• Vendredi, 26 septembre 2014 - 269/14 - mêmes gestes…

    Je me suis éclipsée pendant qu’il dormait. Je ne voulais pas me taper l’incruste. Et qui sait, je pourrais lui manquer! Ce soir, maison, sieste, peinture, lecture, dodo. Pascal sortait avec ses copains. En prenant son café le matin avant de partir au boulot, il m’a laissé un message plutôt chou; Pascal m’avertissait qu’il avait une sortie avec ses potes, et qu’il avait passé une super soirée hier. Love. C’était court, mais ça m’a remplie de joie.

    Ok, il ne proposait pas qu’on se voit après sa sortie, ni quant on se verrait, mais j’étais pleine d’espoir. Moi aussi j’avais passé une soirée super. Ça m’avait fait ultra plaisir qu’il m’invite à sortir. Simplement heureuse d’être avec lui. J’étais si contente que je ne pensais à rien. Rien d’autre qu’à la soirée que j’avais passé dans ses bras. On pourrait dire que j’ai la vue courte.

    Oui, je n’ai même pas repensé au fait qu’il avait les mêmes gestes qu’il avait avec moi, avec Elodie… Et probablement avec toutes les autres. Je n’y ai repensé que bien plus tard, quant le manque a commencé à brouiller mes pensées. J’ai commencé à me demander ce qu’il faisait, pourquoi il ne m’avait pas invitée à dormir chez lui et tout le toutim. Nul.

    J’ai même eu envie d’aller me mettre en planque devant chez lui, pour voir s’il rentrerait seul… Trop zéro, alors pas fait.

    Caroline a voulu savoir tous les détails de ma soirée avec Pascal. Evidemment qu’elle savait que je l’avais vu. Je n’avais pas envie de lui raconter quoi que ce soit. De toute manière, je suis sûre qu’elle sait pour le plus gros. Elle veut seulement savoir ce qu’on s’était dit. C’est à moi, mes souvenirs, ça m’appartient. Pas envie de partager.

    Je lui ai proposé de venir passer la soirée chez moi, sachant d’avance qu’elle dirait non. J'avais envie de rester seule.



    votre commentaire

  • Jeudi, 25 septembre 2014 - 268/14 - Se moque-t-il de moi?

    J’ai été mangé avec Pascal. Je ne m’attendais pas à son invitation, et j’avais failli refuser, persuadée qu’il voulait reparler de “nous. Me rappeler qu’on était plus ensemble, etc. J’ai pensé qu’il chercherait à corriger ce qu’il avait pu laisser paraître, remettre l’église au milieu du village. S’il m’avait laissé deviner ses sentiments, qu’il tenait à écraser mes illusions. Mais, j’ai accepté, parce que c’était devenu rare qu’il m’appelle “out of the blues” et m’invite à sortir, surtout un jeudi soir!

    Et bien, je m’étais trompée. C’était juste manger et passer un bon moment ensemble. Il n’a pas aborder le sujet concernant nos rapports. Du coup, je ne comprends plus rien. Est-ce qu’il s’amuse à me garder sous la main, à alimenter mes illusions??? Il y a peut-être un peu des 2! Parce qu’il a été super, me passant son bras autour des épaules pour marcher dans la rue, me faisant des bisous à tous moments. On aurait pu nous prendre pour un jeune couple.

    Je me sentais un peu paumée. Des milliers de questions me brûlaient les lèvres, mais je n’avais pas le courage de les poser…


    Après le dîner, Pascal m’a proposé d’aller chez lui. Glups?!? Vraiment?!? Est-ce que je devais dire oui, ou plutôt partir alors que tout était parfait? Je me suis dis qu’il n’avait peut-être pas trouver le moment pour parler, et qu’il en profiterait si je reste. Alors j’ai prétendu avoir quelque chose demain matin très tôt, alors je devais rentrer.

    Pendant le souper, ça l’avait énervé d’entendre mon natel biper sans arrêt. Il a voulu voir qui me harcelait avec autant d’acharnement et s’est permis de prendre mon natel pour regarder dessus. J’aurai pu lui faire la même chose, son natel n’arrêtait pas non plus! Sans me consulter, Pascal a effacé les messages entrants, sauf ceux de ma famille, et n’a pas voulu me dire de qui ils provenaient.

    Ouais, j’aurai dû lui faire la même chose, mais hum, après tout, j’avais bien effacé ses messages pendant le week-end! Peut-être s'était-il rendu compte de mon méfaits et me faisait pareil???

    Pascal a paru déçu et il a dit qu’il aurait dû s’en douter. Avec moi, c’est toujours non! Les autres filles font tout pour prolonger la soirée, pour finir chez lui, alors que moi, c’était toujours la croix et la bannière. J’ai senti qu’il en avait un peu marre de mes constants refus. Il se sentait frustré. Alors j’ai accepté. Ben oui.

    En plaisantant, je lui ai dis que, aller chez lui, on savait tous les 2 comment ça allait finir, et je pensais que ce n’était pas ce qu’il voulait. Pascal aurait pu dire; “Laisse moi me charger de ce que je veux, ne pense pas à ma place.”. Je sentais que ça lui pendait au bout de la langue, mais il s’est contenté de me sourire; “Je t’aime espèce de petite peste”.

    Argh, j’étais contente d’aller chez lui, mais j’avais les boules aussi. J’espère qu’il ne faisait pas ça juste pour s’amuser avec moi et me lâcher après comme une serviette usée. Merde, à quoi est-ce qu’il joue? Il me dit qu’il ne veut pas s’investir dans une relation, et juste après, il me colle et m’invite chez lui? Je dois perdre mes facultés d’analyse, c’est pas possible!

    Chez lui, dès qu’on a passé le seuil, je me suis retrouvée collée dos à la porte et qu’il m’embrassait avec passion. Plaquée contre la porte, j’ai frémi et secoué mes neurones pour ne pas penser que je l’avais vu faire la même chose avec Elodie...



    votre commentaire

  • Mardi, 23 septembre 2014 - 266/14 - Pascal ne veut plus qu'on vive ensemble (Black September!)

    J’aurai dû demander à Pascal de faire attention où il pose sa bouche, bourré ou pas. Ce n’était pas très rassurant. Pas très rassurant qu’il ne sache pas ce qu’il fait quant il est bourré. Pas bien d conduire dans cet état. Il aurait dû m’appeler, je serais passé le chercher.  J’aurai pu aussi lui demander s’il se protégeait, et par extension, nous protégeait, quant il couche avec des Elodie, Maud et consoeurs.

    Est-ce que j’avais du soucis à me faire? Devrais-je retourner faire un contrôle?

    Oui, j’aurai peut-être dû en parler, seulement je n’ai rien dit. Pourquoi aurais-je pris le risque de gâcher ces deux jours que j’ai eu de la chance de passer avec lui. Seulement, je me sens inquiète. Toutefois, avec moi, Pascal ne se protège pas, et je crois que s’il y avait un risque, il me l’aurait dit. Enfin, je crois.

    Lundi, on a presque passé le reste de la journée dans son lit, après le départ de ses potes. Dans ses bras, dans ses yeux, j’ai l’impression d’être la seule femme de sa vie, d’être la seule femme qu’il aime. Je ne sais pas comment il s’arrange pour me donner cette impression, mais près de lui, je me sens rassurée, heureuse, et… complète.

    J’avais un peu peur avant de le voir samedi. Je l’avais attendu, et j’avais peur qu’en arrivant, il soit fatigué et ne me touche pas. Ça n’a pas été le cas. Heureusement, sinon j’aurai sérieusement flippé. Pascal cherche toutes les occasions pour me garder entre ses draps, ou pour m’y emmener, ce qui a eu pour effet d’endormir mes doutes, même de les annihiler.

    Et il est si tendre, si enflammé, comment douter de ses sentiments dans ces moments là? Pascal avait toujours envi de moi, alors il m’aime. D’ailleurs, on passe le plus clair de notre temps, pas tellement à parler, mais à faire l’amour, encore et encore. Pascal en avait jamais assez, même si j’avais mal, et même si je me sentais cassée, je ne le montrais pas.

    J’aime faire l’amour avec lui, le toucher, le respirer, l’embrasser, le manger, j’en avais jamais assez non plus. Mon coeur s’affole, je n’existe que dans ses bras. Je suis au paradis.

    Lundi soir, tard, alors qu’il était temps de dormir, parce que le lendemain, Pascal travaillait, il a voulu parler. C’est lui qui a amener le sujet sur la table. On venait de faire l’amour pour la xème fois de la journée, j’avais encore la tête dans les nuages, et je ne m’y attendais pas du tout.

    Alors je me suis demandée s’il cherchait à me faire partir. Non, pas possible, il m’avait demandé de rester, de dormir là. Ça ne pouvait pas être ça. J’aurai pensé, que comme moi, il aurait évité le sujet, pour ne pas ternir ce week-end.

    Pascal a voulu savoir ce qu’on allait faire? A quoi ça servait tout ça? Comment je voyais l’avenir? Est-ce que c’était vraiment seulement ce que je voulais, quelques nuits par-ci, par-là? Rien de sérieux? Est-ce que c’est comme ça que je voulais que les choses soient? Et qu’est-ce que je cherchais, qu’est-ce que je voulais vraiment?

    Après avoir dit tout ça, et alors que je cherchais comment répondre à toutes ses questions, Pascal a déclaré que, j’avais peut-être raison. Finalement, ç’aurait été une bêtise. J’ai compris qu’il n’avait plus envi non plus de me demander d’emménager chez lui. Il n’avait plus envi de vivre avec moi ou qui que ce soit.

    Flûte, et moi qui pensait que s’il me demandait tout ça, c’était parce qu’il voulait me faire changer d’avis… Et j’étais prête à tenter le coup. Mal à l’aise, confrontée à mon envie de tenter le tout pour le tout, ou de me taire, et ne pas me mettre en danger et à nue. Peut-être que c’était désespérée, mais j’ai choisi de lui dire que je voulais vivre avec lui… Que rien ne me ferait plus plaisir.

    Pascal m’a observée un moment sans rien dire. J’avais des palpitations, et j’étais impatiente de l’entendre. Persuadée qu’il allait être content, heureux de ce que je venais de dire. Toutefois, son silence me troublait et me faisait trembler, parce que je m’étais attendu à une explosion de joie. Alors pourquoi me scrutait-il avec un regard aussi sérieux, et… rempli de doutes??? “Vraiment?” a été son premier mot. Et il l’a répété, comme pour se moquer de moi.

    • Vraiment? Alors tu me présentera à ta famille? Tu viens t’installer chez moi, ou…?

    Je faisais oui de la tête. Mais, je savais que je ne le présenterais pas à ma famille. Pascal a dû le deviner.

    • Non. Je ne te crois pas. Tu dis ça seulement pour gagner du temps. Tu n’as aucun intention de me laisser faire vraiment partie de ta vie. De ta vrai vie.
    • Mais Pascal, tu es toujours marié…

    Jeeez, je n’aurais jamais dû mentionner ça. Pascal a souri, il m’avait percée à jour. C’est vrai, j’étais d’accord pour ne pas le perdre, parce que je me sentais acculée. Après avoir secoué la tête, tendrement, Pascal m’a serrée contre lui en me faisant un bisou.

    C’aurait pu être le pied, mais ce qu’il a dit a coupé mon plaisir et détruit mes illusions; La vie de couple ne l’intéressait plus, il n’avait plus envi de s’engager dans une relation sérieuse, et d’être le seul à prendre les choses au sérieux. Il estimait avoir pris assez de brique dans la gueule. Glups! Etait-ce de ma faute?

    J’ai eu de la peine à trouver le sommeil. Quant j’ai été sûre qu’il dormait, j’ai pleuré en silence; c’était foutu.

    Les yeux fatigué, la tête lourde, je me suis levée pour prendre le café avec lui avant qu’il ne parte au boulot. Après son départ, je suis restée un moment assise sur mon tabouret à regarder autour de moi. J’avais le cafard, et l’impression que je ne reviendrais pas de si tôt. Je me sentais vraiment très triste.

    Peut-être que Pascal s’est douté que je mentais, parce qu’hier, j’ai été un moment chez ma soeur. Je n’ai pas mangé avec eux, j’étais juste passée prendre un café. Les enfants m’avaient appelé, alors je n’ai pas pu éviter de participer, même 5 minutes au souper en famille. C’était peut-être parce que je ne lui avais pas proposé de m’accompagner!

    Le reste de la journée, je me suis plongée corps et âme dans la peinture pour ne pas repenser à ce qu’on s’était dit ce week-end. Je gardais à l’esprit que j’avais été chanceuse de l’avoir vu. Chanceuse qu’il ait eu envi de me voir, cela devra suffire.


    Mercredi, 24 septembre 2014 - 267/14 - Dors peu et mal...

    J’avais des tonnes de choses à faire, mais aucune envie de me bouger le cul. Alors j’en ai profité pour continuer à peindre, avec aucune intention de mettre le nez dehors. J’ai ignoré tous les appels de Thomas, Steven, Caroline et autres. Je n’avais pas le moral pour discuter au téléphone. Je ne voulais pas prendre le risque de fondre en larmes si on me posait une question trop perso.

    Merde, j’avais vraiment le moral dans les plates bandes! Je me sentais épuisée, je ne dors pas très bien, et surtout peu. Je me réveille en sursaut quant j’ai de la chance de m’endormir, ensuite, je me sens au fond du gouffre. J'avais tout fait foiré!



    votre commentaire

  • Lundi, 22 septembre 2014 - 265/14 - Est-ce acceptable?

    Quant Pascal rentre éméché, dormir n’est pas une option. Et c’est pas moi qui m’en plaindrait. Des copains à lui sont passés en début d’après-midi. Certains de ceux avec qui il était sorti hier soir et avec qui il avait joué au basket l’après-midi. J’ai préféré qu’ils ne sachent pas que j’étais là. Cela évite bien des questions. Je suis restée dans sa chambre pour lire. Thomas n’était pas là, alors Pascal ne pouvait pas les faire monter.

    D’après ce que j’ai entendu, apparemment bourré, Pascal s’était embrassé avec une petite blondinette hier soir. Aoutch!

    Après son départ, elle aurait cherché à avoir son numéro, et Maxime le lui aurait donné. En entendant ça, étant donné que Pascal avait laissé son natel sur la table de chevet de son côté du lit, j’ai plongé dessus. Je voulais voir si l’autre avait tenté de le contacter. Effectivement, elle lui avait envoyé un sms hier soir, alors qu’on… L’espace d’un instant, j’ai vu rouge.

    Son message; “C’est Gabriella, Merci Pascal pour la merveilleuse soirée, j’aimerai bien te revoir, j’espère que toi aussi… Appelle-moi d’accord. Tu me manques déjà, et on ne se connait que depuis quelques heures. Des centaines de bisous de moi à toi. Pour les câlins, je te les ferais en personne hi-hi-hi… Gabriella.”.

    Connasse! Est-ce que cette fille ne sait pas que Pascal a déjà une copine... Des copines! Pour qui se prend-t-elle? Est-ce qu'elle croit être la première qui lui laisse des messages? Qu'il va sauter sur l'occasion comme s'il n'avait rien d'autre à faire? Mon estomac n'était plus qu'une machine à laver en plein programme d'essorage!

    Comment Pascal avait-il pu me faire l’amour, alors que quelques instants plus tôt, il embrassait une autre fille!

    Je me posais seulement la question, je n’étais ni fâchée, ni même traumatisée. Hélas, ça arrive! Ce qui c’est passé, c’est passé, point barre, on passe à autre chose. C’était congé aujourd’hui, j’étais avec Pascal, que demander de plus? J’avais bien l’intention de profiter de chaque minute, et ne pas laisser quiconque, ni des doutes venir foutre en l’air cette journée.

    Pascal semblait avoir du mal à aiguiller ses potes sur d’autres sujets. Ses copains prenaient plaisir à le taquiner et voulait connaître les détails. Ce qu’il avait pu dire ou faire pour qu’elle tombe dans le panneau. Comment avait-il réussi si rapidement à la faire craquer et se laisser embrasser.

    Bref, j’imagine qu’il devait être tout rouge, être mal à l’aise et avoir peur que j’aie tout entendu…

    J’aurai pu faire semblant de ne rien savoir en faisant semblant de dormir, mais j’ai continué à lire quant il est venu dans la chambre. Je lui ai lancé un petit sourire, et il a tout de suite compris que j’avais tout entendu. Ce n’était évidemment pas le moment d’en parler. De toute façon, je n’avais pas l’intention d’en parler. En tous cas, pas aujourd’hui.

    Après le départ de ses copains, tête basse, il m’a demandé si j’avais faim. Ces copains ont essayé de le faire sortir pour aller manger un truc, ils ne savaient pas qu’il avait de la visite qui attendait patiemment dans sa chambre. Je n’avais pas faim. J’ai compris qu’il cherchait à gagner du temps. Le fait que je n’aie pas faim l’a laissé les bras ballants.

    Comme un grand gamin pris en faute, il est venu s’asseoir sur le bord du lit et s’est excusé; il était bourré, et ne savait pas ce qu’il faisait. J’ai rigolé devant ses airs de chien battu. Depuis le temps qu’il me connaît, il devrait savoir que mes coups d'humeur ou colères sont aussi brefs que passagers, comme des éclairs, il tombent et disparaissent aussi vite.

    Quoique j’aie pu ressentir sur le moment, je ne le ressentais plus. Peut-être parce qu’il a eu le courage de s’excuser. D’autres auraient évité le sujet et aurait jouer les connards, laissant l’autre s’énerver sans dire un mot. Sans même s’excuser. Ou aurait disparu le temps de laisser les choses se calmer… Comme si ça pouvait arriver ailleurs que dans leurs têtes de cons.

    • Alors elle était mignonne? Ou c’est l’alcool qui la rendait mignonne?
    • La vérité, c’est que je ne me rappelle même pas de sa tête!

    Pffff, j’ai pouffé de rire. Lui ne riait pas, il me suppliait avec des yeux de cockers de ne pas être fâchée. En me voyant rire, toujours avec des airs de chien battu, il m’a dit que cette histoire aurait pu tout gâcher, qu’il regrettait vraiment. Je me suis glissée dans ses bras. C’était réglé. Pas la peine de jouer les prolongation.

    Je n’ai pas mentionné que j’avais tout bonnement effacé le message de cette… Gabriella. J’espère qu’elle va s’en mordre les doigts d’avoir osé envoyé un message à un type qu’elle ne connaît pas, en se mettant presque à nu. J’espère aussi qu’elle balisera de voir qu’il ne lui répond même pas. Bien fait pour sa tête.

    Mais en fait… ce n’était même pas de sa faute à elle… Non, pas de sa faute du tout. Mince, je me sentais méchante!

    Caroline aussi avait passé la matinée, et un bout de la soirée à envoyer des messages à Pascal. Le soir, elle cherchait à savoir ce qu’il faisait et où il était. Ce matin, d’abord pour savoir s’il faisait son jogging ensemble, et ensuite s’ils pouvaient se voir, peut-être dans l’après-midi, ou s’il voulait manger chez elle.

    J’ai aussi… tout effacé. Pas très noble, mais là, je ne me sentais pas méchante. J’ai seulement cherché une bonne explication à donner, pour la disparition de ses messages. J’en ai trouvé aucune. Peut-être que Pascal n’en saura rien. Et peut-être que Caroline pensera simplement qu’il n’avait pas envi de répondre, ni envi de la voir.



    votre commentaire

  • Dimanche, 21 septembre 2014 - 264/14 - Fantasme... (2)

    Samedi soir, Pascal a dîné chez Caroline. Elle lui avait préparé un de ses plats favori. Hum, moi j’attendais chez lui, en espérant qu’il ne me pose pas de lapin. Qu’il viendrait comme promis, après avoir mangé avec Caro. Pour ne pas me laisser gagner par la peur, j’ai lu un moment et je me suis plongée dans un sommeil sensé me transporter jusqu’au lendemain, à regarder les minutes s’écouler et laisser mon imagination me torturer à petit feu.

    Au cas où il restait dormir chez Caroline, ce sommeil salvateur m’éviterai des larmes inutiles et un horrible mal de tête.

    Pascal est arrivé peu avant minuit. Il s’est assis au bord du lit, a passé sa main dans mes cheveux. J’ai senti son bisous et sa main me caressant le visage. Au début, j’ai cru que ce n’était qu’un rêve.

    Au 2ème bisou dans la nuque, mon coeur a commencé à s’emballer, et petit à petit je sortais de ma léthargie. Dans mon sommeil, je me battais bec et ongle. Je ne voulais pas me réveiller.

    Si c’était un rêve, je voulais y rester... Ne pas me réveiller!

    Prudemment, je n’ai ouvert qu’un oeil, certaine si je rêvais de pourvoir repartir là où j’étais. Mais, c’était bien son visage et ses yeux verts penché sur moi. Son sourire a tout ravagé sur son passage. J’étais complètement réveillée. Un peu vaseuse, mais là, à 100%. La chair, le coeur qui jouait au claquette, je me suis surprise à sourire. Heureuse de le voir.

    J’avais glissé un regard sur le réveil, ce n’était que minuit. Pascal avait tenu parole, alors j’étais au paradis. Aucun paradis sur terre n’était aussi doux que ce moment. Aucun paradis n’était aussi doux que son baiser. Je me suis rendue corps et âmes. Dans ses bras, qui avait besoin d’avoir un esprit, qui avait besoin de réfléchir!

    Pascal avait fait croire à Caroline que je lui avais demandé de rester moi aussi. Ce n’était pourtant pas vrai, lui comme moi le savions. Caroline a pensé que je l’avais fait parce qu’elle m’en avait parlé. Pascal ne se rendait pas compte que son petit mensonge faisait que Caroline devait m’en vouloir.

    Tendre soirée, douce nuit… On s’est aimé toute la nuit pour s’endormir aux premières heures du matin. Tendre dimanche aussi, Pascal m’a servi le déjeuner au lit vers midi. On a déjeuné au lit. C’est l’appel insistant d’un de ses copains de basket qui nous avait réveillé. Ils pensaient jouer au basket sur le terrain vers chez son pote.

    J’étais contente d’entendre Pascal lui dire qu’il ne pouvait pas. Pourtant, je me suis sentie coupable. J’ai pensé qu’on pouvait très bien y aller. J’avais mes bouquins, je pouvais lire et ça ne me gênait pas de l’attendre. Même de les regarder jouer. J’aime le voir, les voir jouer. Pascal disait être crevé, mais l’envie de jouer était la plus forte.

    Au lieu de lire, j'ai pris plaisir à les regarder jouer. Après le jeu, son pote, Jonathan a invité tout le monde chez lui, et on a fini l’après-midi sur sa terrasse. Bon, je suis timide, même si ça ne se voit pas, alors je ne disais pas grand chose. Pascal a gardé sa main sur mes genoux, et ses petites attentions et bisous m’ont donné de la force et annihilé ma timidité.

    Faut dire que Pascal faisait tout pour m’intégrer, et m’expliquait à mesure ce que je ne pouvais pas savoir, pour que je puisse comprendre et participer à la discussion. Hum, même si je ne comprenais pas, je faisais des “ha d’accord… “, question de récompenser ses efforts. Après 20 minutes, je me suis surprise à me sentir à l’aise et à rigoler avec eux.

    Je nageais dans le bonheur, Pascal avait été tendre toute la journée, prévenant et complètement adorable avec moi. Contente aussi de ne pas avoir toute la bande sur le dos. Contente encore aussi de ne pas avoir Caroline dans les pattes.

    Ils ont essayé de convaincre Pascal de sortir ce soir, en soulignant que j’étais bien évidemment la bienvenue, même s’ils n’étaient que des garçons. Ça nous a fait très plaisir. Parce qu’ils avaient été si sympa avec moi, j’ai encouragé Pascal à sortir avec eux, sans l’accompagner.

    Je ne voulais pas qu’il s’imagine que Pascal ne pouvait pas sortir parce que j’étais là. J’aurai été de trop de toute façon, il faut les laisser entre mecs. Quoiqu’il puisse se passer, quoiqu’il arrive ce soir. J’ai dû vraiment le pousser, Pascal n’avait aucune envie de sortir.

    Mais une fois dehors, il a trouvé la pêche et s’amusait. Il s’est probablement senti coupable, et m’a appelé vers minuit pour dire qu’il était sur le point de rentrer. Je lui ai dis de ne pas s’en faire pour moi, je pouvais attendre, qu’il n’avait qu’à profiter de sa soirée. Je lisais, et si d’aventure je m’endormais, il pouvait me réveiller s’il le voulait.

    Que ça me ferait plaisir qu’il me réveille, quelque soit l’heure. Ça l’a rassuré. Je me suis coulée dans son lit. Ses draps sentaient l’été, le soleil et un peu de lui. J’aime l’odeur de son after shave, son déo et son parfum. J’aime la douceur de ses draps en soie. J’aime. Je n’ai même pas regardé l’heure quant il est rentré.

    Pascal avait un peu bu. L’alcool le rend encore plus câlin, amoureux. Il était d’humeur joyeuse, bavarde, et (…). J’étais contente d’être là, contente tout court de le voir



    votre commentaire

  • Dimanche, 21 septembre 2014 - 264/14 - Fantasme...

    Hahhh, tu peux comprendre que je passe le plus de temps avec Caro, c’est elle qui m’a demandé de rester, pas toi. Je peux pas lui faire le coup de passer tout le week-end avec toi… même si j’en ai envi!

    Ah oui, Pascal m’a dit qu’il était là, quant je lui ai dis que je me permettais de l’embêter là-bas, au loin, qu’après le week-end, je ne l’embêterais plus. Que je ne l’embêterais plus quant il sera de retour. Son voyage me brisait le coeur, et m’avait servi de bonne leçon.

    J’ai attendu longtemps, finalement vers 22h, Pascal a enfin appelé. Et oui, mon message l’avait mis mal à l’aise; Caroline avait fait des pieds et des mains pour qu’il reste, pas moi. Alors il ne pouvait pas lui faire le coup de passer tout le week-end avec moi et la planter comme une vieille chaussette.

    Mouai, c’est vrai… mais ça me foutait le moral par terre… pourquoi est-ce que je n’ai pas eu la bonne idée de faire pareil moi?


    Et oui, il a longuement hésité avant de m’appeler, il ne savait pas quoi me dire. De plus, il avait aussi envi de me voir. Ce soir, Caroline l’avait invité à dîner, et ils allaient certainement passer la soirée chez elle. Elle cuisinait. Pour lui. Brave Caroline. Elle était froidement maligne. Me voilà sur le banc de touche!

    Mais, et l’espoir est monté de plusieurs crans; “tu as la clé, je m’arrangerais pour ne pas faire trop tard, et je te retrouve plus tard à la maison?”. J’ai failli demander si elle avait dormi chez lui hier soir, mais “zip”, j’ai préféré fermer ma gueule. Je pense avoir été plutôt bien inspirée. Mieux vaut ne pas savoir.

    Bien sûr, j’ai accepté. J’avais un peu peur de passer la soirée à attendre comme une cloche, pour rien. Mais, ça valait la peine de tenter. Je ne demandais rien de mieux que de dormir dans ses bras. Alors oui, je pouvais bien attendre toute la soirée s’il le faut.

    Avant de raccrocher, Pascal m’a demandé si je pouvais lire ou regarder la télé dans sa chambre, il préférais que Caroline ne me voit pas, au cas où elle aurait l’idée de le suivre. Je comprenais très bien.

    Me voilà donc couchée dans son lit, à lire et à compter les heures. J’ai changé les draps. Je ne voulais pas dormir sur les traces de ma… camarade. Mon livre; "Le vieillard qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson. Conseil littéraire de ma puce. J’étais impatiente de le voir passer la porte.

    Dans ma tête, j’avais déjà imaginé la suite… Peut-être c’est du fantasme… parce que les choses se passent rarement comme on les imagine. J’étais déjà au paradis que Pascal ait appelé. J’avais tellement eu peur qu’il ne le fasse pas. Alors, même si je devais passer la plus grande partie de la nuit toute seule, une chose est sûre, Pascal m’avait invitée…



    votre commentaire

  • Samedi, 20 septembre 2014 - 263/14 - Pascal reste pour Caroline...

    Pascal est resté parce que Caroline le lui a demandé! Pascal est resté pour elle! Je n’étais même pas furax, juste perplexe. Et un peu déçue de n’avoir pas tenté de le faire moi-même. J’aurai voulu voir s’il aurait fait la même chose pour moi! Quant j’ai vu que Pascal avait essayé de me joindre, je l’ai tout de suite rappelé. Espoir, espoir quant tu nous tiens!

    Caroline a réussi là où j'avais échoué. Le noeud dans mon estomac continuait à se nouer sans fin. Heureusement que je ne l'ai pas su avant, sinon, je ne l'aurai pas rappelé. Dès que j'ai raccroché avec Pascal, j'ai appelé Caroline. Je voulais être sûre que ce n'était pas une blague, alors qu'il attendait quelqu'un d'autre.

    Effectivement, Caro avait harcelé Pascal au téléphone, et avait réussi à le faire changé d’avis. Il avait pourtant pris la route, puis aux environs de Berne, Pascal a fait demi tour. Il a aussitôt appelé Caroline pour la rassurer. Il n’avait pas supporté de l’entendre pleurer au téléphone. J’étais sonnée. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à pleurer au téléphone moi?!?

    En fait, j’avais fini par craquer. Trop tard, Pascal était déjà parti. En route pour Berlin. Je n’avais pas réussi à le joindre.

    Après avoir parlé à Caroline, il m’avait rappelée. La conversation a mal commencé, malgré que j’étais heureuse de l’avoir au bout du fils, j’étais tout de même distante. Je pensais qu’il y avait quelqu’un avec lui, ou dans sa voiture, alors je ne me sentais pas à l’aise.

    Je répondais à ses questions par d’autres questions. Pascal a fini par me demander d’arrêter ce petit jeu. Quant j’ai compris qu’il devait être seul, où qu’il soit, je lui ai dis que j’étais à la maison. Et je lui ai avoué que j’avais annulé mon dîner avec Steven, parce qu’il me manquait. Que la seule personne avec qui j’aurai vraiment voulu être, c’était lui.

    • Pourquoi est-ce que tu attends toujours que je sois à des kilomètres pour me dire des trucs comme ça?
    • Oh, je sais pas… peut-être parce que je n’ai rien à perdre.
    • Quoi? Tu aurais quelque chose à perdre autrement?
    • Arh, ma fierté…
    • Jane… Je croyais qu’on avait dépassé tout ça!!!

    Pascal m’a laissé me vautrer, me mettre à nue, avant de me dire qu’il était rentré. Après une petite hésitation, j’ai su qu’il était rentré parce que Caroline lui avait fait une scène. Qu’il lui avait raccroché au nez, alors qu’elle était en larmes. Ça l’avait poursuivi pendant le trajet. Pascal attendait d’ailleurs Caro.

    Je crois que c’est par bravade que je lui ai dis que j’avais annulé le dîner, mais que je devais retrouver Steven plus tard dans la soirée. Comme il était avec Caroline, je sortirais avec Steven pour ne pas me sentir seule, et ne pas y penser. En fait, si je le lui ai dis, c’était pour l’emmerder.

    Après avoir parlé avec Caro, je n’avais même plus envie de sortir. Ma tête était en ébullition, je cherchais une brillante idée pour m’inviter chez Pascal. Mince, je regrettais déjà d’avoir été aussi franche avec Pascal. J’avais la désagréable impression de m’être mise à nue. J’étais aussi perturbée par ma jalousie de savoir qu’il était rentré pour Caroline.

    Alors qu’on parlait au téléphone, Pascal m’a fait remarqué qu’à aucun moment je ne disais que j’avais envie de le voir, juste qu’il me manquait. C’était vrai. Je le pensais à des kilomètres, donc je ne me sentais pas en danger. Alors quant il a dit qu’il était rentré, j’ai failli étouffé.

    Pascal m’a aussi dit qu’il pensait que j’étais avec Steven, et il avait été un peu étonné que j’essaie de le joindre. Etait-ce une excuse pour justifier son rendez-vous avec Caroline? Je pouvais tout simplement oublier mon rendez-vous avec Steven et courir voir chez Pascal? Je trouverais bien une idée sur place pour m’incruster chez lui?

    Finalement, je n’ai rien fait. Aucune envie d’aller me faire du mal pour rien. Qui me dit qu’ils accepteront ma présence? Peut-être qu’ils seront sortis, et je perdrais mon temps à les attendre? Je n’avais toujours pas envie de sortir, et j’ai trouvé plus honnête d’être franche avec Steven. Il a voulu venir chez moi.

    Si Pascal l’apprenais, il m’en voudra, alors je ne pouvais pas. Pour finir, je lui ai dis que Pascal était rentré, mais qu’il était avec Caro, alors je n’avais pas trop le moral.

    J’ai passé une grande partie du samedi à me demander si je devais appeler Pascal ou pas. A espérer que ce soit lui qui m’appelle. J’ai aussi essayé d’appeler Caroline vers midi. Je voulais savoir comment c’était passé sa soirée. Pas de réponse.

    Alors j’ai su que Caroline devait être encore chez Pascal. Une bouffée de chaleur de jalousie m’a submergée.

    Mais c’est retombé aussi vite; après tout, c’est elle qui avait réussi à le faire rester, pas moi! Je n’avais plus qu’à espérer. Attendre que Pascal m’appelle… s’il m’appelle…

    Impatiente, pétrifiée, épouvantée à l’idée de passer le week-end sans le voir, j’ai craqué. Je lui ai laissé un message en fin de journée pour lui dire que j’avais envie de le voir, que j’espérais passer la soirée avec lui, que j’espérais qu’il en avait envie aussi. Puis, la longue attente a commencé.

    La terreur gagnait du terrain de seconde en seconde; peut-être que Caro et lui avait prévu de passer le week-end ensemble? Que mon message avait dû le mettre mal à l’aise, et c’est pour ça qu’il me m’appelait pas. Il ne savait surement pas comment m’expliquer, ou expliquer à Caro… Bref, j’étais nerveuse, tendue comme une arbalète.

    Et je priais… Pourvu qu’il m’appelle… Je demandais à toute les forces de l’univers de m’aider, de répondre à mes prières!



    votre commentaire

  • Vendredi, 19 septembre 2014 - 262/14 - Ephémère…

    Un gros noeud de torchon au fond de l’estomac, j’ai trouvé le courage de ne pas lui demander de rester. De ne pas partir avec ses amis à Berlin. Avec courage, je l’ai regardé partir avec Paul et ses deux copines. De retour chez moi, je me suis effondrée. Je suis foutue, je l’aime toujours et je n’arrive toujours pas à l’extraire de mon système.

    Le plus dur allait être de tenir tout le vendredi sans appeler Pascal. Sans tenter quoi que ce soit. Malgré mes larmes et mon désarroi, je sais que je tiendrais, que je ne ferais rien pour l’empêcher de partir.

    Les heures s’écoulaient avec une lenteur effarante. Tout semblait me pousser à sauter sur mon téléphone et appeler Pascal pour le supplier de rester avec moi ce week-end. Mais à quoi cela aurait-il servi? Il y aurait d’autres week-end, d’autre possibilité de voyage, d’autres filles, et alors qu’est-ce que je ferais? Le problème restait entier.

    Steven m’a invitée à manger une pizza dans un restaurant au bord du lac. J’ai dit oui. Après tout, je n’avais rien d’autre à faire, et cela m’évitera des heures de souffrances, à laisser mon imagination poursuivre Pascal à Berlin. Et jusque dans sa chambre d’hôtel. L’imagination était mon pire ennemi aujourd’hui!

    Pascal m’a surprise en m’appelant en début d’après-midi. Vraiment tout concourrait à me pousser à m’aplatir ou à faire la connerie suprême de me mettre à exiger ce que je n’avais pas à exiger de lui. Quel cauchemar. Le coeur serré, j’ai tenté de me montrer joyeuse pour qu’il ne devine pas ma détresse.

    Mais hier soir, au moment de partir, il avait vu de la tristesse et des larmes dans mes yeux. Il disait que cela l’avait perturbé, qu’il avait eu de la peine à dormir. Là, j’ai été piquée au vif! Je me suis dis qu’il se foutait de ma gueule. Si cela l’avait vraiment perturbé, pourquoi ne m’a-t-il pas appelée hier soir??? Cela m’aurait évité de verser des litres de larmes!

    Pascal a voulu savoir ce que je faisais ce week-end. Sans détour, je lui ai dis que j’allais surement passer le week-end à l’imaginer à Berlin, à le pleurer. Que ça me faisait de la peine, mais que c’était la vie. J’avais l’air de plaisanter, mais c’était exactement mon sentiment.

    Je ne voulais pas lui mentir. D’un autre côté, c’était aussi comme si je lui demandais de ne pas partir, et ça, je l’ai regretté.

    D’ailleurs, j’avais lancé ça comme une sorte de plaisanterie, une blague, Pascal n’a rien dit. Au contraire, il a changé de sujet. C’est moi qui restait coincé sur le sujet, en lui disant que j’avais eu Thomas en ligne, et qu’il m’avait parlé du voyage entre potes.

    Je me suis sentie puérile, ridicule, comme si j’espérais qu’il m’invite à les accompagner. Alors, j’ai changé de sujet aussi. Je lui ai parlé des idées peintures que j’avais en tête depuis plusieurs jours, alors je pensais profiter de ce week-end pour les concrétiser. Etonné, Pascal m’a demandé si j’allais, avec Steven et ses copains, faire la fête à Paris.

    Moi aussi j’ai été étonnée, je lui ai dis que je mangeais avec Steven ce soir, donc je ne pensais pas qu’il allait à Paris, sinon il me l’aurait dit.

    J’ai ensuite appelé Caro, je voulais savoir si elle allait à Berlin elle aussi. J’étais un peu étonnée moi aussi que Pascal s’imaginait que j’allais à Paris avec Steven! D’où sortait-il ça? Caroline avait une voix de déterrée. Elle avait bien essayé de trouver le moyen de les suivre à Berlin.

    Mais il semblait qu’ils s’étaient tous donné le mot, elle n’avait pas réussi à connaître les détails, ni à se faire inviter. Personne ne lui a proposé de se joindre au groupe. Pourtant, il y avait d’autres filles. Elle avait même demandé à Pascal de l’emmener, de ne pas y aller. Ça avait été un refus net et sans appel.

    Ce qui me surprenait, c’est que Caroline avait l’air furieuse. Désespérée, mais furieuse. Ce matin encore, elle avait encore appelé Pascal, et lui avait encore demandé de l’accompagner. Elle m’a avoué qu’elle avait même fondu en larmes en lui demandant pourquoi, s’il y avait d’autres filles, qu’il ne voulait pas qu’elle vienne. Bref, elle restait ici.

    J’ai promis de passer la voir, hum, même si je n’en avais aucune envie. Je voulais rester tranquille et profiter de ce week-end pour me ressourcer.

    Mais pourquoi est-ce que Pascal m'appelle aussi soudainement? A quoi il joue? Il imagine bien que ça me donnera de l'espoir? Pourquoi m'appeler pour finalement me faire comprendre qu'il part? Je ne comprends rien! Bon, c'est clair que s'il ne m'avait pas appelée, je n'aurai jamais penser qu'il avait deviné ma peine hier soir. C'est... adorable quand même.

    Lâche, 17h, j’ai voulu annulé avec Steven. Pascal devait être sur la route, ou dans l’avion. Je n’avais pas pensé lui poser la question, parce que je ne voulais pas le savoir. Maintenant, je regrettais de ne pas avoir cherché à en savoir plus. Je n’avais plus la pêche, et je ne me voyais pas sortir faire la fête. J’avais le coeur lourd.

    Steven a réussi à me faire changer d’avis. J’avais tellement souvent annulé nos rendez-vous que j’ai fini par accepté de le retrouver plus tard. J’ai prétendu avoir un truc vers 20h, avec la famille. J’avais encore l’espoir de trouver une excuse pour ne pas avoir à sortir de chez moi, pour pouvoir passer la soirée à peindre et à lire.

    Je crois que Steven me plaît, il y a quelque chose chez lui qui me fait craquer. Je ne sais pas très bien quoi. J’ai un peu peur que ce ne soit qu’éphémère, alors je garde mes distances.



    votre commentaire

  • Jeudi, 18 septembre 2014 - 261/14 - Si le charme était un fardeau…

    Si le charme et la beauté auraient été un fardeau, alors Pascal serait étalé au sol comme une crêpe sous son poids. Avec sa stature athlétique, ses cheveux châtain clairs blonds, ses yeux verts d’une mer en folie, et son visage d’ange, Pascal faisait tourner les têtes. Ce qui me faisait encore me poser la question; “mais qu’est-ce qu’il pouvait bien me trouver???”.

    • C’est un porc, un salaud, je le déteste…

    Elodie avait lâché ça, oubliant que juste derrière elle, il y avait Caroline et moi. Sa voix tremblait. Elle se plaignait du comportement de Pascal à sa mauvaise copine Maud. Pascal inconscient du drame qu’il faisait vivre à notre petite blonde, batifolait avec une autre petite blonde. Une blonde bien plus ronde qu’Elodie. Bien plus à son goût.

    Ses formes étaient aussi généreuses que son sourire. Les sourires qu’ils s’échangeait laissaient peu de place au doute, ils se plaisaient. Petit pincement au coeur pour moi, qui n’osait pas me plaindre. A voir la tête de Caroline, elle n’en pensait pas moins qu’Elodie. Seule Maud semblait trouver la situation cocasse.

    Je pense que Pascal a dû sentir nos 8 paires d’yeux lui creuser la nuque, parce qu’il s’est retourné dans notre direction. J’ai aussitôt baissé les yeux sur mon verre. Je ne voulais pas qu’il me chope en train de le dévorer du regard.

    La petite blonde a suivi son regard, puis elle a posé sa main sur son épaule et lui a chuchoté quelque chose à l’oreille qui l’a fait rire. J'ai eu envie de lui raser la tête avec un éplucheur.

    Terrassée sur place par une bouffée de chaleur, ma tête était une bouilloire. Horrifiée, je sentais la transpiration se propager de racine en racine sur mon crâne. Gênée, j’étais persuadée que tout le monde pouvait voir les gouttes perler sur mon front, autour de mes lèvres. Discrètement, j’ai tenté d’essuyer autour de ma bouche tout en parlant, comme si de rien.

    Les sentiments que j’éprouvais pour Pascal étaient toujours aussi virulents. C’était l’horreur. Je crois que je ne supporterais jamais de le voir si joyeux, si à l’aise, alors qu’on est plus ensemble. Comme si je n’avais jamais compté, jamais existé. Je l’aime toujours très fort c’est certain.

    Je n’avais pas pensé le croiser ce soir. Quant Thomas avait insisté pour que je sorte prendre un verre avec eux, je lui avais demandé qui et qui, et il n’avait pas mentionné Pascal, donc je me croyais en sécurité. Je croyais mon coeur à l’abri des émotions fortes pour ce soir. Chiotte.

    Je rêvais d’être serrée contre lui, dans ses bras, sentir la chaleur de son corps. Je voulais sentir son souffle se mélanger au mien, sentir ses mains me caresser. Zut, je voulais faire l’amour avec lui. Que cette idée me prenne comme ça, là, au milieu d’un bar, m’a fait rougir. Le bout de mes seins pointaient et avaient durci. J’étais en chaleur, c’était le cas de le dire.

    Aïe, et le voilà qui vient dans ma direction. Encore pire rouge! Elodie l’a intercepté, ce qui m’a donné un peu de temps pour calmer les battements excécifs de mon système nerveux.

    Ils se sont écartés, la discussion semblait plutôt être une mini dispute. Pascal restait rigide, imperméable. Il se penchait vers elle pour parler. Elodie a voulu s’accrocher à son t-shirt, il a saisi ses poignets pour détacher ses mains, avant de s’éloigner à reculons. L'autre blondinette n'avait rien râté.

    Méchamment, j'ai été salement contente de les voir se disputer. Bien fait pour sa tête!

    Pascal m’a fait la bise, à Caroline, serré la main à Michael, juste à la table d’à côté. A Thomas ils ont juste fait une sorte de main épaule. Puis Pascal a passé son bras derrière moi. A l’oreille, il m’a chuchoté que j’étais rayonnante. Pfff, franchement, je n’y croyais pas. Toujours le sourire aux lèvres, clairement inconscient du mal qu’il pouvait nous faire, Pascal a adressé le même compliment à Caro. Quel bla-bla-teur!

    On a discuté de tout et de rien. Enfin, il a plutôt discuté avec Caro, moi je n’avais comme d’hab pas grand chose à dire. Caro savait qu’il avait été à Neuchâtel en début de semaine. Moi non. Ils ont donc parlé de ça, évidemment, moi, je ne savais rien, donc impossible de m’inclure dans la conversation.

    Pascal a proposé de nous rapporté quelque chose à boire, et m’a demandé de venir l’aider. J’ai compris que c’était pour me parler à l’écart. A l’écart de Caro?

    Ironique, je lui ai balancé que Caroline savait toujours tout de sa vie, c’était… pas très amusant. Pascal a ironisé à son tour, que Caro au moins l’appelait et semblait s’intéresser à sa vie, à lui. Hum… ça partait très mal! L’un comme l’autre, on a essayé de changer de sujet, de calmer le jeu. On ne voulait pas se disputer.

    Pfff, c’était pourtant difficile de ne pas! Pascal m’a dit avoir été surpris de me trouver chez Thomas l’autre jour. Et moi donc, comment se fait-il que cette pouffe chez lui, celle-là même chez qui il m’avait fermé la porte au nez. La petite blonde nous observait, surtout Pascal. Elle semblait incapable de détacher son regard, et continuait à regarder dans notre direction avec insistance.

    Bref, on était à nouveau à 2 cheveux de la dispute encore. Il a dit lui-même qu’il savait pourtant que Thomas m’appelait régulièrement, et se demandait ce qu’on pouvait bien trouver à se dire. Hum! J’ai jugé inutile de lui répondre.

    Puis, j’ai remarqué un petit signe de tête de Paul, auquel Pascal a répondu. La petite blondinette avec qui il discutait plus tôt avait déjà son sac sur l’épaule, les bras croisés, et attendait à côté de Paul avec 1 autre copine. Si je n’avais pas vu le geste de Paul, je n’aurais pas remarqué la réponse de Pascal. Ils allaient partir. Pascal a donc aussitôt commencé avec les “Bon, bonne soirée, faut que j’y aille.”.

    J'étais furax, ces copains n'arrêtaient pas de lui mettre des filles dans les pattes. Et Paul en plus. J'étais fâchée contre Paul du coup. Désespérée de le voir s’en aller, j’ai jeté ma dernière carte dans le feu; je lui ai demandé si c’était vrai qu’il partait avec des copains pour le week-end.

    Ça l’a stoppé. Etonné, il a confirmé. Il pensait que j’étais au courant. Je lui ai demandé comment?! Comment voulait-il que je sois au courant. Apparemment, Thomas était aussi de la partie, alors il pensait qu’il m’en avait parlé. Il se réjouissait de ces quelques jours loin d’ici.

    Après une hésitation, Pascal est revenu vers moi; “Pourquoi tu me demandes ça? Qu’est-ce que tu veux Jane?”

    Ce que je veux? Si seulement je le savais, ce serait nettement plus simple pour mon bien être non? Si je savais quoi lui répondre. Je sentais dans ma chair qu’il suffisait d’un rien pour que les choses s’améliorent ou changent… Mais, terrorisée, je savais que j’étais inutile, je ne savais pas quoi faire ou dire. Qu’est-ce qu’il fallait? Zut, j’avais les boules!



    votre commentaire

  • Mercredi, 17 septembre 2014 - 260/14 - Me sevrer de lui...

    Me suis accordée ma journée. Déjà, je me suis couchée très tôt, donc ce matin à 9h, pouf, j’étais réveillée. Je voulais passer la journée à gauger dans un bon bain parfumé, à lire. J’ai fait couler mon bain, mais je n’ai jamais fini dedans! Allongée sur mon canapé, j’ai lu.

    Je devrais proposer de passer demain chez Marie, mais… j’ai pas trop envie… et il pleut, demain probablement aussi, et j’ai l’équitation avec ma puce.

    Le 10, j’ai carrément demandé à Kaya, si elle et Théo avaient… Et oui! Le 22 août, ils ont fêté leur première année ensemble. Mais, elle a dit qu’elle avait préféré avant, parce que si ça se passait mal, elle ne voulait pas que ce jour d’anniversaire soit synonyme de mauvais souvenirs. Elle a raison, je n’y aurait pas pensé. Très mature ma miss :)

    Donc aujourd’hui, je me la suis coulée douce… c’était une journée délicieuse. J’essaie de tout mettre cette semaine, parce que j’ai l’intention de me ménager toute la semaine prochaine de “congé-farniente-voir personne”.

    What? Pascal a prévu de partir ce long week-end? Va partir? Vendredi après-midi déjà?Mais… avec qui? Où ça? Pourquoi? Non non non, pas possible! Et moi qui croyait avoir réussi à commencer à tourner la page!

    Le mieux serait que je ne fasse rien. Que je le laisse partir, sans me poser de questions. Mais, est-ce qu’on y arrive? Est-ce possible de ne pas être complètement détruite quant celui qu’on aime fait des trucs sans nous? Qu’il parte en vacances sans… moi?

    D’ordinaire, je sais que j’aurai chipoté, hésité, que je n’aurai pas voulu partir. Mais de là à le laisser partir sans rien faire??? Argh, et qu’est-ce que je pouvais faire? Quoi dire?

    Est-ce que je veux vraiment le faire changer d’avis? Et pourquoi? Et s’il change d’avis? Qu’est-ce que j’aurai à lui proposer? Rien! Est-ce que c’est pour ça que je me sens toute chamboulée? Parce que je veux qu’il reste là? Pourquoi faire? Est-ce que je veux qu’il reste là tout seul à s’emmerder?

    C’est clair, je suis dingue! Je ne sais même pas ce que je veux. Avec une boule à l’estomac, qui joue au yoyo, elle change de taille à une vitesse éclair. Parfois elle fait la taille de la lune, la seconde ou minute d’après, celle d’un petit pois, et avec ça,  plus rien ne fonctionne dans ma tête. Bravo!

    Je crois que je ne supporterais pas de le voir partir ces trois jours… sans moi… En même temps, je ne veux rien faire pour l’en empêcher. D’une manière ou d’une autre, il faut que je trouve le moyen de me guérir de lui. Je ne supporte plus de l’avoir en tête constamment, de languir de lui seconde après seconde.

    Peut-être que ce week-end, qui me fera souffrir à mort, peut-être que je souffrirais assez pour me… sevrer?!? Il ne m'aime plus, alors je ne veux plus l'aimer.



    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires