train de lui raconter tout le tralala, de verser quelques larmes, lui en train de la consoler. Furieux contre moi, je l’imagine qui l’accompagne chez elle, et il n’en sort plus. S’ils n’avaient pas couché ensemble avant, cette fois, pas bête, elle se donne à lui. Fou amoureux, il rentrera m’engueuler et repartira vers elle.

    Rhhh, mon imagination me jouait des tours et me faisait souffrir l’enfer. J’étais à cran. L’angoisse à fleur de peau, et à un doigt de fondre en larmes. Les minutes s’égrainaient avec lenteur, usant le peu de self-control qu’il me restait.



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  • Dimanche, 21 juillet 2013   - 202/2013 - Elodie… L’épine dans mon pied!

    Pascal avait envi de sortir un petit moment. Donc, samedi soir, on a été prendre un verre avec ses copains. Thomas n’était pas parmi eux. D’un côté, même si ça me faisait un peu de la peine, je me sentais plus à l’aise. Je n’aurai pas à subir ses regards, sa désapprobation. Et plus à l’aise d’être en compagnie de Pascal.

    Le début de soirée se passait bien. Pascal était adorable, me tenant par la main et tout. Je me sentais revivre. Puis, Elodie s’est pointée. Là, je l’ai tout de suite senti plus distant. Comme par hasard, on ne se tenait plus la main.

    Pascal s’est retrouvé entouré de copains. Je n’ai pas pu contrôler mes réactions. Mon sourire a disparu. J’ai recommencé à garder mes distances. Je suis redevenue la Jane coincée. Je n’arrivais pas à aller vers lui, et il ne venais pas non plus vers moi. J’avais envie de pleurer. Et partir.

    Elodie avait été directement vers lui. Après s’être fait la bise, elle s’est naturellement jointe à son groupe.

    Elodie me jetait de petits regards en coin. Des regards hautains. Désagréable. Elodie a dû chuchoter quelque chose me concernant à Pascal, c'est alors qu'il s’est aperçu que je m’étais éloignée. Que j’étais dans mon coin. Toute seule.

    Alors enfin, il est venu vers moi. Pascal m’a demandé si ça allait. Si ça allait? Est-ce que j’ai l’air de m’amuser? Grrrh. J’ai pourtant prétendu le contraire. Sans un sourire, sans enthousiasme. Pascal m’a alors prise par la main et on est retourné vers son groupe.

    Mais, je ne me sentais pas bien. Plus du tout heureuse. Et plutôt mal dans ma peau. Je n’arrivais pas à m’intégrer aux autres, ni à participer aux discussions. J’avais les boules de le regarder papoter et rigoler avec Elodie, qui continuait à me lancer de petits regards sans aménité.

    Elodie était venue avec des amis, qui sont partis après l’avoir accompagnée au Time-Out, pour trouver Pascal. Après un petit moment, elle a demandé à Pascal s’ils pouvaient aller à l’intérieur pour discuter. Pascal a fait mine de se lever pour la suivre, alors je me suis accrochée à son bras. M’en fou si j’avais l’air idiote. Il a compris que je ne voulais pas qu’il y aille. Contente de l’entendre refuser en lui balançant une excuse bidon.

    Caroline était arrivée entre temps, et elle s’était installée sur le tabouret à côté de moi. Elle ne parlait pas beaucoup ce soir, trop occupée à nous observer. De temps en temps, elle me fichait un petit coup de coude et me faisait signe de regarder ce que faisait Pascal, comme quant Elodie a passé son bras sous le sien. Ça me foutait les vapeurs, mais je ne pouvais rien faire..

    Elodie avait remarqué mon geste, et quant Pascal était occupé à discuter avec ses potes, elle m’a jeté un regard qui signifiait; “c’est la guerre.”. Ou un truc similaire. “Pfff, viens seulement, et tu vas voir poulette!” J’étais à cran, prête à lui en coller une. Et avec beaucoup d’aplomb, devant moi, elle a demandé à Pascal de la raccompagner. Hey? Elle se fout de ma gueule elle? Gonflée! Pascal m’a regardé comme s'il me demandait ma permission. Je suis restée stoïque.

    Pascal s’est penché vers moi, pour me chuchoter un truc qui m’a fait dresser les cheveux sur la nuque. Je lui ai répondu sur le même ton.

    • Je ramène vite Elo, d’accord, je serais de retour dans une demi-heure grand max.
    • Puis quoi encore? C’est marqué crétine sur mon front? Elle n’a qu’à prendre un taxi, c’est fait pour les chiens!

    Ok! Pascal n’avait pas l’habitude que je réagisse de cette manière, ni que je m’oppose à lui aussi ouvertement. Du coup, il ne savait pas comment dire à Elodie qu’il ne pourrait pas la ramener.

    Pascal a voulu se tourner et se mettre à chuchoter avec elle en douce. C'était mal me connaître. Je me suis mise entre deux. J'ai répondu à Elodie ce que je venais de dire à Pascal. En évitant la partie “crétine”.

    Elodie m’a ignorée, comme si j’avais parlé dans le vide. Elle regardait Pascal droit dans les yeux et attendait qu’il se décide. Elle a même eu le culot de sortir “Pascal? On y va?”. Pascal a été obligé de lui dire qu’on n’avait pas encore envi de rentrer. Sans gêne, elle m’a contournée pour venir tirer sur son t-shirt. Il était super mal à l’aise. Elle l’a alors pris par la main et a demandé si elle pouvait lui parler seul à seul.

    La moutarde commençait à me monter dans la tête. J’ai enfilé mon bras sous celui de Pascal, pour l’empêcher de filer. Pas question de le laisser aller discuter de quoi que ce soit avec elle. S’il sortait, je le suivrais. Je connaissais ce genre de bonne femme, elles ont l’habitude d’obtenir ce qu’elles veulent, et n’arrête pas le harcèlement, jusqu’à ce qu’elles l’obtiennent.

    Gêné au max, Pascal a posé une main sur ma main qui tenait son bras. Je pense qu’il avait d’abord pensé me faire lâcher prise pour la suivre. Hm! Clairement, je l’aurai suivi, et là, j’aurai sauté à la gorge d’Elodie. Pascal m’a baragouiné qu’il allait l’accompagner au taxi, que ça ne lui prendra que 5mn. Comme si je n’avais pas compris.

    • Ha! Alors on rentre? Ok, allons-y!
    • Heu, non. Je vais juste accompagner Elodie à la station de Taxi.
    • Oui, donc on rentre après. Alors, je t’accompagne.

    J’ai enfilé ma main dans la sienne, qui semblait brulante. Et Pascal n’a pas eu le choix. Du coup, j’ai dit que puisqu’on rentrait, on pouvait la ramener si elle n’avait pas de quoi payer un taxi. La petite remarque était juste pour l’énerver. Pascal n’avait pas envi de rentrer, mais, c’était ça ou rien.

    Elodie a vu qu’elle n’arriverait pas à se débarrasser de moi. Alors, pour finir, le visage fâché, elle a dit à Pascal que ce n’était pas la peine, elle rentrait. Tant mieux!

    De toute façon, je n’avais plus envie de rester. J’étais moi aussi énervée. J’avais 2 mots à dire à Pascal. Je sentais que le retour allait se faire dans les reproches. Franchement, il aurait pu lui dire d’aller se faire voir. Il pensait quand même pas me planter avec ses copains pour aller ramener une fille avec qui il m’avait déjà humiliée devant la moitié de ses potes, si? Non mais à quoi il pensait? Il n’avait qu’à se démerder pour se débarrasser d’elle sans me foutre la honte!

    Puis, j’ai pensé que c’était peut-être ce qu’espérait la Elodie, alors, je lui ai dit ce que je pensais sans m’énerver. Aoutch, du coup, je n’avais pas envie qu’il me touche. Trop facile. Je ne l’aimais pas des masses, trop énervée pour ça.


    A la maison, il a essayé de me faire oublié les moments pénibles de la soirée avec des plaisanteries, en étant tout gentil et tout tendre. Mais, il n’a pas réussi à me décrocher un seul sourire. Quel idiot. J’étais vraiment furax. C’est maintenant, à la maison, loin de témoins qu’il recommençait à me prendre dans ses bras, à me câliner? Pourquoi est-ce qu’il avait oublié d’être comme il était en début de soirée, dès qu’Elodie est arrivée?

    Et il dit qu’ils ne couchent pas ensemble? Là, tout de suite, j’avais de la peine à avaler ça!

    En d’autre temps, je serais rentrée chez moi illico. Mais là, Pascal risquait d’en profiter pour aller chez Elodie. Alors, même si j’étais furax contre lui, je me refusais à me montrer de mauvais poil, ou le planter là pour rentrer cuver ma colère dans mon coin.

    Douce journée en amoureux, rien que les deux. Pascal avait éteint son natel, et moi aussi. On a été faire un tour au bord du lac, manger des glaces. Puis, il a voulu m’apprendre à faire du patins. Hum, je n’étais pas très douée. On a beaucoup ri.

    La nuit avait calmé ma colère, et ce matin, quant il a voulu me faire l’amour, je ne l’ai pas repoussé. C’était une de ces journées, où il me donnait l’impression qu’on était seul au monde. Rien que les deux dans notre bulle. On se baladait comme de jeunes amoureux, comme si on venait de se rencontrer et de commencer à sortir ensemble.

    Enfin! C’est drôlement chouette. C’était comme quant on était à l’étranger, genre en Allemagne. Maintenant qu’il n’avait plus de compte à rendre à Jess, on pouvait enfin se sentir libre. J’espère que Pascal a éprouvé la même chose que moi.

    On a manger sur la terrasse malgré l’orage qui semblait se profiler au loin. Thomas est resté invisible toute la journée. Il n’avait pas l’air d’être là. Il y avait pas mal de vent, mais c’était agréable après une si chaude journée. La pluie serait la bienvenue, et je me faisais une joie de me caler dans ses bras pour dormir. J’avais passé un des meilleures dimanches depuis longtemps. J’avais adoré chaque seconde de cette journée passée avec Pascal.

    Si Pascal avait pensé à Elodie, il ne m’a rien laissé voir… Mais, je sais qu’il ne lui avait pas parlé depuis hier soir.



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  • Samedi, 20 juillet 2013   - 201/2013 - Je suis quoi moi? Qui?  - (2)

    Le fait que Pascal me demande encore de venir m’installer chez lui, me faisait penser que, contrairement à ce que ses amis, et même Thomas, imaginent, il n’est pas aussi amoureux ou attaché à Elodie qu’ils le pensent. Sinon, Pascal ne m’aurait jamais proposé de venir habiter chez lui. On a donc déjeuner vers 14h. On passé le début de l’après-midi tranquille dans le jardin. Thomas n’est pas venu se joindre à nous, et pourtant, il était à la maison.

    De temps en temps, je l’apercevais derrière la fenêtre à nous observer. Pascal est même monter lui proposer de descendre vers nous. Hum, l’empêche, j’étais soulagée qu’il ne vienne pas. Je me serais sentie mal à l’aise.

    • Pascal… Il y a des tas de choses que je ne comprends pas… Comme quant tu me proposes de venir chez toi. Ça, je comprends pas! Et Elodie?
    • Quoi Elodie?
    • Je sais que tu as dis que tu pensais être amoureux d’elle!
    • Thomas t’as raconté ça? Le rat!
    • Oh… Ce n’est pas forcément Thomas.
    • Je n’en ai parlé qu’à Paul à part Thomas. Je sais que tu n’es pas en contact avec Paul, il me l’aurait dit. Donc, ça ne peut être que Thomas.
    • Tu sais, je t’ai suivi souvent, et à chaque fois, tu étais avec Elodie. Tes petites sorties en couple avec Paul… Facile de te surprendre en train de lui en parler…

    Pascal a fait les gros yeux. J’ai pensé qu’il aurait piqué la mouche, et qu’à partir de là, on allait se prendre la tête. Mais, même pas. Ça a paru l’amuser. Huh! Je ne lui ai pas encore raconté le nombre de fois que je savais qu’il avait dormi chez Elodie. Puis, comme si je n’avais rien dit de grave, il a enchaîné en souriant jusqu’aux oreilles.

    • Alors… C’est que tu m’aimes? A la folie? Un peu jalouse? Pourtant, tu as voulu qu’on se quitte! Mais, ça ne me déplaît pas!
    • N’essaie pas de m’endormir… Arrête de me prendre pour une conne! Tu passais un bout de la soirée avec moi, puis après, tu filais rejoindre Elodie. Et j’apprends que tu dis à droite et à gauche que tu es amoureux d’Elodie? Alors, je suis quoi moi? C’est humiliant.

    Son sourire s’était effacé. Il m’écoutait penché en avant à regarder le sol.

    • Puis, après ça, tu me dis que je peux venir m’installer chez toi? Attends… Tu étais sûr que je dirais non, alors tu ne risquais rien à me le proposer, hahaha… Bien joué!
    • Pas du tout. J’étais sérieux. Je me doutais un peu de ta réponse… Mais, j’espérais quand même que tu finirais par accepter.
    • Ah oui? Alors que je t’attrape main dans la main avec Elodie, à faire des petites sorties en amoureux, alors que tu t’arranges toujours pour me laisser en plan? Tu pensais que j’accepterais? Qu’est-ce qu’Elodie en pense?
    • C’est entre toi et moi?
    • Ah oui? Elle n’a rien à dire?

    Pascal n’a pas répondu. Il est resté à regarder ses pieds. J’avais peur de continuer, peur des conséquences. Mais, maintenant que j’avais commencé, je ne pouvais plus retourner en arrière. Je reprenais du courage en pensant à ce que m’avait dit Akemi-sama. A moi de trouver le courage, et lui montrer que je ne suis pas dupe.

    • J’en ai marre de ton comportement. Tu me fiche au réduit, et dès que je commence à respirer, tu me file un petit coup d’espoir, tu me sors un truc pour me faire croire qu’on est ensemble, puis quant j’y crois, tu me sors qu’on est plus ensemble. Tu te moques de moi?
    • Non, je ne me moque pas. Je ne me permettrais pas. J’étais vraiment sérieux quant je te propose de venir t’installer ici.
    • Et je fais comment quant Jess se rapplique?
    • Je te rappelle qu’on a mis des escaliers entre les 2 apparts, c’est pas pour rien. Jess n’a pas grand chose à dire. C’est chez moi.
    • Tu penses divorcer alors?

    Là, j’avais touché un point sensible. Pascal a fermé les yeux, pris une grande inspiration avant de me dire qu’il n’avait pas l’intention de divorcer dans l’immédiat. Ça, c’est la meilleure! Alors là, je ne comprenais pas non plus! Mais passons. L’important, ce n’était pas ses histoires avec Jess. Je ne voulais pas le laisser m’entraîner ailleurs. Je devais régler la question concernant Elodie. Savoir où j’en étais. Savoir ce que je faisais dans tout ça.

    • J’imagine que tu ne veux pas à cause de Thomas, je me trompe?
    • Ce n’est pas la question.
    • Bien sûr c’est la question! Est-ce que je dois me méfier de Thomas?
    • De quoi tu parles? D’abord, c’est toi qui n’avait pas de temps pour moi, qui annulait sans arrêt nos rendez-vous, et pourquoi? Parce que Elodie! On a passé plus de 4ans ensemble, et il suffit qu’une petite pisseuse passe par…
    • Ne l’appelle pas comme ça.
    • Regarde… Monsieur la défend en plus! C’était juste pour voir, ben, la preuve… Une petite pisseuse te donne rendez-vous, et hop, monsieur m’envoi sur les roses. Ensuite, tu as eu le culot de me reprocher d’avoir oublier notre anniversaire? Quel anniversaire? C’est pas toi qui me rappelait qu’on était plus ensemble?

    Waouh, Pascal m’a jeté un de ces regards! Il ne m’avait jamais vu m’énerver autant.

    • Tu n’as rien à me reprocher concernant Thomas. Toi, tu couches bien avec Elodie. Et en plus, tu m’as laissé tomber assez de foi, pour aller la retrouver, alors j’estime n’avoir rien à me reprocher. Après tout, tu dormais bien chez cette pouffe tous les soirs. Tu espérais quoi? Je ne suis pas une nonne!

    Pascal me fixait toujours, un peu éberlué.

    • Waouh! Tu peux me dire pourquoi on se dispute là? On a passé une chouette journée…
    • Tu vois, ça m’énerve quant tu fais ça… Tes tentatives pour changer de sujet m’énerve!
    • Je n’essayais pas de changer de sujet, je constatais c’est tout! Et… Je ne couches pas avec Elodie.

    Hein? Alors là! Il se foutait vraiment de ma gueule! Je n’étais plus seulement énervée, mais furax. Quant je suis furax, j’ai l’air calme. Mais, je pense, j’espère que Pascal me connait assez pour se le rappeler. Je suis restée un moment la bouche ouverte. Perplexe, et carrément sous le choc qu’il puisse espérer me faire avaler une couleuvre pareille.

    • Je ne couche pas avec Elodie.

    Il se foutait de ma pomme, c'est sûr! J’ai secoué la tête avec un petit sourire désabusée. Inutile de discuter avec lui. Là, il exagère.

    • Je t’assure que c’est vrai. Elo sait pour toi et Caroline. Elle veut d'abord que je mette les choses au clair avec vous avant qu’il se passe quoi que ce soit. Elle veut être sûre que c'est sérieux.
    • Pfff… Alors tu fiches quoi chez elle tous les soirs? Tu espères qu’elle capitule? Vous jouez au Monopoly? Tu me prends pour une idiote?
    • Non. Je t’assure. On n’a pas couché ensemble. J’ai dormi peut-être souvent chez elle, mais il ne s’est rien passé. Ça me convenait, je voulais éviter Jess…
    • Blablabla… Tu voulais éviter Jess! Puis quoi encore!
    • Tu peux lui demander. Je te fais son numéro si tu veux?
    • Alors vous dormiez sagement, comme deux plots, l’un à côté de l’autre, sans vous toucher.

    Glups. Gros silence. Pourquoi ne répondait-il pas là? Haaaaa d’accord!

    • Maintenant que tu en parles… Je ne suis peut-être pas amoureux d’elle. Si c’était toi par exemple, je ne crois pas que j’aurai tenu sans essayer! Donc, peut-être que je ne suis pas si amoureux que ça.

    Hein? Alors ils ne couchaient pas ensemble! Je ne sais pas pourquoi, mais je le croyais. Il avait l’air tout à fait sincère. Glups! Ça me donnait le mauvais rôle du coup. Mais, la meilleure défense, c’est l’attaque.

    • Ouais… Il a fallu qu’on en parle pour que tu le réalise? En attendant, tu m’as traitée comme de la merde! Pour elle! Et en plus, tu n’es pas amoureux! Merde, ça fait mal de voir à quel point les mecs n’ont pas de cerveau. Tout au niveau de la ceinture, pfff!
    • Tu as raison… Je suis désolé. Vraiment désolé. C’est vrai, j’ai mal agi envers toi. Et aussi Caro.
    • Wow! Caro n’a qu’à mener ses guerres toute seule. Là, c’est moi, pas Caro!
    • Excuse-moi.
    • Tu crois que dire que t’es désolé suffit? Est-ce que tu sais comme tu m’as blessée?
    • Elo m’appelait, et on avait prévu de se voir un petit moment… Mais, il y avait toi qui soudainement voulait me voir… Alors, je devais annuler et ça la faisait pleurer. Elle m’attendait des heures, je ne pouvais pas la planter… oups!
    • Ouais… mais moi oui! Tu pouvais me planter sans autre! Merci bien!
    • Rhhh… Je suis nul!
    • Oui, tu es nul. Tu sais ce qu’on ressent quant celui qu’on aime, celui avec qui on a partagé tellement de choses, tellement de problèmes, te plante comme une moins que rien, oubliant d’un coup toutes les années ensemble pour un “CUL” qui se pointe? Alors, je suis désolé… ça ne le fait pas!

    Pascal faisait la grimace.

    • Tu m’as montrée à quel point tu étais faible. Et moi qui te prenait pour un Dieu!

    Pascal a voulu me prendre dans ses bras. J’ai esquivé son geste. Là, j’avais chaud, je bouillonnais de l’intérieur. Je ne pouvais pas supporter que qui que ce soit me touche. J’avais mal à fleur de peau.

    • Alors on fait quoi maintenant?

    Comme par hasard, voilà que son natel se met à sonner. Il a regardé qui appelait. A le voir virer au rouge, j’ai compris que c’était Elodie.

    • Tu va faire quoi si elle pleurniche de nouveau au téléphone pour que tu passes chez elle? Tu va me planter là?

    Pascal n’a rien répondu. Il ne répondait pas non plus à son appel. Je voulais savoir s’il allait la rappeler après, en cachette. Il m’a promis que non. Mais, moi, je voulais qu’il lui réponde devant moi. Je voulais qu’il le devine. Je voulais voir ce qu’il allait lui dire. Ce qu’il allait faire. Pour finir, je lui ai dis de répondre. Mais, trop tard. Elle avait raccroché. J’étais sûre qu’elle réessayerais, et alors, je voulais qu’il lui parle.

    Va demander à un homme de deviner ce qu’il faut faire pour calmer sa partenaire… Il en a aucune idée. Donc, j’ai dû lui dire que je voulais voir ce qu’il allait faire, lui dire, etc.

    Pascal lui a donc répondu. Il ne s’attendait pas à ce que je mette le haut parleur. Qu’est-ce qu’il croyait? Il connaît mal les femmes en colère! Un peu gêné, il lui a parlé un peu froidement au début. Elle s’en ai rendu compte, alors elle lui a demandé ce qui n’allait pas, s’il n’était pas seul. Je lui ai fait les gros yeux. S’il tentait de l’avertir, ça allait m’énerver. Pascal l’a compris.

    Il lui a dit que non, il était seul. Elodie a commencé à lui faire une mini scène en prenant une petite voix pour lui demander alors, pourquoi est-ce qu’il avait paru si froid. Il s’est repris. Pourtant, je voyais bien qu’il essayait de couper court à la conversation. Mais, Elodie, ne se doutant de rien, n’avait pas l’air de savoir lire entre les mots.

    • C’est rien. Je ne me suis pas rendu compte que j’avais été froid.
    • Alors? Tu passes quant? Tu me manques… Tu avais dit que tu passais en rentrant, hier tu devais...
    • Ha oui, mais j’étais crevé. J’ai… un peu oublié.

    Hum! Je venais d’apprendre que Thomas n’avait pas eu tord hier!!! Pascal avait prétexté un passage au bureau pour passer chez Elodie. Pascal était de plus en plus mal à l’aise en voyant les grimaces qui s’affichaient sur mon visage. Il lui avait coupé la parole, mais il réalisait bien que j’avais saisi. Il a donc décidé de jouer cartes sur table.

    • Jane m’attendait, alors… j’ai pas pu.
    • J’ai pensé qu’il y avait un truc du genre. Son ton avait légèrement changé, pour se faire plus sec, plus tranchant. Alors, tu n’as pas encore mis les choses au point avec elle? Tu as promis que tu lui parlerais, à Caroline aussi? Tu penses le faire quant? Je commence à avoir l’impression que tu n’as pas l’intention de le faire! Ou tu n’oses pas?
    • Je ne sais pas Elo.
    • Pascal, je te déteste… Hihihi!

    Elle avait dit ça de manière à ce qu’il comprenne que c’était tout le contraire. On devinait facile qu'elle faisait la moue. Il y avait trop de sourires dans sa réplique pour qu’il la prenne au sérieux. Puis, elle a rigolé. C'est quoi comme rire ça? Heu heu heu??? Jeeez, il trouvait ça sexy? Je trouvais son rire ridicule! Beurk.

    • Tu penses passer vers quelle heure ce soir?
    • Je ne passerai pas ce soir. Je passe la soirée avec Jane.

    Ha! Il avait des couilles tout à coup! Il remontait dans mon estime là! Mais il était drôlement mal à l’aise.

    • Alors après? Je t’attendrais…
    • Non Elodie, pas ce soir. Ne m’attend pas. Je… On va sûrement sortir avec nos copains, et on rentrera tard. Et Jane dort à la maison. Donc, je ne passerai pas.

    Elodie restait silencieuse. Puis, on a entendu des reniflements. Elle a commencé à lui dire qu’elle l’attendrait quand même. L’idée de dormir sans lui la rendait malheureuse. Elle pouvait supporter de ne pas passer la soirée avec lui, mais elle l’attendrait. Qu’elle espérait qu’il change d’avis. Qu’il en profiterait pour me parler. En tous les cas, elle l’attendrait toute la nuit. Elle ne pourra pas dormir… Elle a raccroché pour ne pas l’entendre lui dire non, de ne pas l’attendre encore une fois. Fino!

    L’empêche, il était remonté dans mon estime. Je n’aurai pas cru qu’il serait assez homme pour lui dire tout ce qu’il lui avait dit. Chapeau!

    • Alors comme ça, le petit passage au bureau, c’était pour aller chez Elodie en fait?

    Pascal a baissé la tête. Ça voulait tout dire. Thomas avait deviné juste. Il connaissait Pascal bien mieux que moi!!! Pascal m’a expliqué qu’il avait de la peine à savoir ce qu’il faisait. Il y avait des moments où il pensait pouvoir avoir tout; moi et s’amuser! Combien de fois je lui avais dit qu’il pouvait tout faire. Seulement, apparemment, il ne savait pas comment gérer. Il ne savait pas s’y prendre.

    On est resté un long moment silencieux à regarder dans le vague. Grand moment de solitude!

    Moi, ma tête était remplie de questions; quoi dire maintenant? le féliciter? Ignorer? Mettre un terme à la discussion? Avait-on fait le tour de la question? Est-ce que les choses avec Elodie étaient réglées? J’ai pensé qu’en fin de compte, Pascal avait fait un gros geste, je devais de mon côté ne pas lui prendre la tête. Question de ne pas devenir lourde!!!

    En milieu d’après-midi, Thomas est passé proposé à Pascal de les accompagner, lui et ses potes, pour faire de la grimpette. Pascal m’a jeté un petit coup d’oeil avant de refuser. On aurait dit qu’il me demandait ma permission. Je lui ai dit qu’il pouvait sans autre y aller, moi, j’en profiterais pour passer chez moi. J’avais des trucs à faire. En fait, j’aurai plongé au lit faire un petit somme, pour être en forme ce soir.

    Après notre discussion, j’étais persuadée qu’il ne ferait pas la bêtise de faire un crochet chez Elodie. Je crois que je pouvais être tranquille de ce côté. Donc, il pouvait très bien aller faire de la varappe avec ses potes. On se voyait plus tard. C’était l’occasion de voir comment Pascal se comporterait. Et aussi, l’occasion de marquer mon territoire. Pascal était à moi! Je n’étais pas disposée à le laisser à Elodie, ni aucune autre. Il était à moi. C’était mon homme.



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  • Samedi, 20 juillet 2013   - 201/2013 - Je suis quoi moi? Qui?  - (1)

    Pascal ne m’a laissé le temps de placer un mot. Il me caressait la joue les yeux remplis d'amour, et quant j’ai ouvert un oeil, il m’a embrassée. Il n'en fallait pas plus pour me faire perdre mes repères. Impossible de me mettre à parler de ce qui me travaillait. Ce n’était pas le bon moment pour une mise au point. Je voulais profiter de ce petit moment de tendresse.

    Il m’a serré dans ses bras. Il était heureux de me voir. Heureux que je l’ai attendu. Il souriait, et j'adore sa façon de sourire. Son sourire. Sa gentillesse me troublait.

    Pascal s’est allongé à côté de moi, caressant mes cheveux, mon visage. Ses lèvres effleuraient mon front, mon nez, mes lèvres. Il déposait de petits bisous chaud et doux. Je me sentais flotter dans un nuage de tendresse. Pas envie d’en sortir.

    Ses yeux verts m’observaient, me scannaient. Je me demande ce qui se passait dans sa tête. Je suis sûre qu’il se posait beaucoup de questions, certaines me concernaient.

    Je crois que je n’avais pas trop envie de savoir. Mais si je pouvais faire en sorte de faire pencher la balance en ma faveur Alors, j’avais l’intention de faire mon maximum. Pascal était content d’être enfin à la maison. C’est à peu près tout ce qu’il a mentionné avant de m’enlever pour m’emmener dans sa chambre. Je n’avais pas envie de lui résister.

    Thomas n’était pas sorti de la soirée. Anormal. Pourquoi était-il resté chez lui, un vendredi soir? Espérait-il me ramasser à la petite cuillère? Le samedi matin, il n’est pas descendu déjeuner avec nous. J’avoue que ça m’inquiétait un petit peu.

    Hier soir, alors qu’il était sur le point de me faire l’amour, Pascal m’a demandé s’il se passait quelque chose entre Thomas et moi. Il avait cru nous entendre l’autre soir, mais, il a dit qu’il croirait ce que je lui dirais. Parce qu’on aurait très bien pu être seulement en train de regarder un film érotique après tout. Je ne voulais pas parler de ça, pas maintenant. Sinon, je lui aurai menti. Il a accepté que je détourne la conversation avec un baiser. On en parlera à la lumière du jour. Maintenant, ce n’était juste pas le moment.

    Heureuse d’être dans ses bras, ma tête était vide. Pas une seule idée de reproche. Rien. Pascal était tendre, attentionné, comme il savait l’être. Impossible de penser qu’il pouvait avoir quelqu’un d’autre que moi dans sa vie.

    Pascal est sorti courir avant le déjeuner. J’aurai pu en profiter pour monter parler à Thomas. Mais je n’ai pas osé. J’étais mal à l’aise. Je crois que je l’avais blessé et j’avais de la peine à lui faire face. J'avais blessé quelqu'un qui était toujours là pour me soutenir. Quelqu'un qui me faisait passer avant tout le reste. Qui faisait toujours attention à mon bien être. Quelqu'un de spécial, d'adorable.

    J'étais mauvaise. Je ne méritais pas sa gentillesse. Et je remettais la confrontation à plus tard. Quant il n’est pas venu déjeuner avec nous, j’ai décidé de monter, mais Pascal n’a pas voulu me laisser aller. Pour lui, Thomas dormait encore, avait envi d’être seul, ou était avec quelqu’un. Il ne fallait pas le déranger.

    Vers midi, Pascal a voulu passer au bureau. Des papiers à déposer. J’en ai profité pour monter vers Thomas.

    • Des papiers à déposer? Au bureau? Hum! Et tu l’as cru?
    • Oui. Après 3? 4 jours de voyage… C’est plutôt normal.
    • Et il ne pouvait pas passer hier en rentrant? Ni les envoyer par email, ou fax?

    Thomas semblait me prendre pour une idiote. L’empêche, il n’avait pas tout tord. Maintenant, je réalisais que c’était bizarre. Il pouvait aussi bien attendre lundi, il n’y avait pas urgence. Est-ce que…? Non. Ma tête ne peut pas l’imaginer.

    • Franchement Jane! Il te fait avaler ce qu’il veut hein? Et il t’a dit pour combien de temps il s’absentait?

    J’avais le regard fuyant. Je me rendait compte que j’avais été un peu naïve sur ce coup là.

    • Non bien sûr. Tu ne lui as rien demandé.

    J’avais la furieuse envie de descendre et l’appeler. Lui demander franchement s’il m’avait menti. S’il me prenait pour une idiote. Mais, je sentais que Thomas n’était pas bien, et je ne pouvais pas lui tourner le dos et ne penser qu'à moi. Thomas méritait mieux que ça. De parler d’autre chose que de Pascal peut-être. Pourquoi est-ce qu’on fini toujours par blesser ceux qu’on aime?

    Alors, je lui ai demandé pourquoi il n’était pas sorti hier. Le regard qu’il m’a lancé a suffit pour répondre à ma question. Il s’inquiétait pour moi. Il avait pensé que je monterais ce matin. Au moins ça. Mais rien. Et aussi, c’est vrai, il avait pensé devoir me ramasser à la petite cuillère. Persuadé que Pascal finirait par aller rejoindre Elodie, et que j’allais finir en larmes.

    Mais aussi, il n’aurait jamais imaginé que j’aurai osé rester avec Pascal, après ce qu’on avait vécu ces derniers jours…

    Je me sentais prise au piège entre les deux. Entre mes sentiments pour Pascal et l’envie de fuir et de recommencer autre chose avec quelqu’un d’autre. Lui par exemple. Parce que je tenais beaucoup à Thomas, mais je ne pouvais combattre ce que je ressens pour Pascal.

    Après notre discussion, je me suis précipitée en bas, et j’ai appelé Pascal. J’ai prétendu vouloir le rejoindre au bureau. Que je partais sur le champ. Qu’on pouvait dîner en ville. Pascal m’a alors dit qu’il rentrait, qu’il était en chemin. Que je n’avais pas besoin de bouger. Pascal venait me prendre, et on allait manger quelque part.

    J’ai été rassurée. Thomas avait réussi à semer le doute dans mon esprit. J’avais fini par croire que Pascal avait été rejoindre Elodie.

    Quant il est rentré, je n’ai pas voulu sortir. Alors on a préparé à manger et on s’est installé dans la pergola. J’aimais ces moments de détente. Mais il allait bien falloir aborder les sujets qui fâchent. Surtout quant il m’a demandé encore une fois, pourquoi je ne venais pas m’installer chez lui en attendant de trouver autre chose. Que c’était toujours mieux que de naviguer de droite à gauche.



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  • Vendredi, 19 juillet 2013   - 200/2013 - Je voulais tellement le voir...

    Pascal rentrait de voyage aujourd’hui. Je voulais tellement le voir… Je crois que je voulais vérifier si mon coeur battait toujours aussi fort quant je l’aperçois. Ou s’il battait de plus en plus rapidement pour Thomas. Puis, je voulais lui parler aussi. Je voulais lui dire, dire à Pascal que je savais qu’il voyait tout le temps Elodie. Que je l’avais même suivi plus d'une fois. Que je savais qu’il passait presque toutes ses nuits avec elle. Qu’il m’avait laissé tomber plusieurs fois, pour courir chez elle. Que je n’étais pas dupe!

    Je devais lui dire tout ça, avant de perdre le peu de courage que j’avais… Courage qui semblait me faire défaut, eu à peu, à mesure que le moment de voir Pascal approchait!

    Nerveuse dès le main, j’ai même eu de la peine à dormir. Impatiente que le lendemain commence. Heureusement, il y avait la chaleur et la tendresse de Thomas qui m’a fait un moment oublier. Mais en même temps, ça m’a plongé dans le désarroi. Qu'est-ce que je foutais avec Thomas, alors que je voulais être avec Pascal? J’avais l’impression de l’utiliser! Ce n’était pas correct. Est-ce que Pascal me pardonnerai ce petit pas de travers? Rhhh, puis pourquoi devrais-je avoir besoin de son pardon? N’était-il pas plus coupable que moi?

    L’image de Thomas hier soir, flottait encore dans ma mémoire… Il réussissait parfois à me faire perdre mes moyens.

     

    •  Allé… Reste. Ne me laisse pas tout seul ce soir.
    • Thomas… Je… J’ai quelque chose demain matin…
    • Demain matin? A quelle heure? 

     

    Thomas s’était baissé pour déposer un baiser dans mon cou Ses lèvres effleuraient mon cou, déposant un baiser par-ci, par-là, remontant jusqu’à mon oreille. Des frissons me parcouraient de la tête aux pieds.

    • Heu… 10h…
    • Ça va 10h, tu aura le temps de rentrer te changer, si tu n’as rien pris ici. On peut même aller chercher tes affaires, et...
    • Thomas, je…
    • Oui… tu?

    Quoi que je dise, il trouvait le moyen de me démontrer que je n’avais aucune excuse valable, et il continuait à m’embrasser. Il avait enfiler sa main sous mon t-shirt, dans mon dos, et me maintenait contre lui. Afff, comment résister, il était si têtu. Mais j’aimais sa ténacité.

    J’ai passé la matinée à tourner en rond tout en me préparant. Comme si c’était mon premier rendez-vous avec Pascal. Nerveuse à en transpirer. Si je n’étais pas aussi dispersée dans ma tête, je me serais rongée les ongles des 2 mains, jusqu’à la lie. A midi, ma nervosité avait atteint des limites qui frisaient l’hystérie. Je n’ai rien pu avaler. A 14h, j’étais chez Pascal. J’avais utiliser ma clé pour entrer et l’attendre à l’intérieur.

    Thomas avait encore tenté une dernière fois de me dissuader d’aller encore me jeter aux pieds de mon ex. Mais rien ne pouvait m’en empêcher, même pas la culpabilité que je ressentais envers Thomas. Rien ne pouvait combattre l’espoir de me retrouver à nouveau dans les bras de Pascal. Enfin, si pour autant mon coeur bat toujours aussi précipitamment dès qu’il m’approche. Et ça, je devais le vérifier.

    Pascal devait arriver chez lui vers les 15h… 15h30, il n’était toujours pas là. J’avais drôlement envie d’appeler à son travail pour savoir s’il s’était arrêter à son bureau en rentrant. Ou même appeler Thomas pour avoir des nouvelles. Mais, ça, ça aurait été exagérer. Ce serait trop prendre Thomas pour un idiot. Trop abuser. J’ai donc dû prendre mon mal en patience.

    Puis, des idées noires ont commencés à remplir ma tête, comme… Pascal était passé d’abord chez Elodie… Qu’il ne rentrerait peut-être pas de la soirée… Il passait la soirée et probablement la nuit chez elle… Elle avait dû lui manquer au point qu’il soit passé chez Elodie en premier… Ou, il a vu ma voiture, et il a préféré rebrousser chemin… Il savait déjà pour hier soir, donc il ne voulait pas me voir??? Puis, petit espoir, elle devait être au boulot, donc il ne pouvait pas être avec elle. Ouf, donc, je reste. Je l’attends.

    Je n’en pouvais plus. Mais où pouvait-il être? Que faisait-il? Est-ce que je l’appelle? Non, non. Je devais patienter.

    Thomas est rentré. En passant devant la porte du rez, il a hésité. Il savait que j’étais là. J’avais un peu honte d’être plantée là, toute seule comme une idiote. Je me suis planquée. S’il frappait, j’ouvrirais, mais sinon, je resterais dans l’ombre. Avec ma honte. Thomas a fait la grimace. Il a choisi de ne pas sonner. Il est monté les marches quatre à quatre. Sans doute pressé. Il devait certainement se changer et partir retrouver ses copains.

    La sonnerie de mon natel m’a fait sursauté. J’ai pensé que c’était Thomas. C’était Pascal. Thomas l’avait appelé pour lui dire que je l’attendais, savoir où il était. Pascal avait loupé son vol. Il a dit qu'il rentrerait avec celui de 20h. Pfff.

    Thomas… Quel amour. Je pense qu’il a eu pitié de moi. Je voulais le remercier, alors je suis montée. Il n’avait pas l’air de sortir ce soir. Et ça, ça ne lui ressemblait pas. Il était en training. Thomas seul chez lui? Un vendredi soir? Il allait neiger!

    • Pourquoi tu ne l’as pas appelé?
    • Je voulais que ce soit une surprise.
    • Ouais… En attendant, la surprise était pour toi.

    Thomas semblait un peu énervé. Son visage était fermé. Mal à l’aise, j’ai préféré ne pas lui demander ce qu’il faisait encore chez lui à cette heure-ci. Je savais que s’il avait des copains qui devaient passer, il n’aurait pas mis un training pour les accueillir.

    • T’aurai quand même pu juste l’appeler.
    • Thomas…

    Je me suis approchée, mais Thomas s’est déplacé. Il ne voulait pas que je le touche ou que je l’approche de trop prêt.

    Thomas était énervé contre moi. Il avait ses raisons, je comprenais. Je ne lui en voulais pas de réagir de cette manière.

    Thomas m’a encore demandé si j’étais sûre de vouloir aller jusqu’au bout. J’ai dit que oui. Je tenais à parler à Pascal. Thomas pensait sérieusement que je perdais mon temps. Il pensait qu'on avait eu trop de problèmes, que notre relation était voué à l'échec. Qu'on avait perdu toute confiance l'un envers l'autre.

    • En tous cas… Merci.
    • De rien…

    Mince, qu’est-ce que c’est que ce petit pincement au coeur? Je l’aurais bien serré dans mes bras là. C’était adorable de sa part d’avoir appelé Pascal. Il a dû se douter que je n’en ferais rien. Trop timide. Trop coincée. Thomas évitait mon regard. Je sentais qu’il préférait me voir partir. Ou rester, si je laissais tomber l’idée de voir Pascal.

    C’était triste d’être chacun dans notre coin, Thomas à l’étage, moi au rez, à attendre. On aurait pu se parler, passer le temps ensemble… Que faisait Thomas? Pourquoi ne sortait-il pas ce soir? Les heures se sont traînées en longueur, c’était long. Infernal. Je m’emmerdais à fond la caisse. J’ai fini par m’endormir sur le canapé.

    Je crois que je le voulais. Je voulais éviter l’embarras des retrouvailles. Je me sentais vulnérables. Fiévreuse. Sachant que j’étais chez lui à l’attendre, j’étais sûre que Pascal rentrerait directement. Je ne l’imagine pas s’arrêter chez Elodie avant. Avant de m’endormir, je me suis demandée si je n’aurai pas dû rester avec Thomas au lieu de perdre mon temps à attendre Pascal??? Attendre sur un type qui ne faisait rien pour que je l’apprécie. Un homme qui cherchait plutôt à m’éloigner de lui!



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  • Jeudi, 18 juillet 2013   - 199/2013 - Thomas? Pascal?

    Pascal rentrait ce soir, ou dans la journée. Je voulais le voir. J’ai donc pris mon courage à deux mains, et j’ai demandé des infos à Thomas. Thomas a sauté de joie, c’était tellement rare que je l’appelle. C’était toujours lui. Ça m’a fait mal au coeur de devoir saboter sa joie quant je lui aurais expliqué les raisons de mon appel.

    On a d’abord discuté de tout et de rien. Ce soir, un de ses potes faisait l’inauguration de sa bijouterie à Genève. Thomas m’a demandé de l’accompagner. J’ai dû refuser. J’en ai profité pour lui expliquer que je voulais voir Pascal, et il m’avait dit que Pascal rentrait aujourd’hui, mais je ne savais pas à quelle heure, ou s’il passait au bureau avant d’aller chez lui. Je pensais l’attendre chez lui.

    Il y a eu un monstre silence à l’autre bout du fils.  

    • Je me disais aussi… C’était trop beau! T’en a pas marre de te faire du mal à cause de lui?
    • Thomas, tu as peut-être raison, mais… J’ai besoin de lui parler, de le voir.
    • Ouais… Comme d’hab. Et ça va te mener où? Pascal a tourné la page, tu ne pense pas que tu devrais en faire autant?
    • Je ne sais pas… Thomas, je t’en prie ne me juge pas.
    • Je dis ça, mais bon… Tu fais comme tu veux. Faut croire que tu aimes te faire jeter! Je ne crois pas qu’il va passer par le bureau. En tous cas, ce n’est pas prévu. Je crois qu’il rentre direct. Je crois qu’il atterri vers midi. Mais demain!
    • Demain?
    • Oui, demain vendredi. Je te l’avais dit, non?
    • Tu veux toujours que je t’accompagne ce soir?

    Petit silence. Je m’attendais à ce qu’il me dise que ce n’était pas la peine. Je devais donc me rendre chez lui vers 19h. Waouh, Thomas avait semblé si déçu quant il a compris que j’espérais encore me remettre avec Pascal. Thomas avait même semblé énervé.

    Sur tout le chemin, Thomas m’a fait la morale. Il a essayé de me convaincre que je devais tourner la page, qu’il était plus qu’évident que pour Pascal, c’était terminé. Que c’était ridicule de me voir courir après Pascal, alors qu’il cherchait à vivre sa vie, de me voir m’aplatir comme une crêpe devant lui, ou me voir lui tourner autour sans arrêt. Il avait pensé que j’avais plus de caractère que ça.

    Comme lui, j’avais entendu Pascal parlé de ses sentiments pour Elodie, Thomas pensait que ça aurait dû suffire pour me remettre les idées en place. Il a simplement oublié de mentionné que Pascal avait aussi dit qu’il m’aimait toujours. Thomas disait comprendre pour quoi je n’avais pas voulu m’engager dans une relation sérieuse, était donné que je portais toujours le flambeau pour Pascal.

    Bref, je suis arrivée à l’inauguration le coeur en compote. Certaines réflexions de Thomas étaient correctes, mais en même temps, je n’avais pas la force de bannir Pascal de ma vie. Je l’aimais encore et, si j’avais une chance de toujours faire un peu partie de sa vie, je voulais la saisir.

    Je comprenais bien que Thomas soit mal à l’aise, ne sachant pas comment se comporter vis-à-vis de moi. Malgré tout, il a été égal à lui-même; toujours charmant et chevalier servant. C’était une soirée sympa, et comme toujours, Thomas me traitait bien.

    Je crois que la plupart de ses potes présents pensaient qu’on sortait ensemble. Peut-être parce qu’on se tenait par la main ou gardait son bras autour de mes épaules? J’aime terriblement beaucoup être avec Thomas. Je me sens heureuse, importante avec lui… Et ça me fait sourire de le voir me traîter comme une gamine, à me faire la leçon!

    Mais mon coeur appartient toujours à Pascal…

    Toute de même, je n’étais pas son genre de femme, alors, je me demande s’il n’essaie pas de ressortir avec moi, juste pour avoir la main sur Pascal? Je crois que je me poserais toujours cette question!

    Lui aussi doit se demander si je m’étais pas jetée sur lui pour faire la nique à Pascal??? En rentrant, même s’il cherchait toujours à me convaincre d’oublier Pascal, il m’a demandé si je voulais dormir chez lui.

    Perso, étant donné que je voulais voir Pascal demain, je ne pouvais pas. Alors il m’a proposé de sortir prendre un verre, mais là aussi, j’ai dû refuser. Si je sortais avec lui ce soir, je savais que je finirais dans son lit, alors, autant rentrer sagement chez moi.

    J’ai compris qu’il m’avait demandé de venir le rejoindre à la maison, parce qu’il pensait que je dormirais chez lui.

    Au moment où je m’apprêtais à monter dans ma voiture, Thomas m’a rattrapée pour m’embrasser. C’était tendre, doux, presque désespéré. Comme s’il me perdait, alors j’ai changé d’avis et je suis restée. Il avait toujours été si adorable, et je regrettais de le décevoir tout le temps comme je le faisais. Je crois que j’ai des sentiments très forts pour Thomas.



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