• Vendredi, 28 mars 2014 - 87/14 - Pourquoi est-ce que je m'accroche???

    Mes yeux, mon coeur, mon corps l’aime, de le voir, je me sens vivre, même si ça fait un peu mal. Pas de chalet ce week-end. D’après ce que je savais par Thomas, ils avaient une soirée avec femme et parents. Demain soir, on passait la soirée chez Thomas, et peut-être qu’on sortira après, mais j’en doute. On n’éprouve pas beaucoup de plaisir à sortir en boîte ou autres, parce qu’on ne peut pas fumer. Avec les beaux jours, ça change.

    Donc, je suis sortie avec Steven. J’étais contente qu’il préfère me voir plutôt qu’aller à une soirée. Je ne sais pas si c’était la même, je n’ai rien demandé. On a été au Time-Out. J’étais surprise d'apprendre qu’il avait une petite soeur, et que son père était un Scandinave expatrié aux Etats-Unis. Je le croyais pure souche américaine. J’aime bien l’entendre me parler de lui.

    Par contre, chaque fois qu’il a essayé de me poser des questions sur moi, je changeais de sujet. Je n’aime pas trop livrer des renseignements sur ma famille ou moi.

    Steven s’en ai rendu compte et a voulu savoir pourquoi. Là aussi, j’ai dévié la question en haussant les épaules, en disant que ça faisait partie d’un très long entraînement. La plupart du temps, les proches connaissent toute ma famille, mais ma famille peut aussi être assez chiante.

    En fait, je ne crois pas que j’étais prête à me dévoilé ni à ma famille, ni à ceux que je fréquente… Il fût un temps où c’était différent, mais après le tour de serrage que Mathieu avait dû supporter, je préfère garder les deux choses séparées. Pauvre Mathieu, je ne sais pas comment il a fait pour supporter ma famille. En fait, pas seulement ma famille, mes amis aussi avaient été assez insupportable. Notre société ne supporte pas qu’une femme sorte avec un type plus jeune, alors on le leur fait payer à chaque pas. Ca déstabilise les vieux mecs...

    Si les femmes commencent à sortir avec des hommes plus jeunes, alors ils seront obsolètes pour toute la population féminine... Surtout eux qui aiment se taper les gamines!

    Je ne m’attendais pas à voir Thomas ou Pascal ce soir, mon coeur a jailli dans ma gorge quant je les ai vu entrer dans le Time-Out. J’ai même failli lâcher mon verre. Pascal ne m’a pas vue tout de suite. Il n’avait pas l’air si malheureux le voyou. Ils étaient les quatre; Michael, Julien, Thomas et Pascal, accompagnés de 6 jolies nanas. Ils avaient l’air joyeux.

    Steven ne les a pas tout de suite remarqué non plus, alors j’ai détourné vite fait la tête. Grace aux miroirs derrière le bar, je pouvais observer sans être vue. Normalement, ils se mettent toujours au bar. S’ils l’avaient fait, ils nous auraient aurait vu. Ils ont pris une table dans le fond. Puis, Pascal m’a vue et sa belle humeur s’est envolée, me faisait pâlir de plaisir.

    Il ne s’attendait pas à me voir dehors, ou m’amuser sans lui? Je crois que je faisais tout pour qu’il me remarque en fait. Avec le recul, je me rends compte que je riais un peu trop fort. Ils avaient une soirée, non? Alors, où était passé sa femme?

    Pascal n’arrivait pas à regarder ailleurs qu’en direction du bar. Le coude sur le bar, la tête posée dans ma main, j’avais l’air de boire les paroles de Steven. Je riais haut et fort à chaque occasion. Ciel, ce qu’une fille amoureuse peut être idiote! Remarquant ma bonne humeur, et mes rires aux anecdotes de sa jeunesse, il en rajoutait. Et ça me faisait tomber de rire.

    Thomas a fini par nous voir lui aussi. Il est aussitôt venu nous saluer et nous inviter à les rejoindre à leur table. Zut. J’aurai voulu obliger Pascal à venir à moi, et non le contraire. Steven a accepté l’invitation. Heureuse de voir Thomas, je me suis serrée dans ses bras. Pascal qui suivait avec intérêt nos effusions. Je n’ai bien sûr pas regardé du côté de la table, je voulais que Pascal continue à penser que je ne l’avais pas vu.

    Après le départ de Thomas, Steven m’a demandé s’il avait bien fait d’accepter l’invitation, ou si j’aurai préféré rester en tête à tête. Oui, j’aurai préféré, mais, on n’avait pas l’habitude de s’asseoir chacun dans son coin quant on se retrouvait au même endroit. On a quand même pris notre temps.

    Pour moi, c’était l’occasion de continuer mon petit cinoche pour les beaux yeux de Pascal…

    Mais qu’est-ce qu’on dit déjà; “tel est pris qui croyait prendre”? C’est ce que j’ai ressenti en regardant Pascal passer son bras derrière une des miss qui était à leur table. Il l’écoutait et riait à ce qu’elle lui chuchotait à l’oreille, tout en gardant un oeil sur le bar. Je n’ai pas apprécié de le voir lui chuchoter des trucs en souriant comme il le faisait. Je connaissais ce sourire. Cette tarte s’est frottée contre son épaule comme une chatte.

    Je me suis promise de lui en coller une à cette petite garde un de ces quatre. J’avais envie de lui arracher son sourire trop parfait, ses vêtements trop chers, de lui arracher ses longs cheveux bouclés. Pétasse. Ils étaient assis trop serrés, presque tournés l’un face à l’autre sur le canapé, ce qui mettait les autres à l’écart. Puis Pascal s’est penché pour lui faire un bisou. Ce n’était pas sur la bouche, mais au coin des lèvres. Trop. Grrrh.

    Je l’aurai bien cogné lui aussi. J’ai eu un coup de chaud, et les larmes aux yeux. J’étais en train de rire à une des sorties de Steven, mais ça m’a coupé direct. J’ai fait comme si c’était parce que j’avais trop ri que j’avais les larmes aux yeux. Jeez, je suis à 2 pas et il s’amuse à draguer et se laisser draguer par la première conne venue?

    Ou…? Est-ce que ces filles étaient à cette soirée avec eux? Qui sont ces petites pétasses en chaleur? Elles avaient l’air si contente, si impliquée. Elles ne connaissent rien d’eux! Est-ce qu’elles savent qui ils sont? Que Pascal était marié? Pfff, elles se croient déjà arrivées ces idiotes!

    Steven a proposé qu’on aille enfin les rejoidre, et je n’ai pas protesté. Je voulais me rapprocher. J’espère que Pascal arrêtera son cirque avec cette fille, sinon je le frappe ou je lui vide mon verre sur la tête.

    Mince, je suis carrément injuste! Est-ce que je ne passais pas ma soirée avec un garçon qui me plaît? Pourquoi n’auraient-ils pas le droit de s’amuser eux aussi? Alors pourquoi ça me traumatise autant? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à lâcher prise? Pourquoi est-ce que je veux tellement ce mec? Je me sens complètement débile!



    votre commentaire

  • Jeudi, 27 mars 2014 - 86/14 - Sur les routes...

    Rien de surprenant de la journée, je m’attendais à courir toute la journée, et j’ai couru. Maria m’attendait à midi, mais je suis arrivée avec un peu de retard. Roméo était déjà parti à l’école. On a donc mangé ensemble, puis on s’est attaqué à son album. J’ai pu voir Roméo et écouter son jeu de guitare avant de partir.

    Vers 16h, je suis partie sur les chapeaux de roues pour passer à l’agence, présenter les nullités que j’avais préparé. Surprenant, mais ils ont adorés un de mes dessins. Je n’aurai jamais tablé sur celui-là! Dire que j’avais failli le flanquer à la poubelle avant de partir. Je le leur ai apporté queparce que je n’avais pas assez de choses à présenter.

    De retour à la maison, je me suis effondrée avec un mal de tête à tout casser! Faudra vraiment que je me force à aller chez le médecin, ça ne va pas du tout. Et mon cafard reste toujours accroché à mes basques. Pfffh, ras le bol, ça me mange de l’intérieur. Je n’arrive même plus à trouver du plaisir dans les trucs où j’avais l’habitude de fuir; comme par exemple la lecture, ou même la peinture.

    J’aurai dû aller prendre un verre avec Steven, mais j’ai encore annulé. Aïe, il va finir par croire que je n’ai pas envie de le voir. On a longuement parlé au téléphone, j’espère que j’ai réussi à le convaincre du contraire. Il a dû remarquer que j’étais fatiguée, que je n’avais pas la frite. Il a balancé une ou deux blagues que je n’ai pas saisi.



    votre commentaire

  • Mercredi, 26 mars 2014 - 85/14 - Au fond du gouffre!

    Un peu étonnée d'être toujours au fond du gouffre. D'autant plus, que je ne sais même pas exactement pourquoi je me sens si mal. Il fait beau, je suis en bonne santé, ma famille va bien, j'ai les moyens de m'offrir un peu près ce que je veux, alors pourquoi je me sens si déprimée??? Pfff. J'aimerai bien sortir de cet état de tristesse continue et débile.

    Steven m'a invitée à sortir prendre un verre, et si j'avais peur de me retrouver seule avec lui, il devait retrouver des copains plus tard au bowling. Mais, vu mon humeur morose, je n'avais aucune envie de mettre le nez dehors.

    J'étais assez sortie à mon goût; équitation avec ma puce, avec un petit tour à la Fnac pour acheter des livres. On en a eu pour plus de deux cents francs. On est sorti du magasin avec 2 grands sacs pleins. Contrairement à mes habitudes, j'ai donné des tas d'excuses pour ne pas rester lire chez ma puce. Je voulais rentrer et peut-être dormir, l'anxiété me bouffait de l'intérieur.

    Peut-être que Pascal me manque plus que je ne veux l'admettre... Je me demande s'il pense à moi, ce qu'il fait...



    votre commentaire

  • Mardi, 25 mars 2014 - 84/14 - Naze… et je déprime!

    God que je suis raide! C’était comme si j’avais passé le week-end à faire un marathon. Je me suis carotté l’esprit toute la matinée pour savoir quoi répondre aux divers messages de Pascal. Ce qui m’aurait arrangé, c’était un message pour le tout. Hélas, je ne trouvais rien à répondre. C’était un lundi au ralenti pour moi.

    Pour Pascal, je me suis enfuie pour éviter de lui parler. Il savait que j’étais partie avec Steven et me soupçonnait de faire exprès pour l’enrager. C’était peut-être pas tout à fait faux. Il disait aussi être très déçue de ne pas recevoir de réponses. Apparemment, Pascal était passé chez moi, et il n’y avait personne.


    Pour ça, j’étais contente, je n’aurai pas du tout apprécier son irruption chez moi!

    Le soir, après avoir essayer d’abattre un peu de travail, j’ai été manger comme d’habitude chez ma frangine. J’ai traîné un peu pour l’aider avec son courrier. Je me fais du soucis pour elle.


    De mon côté, je me sens moralement au bout du rouleau! Je ressens un énorme mal être, et j’ai l’impression par moment que je ne veux plus vivre. Je me sens trop fatiguée, rien ne m’intéresse vraiment. Je commence à ressentir les effets physiques de mes manques de sommeil et de mes propres tortures mentales. Je ne supporte rien, et n’ai même pas envie d’essayer.

    Mardi, je me suis forcée à travailler. J’avais des deadlines à respecter. A la fin de la journée, je me sentais toujours aussi épuisée mentalement, et je n’étais pas du tout contente de mon travail. Jeudi, je dois présenter tout ça, et si c’est de la même facture, ce sera la honte!

    Jeudi, j’aurai une journée chargée, et je stress déjà! Matin; la frangine, midi; Maria vers 16h pour ses albums; retour à la maison pour terminer ma lessive. Pfffh. Sans compter qu’il nous faut préparer quelque chose pour l’anniversaire à mon papa, et on n’a encore rien commencé, et c’est bientôt le 31! Zut, je suis naze.

    Et re-zut, j’ai envie de voir Pascal, juste envie que les choses redeviennent comme avant. Que Pascal me serre dans ses bras, sans rien dire, qu’on puisse passer une soirée câlin à discuter en rigolant.

    Pfff, c’est carrément du délire, tout ça n’existe plus! Nous deux n’existe plus! Il y a une rivière de sms auxquels je devrais d’abord répondre, de longues discussions sans fin qui ne mèneront nulle part, et qui me laisseront encore plus déprimée. Bref, autant tirer un trait et oublier.

    Ça bouillonne dans ma tête, des brûlures dans la poitrine et des palpitations cardiaques. J’ai mal partout et je me sens plutôt désespérée! La vie ne m’intéresse plus. Pour me rassurer, je me dis que ça doit sûrement arriver à tout le monde de temps en temps, de se sentir comme ça.



    votre commentaire

  • Dimanche, 23 mars 2014 - 82/14 - Anniversaire de Gianni à Cran… dimanche...

    Après cette petite mise au point, Steven a repris confiance. Il avait retrouvé le sourire. J’ai remarqué que Pascal et certains de ses copains font tout pour filer une autre nana dans ses pattes, pour le détourner de moi. Ça m’agaçait un peu.

    Mais Steven avait l’air de prendre ça avec le sourire, et décourageait gentiment les filles qui essayaient de se jeter sur lui. Certainement encouragée par Pascal ou Thomas! Il avait intérêt. D’autant plus que j’étais juste à côté!!!

    Pascal semblait bien s’amuser. Après ce qu’il avait dit à Steven, je m’attendais quand même, à ce qu’il soit plus présent, plus près de moi! Il dansait et faisait le fou. Je me suis donnée du mal pour m’intégrer un peu plus, discuter ceux que je reconnaissais. Je suis timide, alors c’est dur dur. En plus, je préfère observer et rester tranquille dans mon coin.

    Pascal a dansé avec Elodie, mais pas seulement. Il était d’humeur joyeuse, plaisantin, j’imagine que l’alcool y était pour beaucoup. Je crois que je devrais changer de place dans la chambre, avant que ce ne soit Pascal qui le fasse. Je me sentirais blessée. Je n’arrive vraiment pas à comprendre son comportement.

    Pourquoi est-ce qu’il a voulu parler à Steven pour ensuite m’ignorer comme ça? J’ai décidé de l’ignorer à mon tour. Et, ça ne lui a pas plût!

    J’avais avalé quelques verres; des drinks, et quelques vodka à l’eau, en compagnie de Steven, Thomas, Michael et quelques autres que je connaissais peu. Rouge de chaleur, l’alcool me montant un peu à la tête. Je me suis approchée d’une fenêtre pour fumer, Steven est venu me rejoindre. De bonne humeur, un peu guillerette, je le laissais tenter sa chance.

    C’était charmant, et je le trouvais ses fossettes et son sourire de plus en plus mignon. On était assez près l’un de l’autre,  nos épaules se touchaient. Bref, on rigolait bien. Cela se voyait qu’on se cherchait, qu’on était bien ensemble. On était en pleine rituel de séduction.

    Et Pascal qui avait l’air de s’amuser comme un beau petit diable, a tout à coup perdu sa pêche… Pascal nous fixait, nous surveillait, la mine renfrognée, à tel point que ses copains et copines devaient lui taper sur l’épaule pour avoir son attention.

    Ce qui a semblé faire perdre à Pascal sa bonne humeur, a été le moment où Steven m’a prise par la nuque et s’est penché pour me murmurer quelque chose à l’oreille. On aurait pu croire qu’il me faisait un bisou. Steven est assez tactile, il aime le contact. Il a aussi beaucoup de conversation et le rire facile. Steven est assez original, j’adore.

    Steven me trouvait beaucoup plus ouverte que la dernière fois, souriante et tout. Moins sur la défensive. Pascal nous fixait. Steven m’a chuchotait que Pascal ne nous quittait pas des yeux et a voulu savoir si j’étais comme ça, uniquement pour faire mousser Pascal. Il espérait que ce ne soit pas le cas, ou au moins, il aimerait être au courant. Son geste aurait pu faire penser  qu’il m’embrassait. On a ensuite quitté notre petit coin pour se mêler aux autres.

    Pascal s’est précipité pour me prendre à l’écart. Petite prise de tête. Il se demandait si je faisais exprès de laisser Steven me draguer pour le provoquer. J’ai voulu prendre ça à la rigolade. Ça ne l’amusait pas du tout. Ce qui m’a fait repenser à plus tard; comment allait se passer le moment où on irait se coucher??? Mais qu’est-ce que j’allais faire???

    C’est clair que j’avais envie de dormir près de Pascal. Peut-être même dans ses bras. En même temps, je serais contente de le savoir près de moi, plutôt qu’ailleurs avec une autre! Mais, en même temps je ne pouvais pas vraiment dormir dans ses bras après avoir passé toute la soirée presque collée à Steven, non? Que penserait Steven? Galère!

    Puis les choses ont pris un tour inattendu… Pascal voulait qu’on arrête de jouer… Il avait envie de passer la soirée avec moi et pas dans son coin, et moi dans le mien!

    What? Pourquoi? Il est drôle lui! Il passe son temps à folâtrer à droite et à gauche avec toutes les minettes qui se jettent sur lui, et dès que je me dis qu’il faut que je décroche, que je fasse ma vie, il me dit qu’il veut qu’on arrête de jouer? C’était un jeu? Pas pour moi! C’est lui qui m’avait bel et bien plaquée non?

    Je suis restée sans voix. Je rêvais d’entendre ces mots depuis tellement longtemps… mais je venais de commencer autre chose avec quelqu’un d’autre, qui ne méritait pas de se faire jeter comme une vieille chaussette! Puis, je me suis raisonnée; je ne sortais pas avec Steven, on était juste ami. C’est clair que, au cas où il cherchait peut-être plus, après ce que Pascal lui avait déclaré, ça risquait de le refroidir sec!

    Pascal m’a rappelée qu’à plusieurs reprises, même s’il était occupé, je l’avais ou appelé, ou j’étais venue le chercher, et il ne m’avait jamais envoyé sur les roses, ni tourné le dos.

    J’ai réussi à détourner la conversation, pour éviter qu’on ait l’air de s’engueuler, puis j’ai filé dès que Caroline s’est pointée. Laissant Pascal se débrouiller avec ses pensées. Je n’aurai pas su quoi lui dire. J’ai vu qu’il cherchait à me parler. Chaque fois qu’il s’approchait trop, je m’arrangeait pour m’éloigner.

    Pascal a compris que je l’évitais, et il en a eu très vite marre. Il s’est fondu dans la foule et s’est saoulé. Et très vite il m’a oublié. Il s’amusait.

    La soirée était très chouette, tout le monde s’amusait bien. La musique était bonne, et j’ai essayé de danser. Mais de voir Pascal danser avec d’autres filles et l’attention qu’il leur accordait, son sourire scotché d’un bout à l’autre de son visage, m’a causé quelques palpitations et d’affreux moments de solitude. Des moments de blues.

    J’ai décidé de ne pas me prendre la tête pour le moment où on irait se coucher. Si Pascal est là, tant mieux, sinon, Steven pourrait très bien le remplacer.

    Vers 3h du matin, j’avais trop bu, la tête qui tournait, j’était fatiguée. Pourtant, je ne voulais pas partir me coucher, parce que je voulais savoir ce que faisait Pascal. Je savais bien que c’était ridicule, mais va dire ça à ma tête! Mais c’était le brouillard, je ne tenais plus debout. Je ne voulais pas m’écrouler devant tout le monde ou me mettre à vomir sur place, alors j’ai filé. Tant pis, Caroline me racontera sûrement si jamais il se passait quelque chose.

    Steven m’avait vu partir, il m’a suivi. Mais Pascal aussi. Je me suis sentie mieux après m’être préparée pour me coucher. Steven s’est assis au bord du lit, et on a commencé à discuter. On ne parlait de rien de spécial, juste de la soirée. Mais je sentais que Steven allait probablement tenter de m’embrasser. Je faisais en sorte qu’il sache que je ne le repousserais pas,  quant Pascal est entré. Ça nous a coup la parole.

    On est resté stupide, sans savoir quoi dire. Vers son lit, Pascal a enlevé sa chemise pour enfiler un t-shirt. (Rrrrrh, comme il est bien fait!!! Stop. Je ne dois pas le regarder, ni penser à lui comme ça.) Signe qu’il avait l’intention de se coucher. Sans crier gare, il a poussé son lit pour le coller au mien. Avec Steven, on se regardait mal à l’aise. Après un petit regard en direction de Pascal, Steven m’a fait un petit clin d’oeil avant de se lever pour se diriger vers son coin du dortoir.

    J’ai pris un bouquin, pour lire un petit moment avant de dormir. Pascal m’a pris le bouquin des mains pour lire le résumé et il a lancé la conversation sur le bouquin.

    J’étais couchée le dos appuyé au mur, et Pascal s’est mis sur le ventre. Steven pouvait nous entendre parler. Je restais sur mes gardes, très mal à l’aise. Les mots avaient du mal à sortir de ma bouche. Je ne comprenais pas bien ce qu’il cherchait, ni comment je devrais me comporter.

    Puis, doucement pour que Steven ne puisse pas nous entendre, Pascal a dit que je lui faisais penser au tout début qu'on se connaissait; distante, presque froide, timide, méfiante, et qu’il devinait ce qui se passait dans ma tête. Que je gardais mes distances avec lui à cause de Steven, et ça lui faisait de la peine. Qu’il ne s’était jamais comporté comme ça avec moi pour une nana.

    Hein? Est-ce que c’était vrai? Je ne me souviens plus. C’est possible. Ciel, s’il avait été comme ça avec moi, c’est clair que ça m’aurait fait du mal. Je lui en aurais vachement voulu. Je me suis alors calmée. Cela ne servait pas à grand chose que je me mastique la tête pour rien, je n’ai qu’à être normale, agir normalement. Je me suis onc détendue et j’ai tranquillement discuté avec Pascal.

    J’étais étonnée qu’il ne soit pas à faire la fête. Après un petit regard courroucé, il m’a dit qu’il m’avait vu partir, puis Steven me suivre quelques secondes après. Il ne pouvait pas rester à faire la fête sans savoir ce qui se passait.

    Je n’avais pas remarquée que Steven avait quitté la chambre. On n’était plus que les deux. J’étais assez fatiguée et Pascal m’a tout naturellement prise dans ses bras quant j’ai commencé à m’effondrer. Je ne me rappelle même pas m’être endormie. En tous cas, le matin, j’étais enroulée tout contre lui, et ses bras me tenait bien au chaud.

    Vers 10h, j’ai ouvert les yeux, mais j’étais encore complètement raide. En me levant, j’avais jeté un oeil du côté de Steven, il dormait en chien de fusil. Trop chou. Et il ne ronfle pas, ne dort pas la bouche ouverte. Cool. J’ai laissé Pascal dormir.

    Apparemment, certains n’avaient même pas du tout fermer l’oeil de la nuit. Ils étaient toujours dans le salon, des cadavres de bouteilles un peu partout. Certains mangeaient des spaghettis, pour d’autres, c’était croissants-confitures.  Pour moi, ce serait du café.

    Je voulais m’en aller. Rentrer. Je n’avais pas envie de passer la journée à traîner au chalet à Cran. Discrètement, j’ai commencé à tâter le terrain, pour savoir qui avait les mêmes envies. Je pourrais me glisser dans leur voiture et rentrer chez moi. Et surtout rentrer avant de me sentir obligée d’aider à nettoyer le carnage!

    Steven est descendu vers 11h. Lui aussi avait envi de se tirer. Alors, après avoir remercier et averti Gianni qu’on partait, on a filé en vitesse sans le dire aux autres.

    Sur le chemin, on s’est arrêté pour déjeuner ensemble. Steven aurait voulu qu’on passe la journée ensemble, mais j’ai trouvé des tonnes d’excuses. Je ne rêvais que de mon lit, d’une bonne douche et de mon training défoncé, dès que j’aurai récupéré pour faire la larve devant la télé. Voilà mon programme de la journée.

    Aucune chance que je me laisse convaincre de passer toute une journée à traîner, dieu-sait-où, avec un mec que je ne connais pas encore assez, même s’il me plaisait. La moindre petite chose risque de me faire changer de sentiments. Si je m’ennuie, ce sera forcément de sa faute.

    Je n’étais pas encore prête à aller chez lui. On ne sait jamais, je risquais d’être déçue par son appart, et là aussi, ce serait terminé. S’il tente de précipité les choses, je risque aussi de le prendre mal, et ce serait aussi terminé. Bref, je suis compliquée, alors autant ne pas prendre de risque de tout gâcher. Mieux vaut que je garde mes illusions, jusqu’à ce qu’on se connaisse mieux.

    Waouh, j’étais contente de retrouver mon petit chez moi… J’ai vu que Pascal m’avait appelée, mais… je répondrais plus tard, ou demain. Il a dû apprendre que j’étais partie avec Steven, ça a dû le mettre dans tous ses états. Glups!

    L’empêche, j’avais passé un bon week-end, riche en surprises! Aussi riches en moments de traumatisme sentimentale! Je me sentais un peu déprimée, perdue. Je ne savais plus du tout où j’en étais! Je sais pertinemment que, retourner vers Pascal serait la pire erreur que je puisse faire… mais comment résister??? J'en avais tellement envie!!!



    votre commentaire

  • Samedi, 22 mars 2014 - 81/14 - Anniversaire de Gianni à Cran!

    Arrivée au chalet en début d’après-midi, j’étais anxieuse. J‘ai été déposer mes affaires dans ma chambre, avant d’apprendre qu’on ne restait pas au chalet, on avait rendez-vous à Cran-Montana. J’ai réalisé que Caroline s’y était déjà installée. Ça m’a un peu embêtée, parce que, du coup, je n’ai pas d’endroit où m’isoler. J’avais fait la route avec Julien et une copine à lui. Pendant le trajet, je n’avais pratiquement pas ouvert la bouche.

    Thomas était venu nous accueillir, comme toujours. J’ai vu Steven en arrière plan. Il me souriait. Il m’a fait un petit clin d’oeil, mais n’a pas osé venir se jeter sur moi.

    Pour aller à Cran, j’espérais, contre toute attente, faire la route avec Pascal. Mais, j’ai dû accepter de monter avec Julien une fois de plus. Je n’ai pas pu aller dans la voiture de Steven, on lui avait imposé ses passagers. Hélas, apparemment, les dés étaient jetés, les groupes étaient déjà formés.

    A mon arrivée, Pascal et ses potes s’étaient lancés dans un match de waterpolo. Et Elodie était là. Donc, à mon avis, comme elle était absente du chalet hier, elle aussi, clairement, ils étaient ensemble hier. Il me piquait l’envie de lui demander la confirmation de mes soupçons, et pourtant, je sais que je ne devrais pas. Il ne me restait plus qu’à me mordre la langue pour ne pas laisser ma curiosité prendre le dessus.

    A Cran, on était logé dans des dortoirs! Il y avait quelques chambres, avec des lits à étage, de 6 à 8 lits. Ouuuh, on allait devoir partager les chambres! Hum! Je me suis précipitée dans la chambre à 8 lits, mais c’était déjà complètement pris. Flûte et zut. J’ai dû me contenter du dortoir…

    Espoir, espoir, j’ai laissé une place à côté de moi pour Steven. Mais Pascal est venu s’y mettre. Je n’ai rien osé dire. Je trouvais ça un peu étonnant. Pascal avait eu l’air de m’ignorer depuis mon arrivée. De plus, il semblait très occupé avec son Elodie, alors je ne comprenais pas. Caroline était installée de l’autre côté de lui, comme si elle savait. A moins qu’elle l’ait suivi??? Steven semblait un peu déçu.

    j’étais super mal à l’aise. C’était quoi ce binz? Qu’est-ce que je devrais faire? Aller m’installer vers Steven? Rester? Non ,j'aurai l'air de lui courir après. Pfffh, j’étais paumée. Pas trop possible de commencer à chipoter pour les lits ou chambres.

    On était invité par Gianni pour fêter son anniversaire. Le chalet était décoré en conséquence. A vrai dire, je ne connais pas Gianni. Bien sûr je l’avais souvent croisé, mais je ne sais rien de lui, mais il avait invité toute l’équipe, et des amis à lui. Tout le monde semblait super excité, sauf moi. C’était justement ce genre d’ambiance que je voulais éviter. Mais bon, la vie continue, il faut que je laisse de côté ma morosité. Ce que j’ai l’intention de m’appliquer à faire.

    Steven m’a dit que Pascal l’avait confronté pour savoir ce qu’il me voulait. Hum! De quel droit? Pascal lui a fait savoir que je revenais toujours vers lui, que Steven perdait son temps. Malgré le fait que je n’aimais pas trop me livrer quant je ne connais pas la personne, je n’ai pas cherché à lui mentir. Ça n’aurait servit à rien; je lui ai dis que j’étais toujours amoureuse de Pascal. C’était aussi vrai que, jusqu’à présent, j’étais toujours retournée vers Pascal.

    L’attitude de Pascal m’étonne quand même! Est-ce qu’il cherchait à se vanter? Ou il tenait encore à moi? C’était peut-être pas vraiment terminé? La preuve, il s’est installé dans le lit d’à côté. Ou peut-être cherchait-il seulement à montrer à Steven qu’il n’avait qu’à claquer des doigts? Si c’était ça, alors, il se fout de ma gueule?

    Perplexe, j’ai carrément posé la question à Pascal. C’était le mieux à faire. Après avoir tourné autour du pot, je lui ai dis que je savais ce qu’il avait dit à Steven, et que je voulais savoir pourquoi il avait agit comme ça. Savoir à quoi il jouait.

    Pascal m’a alors dit qu’il ne supportait pas de me voir avec quelqu’un d’autre. Que je lui avais promis de toujours être là, de toujours l’attendre. Que je n’étais pas du genre à vouloir l’empêcher de vivre, de s’amuser. Je lui ai rappeler que c’était quant on était ensemble, là, on n’était plus en couple. Mais je ne comprenais quand même pas. Tout ce que je pouvais imaginer, c’était qu’il tenait encore à moi. Ou… je me faisais des idées, et Pascal jouait à alimenter mes illusions.

    De me voir discuter avec Pascal, Steven a gardé ses distances. C’était gênant, et pas top pour moi. On aurait même dit que Steven m’évitait. J’ai dû me forcer à aller vers lui. Effectivement, il avait pensé que Pascal me faisait une scène.



    votre commentaire

  • Vendredi, 21 mars 2014 - 80/14 - Je dé-tes-te les enterrements!

    Comme je dé-tes-te ces verres que la famille se voit obligé d’offrir à la foule qui s’est déplacé pour l’enterrement d’un proche! Comme toujours, c’est l’occasion de revoir la famille. Cela faisait presque 40ans que je n’avais pas revue ma cousine Cendrine. J’aurai pu la croiser sans la reconnaître! Il y avait tous les frères et une des soeurs de mon papa.

    L’autre soeur, Marinette, était à l’hôpital, mais il y avait son mari, mon oncle Bernard. Lui, je l’avais revu une ou deux fois quant j’avais accompagnée mon papa voir Elli.

    Il y avait aussi la femme à Elli, Florence. Ciel, qu’est-ce qu’ils ont vieilli! Les autres cousins, je les ai reconnu, j’avais vécu longtemps chez ma grand-mère paternelle, et chez ma tante Hélène aussi pendant mon apprentissage. Tante Edith, je l’avais revue dernièrement chez mon papa. Gislaine, je l’avais aussi revu à l’anniversaire des 70ans de mon papa.

    Pfffh, une journée ensoleillée au possible, comme si tout allait bien, comme si c’était la fête. Comme si rien n’avait changé, comme si personne avait été… effacé de la surface de la terre.


    Philippe, mon cousin, a été très chaleureux, malgré son chagrin évident. J’ai été ravie de rencontrer sa femme, que je ne connaissais pas. Nicole aussi. Ciel, maintenant, c’est elle qui doit reprendre les rênes de la famille Blanc. C’est drôle d’avoir des cousins qui s’appellent Blanc, alors qu’on est coloré! Tout le monde semblait chagriné, mais soulagé.

    Toute la famille et les amis proches savaient que ma tante en avait assez et qu’elle attendait la fin… Ce que je déteste le plus dans ses verrées, ce sont les rigolades, les blagues et voir les gens rigoler. Si au moins, c’était des épisodes amusantes pour se rappeler de la personne défunte, je veux bien. Je trouverais ça bien. Mais non, la plupart du temps, c’est hors sujet. On ne parle plus de la personne, comme si… maintenant qu’elle est enterrée, passons à autre chose. Beurk.

    Je ne veux pas d’enterrement. Quant ce sera mon tour, à la limite, si quelqu’un veut encore… rhhh quelle horreur, rien que d’y penser, ça me fou la gerbe. C’est affreux de regarder quelqu’un qui n’ouvrira jamais plus les yeux… Je ne voudrais pas même ça, surtout pas pour ma famille. Pfff. On dirait qu’il y a des règles auxquels on ne peut échapper!

    En partant, j’ai vu que mon papa avait les larmes aux yeux. Ça m’a brisé le coeur. Mon petit papa adoré...

    De retour à la maison, j’ai mis tous ce que j’avais sur le dos à la lessive. Je ne voulais plus sentir l’odeur des fleurs, ni des bougies, ni cet atmosphère froide des églises. Beurk. Et j’ai pris une douche avant de me coucher. J’avais besoin de reposer ma tête. J’ai toujours extrêmement mal au dos.

    Mon natel a sonné et ça m’a fait sursauter. C’était Kaya, ma nièce.

    C’était passé minuit, il n’y avait plus de bus, et elle voulait savoir si je pouvais la pousser (c’est un terme vaudois je crois), elle et Théo, jusqu’à St-Sulpice. Ils allaient à un anniversaire dans le refuge. J’ai aussitôt sauté dans le premier training sur lequel j’ai pu mettre la main, et j’ai foncé. De Chailly, elle et Théo descendait en direction de son collège. Je n’aimais pas la savoir dans les rues à des heures aussi tardives.

    Pourtant, à son âge, je me baladais aussi dans les rues avec des amis! On n’avait pas encore de permis de conduire, donc pas de voiture, et il y avait bien moins de bus qu’aujourd’hui. Faut croire qu’il y avait bien moins de détraqués qu’aujourd’hui… Ou peut-être qu’on entendait pas parler de ces porcs!

    De retour à la maison, je me suis tâtée pour savoir si j’avais envie de monter à Gstaad ou pas. Non, j’en avais pas envie. Avant de me décider, j’avais appelé Caro pour savoir comment ça se passait. Elle m’a présenté ses “condoléances”, puis m’a appris que Pascal n’était pas au chalet.

    Caroline était montée avec Alexia, et elle était coincée là-bas en haut. Frustrée de ne pas pouvoir être avec Pascal. Par curiosité, j’ai voulu savoir si Elodie ou Maud étaient là-bas. Elles n’y étaient pas! Hum… Je n’aurai pas dû demander!

    Demain soir, je vais à Gstaad. J’adore lire au coin du feu… C’est ce que j’ai l’intention de faire tout le week-end.



    votre commentaire

  • Jeudi, 20 mars 2014 - 79/14 - Exclu de ma vie

    Je n’avais pas prévu d’aller chez ma frangine prendre le café comme on le faisait souvent le jeudi matin. Ma soeur m’a demandé d’amener Lilice au boulot, et de passer après. J’aurai dû savoir qu’il y avait autre chose là-dessus. Sourire. C’est tout ma frangine ça. Elle avait passé la nuit sur un courrier et elle voulait que je fasse vite les corrections. Pour me remercier, elle m’offre une séance pour les cheveux demain. Bien sûr, on faisait d’une pierre, deux coups; je me fais faire un brushing, puis après le chauffeur pour l’enterrement de ma tante.

    En rentrant, je suis passée à l’agence. Déjà pour les informer d’un peu de retard dans le projet sur lequel je travaille, puis pour l’enterrement. Donc, demain, je ne pourrais pas assister à la séance en milieu d’après-midi, ni au TGF (Thank God it’s Friday). J’avais pris pas mal de retard ces temps, et ça n’avait rien à voir avec le décès de ma tante, mais plutôt mes problèmes de coeur.

    Waouh, Pascal a été assez vexé que Steven sache pourquoi je ne voulais pas sortir, alors que lui, plus proche de moi, je ne lui ai rien dit. Thomas aussi se sentait floué. Hier soir, Thomas a voulu me rappeler pour me demander de me joindre à eux, chez lui, et hop, c’est là que Steven leur a expliqué les raisons de mon absence, et pour lesquels je n’avais pas envie de faire la fête. Thomas a dit qu’il s’était senti “CON”. Rhhh, de toute façon, je n’étais pas d’humeur à me prendre la tête.

    J’en ai profité pour expliquer à Thomas pourquoi j’en avais parlé à Steven; je ne voulais pas qu’il pense que je cherche à l’envoyer sur les roses. Thomas a presque tout de suite capté que Steven m’intéressait peut-être. Il en a plaisanté, mais j’ai senti comme un petit “malaise”. Toujours en rigolant, il m’a dit qu’il allait alors arrêté d’essayer de lui trouver une copine. Mais au moins, il a compris que ça n’avait rien à voir avec lui, ni avec notre amitié.

    J’appréhende pour demain, je déteste les enterrements. Si je trouvais le moyen de l’éviter, je sauterais dessus à pieds joints. Hélas, si je n’y vais pas, mon papa serait triste, mes cousins aussi. J’ai vécu longtemps chez ma tante, et mon cousin, Jacques, était mon meilleur ami. A Lausanne, je ne connaissais personne, et c'était Jacques qui me sortait, qui m’a présenté du monde. C’est avec lui que je faisais de la moto. Même s’il s’est tué en moto en 1978. Ma tante avait été quelqu’un de super important dans une période sombre de ma vie, où ma famille me manquait. C’était ma famille de substitution.

    Hum, quant Pascal a su que j’avais donné des explications à Thomas et à lui non, il m’a envoyé un message pour me dire que ce n’était pas très cool. Il avait l’impression d’être exclus de ma vie. Hum hum, et moi de la sienne!

    Tard dans la soirée, j’ai fait le tour des endroits où Pascal pouvait se trouver. Je l’ai trouvé! Il était chez Elodie. Dire que Caroline poireaute au Tiger en espérant le voir arriver. Personne ne lui a dit que Pascal ne passerait pas. Je l’ai avertie moi. Finalement, Pascal n’était pas aussi malheureux! L’empêche… je crois que ça me fait quelque chose. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certainement pas à le retrouver, encore, chez Elodie.

    Je comprends rien… Pascal me fait presque une crise de jalousie, et pourtant, ce soir, il est chez Elodie!!! Ça me dépasse!



    votre commentaire

  • Mercredi, 19 mars 2014 - 78/14 - Ceux qui ne sont plus parmi nous...

    Je me sentais extrêmement fatiguée aujourd’hui, et mon dos me faire horriblement souffrir. On est mercredi, et le mercredi, c’est l’équitation. Je suis passée au garage chercher ma facture. Ma puce avait quelques courses à faire, alors on a fait une petite halte à la Migros. J’avais aussi décidé de passer à la chapelle pour faire mes adieux à ma tante. Elle était translucide. Malgré tout, je ne sais pas si c’est pareil pour tout le monde; j’avais   l’impression qu’elle allait se réveiller  .

    Par pudeur, j’ai retenu mes larmes dans la chambre, mais une fois dehors, j’ai pleuré. Avec elle s’en va tous les souvenirs. J’ai aussi pleuré pour tous ceux qu’on a perdu au fil du temps; ma maman, Jacques, son fils cadet et mon meilleur ami, mon grand frère Ernest, ma gran’ma, Madame Ogay, Elli. Ils ont été effacés. Fini. Ils n’existent plus. On ne les reverra jamais plus.

    17h, j’étais de retour à la maison. J’étais claquée et la tête un peu chamboulé. Besoin absolument de dormir pour arrêter le chaos dans ma tête. L’enterrement aura lieu vendredi. Ma soeur tenait à ce que je mange avec elle et Kaya ce soir. A vrai dire, je n’en avais pas envie, mais je ne sais pas bien dire non à ma famille! Donc, je suis allée manger.

    Pascal avait continué avec ses messages et ses tentatives pour me joindre au téléphone. Je ne sais toujours pas quoi lui dire, mais je me suis sentie obligée de répondre. Il voulait m’inviter à manger ou prendre un verre ce soir. Je lui ai dis que je n’avais pas la tête à ça. La dessus, j’ai eu aussi Thomas en ligne. Demain soir, il pensait proposer un petit verre chez lui, au lieu de se retrouver dans un bar. Bonne idée, mais je ne me sentais pas d’humeur à entendre des gens rire et plaisanter.

    Puis en fin de journée, c’était au tour de Steven; “J’ai peur de tomber comme un cheveux sur la soupe, et au dernier moment, mais… ça te dis de prendre un verre ce soir?”. Il m’a expliqué qu’il avait finalement décidé d’appeler, comme je ne le faisais pas, et me proposer ce soir, au lieu de se tomber dessus demain soir, et avoir toute la smala autour.

    Je lui ai d’abord donné les mêmes réponses qu’à Pascal et Thomas, mais j’ai réalisé qu’il risquait de penser que je n’étais pas intéressée. Alors j’ai fini par lui raconter pour ma tante et lui dire que la dernière chose dont j’avais envie, c’était de me retrouver entourer de gens qui s’amusent, font la fête, etc. Voir comme la vie continue si simplement.

    • Je comprends… Ouf, j’avais peur que tu cherches à m’envoyer valdinguer. J’aimerai juste apprendre à te connaître, rien de plus. Je n’essaie pas de te draguer. Enfin… pas pour l’instant du moins. Si jamais tu as envie de parler, je suis là d’accord. Je t’assure, je suis une bonne oreille. Je sais écouter.

    Malgré mon humeur, ça m’a fait rire. Et je m’en suis voulue d'avoir rit. Quand même, j'ai aimé que Steven se montre concerné. C'était adorable de sa part, d'autant qu'on ne se connaît pas très bien. Je n'avais rien mangé de la journée, mais je n'avais pas faim. J'ai tout de même avaler un anti-douleur avant de me plonger dans un sommeil réparateur.



    votre commentaire

  • Mardi, 18 mars 2014 - 77/14 - Tante Hélène nous a quitté dimanche

    Ma soeur m’a appris que ma tante, Hélène, est morte dimanche matin, le 16 mars. Tante Hélène… C’est triste, mais elle n’en pouvait plus, elle ne demandait que ça; partir. En apprenant sa mort, les souvenirs d’enfance m’ont envahis; ses gâteaux à la courge, l’odeur des produits d’entretiens, ses sourires, mes cousins, le Collège de Florimont, la cave qui me terrorisait, et
    tellement, tellement de souvenirs. Elle va me manquer. Je l’aimais beaucoup.

    Elle s’était réveillée normalement, a pris son petit déjeuner, est remontée faire une sieste avant le déjeuner, et ne s’est jamais réveillée. Une mort tranquille. Elle avait plus de 90ans. Tante Hélène en avait marre, elle voulait s’en aller. Elle ne pouvait plus lire, ne voyant presque rien, et elle ne pouvait presque plus marcher non plus.

    Mon papa a beaucoup de peine, c’était sa soeur aînée. Il a de la peine à retenir ses larmes en parlant d’elle, sa voix tremblent et on entend les larmes dans sa voix. Ça me fait de la peine pour lui. Ça m’a aussi fait penser au jour, que j’espère lointain, où je le perdrais lui aussi. Ça me tordait l’estomac et le coeur.

    Bien sûr, je ne pouvais pas le lui dire. Je me suis donnée du mal pour parler d’autre chose, pour sourire, mais la terreur et l’angoisse me bouffaient de l’intérieur. Tante Hélène…

    Mon ernie discale dorsale me fait un mal de chien. J'ai cru que je n'arriverais pas à me lever aujourd'hui. Et je déteste la mort. Je déteste ce que la mort implique, une séparation inéluctable, irréversible. La disparition.



    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires