• Peux pas avoir les 2? Pourquoi pas?
    Sam-26.mars.11 - (085/11)

    Dans l’espoir de voir Pascal, même si ce n’était que 5mn, je me suis levée en même temps que Thomas et je l’ai accompagné prendre le petit déjeuner. Pascal était déjà en bas, et mon cœur a fait de petits bons de joie dès je l’ai vu. Il n’avait pas l’intention d’aller sur les pistes, alors dès que Thomas a filé, j’ai sauté sur l’occasion d’aller me planter vers lui. Caro était déjà dans la place, alors pour l’éloigner, on lui a demandé d’aller nous chercher des cafés. Pascal lui a dit de ne pas se dépêcher. Trop cool.

    • Je ne sais pas pour toi, mais tout ça me rend mal à l’aise.

    J’ai rigolé.

    • Pas assez pour te sentir parfaitement à l’aise pour passer la soirée à parler avec Caro que tu vois déjà tout le temps!
    • C’est peut-être justement parce que je la vois tout le temps...

    Grrrr, il n’avait pas besoin de tourner le couteau dans la plaie en le relevant!

    • ...et aussi, j’ai l’impression que si on nous regarde, ce que je ressens serait marqué sur mon front, et en plus, j’ai tout le temps envi de t’attraper et te serrer contre moi.

    Ou il se foutait de ma gueule, ou il était très malin et savait comment me rouler autour de son petit doigt!!! Ça m’a coupé la chique et je me suis sentie fondre comme une petite glace. Lamentable. Je crois bien que j’avais les oreilles toute violette. Pascal me dévisageait, puis il a rigolé en détournant les yeux.

    • Rougi pas comme ça...

    Puis à l’oreille, il m’a murmuré que ça lui donnait envi de m’embrasser, je ne le croyais pas.

    • Tu me racontes des cracks. Tu m’évites n’est-ce pas?
    • Jane, tu es avec Thomas, alors oui, j’essaie de garder mes distances. (soupir) j’avais pensé que les choses se passeraient autrement ce week-end, mais rien à changer...

    Impossible de s’absenter sans qu’on s’en rende compte. J’étais terriblement déçue, je n’allais pas pouvoir être seule avec lui.

    Dès que sa femme est descendue, Pascal a été la rejoindre. Grraouhhh! J’ai regagné ma pour m’écrouler dans mon lit pour essayer de prolonger ma courte nuit. Avant le retour du groupe, je suis descendue avaler quelques cafés avant de m’installer dans un coin, près de la cheminée.

    Est-ce que c’était tout ce que j’aurai du week-end? Pascal était là, tout proche mais en même temps si loin...

    Afff, je voulais être collée à lui, mais il y avait Thomas, je ne pouvais pas lui faire ça! Il restait assez près de sa femme, ils avaient l’air... comme s’ils avaient un regain de “je-ne-sais-quoi” dans leur mariage. Est-ce qu’ils étaient à nouveau amoureux? Ils étaient tout lovy-dovy. Ils étaient presque inséparables, il avait de petites attentions pour elle, la tenait par la taille, lui faisait de petits bisous dans le cou, ça me rendait folle.

    J’en avais marre de les regarder, j’ai fichu le camp dans ma chambre pour essayer de dormir encore un peu, question d’être en forme pour sortir plus tard. C’était sans compter Thomas qui m’avait vu filer en douce. Bah, ça ne m’a pas trop dérangée. Son tendre amour a eu pour effet de calmer l’angoisse qui me creusait l’estomac. J’avoue pourtant que je n’avais pas eu envie de faire l’amour avec lui, je voulais Pascal. Mais comme on dit, heureusement, l'appétit vient en mangeant!!!

    Le soir, je me demande pourquoi j’étais sortie, je ne sais pas ce que j’attendais de cette soirée, Pascal était à moins d’1 mètre, mais ç’aurait été pareil s’il avait été à des milliers de kilomètres, il était inatteignable, intouchable, inapprochable, c’était une vraie torture.

    Pascal m’a dit qu’il avait voulu venir me chercher le matin pour aller chercher les croissants avec lui, mais je n’étais pas dans ma chambre. Il avait pensé que je dormais chez Caro et il n’a pas voulu aller frapper à sa porte, il ne voulait pas l’avoir sur le dos. Je n’ai rien dit, parce que je ne voulais pas qu’il sache que j’avais dormi chez Thomas.

    Pascal a dansé uniquement avec sa femme, personne d’autre. On s’était parlé un peu, mais c’était pour se dire des banalités sans intérêts. J’ai essayé à plusieurs reprises de l’attirer à l’écart, mais, soit il n’a rien compris, soit, il ne le voulait pas.

    En fin de soirée, quant on avait enfin été seuls, je lui ai chuchoté à l’oreille que j’avais envie que tout le monde disparaisse pour être seule avec lui. Pascal n’a pas osé me regarder, mais il m’a dit qu’il ne pouvait pas, il y avait trop de monde; Jess, Thomas, et, que c’était impossible.

    • Si tu ne l’a pas remarqué, on nous surveille!
    • Mais, on pourrait sortir fumer, ou pour bavarder?
    • Je crois pas Jane...

    Jess lui faisait signe et Pascal s’est levé pour partir. Avant de partir, il m’a attrapé par le bras;

    • Tu sais... Va falloir que tu te décides, tu ne peux pas nous avoir tous les 2!
    • Et c’est toi qui me dit ça?
    • Je te dis seulement... Tu ne peux pas nous avoir tous les 2!
    • J’ai essayé de lui parler, mais je n’ai pas pu...
    • Je connais le refrain, c’est bon, tu me l’avais déjà servi pour Layne! Tu ne peux pas lui faire ça, etc.
    • Je t’aime tu sais...

    Il m’a jeté un regard bizarre; puis il m’a dit qu’il m’aimait aussi, mais qu’apparemment, ça ne suffisait pas. Aoutch! Puis, il m’a plantée à la table pour aller rejoindre sa femme.

    Dès qu’il a tourné les talons, Caro est venu s’asseoir à côté de moi et m’a demandé de quoi on avait parlé. Je n’ai pas voulu lui raconter, je n’étais pas d’humeur. Je lui ai raconté un bobard; je lui ai dis qu’il m’engueulait pour avoir été sonner chez Nina. J’en ai profité pour savoir s’il la revoyait toujours, mais Caro ne commençait que lundi à son nouveau boulot, donc elle ne savait pas comment ça se passait là-bas, mais pour ce qu’elle avait pu constater, Nina ne se glissait plus dans l’immeuble. Elle n’a pas osé me dire que c’était Pascal lui-même qui lui avait proposé le poste.

    J’aurai dû lui dire que ça ne voulait pas dire grand chose parce que Pascal avait 2 apparts dans le même immeuble!  Mais au moins, elle ne l’avait plus vue rodant autour de l’immeuble. Quant je lui ai dis ça, j’ai eu la mauvaise nouvelle d’apprendre qu’elle rodait toujours, mais qu’elle ne pénétrait plus dans l’immeuble. Par contre, Caro l’a vue 1 fois en bas, et elle avait dû appeler Pascal, parce qu’il était descendu lui parler, mais pas très longtemps.

    Comment savoir si c’était l’unique fois, ou si elle n’avait pas été le rejoindre ailleurs, après tout, Caro ne pouvait pas tout savoir, ni tout voir, Pascal se montrait de plus en plus discret.

    10mn plus tard, Pascal et Jess ont décidés de rentrer. Ça a dégonflé mon humeur, la soirée n’avait plus d’intérêt, il ne me restait plus qu’à me bourrer la gueule! Mince, je crois que je me sentais désespérée, mal à crever. Je n’avais pas fait très attention à Caro pendant la soirée, mais je pouvais voir qu’elle aussi dépérissait dans son coin. Pour finir, on a un peu abusé de la vodka et on s’est retrouvée à danser comme des folles au milieu de la piste. Thomas a dû me rentrer pendant que je tenais encore debout.



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  • Aucune fierté... La honte!
    Vendredi.25.mars.2011 - (084/11)

    Pascal m’a redemandé si on pouvait se voir ce soir à son arrivée, ce qui voulait dire qu’il pensait que je n’allais pas au chalet dans l’espoir de le voir. Il pensait déposer Jess à la maison ou au chalet, ensuite on pouvait se retrouver quelque part vers 23h. Le problème c’est que je ne voulais pas laisser Thomas en plan au dernier moment.

    De toute façon, Pascal avait prévu de rentrer retrouver sa femme après, donc on aurait pu se voir quoi? 2h? Puis finalement, ça ne jouait pas pour lui.

    Je retrouvais donc Thomas au chalet après avoir été prendre Caroline à la gare de Lausanne en fin d’après-midi. Jess avait refusé qu’elle pose ses fesses dans la voiture, donc elle a été obligée de prendre le train. On est montée ensemble au chalet.

    Ma sœur m’avait appelée pour jouer aux cartes, alors après avoir déposé Caro au chalet, je suis retournée à Lausanne. De toute façon, Pascal n’était pas encore arrivé. Je suis retournée à Gstaad vers les 2h du matin. Ils étaient déjà tous en boîte, le chalet était vide. Le temps de me rafraichir, me changer, je me suis dépêchée d’aller les rejoindre. Comme toujours, mes yeux sont attirés immédiatement vers Pascal et dès que je l’aperçois, mon cœur fait une chute libre.

    Il était assis sur le bord d’un des canapés et sa femme avait les bras autour de ses épaules. Toujours aussi irrésistible et chouky. Qu’est-ce que j’aurai aimé être à la place de Jess pour pouvoir le toucher. J’avais nourri le fol espoir qu’il serait venu seul, que sa femme serait restée en Allemagne, alors c’était la douche froide de la voir.

    Glups! Thomas a vu que je dévorais Pascal des yeux! Il avait certainement aussi dû voir ma moue déçue. Pascal aussi m’avait vu arriver et il m’avait lancé un petit sourire sans plus. Y avait-il un petit message caché derrière ce sourire? Sûrement pas, il a aussitôt détourné le regard pour continuer la conversation avec ses copains. Il m’avait pourtant dit que je lui avais manqué, que je lui manquais??? En tous cas, ça ne se voyait pas, mais alors pas du tout!

    On n’a échangé que quelques mots de toute la soirée, on était entouré de trop de monde, donc ce n’était que les phrases usuelles de circonstances. Je n’ai pas pu m’empêcher de noter qu’il parlait beaucoup plus avec Caroline qu’avec moi. Ca m’a plutôt énervée, mais j’ai gardé un sourire Pepsodent, même si je parlais peu et participais peu à la soirée. Pascal était distant, trop distant, et ça me faisait souffrir. Je me demande à quoi je m’attendais?

    Thomas par contre, me collait aux pattes, il était tendre et m’entourait d’attention. J’ai remarqué un léger froncement de sourcils chez Pascal quant il nous a regardé!

    De retour au chalet, jeeez, on a échangé encore quelques mots; il m’a demandé où j’avais disparu en début de soirée. Tssss, comme si je lui avais manqué!!! Puis, j’ai en quelque sorte craqué et je lui ai envoyé en cachette un petit message pour lui dire; "que même s’il était là devant mes yeux, à quelques mètres, il me manquait terriblement". J’avais été me planquer dans les toilettes pour envoyer ce message et c’est là que Pascal m’a coincée.

    C’était pas très malin au chalet avec tout ce monde. D’ailleurs, on y est resté que 3mn, pas plus, juste le temps de s’embrasser. On a pas échangé un seul mot et aussitôt après, il a disparu pour aller rejoindre sa femme. Il aurait pu me dire que je lui manquais aussi? Au moins? Non? Dès que mes oreilles ont retrouvé une couleur normale, que mon cœur a cessé de faire n’importe quoi, je suis retournée au salon.

    Hélas, dans les escaliers, j’ai croisé Pascal et sa femme; ils allaient se coucher!

    Comme Pascal n’était plus là, je m’ennuyais comme un rat mort, alors je n’ai pas trop traîner non plus. Caro m’a accompagnée et on s’est installé sur mon lit pour discuter. En fait, c’était plutôt pour se lamenter en duo!

    Thomas est venu me chercher quant il est monté se coucher. Ça a été l’occasion de faire dégager Caro de ma chambre. J’ai préféré aller dormir chez Thomas, je voulais éviter que Pascal ne nous trouve ensemble au cas où il aurait la bonne idée de chercher à me voir. Pourtant, je savais qu’il ne passerait pas.

    Je me suis assise sur mon orgueil et comme une femme désespérée, en manque, avant de monter me coucher, j'avais envoyé un sms à Pascal pour lui demander s'il passait vers moi. Ridicule. Sa réponse avait été sans équivoque; il ne pouvait pas.

    Rhhhh, quant j’ai reçu son message, je me suis sentie drôlement conne et ridicule, j’aurai mieux fait de ne rien faire. Je me demande ce que j’espérais? J’aurai dû savoir que ce serait difficile étant donné que sa femme était là et que Thomas était à 2 pas. Est-ce que je n’étais pas en train de lui trouver des excuses là? Je regrettais tellement d’avoir fait le 1er pas une fois de plus, de m’être abaissée à lui demander de le voir, j’avoue que je me sentais quelque peu minable.

    Dire que j’allais devoir trimbaler la chandelle de la honte durant tout ce foutu week-end!!!



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  • Je craque... Grosse déprime... :(
    Jeudi-24.mars.11-(083/11)

    Je pouvais dire ce que je voulais, essayé de me faire croire que tout allait bien... Non ça n’allait pas... J’étais super fâchée contre Pascal d’avoir engagé Caroline. Inquiète, remplies de doutes, je me sentais nerveuse, paniquée et tout à la fois. Je ne ressentais qu’une grosse vague de mauvaises énergies et l’horrible impression d’avoir perdue la partie. Arf, j’avais un gros coup de déprime, j’étais râpée.

    Malgré tout ça, je ne voulais pas que Pascal le sache. Et je ne voulais pas que Thomas s’en aperçoit non plus.

    Question boulot, je n’ai rien foutu, j’avais une grosse attaque de flegmingite aigüe. Trop déprimée pour faire quoi que ce soit, je n’ai rien fait de la journée à part essayer de ne pas m’effondrer. Je n’en pouvais plus de savoir Pascal si loin, de ne pas savoir ce qu’il faisait, s’il s’amusait, s’il était heureux, plus heureux qu’ici? Je crois que je commençais à atteindre mes limites, j’avais peur de craquer à tous moments. Je n’avais goût à rien, j’aurai voulu dormir jusqu’à ce qu’il rentre en Suisse. La vie me devenait insupportable, je ne savais pas comment me sortir de ce trou noir. Depuis que je n’avais plus mes chiens, je n’avais même plus le goût d’aller courir pour exorciser mes démons.

    Après l’entraînement, Thomas sortait prendre un verre avec ses potes du basket, quant il m’a demandé de le rejoindre, j’avais refusé, prétextant que je n’avais pas envie de sortir, mais plutôt de rester tranquillement à la maison à peindre. Finalement, j’ai changé d’avis, je ne supportais plus mes 4 mûrs, je ne me supportais plus non plus, ni l'impression de vide au fond de mon coeur. L’angoisse me tailladait les nerfs. J’ai failli re-changer d’avis parce que je trouvais que je profitais un peu trop de la gentillesse de Thomas, mais en fin de compte, j’ai décidé d’être égoïste. Après tout, on l’était tous un peu d’une certaine manière.

    Thomas et ses copains n’ont pas été dans le bar où on avait l’habitude de se retrouver, je voulais lui faire la surprise, alors je ne l’avais pas averti. Grâce au ciel, une des copines à Vania était avec eux et Vania m’a appris qu’ils étaient dans un bistrot près du club. J’ai donc été le rejoindre là-bas.

    C’était dans les sous-sols, et je ne connaissais pas l’endroit, mais je n’ai jamais de problèmes quant il s’agit d’aller rejoindre Thomas. En descendant les marches, je l’ai repéré presque aussitôt et j’ai aussi remarqué qu’il draguait une petite nana qui était au bar avec lui et ses copains. J’ai eu un petit pincement au coeur, et j’étais un peu mal à l’aise aussi de me pointer à l’improviste, comme si je le surveillais. Dès que ses copains m’ont vu, l’un d’eux lui a vite donné un petit coup de coude pour l’avertir de ma présence.

    J’ai pensé que je ne pouvais pas faire marche arrière et prendre la fuite, mais peut-être que j’aurai dû!

    Thomas m’a accueillie comme à son habitude, comme s’il n’attendait que moi. La petite nana a été illico reléguée aux oubliettes. Il ne me l’a pas présentée et on s’est écarté du coin où elle se trouvait. On n’est pas resté longtemps, juste le temps de finir mon verre et Thomas a voulu rentrer. Je me demande bien pourquoi?

    C’est de ma faute si Thomas semble s’intéresser à d’autres filles, il doit sentir que je lui échappe. Comme petite amie, je crois qu’on peut trouver mieux, je suis nulle, unreliable, et je cherche sans arrêt à rompre avec lui, pour toutes les mauvaises raisons. Pourtant, s’il y avait une chose dont j’étais sûre, c’est qu’il m’aime sincèrement.

    J’avais prévu de lui dire que je n’avais pas l’intention d’aller au chalet demain soir, ni du week-end en fait, mais je n’ai pas osé.

    Je ne sais pas si je faisais ça parce que je ne voulais pas imposer à Pascal de nous voir en couple, ou pour montrer à Thomas que je n’avais pas besoin d’être toujours collée aux basques du groupe quant Pascal était présent, ou, et c’est là où ça me rendait carrément pathétique, pour être disponible si Pascal voulait me voir! Alors je me suis laissé du temps, je pouvais toujours lui dire au dernier moment. Mouais, je commençais à agir de manière tout à fait détestable, à agir comme ces bonnes femmes qui me font pitié!

    Je crois que Thomas cherche à se détacher de moi...



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  • 1 mois de plus à Munich? J’hallucine?

    Mer-23.mars.11 - (082/11)

    J’avais l’art de me compliquer l’existence ou quoi!!! Mouais, les choses se compliquaient, je pouvais certainement sortir avec qui je voulais, mais pas avec Thomas. Ils étaient trop proches. Mais après tout, je pouvais faire semblant d’ignorer ce fait? Après tout, Pascal n’avait pas l’intention de se consacrer uniquement à moi, sans compter qu'il avait déjà sa femme, et Caroline, non?

    • Oui, sans aucun doute, Thomas savait. Il m’a appelé pour savoir ce qui se passait... Heureusement, j’avais reçu ton message. Je lui ai dit que je ne savais même pas que tu étais à Munich, que j’avais été le 1er surpris. Je lui ai dit que tu étais venue sonner chez Nina et que je t’avais raccompagnée chez Caro. Parce qu’au pire, on nous a peut-être vu quitter l’immeuble, mais je suis sûr qu’on a pas pu être suivi après.
    • Tu crois que Nina ne dira rien?
    • Je ne sais pas, vraiment je sais pas... C’est déjà mal barré depuis le départ! Qu’est-ce que tu veux faire?
    • Oups! Je sais pas... S’il n’en parle pas, j’en ferai autant...
    • Afff, je sais que j’ai été horriblement égoïste, je suis désolé... (silence) Non, en fait, je ne suis pas si désolé, je suis égoïste et possessif, tu devrais le savoir depuis le temps.
    • Mouais, je le sais bien. Mais bon, je le suis aussi...
    • Tu monte au chalet vendredi soir, ou...?
    • Je sais pas, pourquoi?
    • On pourrait se voir vendredi quant j’arrive? Il faut que je te dise quelque chose...

    On a un peu bataillé parce qu’il ne voulait pas me le dire par téléphone, mais il aurait mieux fait de ne rien mentionner, je ne pouvais pas attendre jusqu’à vendredi.

    A vrai dire, j’avais peur que ce soit mauvais, et si c’était le cas, il n’oserait pas par téléphone, donc il inventerait autre chose. Je préférais continuer à me faire des illusions, je ne voulais pas qu’il casse mon rêve.

    Pascal a fini par me dire qu’il devait rester encore un peu en Allemagne....

    Rhhhhrh, veut pas! Ça m’a fait comme un coup de poing dans le ventre. Gros coup de déprime. Mais pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? J’étais anéantie. Je suis pas d'accord, je n’en pouvais plus d’attendre son retour.

    La personne qui devait le remplacer ne pouvait pas commencer tout de suite, et il devait le former. Petit encouragement; il sera souvent en Suisse. J’ai voulu savoir s’il était au courant quant j’étais là-bas, parce que je voulais savoir s’il me l’avait délibérément caché. Pascal l’avais appris lundi, et il n’était pas ravi non plus (heureusement). Ou est-ce qu'il faisait seulement semblant? Rhhh, et voilà que je devenais soupçonneuse en plus!!!

    Pascal avait immédiatement soupçonné que ce changement venait de la Suisse et après renseignement, il s’avère que Thomas était derrière ce coup du sort. Thomas!!! Thomas faisait tout pour le bloquer en Allemagne? J’étais légèrement furax. De toute manière, je ne pouvais rien dire, il saurait que j’ai parlé à Pascal, et Pascal ne pouvait pas non plus lui dire, sinon la personne qui avait vendu la mèche serait en mauvaise posture.

    Une autre chose m’a causé un choc et alimenté mon anxiété; Pascal avait embauché Caro pour lui servir de secrétaire. Je n’ai rien osé dire, mais m’a déboussolée. Pourquoi avait-il fait un truc aussi... débile? J’aurai peut-être dû lui dire que je ne trouvais pas ça normal, que je ne comprenais pas pourquoi il avait fait ça, ni comment il avait en plus le culot de me le dire.

    Après son coup de fils, j’ai balancé tout ce qui me tombait sous la main, folle de rage. Et j’ai pleuré aussi.

    Pourquoi est-ce que je me priverais de voir Thomas après tout, Pascal voyait bien Caroline tout le temps? Ils n’étaient pas ensemble, mais il faisait tout pour être près d’elle, non? Je fulminais. Pourtant, je ne dirais rien, ne montrerait pas que ça me mettait hors de moi, je l’accueillerais avec le sourire vendredi, c’est tout.

    J’ai appelé Thomas. Hum, lui au moins ça lui faisait toujours plaisir de me voir. On a donc décidé de se retrouver après son match. Il aurait aimé que j’aille le voir jouer, mais j’ai prétendu avoir du boulot, alors il m’a laissé une clé pour que j’aille l’attendre à la maison. Il est rentré en flèche après son match.

    Je lui avais préparé un petit dîner avec bougies et tout... C’était ma manière de le remercier d’être si adorable. J’espère seulement qu’il ne pense pas que j’étais aussi gentille parce que ça c’était mal passé en Allemagne avec Pascal! En tous cas, il n'a rien montré, il était tout chouky et câlin, comme d'habitude.

    Sur le moment, j'avais oublié que c'était de sa faute si Pascal devait rester en Allemagne!!!



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  • Tu aurais pu m’appeler
    Mardi-22.mars.11 - (081/11)

    Mardi, je me l’a suis coulée douce, je nageais sur mon petit nuage, impatiente que le week-end arrive enfin, pour revoir Pascal. Petite angoisse tout de même, je ne savais pas quoi faire en attendant, ni comment prévoir quoi que ce soit, je devais m’en remettre à Pascal.

    J’avais passé les 2 derniers jours à lui envoyer pleins de messages remplis de; Je T’aime, câlins, bisouxxx, etc., il m’appelait dès qu’il en avait l’occasion et d’entendre sa voix chaude et rauque me faisait toujours frissonner de plaisir.

    D’après ce qu’il savait, Thomas avait prévu de passer le week-end au chalet pour profiter des dernières neiges, et si c’était le cas, ça allait être difficile de trouver un moment pour être en tête à tête. Je sentais bien que Pascal pensait que d’ici là, j’aurai mis les choses au clair avec Thomas. Toutefois, même si on aurait été libre de pouvoir à nouveau se voir, ç’aurait été salaud direct après la séparation, Thomas serait blessé. En plus, sa femme l’accompagnerait, donc elle sera là elle aussi.

    Poisse! Ça s’annonçait mal et l’angoisse me bouffait à nouveau l’estomac. Passer un week-end entier sans pouvoir l’approcher, c’était insupportable. J’étais consciente qu’il fallait rester sur nos gardes, on ne pouvait pas se permettre que qui que ce soit se doute de quelque chose.

    De toute façon, je savais que Pascal ne voulait rien changer à sa nouvelle façon de vivre. Il avait découvert les plaisirs d’une vie dissolue, butiner où il voulait, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, sauf peut-être à sa femme, et il y avait pris goût. Bref, le paradis sur terre pour un homme! Mes pires craintes se sont réalisées et ça me fichait la trouille, mais je voulais quand même être sa maîtresse.

    • Hmmm, c’est pas mal.
    • Oh, c’est pas encore fini. Les couleurs ne m’inspirent pas beaucoup...

    Après le boulot, Thomas était arrivé chez moi à l’improviste. J’étais en train de peindre un truc pour l’appart de ma frangine, les couleurs dominantes devaient être le brun, beige et blanc.

    • Tu aurais quand même pu m’appeler ce week-end, au moins pour me dire que tu n’avais pas envie de me voir, ou au moins une petite réponse à mes messages, ou mieux, répondre à ton natel?
    • Oh! Mon na...tel... Heuh... Je crois que je l’ai oublié dans ma chambre...
    • Tu ne veux pas me faire croire que tu ne l’as pas regarder depuis 3 jours?

    Il faisait semblant de s’intéresser à mes toiles en cours et les scrutaient tout en parlant d’un air détaché. Glups. je suis sûre qu’il savait plus de choses qu’il ne voulait bien le dire. Après m’avoir fait un bisou en entrant, il évitait de me regarder.

    • J’étais en Allemagne.
    • j’aime bien celui-ci, et celui-ci aussi, tu ne devrais rien y changer.
    • Mais il n’est pas fini?
    • Comme pour nous? Et alors, tu l’as vu?
    • Pas vraiment...

    Oups! C’était bien ce que je pensais, il savait que j’étais en Allemagne, il ne s’attendait pas à ce que je l’avoue aussi facilement. Il ne me regardait toujours pas, il se concentrait sur ma peinture.

    • Tu aurais quand même pu m’appeler... Même si c’était pour me parler de la pluie et du beau temps!

    Je restais bloquée, pas paniquée, mais je ne savais pas très bien quelle tête faire, ni quoi dire. J’avais toujours mes pinceaux à la main, dans les poches et tout, même un tube de peinture dans l’autre main. Thomas s’est enfin tourné vers moi, un sourire aux lèvres.

    • Tu me l’offrirais celui là?

    Comme si on avait parlé de rien de spécial, il m’a prise dans ses bras. Glups, je sentais qu’il avait envi de faire l’amour et même si je n’en avais pas trop envie, je n’osais pas le repousser. Ses lèvres se faisaient pressantes, ses mains caressaient mon visage et les parties de ma peau qu’il arrivait à atteindre en se faufilant sous mon t-shirt. Chaque fois que j’essayais de dire quelque chose, il me faisait taire en emprisonnant ma bouche sous une profusion de baisers.

    J’aurai pu le repousser, mais je n’ai pas su le faire.

    Thomas avait l’entraînement, alors après, il est parti en coup de vent sans qu’on puisse parler. 1/2h après, je pense qu’il était à son club quant il m’a envoyé un petit message pour me dire qu’il m’aimait. Comment pouvait-il encore m’aimer après les vacheries que je lui faisais les unes après les autres??? Il était trop gentil avec moi. Je sais bien que je l’avais déçu, mais il n’avait rien montré. Je ne sais pas s’il en était conscient, mais son attitude me faisait me sentir encore plus coupable que s’il s’était énervé.

    J’ai répondu à son message en lui disant que je l’adorais aussi... Qu’aurais-je pu dire d’autre!



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  • Hors des griffes de l’enfer
    
Lundi-21.mars.11 - (080/11)

    Ciel, après tous ces mois de souffrances, j’avais l’impression de voir le bout du tunnel. J’avais l’impression d’être sortie de l’enfer dans lequel j’avais été plongée jusqu’à présent. Mon coeur était à nouveau rempli de bonheur. Je me sentais inimaginablement heureuse sans raison et j’acceuillais chaque nouvelle journée avec le sourire. Pascal me manquait, mais j’étais heureuse, j’allais le revoir bientôt.

    Dimanche, Caroline nous avait évidemment vu partir ensemble de chez Nina. D’ailleurs, elle m’avait envoyé plusieurs messages, essayé de m’appeler aussi. Elle avait aussi vu Nina se ramener chez Pascal, et là aussi, elle avait essayé de nous prévenir. N’ayant aucune réponse, elle a fini par rentrer chez elle. Elle dormait quant elle a reçu mon message, mais pas assez pour ne pas entendre son natel.

    Je l’ai sentie triste et j’ai regretté de l’avoir appelée finalement, surtout pour lui raconter autant de bobards. J’aurai bien voulu lui dire la vérité, mais je ne pouvais pas sans lui faire de la peine, ou la rendre jalouse. Je préfèrais qu’elle pense que ça ne s’était pas si bien passé, ou que ça se passait mieux entre eux, qu’entre Pascal et moi.

    Je n’ai pas mentionné le 2ème appart, ni parler de sa dispute avec Nina. Je lui ai raconté qu’on s’était planqué dans sa voiture pour discuter, puis il avait dû rentrer. Comme Pascal ne savait pas que je l’avais vue, après avoir été chercher mes affaires, j’ai prétendu qu’il m’avait fait entrer en douce chez lui alors que Jess dormait.

    Je l’ai sentie triste et j’ai regretté de l’avoir appelée finalement, surtout pour lui raconter autant de bobards.

    Dimanche, vers 8h du matin, j’avais enfin sombré dans une sorte de demi sommeil quant Pascal est redescendu, tout frais, tout câlin. Il a tout de suite vu que je n’avais pas beaucoup dormi en me trouvant couchée, en travers du lit, toute habillée. Après une tonne et demi de câlins-câlins, on s’était endormi rompu. On avait dormi jusqu’à passé midi, puis il avait commandé le déjeuner, qu’on a pris au lit.

    J'étais câline et collante, ça l’amusait, je ne le lâchais pas d’une semelle. Puis, j’avais pleuré aussi, c'était la tension de ces derniers mois, la peur de le perdre à jamais, le manque, tout m’est tombé dessus sans prévenir. Pascal m’a rassurée avec beaucoup de tendresses et de gentillesse, je crois qu’il me comprenait.

    Pascal a fini par me demander de rester quelques jours, ou au moins jusqu’au lundi soir. J’en avais envie, mais je pensais avoir assez causé de dérangements comme ça, même s’il m’assurait du contraire. Il avait fini par baisser sa garde, tout câlinou, il m’a dit que je lui avais atrocement manqué, qu’il avait eu du mal à digérer notre rupture, et aussi que je me sois si vite tournée vers Thomas. Sans avoir besoin de me le demander clairement, il voulait que j’y mette un terme.

    On avait passé un bout de l’après-midi ensemble. Vers 16h, il était rentré chez lui et je suis partie le coeur plus léger qu’à mon arrivée. Quoiqu’il arrive, on avait décidé de se revoir le week-end prochain.

    Dimanche soir, vers 20h, Pascal avait un dîner avec sa femme et des amis...

    Ca avait été dur de me décider à partir, alors qu’il me demandait de rester encore quelques jours. J’ai eu envie d’accepter, mais je me suis ravisée. C’était mieux de partir en lui laissant une bonne impression et un waggon de souvenirs de bonheur. Malgré le peu, j’avais passé une adorable journée.

    Je ne pouvais pas partir sans passer vers Caroline. J’avais décidé de lui raconter, toutefois, en omettant de parler du 2ème appart, et aussi, de tout ce qui me faisait croire qu’il m’aimait toujours.

    J’avais préféré ignorer mon natel pour ne pas voir les appels ou messages de Thomas, de même que ceux de Caro. Je me sentais quelque peu coupable de l’avoir abandonnée aussi lâchement après l’aide précieuse qu’elle m’avait apporté pour retrouver Pascal. Je lui devais au moins une explication, ou au moins lui raconter.

    Donc, j’ai prétendu avoir dormi cachée dans la chambre d’amis, que Jess ne visitait jamais, et dès qu’on avait pu, on avait filé faire un tour en voiture et on s’était réfugié dans un bistrot.

    Bien sûr, Caro a voulu savoir comment ça se passait entre eux, Jess et Pascal, s’il était tendre avec sa femme, si j’avais eu l’impression qu’ils s’aimaient, si je les avais entendu parler, de quoi ils discutaient, s’ils avaient fait l’amour, etc. Je lui ai dit que j’étais bien trop tendue pour oser aller coller mon oreille à la porte.

    Vers 20h, j’avais pris la route et je suis arrivée à la maison vers les 1h du matin.
     
    La route avait été longue, surtout les derniers bouts. Il pleuvait sur certains tronchons, et plus j’approchais de la maison, plus j’avais envie... d’aller vers Thomas, de me retrouver enroulée dans ses bras solides et rassurants! Bordel, je ne me comprenais pas! Malgré ma délirante obsession, j’étais rentrée sagement chez moi.

    Après avoir été à 1 cheveux de perdre Pascal, ç’aurait été la dernière idiotie à ne pas faire...!



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  • Enfin un bout de Paradis (3)
    Dim-20.mars.11 - (079/11)

    Comme j’étais heureuse d’être seule avec Pascal, de l’avoir à moi toute seule. On a discuté serrer l’un contre l’autre comme des sardines sur le canapé. A sa manière de me coller à lui ou la pression de ses doigts, j’avais l’impression qu’il voulait me garder comme ça à jamais. Et j’ai osé! Oui, j’ai osé lui dire que je ne supportais pas qu’il continue à fréquenter Nina, et j’ai osé lui demander de ne plus la revoir.

    Pascal m’a rappelé qu’elle bossait avec lui, qu’il la reverrait certainement dans le cadre du travail, mais il a promis. Il m’a torturée en me taquinant à cause de ma jalousie et de mes petites paniques d’insécurité, tout en étant tendrement adorable.

    J’ai fini par lui avouer que Caroline savait que j’étais là. Ça ne lui a pas fait très plaisir. Il m’avait pourtant dit de ne pas parler à qui que ce soit de nos relations, que personne ne sache quant je venais en Allemagne, que ça risquait seulement de nous causer des ennuis. Pascal ne tenait pas à ce que Jess apprenne qu’on avait recommencé à se voir. Puis, plaisantin, il m’a dit qu’il fallait que j’apprenne à être plus discrète si je voulais vraiment endosser le rôle de la maîtresse. J’ai fait la grimace et il a rigolé.

    Le temps a passé trop vite et il a dû rentrer, snif, il ne pouvait pas rester.

    Après son départ, je me sentais si désespérément seule, impossible de fermer l'œil. C’était la 1ère fois qu’on ne faisait pas l’amour quant on en avait l’occasion, ce qui m’a torturée de doutes. Je me suis posée pleins de questions; à me demander s’il n’en avait pas envie, si c’était parce qu’il l’avait promis à Nina, si c’était en fait elle qu’il voulait, s’il l’aimait déjà ou plus qu’il ne le montrait?

    1h plus tard, Pascal m’a appelé. On a discuté env. 5mn, puis il a dû raccrocher. Il n’arrivait pas non plus à dormir! Entendre sa voix m’a rassurée, au moins, il pensait à moi, de savoir que j’étais juste en dessous le perturbait et il aurait aimé pouvoir revenir, qu’on puisse dormir ensemble. J’aurai bien voulu aussi!

    Rompu, fatiguée, mais toujours dans l’incapacité de trouver le sommeil, j’ai envoyé un message à Caro. J’avais besoin de parler avec quelqu’un. J’aurai bien voulu pouvoir passer chez elle, et on aurait passé le reste de la nuit à papoter, et j’aurai peut-être réussi à dormir. Mais je ne pouvais pas me résoudre à partir à l’idée que, peut-être Pascal finirait par repasser.

    La journée, je n’ai vu Pascal que quelques heures.

    J’aurai bien passé la journée entière dans le creux de ses bras, à lui faire des tonnes de câlins, il m’avait tant manqué, mais ces quelques heures ont suffit à mon bonheur. Je n’avais pas l’impression qu’il voulait partir, encore moins me laisser rentrer. Miam. Je ne pouvais pas rester non plus éternellement à Munich, Jess finirait par se rendre compte de quelque chose, Thomas probablement aussi, je devais rentrer, mais, j’en suis sûre, mon petit cœur m’aime toujours, c’est tout ce qui compte... ;-)



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  • Règlement de compte  (2)
    Dim-20.mars.11 - (079/11)

    Pascal a essayé de lui faire comprendre que j’avais fait tous ces kilomètres pour lui parler, il pouvait au moins m’accorder un peu de temps, qu’il reviendrait plus tard, ou l’appellerait. Il lui a promis qu’il n’y avait rien d’autre, qu’il ne se passerait rien, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter.

    Mais Nina refusait de le laisser partir, refusait qu’on passe la nuit à, soit-disant, discuter. Elle lui a dit, en me jetant un regard équivoque, qu’elle trouvait bizarre que je sois venue si loin, alors que c’était soit-disant fini entre nous depuis longtemps, et sans Thomas, uniquement pour lui parler! Et de quoi donc?

    Elle ne croyait pas que je sois venue pour ça, elle ne me faisait pas confiance. Elle voulait qu’il soit plus tranchant avec moi, qu’il me fasse comprendre clairement, une fois pour toute, que je devais arrêter mon cirque, que je ne pouvais pas continuer à lui courir après comme ça, à passer mon temps à lui tomber dessus pour un oui ou un non.

    Pascal comprenait, mais il préférait tout de même qu’on aille discuter chez lui. Alors Nina, lui a donné un ultimatum, c’était elle ou moi. S’il passait la porte, c’était fini. Elle n’accepterait aucune excuse, elle trouvait que ça avait assez duré, cette fois, j’avais exagéré et il ne pouvait pas laisser ça passer.

    Pascal avait posé sa main chaude et ferme sur la mienne. Pendant une seconde, j’ai cru qu’il allait me faire lâcher prise, mais non. Comme obsédée, je ne pensais plus qu’à ça; d’1mn à l’autre, il allait arracher ma main, alors je m’accrochais encore plus. En même temps, je savais que ce serait ridicule, mais je ne savais pas quoi faire d’autre. La tête en pleine effervescence, je cherchais une parade avant que l’irréparable ne se produise.

    Lui restait calme, peut-être trop calme. Il semblait perdu dans ses réflexions, puis il m’a scruté du regard un temps qui m’a semblé interminable, alors j’ai essayé de faire passer mon sentiment de désespoir dans mon regard.

    Je priais aussi pour qu’il ne me demande pas de partir. Je pense qu’il devait mesurer les dégâts. Nina lui a dit qu’elle ne plaisantait pas, cette fois, il n’allait pas s’en tirer avec des excuses et croire qu’elle passerait dessus, qu’elle était sérieuse.

    • Sorry Nina...

    Pascal a pris sa veste, m’a attrapé par le bras pour me pousser vers la porte, mais Nina l’a attrapé par la chemise à son tour pour lui demander de rester, de ne pas lui faire ça. Puis, elle a dû se rappeler ma présence, de mes yeux qui la dévisageaient. Elle m’a lancé encore un de ses regards méprisant avant de demander à Pascal ce qu’il voulait dire par sorry?

    Gentiment, il lui a dit qu’il n’y avait pas grand chose à rajouter. Elle a encore tenté de le retenir, mais il a détaché sa main pour enfiler son pull et mettre sa veste.

    Nina s’était recroquevillée sur elle-même, elle avait perdu de sa superbe. Elle lui a dit qu’elle pouvait comprendre qu’il ne veuille pas être méchant avec moi, qu’il veuille prendre le temps de me parler, qu’elle attendrait son retour. Mais Pascal lui a dit qu’il ne reviendrait pas. Nina a accepté et a sans doute pensé qu’il voulait simplement dire, qu’il ne reviendrait pas ce soir, mais Pascal a précisé qu’il ne reviendrait pas, point. Que s’il partait avec moi, ce n’était pas parce qu’il voulait être gentil, c’est parce qu’il le voulait. Il lui a dit qu’il ne lui pardonnait pas d’avoir osé me parler comme elle l’avait fait, de quel droit, elle ne savait rien de nos relations ou de ce qu’il pensait.

    Discrètement, j’avais détourné la tête pour fixer mes pieds. J’avais les joues en feu. Je n’avais toujours pas desserré les dents depuis que je m’étais pointée à la porte.

    Nina s’est excusée en s’accrochant encore à lui. Elle ne voulait pas qu’ils se quittent sur un malentendu, elle avait juste cru comprendre qu’on était plus ensemble, que je sortais avec Thomas. Elle lui a dit qu'effectivement, elle ne savait rien de nos relations, elle comprenait qu’on soit toujours proche, et s’excusait encore d’avoir présumé qu’il en avait assez de mon harcèlement.

    Je flippais. Normalement, j’aurai été attendre au rez, ou dehors, mais je n’osais pas le laisser de peur qu’il finisse par rester avec elle et ne me plante tout bonnement. C’était stupide. C’était humiliant pour elle, et probablement aussi pour Pascal, pour moi aussi d’ailleurs. Je me sentais déplacée, mais je n’arrivais pas à faire les quelques pas qui me conduirait derrière cette fichue porte. J’essayais de ne pas entendre leur conversation, j’essayais aussi de calmer les battements de mon cœur, de décrypter les paroles de Pascal, de me persuader qu’il y avait un sens caché derrière ses mots.

    En même temps, il lui avait rappelé qu’il n’y avait
    rien de sérieux avec entre eux ou qui que ce soit, qu’il ne voulait pas s’engager, mais qu’il ne pouvait pas accepter qu’elle dénigre quelqu’un qui comptait à ses yeux, même pas Caroline.

    D’entendre le nom de Caro, ça m’a rappelé qu’elle était sans doute encore dehors à m’attendre? Je me demande ce que je devais faire, ou ce qu’elle va penser en me voyant partir avec Pascal? Est-ce qu’elle nous suivra? Elle va peut-être penser qu’on va à son appart, sachant que Jess était là, elle allait se poser des questions? Complications, complications, bah, je ne voulais pas penser...

    Discrètement, je me suis rapprochée de la porte, je n’osais pas l’ouvrir. Je continuais à fixer mes pieds, mais je les voyais du coin de l’oeil. Nina l’a entrainer à l’écart. Tout contre lui, elle avait posé sa tête sur son torse. Intérieurement, j’ai viré au rouge, mais je ne pouvais rien y faire. Je ne pouvais pas risquer de gâcher le petit avantage que j’avais.

    Nina le suppliait de ne pas être aussi dur, aussi froid et tranchant, qu’elle ne méritait pas ça. Le peu que je voyais, Pascal essayait de la repousser et la faire lâcher prise, il voulait s’en aller. Elle pleurait doucement, les larmes coulaient sur son visage et Pascal a hésité, puis il l’a serrée contre lui tout en s’excusant. Les flammes de l’enfer me brûlait de le voir faire ce geste.

    Je ne suis pas sûre d’avoir bien entendu, parce qu’ils chuchotaient, mais je crois qu’il lui a dit qu’il avait fait un choix, puis que de toute façon, c’était mieux comme ça.

    Je crois que ça avait à voir avec le fait qu’il allait bientôt quitter l'Allemagne. J’ai entendu Nina parler des vacances et j’ai compris que c’était avec elle qu’il avait planifié des vacances après la fin de son contrat en Allemagne, pas avec Jess. Ça m’a un peu secouée, dire qu’il nous avait fallu 2 ans pour partir en vacances ensemble, et elle, juste quelques semaines???

    Quant on est parti, je me sentais comme une chiffe molle, mes jambes ne me portait plus, mais je n’osais pas m’appuyer contre lui, ni lui prendre la main, j’avais causé assez de dégâts comme ça. Je ne savais pas ce qu’il pensait, ni ce qu’il allait faire, ni s’il bouillonnait silencieusement de rage.

    Pascal était dangereusement silencieux, ça m'inquiétait.

    Dans l'ascenseur, il m’a prise la main. Piouhhh, je me suis sentie soulagée; il ne devait pas être si fâché après tout. Je devais avoir les mains moites, il a sûrement dû ressentir mes tremblements. Puis l’ascenseur s’est immobilisé et il a lâché ma main.

    Avant qu’on ne pose le pied dehors, Nina l’a rappelé sur son natel. Ils ont parlé tout le temps qu’on a attendu le taxi. Moi, je restais muette comme une carpe. Je n’osais pas vraiment le regarder, j’avais peur de son regard ou de lire sur son visage qu’il regrettait d’avoir dû la laisser. Je ne voulais pas y lire non plus, que je ne lui causais que des emmerdes. A la fin, Pascal lui a dit que le taxi attendait, qu’il devait y aller. On s’y est engouffré et discrètement, j’ai cherché Caro des yeux, je n’ai rien vu, mais j’étais certaine qu’elle était là quelque part.

    On ne s’est pas adressé la parole pendant tout le trajet. Pascal était plongé dans ses pensées, il semblait tout à coup fatigué. Timidement, j’ai enfilé ma main dans la sienne et il a serré mes doigts. Chez lui, à l’autre appart, il n’était pas plus bavard. Je suis restée dans l’entrée attendant que ce soit lui qui prononce les premiers reproches. Rien. Il a calmement enlevé sa veste, jeté ses clés sur le meuble de l’entrée, m’a jeté un coup d’oeil, puis s’est dirigé vers la chambre pour se changer et enfiler un training. Glups, de le voir si calme me faisait plus peur que s’il m’avait engueulée.

    • Tu ne va pas resté dans l’entrée, non? Tu veux boire quelque chose?

    Re-glups, comme s’il ne s’était rien passé!!! Alors, je me suis excusée et il m’a demandé pourquoi.

    • Pour tout ce qui est arrivé. Pour tous les ennuis que je te cause, pour avoir gâché ta soirée...
    • Vraiment?

    Non, il avait raison, je ne le regrettais pas vraiment! Il aurait fallu m’attacher à un arbre au fin fond de la Polynésie pour m’empêcher de l’empêcher de passer la soirée avec Nina, mais j’ai prétendu regretter, que je savais que je n’aurai jamais dû faire ce que j’avais fait, que ça, je regrettais.

    • Mouais, ça c’était pas top! Je ne comprends pas très bien Jane... Tu agis plus comme une copine, que comme une maîtresse, je ne pense pas que ça va marcher! Puis, il y a Thomas... Qu’est-ce que tu veux Jane, hein? A quoi on joue?
    • J’suis désolée... Je regrette.

    D’après sa tête, je ne pense pas qu’il me croyait. Il n’a rien dit et m’a juste tendu un verre de lait tiède.

    • Je ne supportais pas de te savoir avec elle. Tu as dit que tu aurai voulu que je reste, mais tu m’as demandé de partir, c’était pour aller la retrouver, hein? Ça m’a brisé le cœur. Je ne comprends pas ce que tu me dis ou essaie de me faire comprendre? Reste, pars? C’est quoi à la fin?

    J’en ai profité pour l’entourer de mes bras, me serrer contre lui. Je n’ai même pas pu en profiter, la sonnette de la porte à hurler dans nos oreilles et Pascal m’a repoussé pour aller voir. Donc, je ne savais pas si c’était ce qu’il avait l’intention de faire, ou si c’était pour répondre à la porte!

    Bahhh, c’était Nina!?!

    Mince, encore elle! Elle avait pleuré, ça se voyait. J’avais un peu peur que Pascal soit attendri par ses larmes et la douloureuse tristesse qui se lisait sur son visage, mais voilà, je ne pouvais strictement rien faire. Ou peut-être me mettre à pleurer aussi s’il s’avisait de partir avec elle?

    Nina ne voulait pas le laisser seul avec moi. En voyant Pascal froncé des sourcils, elle lui a dit qu’elle pensait avoir le droit de nous interrompre à son tour, comme je les avais interrompu ce soir, ou comme je l’avais fait à Gstaad. Nina voulait savoir s’il pensait retourner chez elle ou chez lui après notre discussion? Comme il avait prévu de rentrer chez lui, Nina pensait qu’ils pouvaient encore retourner chez elle. Comme j’avais un endroit où dormir, il pouvait me laisser, qu’on aurait tout le temps de discuter demain.

    Mes tremblements ont recommencé. Glups! Nina n’avait pas tord, si ce n’était que pour discuter, Nina avait raison et j’avais peur que
    Pascal ne se rende à l’évidence et qu’il décide de partir avec elle. J’ai compris que si c’était le cas, je me jetterais sur lui s’il le fallait, le supplierais, pleurerais, mais je ne le laisserais pas partir.

    Ouf pour mon orgueil perso, Pascal lui a demandé de rentrer, qu’il voulait rester. Nina a continué à insister, justifiant ses dires, le poussant dans ses retranchements. Ça paraissait évident qu’il n’avait aucune raison de rester là avec moi, qu’on pouvait tout bonnement attendre la journée pour discuter, rien ne pressait!!

    Mon cœur a chaviré de bonheur et d’amour quant Pascal, buté, a dit qu’il restait là.

    Alors Nina a décidé qu’elle resterait aussi. Elle lui proposait de l’attendre dans la chambre, de mettre la télé assez fort pour ne pas entendre notre conversation, qu’elle nous laisserait tout le temps nécessaire, mais qu’elle ne partirait pas de là sans lui, ou sans être sûr qu’il rentrait chez lui. Pascal était médusé, il ne savait plus quoi dire ou quoi faire, et moi, je le regardais les yeux remplis de suppliques.

    Mais, elle a dû réaliser qu’il pouvait redescendre après son départ, c’est alors qu’elle a commis une erreur fatale, une très grosse erreur; elle s’est faite menaçante... Elle voulait appeler sa femme le lendemain pour savoir s’il était bien rentré et irait jusqu’à la voir, face à face.

    C’est parti en vrille...

    Pascal n’aimait pas qu’on lui force la main, il lui a dit, qu’il ne rentrerait pas avec elle, que d’ailleurs, il avait décidé que c’était terminé entre eux, il n’aimait pas qu’on le menace. Qu’il n’y avait absolument plus rien entre lui et moi, mais qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait, téléphoner à sa femme si ça lui chantait, que malgré tout, il n’avait pas l’intention de bouger d’ici. Il restait.

    Pascal lui a demandé de partir et elle a fondu en larmes.

    Ciel, je me sentais mal d’être le témoin de leur dispute, peut-être parce que je savais que j’étais en partie responsable. Mais franchement, je ne pouvais rien dire, rien faire, juste me faire toute petite et rester dans mon coin sans bouger.

    Nina s’était jeté dans ses bras en s’excusant d’être si soupçonneuse, de se montrer si jalouse et insécure, mais il l’a repoussée gentiment. Après m’avoir jeté un regard dans ma direction, Pascal s’est excusé à son tour et lui a dit que ses soupçons étaient justifiés, qu’il y avait bien quelque chose entre nous; on était plus que de simples amis.

    Blessée, médusée, Nina nous a dévisagé, et elle lui a posé des tonnes de questions. Pascal a répondu sans détours. Et elle est enfin partie. J’avoue que je n’éprouvais aucune pitié pour elle, méchante, j’étais contente de la voir souffrir autant que j’avais souffert à Gstaad quant je les avais surpris.

    Oups, Pascal était énervé, il était plus prudent de me taire, m’asseoir et attendre. Après avoir marché de long en large un moment, comme un lion en cage, il est venu s’asseoir en face de moi pour me fixer. Glups! J'ai fixé mes pieds. Je n’arrivais pas à soutenir son regard, et je ne savais pas quoi dire. Tout ce à quoi je pensais était, que je l’avais enfin à moi toute seule. J’attendais aussi qu’il fasse le 1er geste, je n’osais pas bouger.

    Pascal m’a tirée vers lui, enfin, je n’attendais que ça. Je me suis serrée contre lui de toutes mes forces.



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  • Règlement de compte  (1)

    Dim-20.mars.11 - (079/11)

    Oublié, zappée!!! Pascal avait l’air de passer une bonne soirée, il ne pensait pas à moi du tout. J’ai eu envie de voir la tête qu’il ferait si je l’appelais. Surprenant, mais il a pris mon appel, mais comme je n’avais pas prévu ça et que je ne savais pas quoi lui dire, j’ai raccroché. N’ayant personne au bout, il a essayé aussitôt de me rappeler, alors j’ai éteins mon natel. Ça a dû passer directement sur ma boîte vocale.

    Curieuse, j’ai été immédiatement écouter son message; "Afff Jane dommage, je n’ai pas été assez rapide pour répondre! J’espère que tu es bien arrivée. Tu sais, j’aurai peut-être dû te demander de rester encore un peu, mais bon, c’est trop tard. je te fais pleins de bisous Jane, appelle moi dès que t’as un moment demain ok?". Miammmm, que j’aime le timbre de sa voix, qu’il était adorable au téléphone!! Si je ne voyais pas ce qu’il faisait, j’aurai même cru que je lui manquais!!

    Hum! Donc, avec le recul il pensait me demander de rester? Pfff, il croyait que j’étais en Suisse, alors il pouvait dire n’importe quoi, ça ne portait pas à conséquence, hein? Que je reste hein? Le rat des bois, il va en avoir une belle surprise! En attendant, je prenais plaisir à l’observer.

    Pour répondre au téléphone, il s’était éloigné du groupe, de retour, il a repris le cours de sa soirée comme de rien. Comme j’étais idiote, il arrivait à me berner si facilement. Je me faisais certainement encore des illusions, mais je voulais y croire. Ou était-ce un léger regret que j’avais cru remarqué dans sa manière d’être? Nina lui avait chuchoté quelque chose à l’oreille et il avait secoué la tête.

    Chaque fois qu’il discutait avec une fille, de petites piqûres d’envies me parcourait tout le corps et il y en avait une qui n’arrêtait pas de le toucher en lui parlant. En plus, elle était pas mal du tout; c’était une pulpeuse blonde germanique, qui me faisait assez penser à Barbie. Nina aussi avait remarqué le cirque et les observait sans rien dire. Elles étaient 2 à monopoliser son attention, l’autre avait les cheveux courts et était noiraude, mais c’était la blonde la plus offensive avec ses mimiques et à lui effleurer le bras de sa poitrine. Elles le draguaient, c’était assez évident. Pouffiasses. Non, ce n’était peut-être pas des pouffiasses, mais j’étais un peu jalouse.

    Nina restait à l’écart, elle et Pascal se comportaient comme s’il ne s’était jamais rien passé entre eux. Ils jouaient bien le jeu tous les 2! Le spectacle s’est interrompu pour Caro et moi quant ils sont retournés à l’intérieur. On aurait probablement pu les voir à travers les grandes vitres du pub, mais il aurait fallu approcher, mais c’était trop risqué.

    Caroline insistait pour qu’on aille aussi prendre un verre dans le pub, alors j’ai dû lui rappeler que j’étais sensée être à Lausanne et pas en train de l’espionner en plein Munich!!!

    L’empêche que je me demande ce que j’aurai fait sans elle! Caroline, malgré son côté colle-aux-fesses, m’était indispensable, je n’aurai pas pu me débrouiller à travers la ville et je n’aurai jamais retrouver Pascal sans elle. Et aussi, malgré le fait qu’elle savait que je cherchais à le voir, elle m’avait accompagnée et aidée. Elle aurait pu tout aussi bien prétendre ne pas savoir où le trouver? Mais non!

    Puis peu après minuit, on a vu une partie du groupe quitter le pub. Pascal était parmi eux. Il est parti de son côté, comme pour rentrer, et Nina est partie avec un autre groupe de la bande. Fol espoir, on a pensé qu’il allait rentrer. Il a pris un taxi avec la petite noiraude qui était avec eux plus tôt.

    Glups, mon moral est tombé direct au fond de mes pompes.

    On a essayé tant bien que mal de suivre ce foutu taxi, mais on les a perdu. On était complètement dépitée. Je crois bien que Caro était aussi nerveuse que moi à voir le tremblements de ses mains autour du volant. Après avoir tourné en rond dans le coin où le taxi avait disparu, on a décidé d’aller attendre chez Pascal. Merde, on l’avait perdu. 1/2h après, toujours pas de Pascal.

    • Alors, qu’est-ce qu’on fait? On attend encore un peu ou on retourne voir au pub? Peut-être le reste de l’équipe nous conduira où ils vont? Je pense qu’ils vont aller en boîte.
    • Pfffffouh, je sais pas... Tu crois? Ils seront sûrement déjà parti, tu crois pas? Ca fait bien 1h que Pascal a quitté le pub, non?
    • Oui, mais qu’est-ce que tu proposes? On peut pas rester ici sans savoir s’il va rentrer? Et s’il est rentré avec l’autre là, alors c’est foutu!! Il était pas en voiture, alors on a aucune chance de retrouver sa trace! Ou peut-être si on demande au taxi?
    • Au Taxi? Mais ils ne vont pas nous dire, de plus, comment savoir quel taxi?
    • 642...
    • T’es dingue! Et dire que je me croyais dingue! (rire, malgré que je me sentais down) Ils ne vont jamais vouloir nous renseigner ça j’en suis sûre!
    • Qu’elle merde... Alors on fait quoi?
    • Il est peut-être rentré, on l’a juste raté!
    • Peut-être... Pfff!

    Puis Caroline a pensé qu’on pouvait toujours aller voir chez Nina. Ça me faisait royalement chier de l’avoir raté. On ne savait pas du coup s’il était chez lui, chez Nina ou chez l’autre pouffe. Horrible de se sentir si impuissants. On aurait dû savoir que ce n’était pas aussi simple de tracer quelqu’un dans une ville aussi énorme et tentaculaire.

    Chez Nina, on a déposé la voiture dans un coin à l’écart de l’immeuble et on est revenu sur nos pas. On allait sortir de l’ombre pour se diriger vers l’immeuble quant on a vu Pascal dans l’entrée, sortir une main jeter sa cigarette. Rhhho! Heureusement que la lumière s’était allumée quant il a bougé, sinon on se serait retrouvé nez à nez avec lui. Mince, on aurait eu l’air malin!!!! Piiiiouh! on s’est accroupie derrière une voiture et on a failli partir dans un fou rire nerveux.
    Rhhhohhh! On avait eu vraiment du bol de ne pas se faire prendre! Heureusement aussi qu’on ne soit pas resté trop longtemps à poireauter chez Pascal et qu’on soit venu ici, sinon, on l’aurait raté! Quel bol de chez bol.!!!

    2 à 3 min après, Nina est arrivée à son tour en taxi. Pascal lui a ouvert la porte et a passé son bras autour de ses épaules et elle le bras autour de sa taille et ils se sont dirigés vers l'ascenseur. Ça se voyait qu'il se sentait chez lui, qu'il avait l'habitude de venir là!

    Mince, impossible de décrire l’état, le coup de chaleur, la tension, jalousie et le reste qui m’est tombé dessus. J’avais le souffle coupé, tremblante je manquais d’air. Avec Caro on s’est regardé. Je crois qu’on avait toutes les 2 le regard hagard. Je crois que, tout comme moi, elle avait des palpitations nerveuses, je crois bien qu’elle tremblait aussi.

    Si je ne voulais rien faire, malgré l’avertissement que Pascal lui avait fait, Caroline voulait foncer sonner chez Nina. Il fallait que j’intervienne, moi non plus, je ne pouvais pas rester là sans réagir. Je tremblais si fort que j’avais de la peine à mettre un pied devant l’autre, mais je devais. Je ne pouvais pas attendre qu’ils soient bien trop occupé pour ouvrir, j’avais des fourmis dans les jambes tellement j’avais envie de courir jusqu’à la porte de Nina.

    Il n’y avait pas encore de la lumière aux fenêtres de son appartement au 7è, quant je suis entrée dans l’immeuble. Hyper nerveuse et folle d'angoisse, j’avais dû m’y reprendre à 2 fois pour faire le code de l’entrée tellement mes mains tremblaient.

    J’étais dans le brouillard, ma tête était en feu, mais j’ai quand même entendu Caro me dire qu’elle allait attendre jusqu’à ce que je sorte de là. Elle ne partirait pas sans moi. Il était évident qu’elle savait, comme moi, que j'allais me faire expédier plus vite qu’un DHL!

    Le cœur dans la gorge, encore dans un état de transe, j’étais devant la porte, le doigt sur la sonnette sans même avoir repris mon souffle. J’ai essayé de calmer les tremblements qui me secouaient de la tête aux pieds avant que la porte ne s’ouvre. Sans succès. C’est elle, Nina, qui a ouvert. Elle m’a détaillée de la tête aux pieds d’un air narquois. Je me sentais minable, mais tant pis. Mes oreilles étaient en feu, je pense que j’avais toute la tête rouge!

    • Pascal? ... Je crois que c’est pour toi!

    Nina restait à la porte et me regardait très sûre d’elle, je crois bien qu’il y avait une lueur d’amusement dans son regard et aussi un peu de mépris. Elle avait l’air de savoir que Pascal lui appartenait désormais et que personne ne pouvais rien y faire. Ça a accéléré mon malaise et mes tremblements.

    Je crois que j’étais au bord de l’évanouissement. Ma tension était au maximum, j’avais le cœur qui battait si fort dans mes oreilles et un si gros nœud à l’estomac que j’entendais à travers un brouillard épais. Je crois que j’avais le cerveau noyé ou creux.

    En tous cas, je n’oublierais jamais ce regard là, il fait mal. Pas besoin d’insultes, de taper, il fait encore plus mal que ça. J’avais envie de le lui faire avaler à sec.

    Je n’avais même pas réussi à articuler un mot, ni demander Pascal. Rien. Les sourcils froncés, il est venu vers la porte et je l’ai vu changer de couleur. Je pense qu’il s’attendait peut-être à voir Caro, mais surement pas moi. Interloqué, je crois que c’est l’expression de son visage, ou halluciné!

    • Je croyais que t’étais rentrée? Qu’est-ce que...?

    Nina qui tenait toujours devant la porte a jeté un regard interrogateur à Pascal, puis elle a froncé les sourcils à son tour.

    • Rentrée? Tu savais qu’elle était ici? Attend, tu ne veux pas me dire qu’hier soir??? Pascal, tu m'expliques?

    En tous cas, déstabilisée, son fort accent allemand s’accentuait quant elle parlait anglais, c’était pas joli.  Méchamment, ça m’a fait plaisir de la voir perdre la face. Pascal me dévisageait toujours sans comprendre. Puis, je pense qu’il a dû réaliser qu’il avait trop parlé ou laisser échapper une info de trop. Il s’est passé nerveusement les mains sur la figure et dans les cheveux avant de se tourner vers celle qui venait de lui poser une question. C’était facile de lire sur sa figure que la réponse à sa question était évidente.

    Nina a pâlit et un pli amer s’est dessiné au coin de sa bouche, et son visage s’est transformé en masque de cire.

    Pascal a poussé un soupir et il lui a répondu qu’effectivement, il savait que j’étais là. Mais c’était inutile, elle l’avait déjà compris. Mes tremblements par contre semblaient se calmer, je n’avais plus l’impression que mes genoux jouaient aux claquettes, mais je ne pouvais toujours pas articuler un mot. Pascal a voulu m’embarquer par le bras pour sortir discuter sur le pas de la porte, mais Nina ne voulait pas que les voisins puissent nous voir ou nous entendre. Elle préférait qu’on reste à l’intérieur. Pascal m’a donc fait entrer, Nina semblait prête à exploser ou à pleurer.

    En chuchotant, Pascal m’a demandé comment j’étais entrée dans l’immeuble, pourquoi j’étais venue, que je le mettais dans une situation embarrassante, et qu’est-ce que je lui voulais?

    Je ne voulais pas parler devant elle, je sentais que d’1minute à l’autre, il allait me demander de partir et je ne voulais pas. Aucune larmes, je ne pleurais pas, mais je n’arrivais toujours pas à parler, alors je me suis agrippée à lui pour qu’on s’en aille. J’étais trop sous le choc d’avoir osé venir jusque là. J’étais au bord de la nausée, pourtant je paraissais calme. Enfin, je crois.

    Pascal m’a regardée au moment, puis enfin, ciel enfin, (merci à tous les anges du monde), il a décidé de me suivre, de partir avec moi. Il a dit à Nina qu’il l’appellerait plus tard ou demain et a pris sa veste, mais Nina s’est interposée. Elle n’était pas d’accord qu’il parte avec moi. Pascal lui a promis qu’il ne se passerait rien, qu’on allait juste discuter.

    Nina ne voulait rien savoir, elle voulait qu’il me demande de m’en aller, de partir, de quitter son appart.

    Heureusement, Pascal n’en a rien fait, il semblait ne pas savoir comment s’y prendre, ni quoi faire. Il restait là à me dévisager. Je ne pourrais pas dire s’il était énervé ou non, ni si ma présence l’agaçait, il ne montrait rien. Il semblait juste atterré et encore sous le coup de la surprise.

    Puis Nina a explosé! Elle lui a reproché ce qui c’était passé à Gstaad, d’avoir osé dire devant sa face qu’elle n’était qu’une aventure, que c’était assez dégueulasse qu’il lui ait menti pour hier soir, qu’elle devinait maintenant qu’il devait être à l’appart avec moi quant il l’avait appelée pour lui dire de s’en aller, d’avoir osé prétendre qu’il était chez lui avec sa femme et qu’il ne pouvait pas se libérer, que ce n’était que des bobards. Elle avait les larmes dans la voix quant elle lui a dit qu’elle ne supportait pas l’idée qu’il ait osé l’envoyer balader devant moi, et à cause de moi.

    Nina m’a ensuite pris à parti pour me dire que j’avais un sacré culot d’oser venir le relancer jusque chez elle, alors qu’il ne voulait plus de moi, que je n’avais aucune fierté d’avoir eu l’audace de venir sonner à sa porte (ce qui m’a fait penser à son regard dédaigneux). Que c’était seulement par pitié que Pascal n’osait pas m’envoyer promener, en souvenir du passé, mais que si j’avais une once de dignité, j’arrêterais de lui pourrir la vie et de lui courir après comme une pauvre débile. Elle ne tolérait pas que je vienne à Munich pour l’humilier.

    Et elle m’a demandé de déguerpir.

    Pendant qu’elle déversait son venin sur moi, devenu la pauvre victime, Pascal avait essayé de la faire taire, mais elle était lancée, rien ne semblait pouvoir lui fermer le clapet. Les froncements de sourcils de Pascal n’auguraient rien de bon, j’avais peur qu’il ne fasse équipe avec elle contre moi, et qu’il me demande aussi de partir. D’un côté, ç’aurait été normal, mais ça, je n’arriverais pas à le lui pardonner.

    Puis le silence est tombé, un silence lourd comme du plomb, pesant et épais.

    Je me suis demandée si tout ce qu’elle avait dit avait été des choses qu’il lui avait raconté sous le scaux de la confidence, si elle ne faisait que l’écho de ce qu’il pensait. Glups, je n’avais rien osé dire, je n’avais pas encore ouvert la bouche. Puis, de toute façon, pour dire quoi? Je n’étais pas à ma place, j’avais fait quelque chose que je n’aurais pas dû, je le savais bien, mais c’était trop tard pour m’enfuir. Je restais plantée là comme une cruche, le regard accroché au visage de Pascal. Je cherchais désespérément d’accrocher son regard pour qu’il puisse lire ma détresse.

    Quant Nina s’était énervée, il avait tenté d’aller vers elle, mais je suis restée accrochée à sa chemise. Impossible de desserrer mes doigts. Je crois que j’aurai fondu en larmes si je l’avais lâché.

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  • Ma rivale me sauve de la déprime

    Sam-19.mars.11 - (078/11)

    On a dû se dire au revoir, Pascal devait rentrer. Il était persuadé que j’allais rentrer sagement chez moi après avoir dormi un peu, mais il se trompait. Vers les 8h du matin, il est quand même revenu. Il m’a avoué qu’il n’avait pas réussi à trouver le sommeil, et que Jess pensait qu’il était sorti faire du sport ou du jogging ou un truc du genre. L’empêche, ça m’a fait drôlement plaisir de le voir pointer le bout de son nez ;)

    Quant il était parti quelques heures plus tôt, j’avais vu les nombreux appels et messages de Caro alors je l’avais rappelée. D’après le peu qu’on avait eu le temps de discuter, Pascal m’avait fait comprendre, personne ne devait savoir qu’on s’était vu ou revu, ni que j’étais là ou en Allemagne. Donc, j’ai fait croire à Caro que ça c’était mal passé avec Pascal et que j’étais sur le chemin du retour.

    Caroline était déçue, elle aurait voulu que je reste au moins pour le week-end. Je crois qu’elle se sentait seule. Je lui ai dis que je craignais que Thomas ne me cherche et je ne voulais pas qu’il sache que j’étais venue en Allemagne, que Pascal préférait aussi qu’il ne le sache pas.

    Pascal est resté avec moi jusque vers midi, puis il est rentré. Je ne voulais pas partir, mais je ne savais pas comment le lui dire. Dans l’après-midi, il est repassé par l’appartement. Je crois qu’il espérait m’y trouver, mais en même temps, j’imagine qu’il espérait aussi que je sois partie.

    On a peut-être passé 1h ensemble, puis il m’a dit qu’il était temps que je parte, qu’il ne voulait pas me savoir sur les routes trop tard. Je pense que pour m’encourager et m’obliger à partir, il m’a dit qu’il ne repasserait pas à l'appart, qu’il était occupé, et pour la 1ère fois, il a mentionné Thomas. Thomas finirait par se demander où j’avais passé, et il se pourrait bien qu’il ait des doutes sur ma présence à Munich, et là, on aura des ennuis.

    Je lui ai dit que j’étais crevée que j’allais dormir un peu encore et que j’aimais être là, dans cet appartement, alors je voulais en profiter un peu. Et aussi, j’aimais avoir l’impression d’être proche de lui.  Mais Pascal voulait s’assurer de mon départ, il a tenu à ce que je quitte l’appartement. Je n’avais pas d’autre solution que d’aller me réfugier chez Caro.

    C’était dur de le laisser partir, de le regarder s’éloigner...

    inconsciente du temps qui passe, j’ai été scouater le bistrot près de chez lui, d’où j’aurai une vue sur ses allées et venues pour prendre un café, je n’arrivais pas à me décider à partir. Approx 1h plus tard, je l’ai vu sortir de l’immeuble avec sa femme, à pieds, bras dessus, bras dessous. Ils avaient l’air d’un couple tout ce qu’il y avait de normal, heureux, comme si je n’existais pas, comme si on ne venait pas de passer des heures ensemble. Ils déambulait nonchalamment en direction du centre.

    Je n’ai pas osé les suivre, j’aurai été facilement repérée. La queue entre les jambes, je suis partie chez Caro.

    De voir Pascal et Jess m’avait perturbée, ils avaient l’air si en phase, si complice, ils souriaient, riaient, j’enviais terriblement Jess. Mince, ils allaient drôlement bien ensemble. En fait, Pascal avait l’air heureux d’être avec elle, je n’ai pas vu une seule trace de tristesse de savoir que j’étais partie. Rien.

    La morsure des souvenirs de la nuit dernière et des quelques heures encore aujourd’hui me torturaient l’estomac. Comment après ça pouvait-il avoir l’air si bien dans sa peau, si à l’aise, si heureux, si détendu? Comment pouvait-il la tenir par la taille avec cet air possessif? Pourquoi souriait-il avec autant de joie dans le visage? Merde, je crois que j’avais envie de l’avoir à moi tout le temps! Peut-être que je ne voulais plus le partager? Non, non, ça ne pouvait pas être ça, je descendais d’une longue lignée de polygames, ces choses là ne me touchent pas. Alors pourquoi cette envie, ces piqûres de jalousies?

    Ou c’était peut-être de réaliser qu’il avait toute une vie en dehors de moi? Que la vie continuait?

    En voyant ma tête, Caroline n’a eu aucun mal à imaginer que ça c’était mal passé avec Pascal, ni que j’étais en route pour la Suisse quant je l’ai appelée. Elle a voulu me poser des questions, mais à ma grimace, elle a compris que je préférais ne pas en parler. Je lui ai dis que j’étais crevée et elle m’a laissé dormir le reste de la journée.

    Je me suis sentie légèrement coupable en me réveillant, je n’étais pas la copine idéale avec qui on pouvait faire des trucs! J’aime larver et pas tellement sillonner la ville à faire les boutiques. Pire, j’aime faire les boutiques toute seule, à mon rythme, j’aime pouvoir m’arrêter quant je veux et prendre un petit café toute seule, sans avoir besoin à ouvrir la bouche, sauf pour commander. J’avais aussi le cœur lourd en pensant que Pascal voulait que je m’en aille, c’était évident, il n’avait à aucun moment tenté de me demander de rester, bien au contraire.

    Retour au petit bistrot près de chez lui avec Caro.

    Caroline a essayé de l’appeler, mais il lui a envoyé en réponse un message pour dire qu’il était occupé. Ça commençait mal! On ne savait pas s’il était chez lui ou dehors. Caro n’avait aucun problème à le harceler par téléphone, elle en avait l’habitude, et Pascal aussi. Pour ma part, je préférais m’en abstenir. L’empêche, j’aurai bien voulu savoir où il était! N’ayant pas froid aux yeux, Caro a été voir si sa voiture était au garage, et elle y était. Mais je l’avais vu sortir à pieds avec Jess plus tôt, donc, il pouvait aussi bien être en ville, sans voiture.

    Par ma faute, on était sorti probablement trop tard pour le choper, on avait pas mieux à faire que d’attendre. De toute façon, on avait bien trop peur de partir et le raté parce qu’on avait bougé.

    Vers 22h, Jess a été déposée devant la maison par des amis. Ils ont discuté un moment et elle est rentrée. Zut, ça ne nous avançait pas pour savoir si Pascal était là ou non. L’anxiété me tapait dans les tympans, j’avais la frousse de le louper une fois de plus et de passer toute la soirée à le chercher ou à l’attendre pour rien.

    Avant que Jess n’arrive à leur appart, Caro a appelé sur la ligne fixe; pas de réponse. Et pourtant, elle avait insisté jusqu’à ce que ça coupe automatiquement. Je me suis rendue compte que je ne connaissais pas son numéro privé, seulement le natel. Caro était vraiment incroyable!!!

    • Arrête de te faire du mouron et de te ronger les ongles, tu verra Pascal, je te le promets.

    Elle essayait d’être rassurante, mais j’avoue que je commençais à perdre espoir. Une fois sûre que Jess était à la maison, elle a fait appelé encore une fois le numéro privé par un type dans la rue, et cette fois, c’était sûr, Pascal n’était pas à la maison.

    Jess a dû croire qu’il s’agissait d’un copain de boulot, alors elle n'a eu aucun problème pour le renseigner. Comme elle ne parle pas bien l’allemand, elle n’a pas pu le bombarder de questions, elle lui a dit quelque chose comme; "Nicht zu hause! et Pub mit friends"!

    Ça a suffit. On s’est mis à sa recherche, Caroline connaissait approx. les endroits qu’il fréquentait avec ses collègues. Après 1h de recherche infructueuse, je commençais sérieusement à déprimer et j’avais presque les larmes aux yeux. Désabusée, j’étais sûre qu’on ne le trouverait pas. Il était peut-être en boîte, ou chez des gens? On avait aucune chance de le retrouver dans une ville aussi énorme que Munich. Je regrettais presque de ne pas être rentrée comme il me l’avait demandé!

    Puis... miracle!

    Dans les pubs ou bars que Caro savait qu’il fréquentaient, seule, elle y entrait sans complexe, pour le chercher. Déjà que je ne connaissais pas ces endroits, mais en plus, j’aurai été trop visible, alors je restais sagement à l’extérieur. J’étais prête à jeter l’éponge, déçue, fatiguée, quant en arrivant devant un des pub le plus couru de Munich, Caro me l’a montré du doigt; Pascal et quelques autres, étaient dehors, devant le pub à fumer en bavardant gaiement. Et malheur, Nina était avec lui.

    Ils ne se tripotaient pas, ni bisous bisous, ni rien, mais de les voir ensemble m’a donné une grosse décharge électrique dans tout le corps; alors voilà la raison pour laquelle il avait voulu me voir décamper!!



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