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    Dim, 17 nov 2019  -    Je suis idiote!

    4h du matin - Un peu les boules de rentrer, et surtout de rentrer toute seule avec Pascal. Peur de me retrouver acculée et me voir forcée de lui révéler que ça n'allait pas et que je n'arrivais pas à lui pardonner. Je me suis demandée si j'arriverais à fermer les yeux et me laisser faire. Non, je ne crois pas, il s'en apercevrait aussitôt. Aïe!

    Dès que j'ai vu que Paul, Réto, Sasha et Dominique rentraient aussi, je me suis sentie rassurée.

    Bien sûr, Caro nous a emboîté le pas. Elle a voulu passer son bras sous celui de Pascal. Il a sorti la main de la poche de sa veste pour lui passer son bras autour de ses épaules, comme il l'avait fait avec moi.

    Les autres marchaient devant, et plutôt vite. J'ai senti que Pascal traînait le pas exprès, puis il a demandé à Caro de partir devant. Il le lui a chuchoté à l'oreille et lui a fait un bisou. Il l'avait chuchoté, je n'étais pas sensé entendre. Mais j'avais les oreilles en alerte quant je l'ai vu se pencher vers elle.

    Mince, est-ce que je faisais une crise de jalousie??

    Pascal m'a prise par la main, et le retour s'est transformé en promenade sous la neige. Oui, il neigeait encore. Les autres étaient loin devant, Caro les avait rejoint. Je la voyais se retourner constamment pour regarder où on en était.

    Comme Pascal m'avait serrée contre lui pour me garder bien au chaud, j'ai levé la tête pour sentir les flocons sur mon visage. Il me guidait. C'est fou ce que je peux me sentir confiante quant je suis avec lui. C'était agréable. On s'est arrêté et il a fait pareil. Il a éclaté de rire et m'a embrassée parce que je commençais à ressembler à un bonhomme de neige, j'étais couverte de neige. Mais lui aussi, alors ça m'a fait rire. On aurait dit qu'il avait un bonnet blanc sur la tête.

    Il a rassemblé la neige de sa tête en une boule et il l'a lancée sur les sapins au loin et on a regardé la neige dégringoler des branches en cascade. Me prenant dans ses bras, Pascal a voulu m'embrasser à nouveau, j'ai eu un mouvement de recul, et Pascal l'a ressenti. Pourtant, je faisais toujours attention de ne pas réagir trop brusquement. Je ne voulais surtout pas que Pascal le remarque, mais, il l'a fait.

    Pascal m'a dit qu'il avait remarqué que je m'arrangeait pour ne pas rester seule avec lui. Comme il avait fini par arriver à la conclusion que, si j'avais trop bu vendredi soir, c'était pour l'éviter. Il s'est penché et m'a demandé de le regarder dans les yeux. Là, il allait savoir. S'il me regarde dans les yeux, il saurait.

    Alors, je l'ai poussé et je me suis mise à courir en riant. Pascal m'a rattrapée, il riait aussi. J'ai cru pouvoir continuer à camoufler mon ressenti. J'avais eu le temps de me baisser pour prendre assez de neige pour en faire une grosse boule que je lui ai lancé. Flûte, il l'a évitée et m'a aussitôt emprisonné dans ses bras. Il m'a fait un bisou sur le nez. J'ai réussi à me libérer, parce qu'il avait cru que je me rendais et avait relâché sa prise.

    On a joué comme ça tout en se rapprochant du chalet. A la vue de la maison, Pascal m'a retenue et après m'avoir fait un petit bisou, il m'a à nouveau reposer la question. J'ai hésité, mais finalement, peut-être que c'était préférable d'être à peu près honnête avec lui.

    Je lui ai rappelé que j'avais demandé qu'il me laisse un peu de temps, parce que même si je savais parfaitement que je n'avais pas de reproche à lui faire, je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la peine. J'avais juste besoin d'un peu de temps. Ça allait passer, c'était sûr, j'avais besoin qu'il ne me presse pas. Je ne pouvais tout de même pas lui dire que j'avais toujours envie de pleurer quant je pense au jour de son retour. A lui et Caro.

    Je croyais qu'il avait compris, alors quant il s'est penché pour m'embrasser, off guard, j'ai été prise de court et je n'ai pas pu m'empêcher de tenter d'esquiver et de le repousser. Mais... j'ai fini par craqué. Son baiser était... si... Mes bras m'ont trahis et entouré ses épaules, son cou et mes doigts ont parcouru sa joue, se sont enfilés dans ses cheveux.

    Nos lèvres se sont séparés, mais mes yeux sont restés accrochés aux siennes, j'ai entrevu son sourire, et nos lèvres se sont unis à nouveau. J'avais perdu la tête quelques minutes, et je me suis sentie minable. J'aimais l'embrasser, j'aimais sa bouche, être dans ses bras. Et pendant quelques instants, j'avais oublié...

    Il faisait froid, heureusement, parce que mes oreilles ont viré au rouge tomate. On pouvait croire que mes oreilles avaient froid, non que j'avais rougi.

    Entourée de ses bras protecteurs, on est lentement remonté vers la maison. Pascal m'a demandé de dormir avec lui, promis qu'il ne me touchera pas tant que je ne me sentais pas prête. Aïe, c'est vrai que j'essayais de garder mes distances, je l'adore cet homme et j'avais beaucoup de peine à lui résister. Je l'aime passionnément.

    Peut-être que je devrais faire l'effort de surmonter la déception de son retour? Difficile d'être si près de lui sans craquer. Alors j'essayais de me rappeler comment je me sens chaque fois que je découvre une nouvelle tuile grâce à son père. Ok, rien à faire, j'avais envie de dormir dans ses bras.

    On a encore mangé un petit truc avec ceux qui étaient là. Un moment donné, Pascal s'était éloigné et mon regard a croisé la moue boudeuse de Caro, qui était assise juste à côté de moi.

    Ciel, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je lui ai demandé si elle voulait aussi venir dormir avec nous. Son regard s'est immédiatement mis à briller et elle a fait oui de la tête. Elle m'a demandé si j'étais sûre que Pascal n'allait pas faire la gueule. Je lui ai assuré que non.

    Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça... Peut-être parce que je ne voulais pas être seule avec lui, de peur de craquer? Ou peut-être pour leur prouver que je ne leur en voulais pas? Ou me prouver à moi que je pouvais surmonter tout ça? Je ne sais pas et je ne sais toujours pas ce qui m'est passé par la tête...

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    Lun, 18 nov 2019  -   C'est un test ?!

    Dimanche; Comme j'avais invité Caro à venir dormir avec nous, Pascal a été obligé de se tenir à carreau. A peine couché, il a sauté du lit, sous prétexte d'aller nager. J'imagine qu'il avait besoin de s'épuiser un peu en faisant du sport pour annihiler son trop plein d'énergie ou d'excitation. Caro a voulu le suivre, moi, je suis restée couchée bien au chaud.

    De toute façon, j'étais vraiment trop fatiguée.

    Pascal lui a demandé pourquoi elle voulait venir dormir avec nous. Caro lui a dit que c'était moi qui l'avait proposé. Je savais qu'elle ne refuserait pas. Ils se sont demandés si j'avais fait ça pour les tester. Pascal a admit que c'était dur pour lui de nous avoir là... toutes les 2, à moitié nues... et de devoir se retenir.

    Mais il avait promis... Je ne les avais pas entendu revenir au lit... je dormais déjà.

    Le matin, on est descendu ensemble pour déjeuner. Pascal était au petit soin pour nous. C'est lui qui nous a préparé les cafés et des oeufs au plat, pancakes et tout. On a été faire une petite promenade tous les 2, sans Caro, avant qu'il ne parte avec une équipe faire du Surf.

    On a été les rejoindre au café en milieu de l'après-midi pour manger un petit truc avant de revenir au chalet pour se préparer à rentrer. Mais, Pascal m'avait demandé de rester encore quelques jours, et j'avais accepté. Je ne savais pas qu'il l'avait aussi proposé à Caro, qui avait elle aussi accepté.

    Hum... ça ne m'a pas vraiment fait plaisir. Je croyais qu'on allait passer 2 ou 3 jours ensemble, en tête à tête. Je ne m'attendais pas à me retrouver à composer avec Caro. J'allais devoir garder les poings dans les poches. Pascal pensait que c'était bien qu'on puisse vraiment discuter ensemble. Que peut-être que ça me ferait du bien.

    Hum, je déteste qu'on me force dans un sens ou l'autre. Ça ne m'a pas fait plaisir du tout.

    On a été manger dehors. J'avoue que c'était vraiment chouette. On a beaucoup discuté et beaucoup rit. Quant on est rentré, on a eu la malchance de tomber sur la dame qui s'occupe de la maison. Elle était accompagnée de sa fille et une autre bonne femme. Ils étaient en train de nettoyer et ranger le chalet.

    Pascal n'avait pas pensé l'appeler pour lui dire de ne pas venir. Bon, il ne savait pas qu'elle venait parfois le dimanche soir, juste après notre départ. C'est Thomas qui se charge de ce genre de chose. On les a laissé faire. Pascal leur a dit de ne pas s'occuper de nous. Non d'un chien, il y avait du boulot!

    Ils ont tout le sous-sol à faire, avec la salle de jeu, la piscine et les pièces parfois occupés quant le chalet est plein à craquer. L'étage avec les chambres, les 2 bureaux, avec la pièce de lecture. Tous les linges à récupérer, à laver, les combles, les alentours, etc... Wah, j'avais jamais pensé à tout ça!

    Sachant qu'on avait déjà mangé, la dame a quand même préparé des petits trucs à grignoter, comme des croissants au jambon fait maison, des canapés, etc. Trop bon. Elle avait aussi refait un feu dans la cheminée.

    On a été se baigner à la piscine dès qu'elles ont eu fini. A 22h30, elles étaient toujours là. Je ne me sentais pas à l'aise de savoir qu'il y avait du monde dans les parages. Mais, la soirée était très chouette. Je me suis même dis que c'était cool que Caro soit là. Je peux même dire que c'est elle qui animait la soirée.

    J'ai laissé Caro et Pascal à la piscine pour aller me changer. La fille de la femme de charge nettoyait les chambres, et sachant qu'on était là, avait changé les draps de la chambre qu'initialement, je partageais avec Caro.

    Après m'être changée, je suis redescendu à la piscine les rejoindre. Il était plus de minuit quant elles ont quittés le chalet.

    On s'est installés à califourchon autour de la table près de la cheminée et on a papoté. On est arrivé sur le sujet de son retour et des évènements qui m'avaient "bluesé" depuis. Je ne voulais pas en parler. Je l'ai dis, et on a évité le sujet. Je voulais juste qu'ils se comportent naturellement, et arrête de me rappeler ça sans arrêt.

    On avait croisé du monde en descendant déjeuner. Je n'y avais pas prêter attention, mais Pascal nous a dit qu'ils l'avaient questionnés, cherchant à savoir ce qui se passait. Apparemment, la plupart était au courant de ce qui s'était passé ce jeudi là. Merci Thomas!

    A force qu'on le cuisine, il avait juste dit que tout allait bien entre nous 3, il ne comprenait pas pourquoi ils s'imaginaient qu'il y aurait un drame. Et ils étaient plutôt surpris que j'aie l'air de bien prendre les choses, et surtout, il semblait que Caro et moi étions toujours aussi proche.

    J'ai senti le regard de Caroline sur moi. Je trouvais qu'il leur avait bien répondu; nos histoires ne regardent personne.

    En plus, s'ils savaient comment je le prenais, ils se diraient que c'est bien fait, après tout, c'était de ma faute. Caro était d'accord, Pascal beaucoup plus mesuré. Il pensait que ce n'était pas du tout de ma faute.

    J'avais un peu les boules en pensant au moment où on irait se coucher... Je devinais ce qui allait se passer, et je ne savais pas encore comment j'allais gérer la situation.

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    Mar, 19 nov 2019  Triangle amoureux

    Lundi; La soirée passée au coin du feu, après le départ de la femme de charge et des femmes de ménage, avait été vraiment très chouette. Avant qu'on monte se coucher, Pascal nous avait préparé un chocolat chaud. Ma pression a grimpé en flèche, parce que je savais parfaitement à la situation à laquelle j'allais être confrontée.

    J'essayais de me montrer calme et avoir l'air de garder mon sang froid. Mais mes mains tremblaient. Je n'étais pas encore prête, et j'avais l'impression que Pascal me forçait la main. La présence de Caro aussi me fichait la pression. Sa présence n'arrangeait rien, bien au contraire.

    Si je n'étais pas encore prête à coucher avec Pascal, j'allais me voir forcée de le laisser à Caro. J'étais coincée. Je redoutais d'aller me coucher.

    Avant de monter, Pascal m'a retenue pour me demander si ça allait ou si je voulais qu'il demande à Caro soit de partir, soit d'aller dormir seule dans sa chambre.

    Quoi??? Hahhh! Et voilà, ça allait me tomber dessus! Si je disais oui, je passais pour la méchante dans l'histoire, et il allait sûrement avoir mal au cœur pour elle en plus.

    J'ai prétendu que ça allait bien. J'ai alors remarqué que Pascal n'était plus aussi sûr de lui. Il était mal à l'aise et tendu.

    Caro avait eu le temps de prendre une douche, elle était étendue sur le lit, par dessus les couvertures. Pascal a été à son tour prendre sa douche. J'irai en dernier. Je pense que le moment de la douche était une manière de retrouver son calme et repousser le moment fatidique. Je sais que Pascal comme Caro appréhendaient ma réaction. Moi aussi.

    Dès que Pascal a disparu dans la salle de bain, elle m'a demandé si ça ne me gênait pas qu'elle soit là. Qu'elle savait que j'avais dis à Pascal que je voulais un peu de temps. Je lui ai avoué que j'étais tendue, pas très sûre de moi. J'avais peur. Caro m'a dit que j'étais une idiote, je n'avais pas flipper, que Pascal était raide dingue de moi, et qu'elle se sentait chanceuse d'être avec nous. 

    On était toutes les 2 étendues sur le lit à discuter quant Pascal est sorti de sa salle de bains. Je lui parlais du bouquin que j'avais commencé et des écrivains que j'aimais. Elle avait remarqué la pile que j'avais dans notre chambre. Pascal a jeté parterre le magazine que Caro feuillerait quant on est entré et s'est glissé entre nous deux.

    Bloquée. Je me sentais bloquée, tétanisée. J'ai fait un geste pour tenter de me lever et aller prendre une douche aussi. Ça me fera le plus grand bien, mais Pascal m'a rattrapée par la taille pour me tirer vers lui. Il m'a d'abord fait un bisou sur le nez, puis sur le front avant de m'embrasser sur les lèvres.

    Pascal a senti que je tremblais un peu et a resserré son étreinte. Devant Caro, il m'a demandé si je voulais qu'il lui demande de nous laisser un moment. Bon, déjà parce qu'elle était là, et parce qu'elle aurait été blessée, j'ai dis que non et j'ai souri à Caro. Ils m'énervaient tous les 2 à me prendre avec des pincettes!

    Je me suis glissée hors de ses bras et j'ai dis que, c'était plutôt à lui de savoir s'il pouvait nous assumer toutes les 2!

    J'ai pris un des T-shirt à Pascal dans son armoire. Caro s'était déjà lovée contre lui, et promenait sa main sur son torse tout en lui faisant de petits bisous partout; sur le torse, sur son bras, et remontait vers ses lèvres. Il a baissé les yeux vers elle et il l'a embrassée aussi.

    Ça m'a fait de petits picotement partout dans le cœur...

    Sous son T-shirt, la main de Pascal avait déjà retrouvé les courbes de son corps qu'il connaissait si bien. Leurs lèvres scellées, ils se caressaient en se cherchant. Ils ont oubliés ma présence. Sa main se faufilait lentement le long de ses hanches jusqu'à sa poitrine, qu'elle appuyait contre lui.

    Pfouhhhh... trop hot. Il me fallait ma douche. Ils en étaient toujours aux préludes quant je suis ressortie de la salle de bains. Et pourtant, je ne m'étais pas dépêchée, toujours tendue, mais je me sentais mieux. Ils étaient beaux ensemble. Caro s'était mise au-dessus de lui, ses cheveux s'étalaient sur lui quant elle se baissait pour l'embrasser. Il caressait ses seins et l'a attirée à lui, avant de la renverser sur le lit.

    Les rejoindre ou filer discrètement? Mais Pascal a dû sentir ma présence, il s'est retourné et m'a tendu la main.

    En une fraction de seconde, la tension a disparu et j'ai pris la main qu'il me tendait. Je me suis mise à genoux et il a passé sa main derrière ma nuque pour attirer mon visage vers lui. On s'est embrassé. une des mains de Caro le caressait toujours, elle a passé l'autre sur ma cuisse pour remonter dans mon dos, dans une tentative de me coller contre Pascal.

    J'ai pensé que si Pascal n'avait pas été plus loin, c'était certainement parce qu'il avait peur que ça me fâche, et qu'il voulait me faire l'amour en 1er, probablement pour se racheter. Mais je voulais lui montrer que j'étais une grande fille, que le sexe c'était le sexe, et qu'il n'y avait pas de règle. Et que je n'étais pas aussi fragile.

    Je voulais aussi qu'ils sachent tous les 2 que j'assume mes choix. Et que je ne regrettais absolument pas d'avoir choisi Caro pour faire partie de sa vie, parce qu'elle l'aimait sincèrement. Je ne regrettais absolument pas ce choix. Je sais qu'il l'aimait aussi, et que je ne lui reprochait certainement pas d'avoir envie d'elle.

    Je lui ai pris la main pour caresser le ventre de Caro, je l'ai embrassé... J'ai pris la jambe à Caro pour la poser sur sa hanche à lui... Pascal n'a hésité qu'une fraction de seconde...

    Lundi matin, j'ai voulu me lever pour avaler un café. En regardant par la fenêtre, j'ai vu qu'il neigeait encore. Pascal et Caro, main dans la main, partaient en direction du village, alors je me suis replongée au lit. J'ai fait la grasse matinée. Je suis descendue peu après, j'avais soif.

    Ils avaient préparé la table pour le petit dèj. Ils ont dû descendre au village à pieds pour acheter des croissants et du pain. Bah, j'avais encore envie de dormir, ils me réveilleraient sûrement à leur retour, quant ils voudront déjeuner. Je crois que je me suis endormie presque aussitôt, étalée sous la couette. Toute la place pour moi.

    Pascal est monté me réveiller peut-être 1h plus tard. Je n'en suis pas sûre, parce que je n'avais pas regardé l'heure. Caro était toute rosie. Elle avait l'air heureuse comme je l'avais rarement vue. Pascal aussi semblait heureux.

    Je crois que c'était un peu grâce à moi, alors je me sentais comme la Reine du Jour. Rire... d'ailleurs, ils étaient aux petits soins pour moi. Trop drôle. Wow... ils étaient bizarre... rire.

    On s'est étalé dans les canapés autour du feu de la cheminée. Il faisait un temps à ne pas mettre un chien dehors. Pourtant, ils avaient prévu et proposé qu'on aille à la patinoire.

    Pascal savait que, quant il neige comme ça, d'aller traîner sur les pistes, c'était pas mon truc. Surtout si on arrive pas à voir le bout de son surf! J'aimais skier ou surfer seulement quant il faisait beau.

    Afff... je ne savais pas si j'avais vraiment envie d'aller patiner. Je suis assez nulle ! Pascal a proposé les raquettes. Ça me semblait assez amusant. J'étais surement aussi nulle qu'avec des patins, mais pour Caro c'était pareil, donc je ne serais pas la seule à me débattre avec ces machins.

    On a donc été faire une promenade en raquettes. C'était vraiment amusant et crevant aussi. On a tellement ri que j'en avais encore des crampes en rentrant. Wah, on s'est pris des sacrés gamelles. Nos bonnets en ont pris pour leur grade. L'empêche qu'on a pris un grand bol d'air, la montagne est magnifique et ça m'a fait sacrément du bien.

    On a pris a bu quelque chose dans un Tee-Room avant de rentrer au chalet, et décidé de sortir manger au resto ce soir.

    Je rêvais d'aller faire une sieste en rentrant, mais je n'ai rien osé dire. Alors je me suis installée dans un des fauteuil près de la cheminée pour lire. Pascal s'était aussi allongé sur le canapé pour lire. Il avait envi d'aller au Cinéma ce soir. On n'avait aucune idée des films qui passaient. Le film n'était pas très important. Tout ce qui comptait c'était d'y aller ensemble et manger du popcorn.

    Caro s'est jetée sur lui, l'empêchant de lire. Elle avait envie de câlins j'imagine. C'était amusant de les regarder se taquiner. En riant, Pascal essayait de l'empêcher de lui arracher son magazine. Ils se sont pourchasser du salon à la cuisine et retour.

    Caro a fini par réussir à le traîner à la piscine sous le prétexte de nager. Ils ont fait des galipettes dans la sauna.

    Bien sûr que ça m'a un peu tordu l'estomac. Je me rends compte que Caro est plus maligne que moi, elle sait profiter de chaque instant. Moi, je reste toujours en réserve. Sur la touche. La peur de laisser tomber mes gardes fous ou d'être blessée.

    Du coup, je passe à côté des choses...

    Moi, un peu fatiguée par cette journée ultra sportive, j'avais été m'allonger dans notre chambre. Je ne voulais pas vraiment dormir parce que je ne voulais pas être toute caqueuse, mais je crois que je me suis endormie. Contrairement à ce que j'avais pensé, j'étais au poil après.

    Pascal m'a réveillée avec des bisous. On n'avait pas le temps de faire quoi que ce soit, si on voulait aller au ciné. J'ai pris une douche et je me suis changée. Ils en ont fait autant sur les chapeau de roue, parce qu'on était en retard. Boh, de toute façon, ça ne changeait pas grand chose, sauf si le film était vraiment bien. Je crois que ça s'appelait "Last Xmas" or "Last Holiday", un truc du genre.

    Wahhh, c'était super. Pas le film, mais la complicité entre nous. Il y avait pas grand monde, alors on a pu s'amuser et rigoler comme ça nous chantait. Jusqu'à maintenant, tous les moments qu'on passait ensemble étaient magiques.

    On a croisé Yumi dans la station en rentrant du Ciné. Elle a été très surprise de nous voir. Elle a surtout parlé avec Pascal, ignorant presque Caro et moi. Pétasse. Elle avait toujours été sympa jusque là, alors je ne m'attendais pas à ce genre de réaction de sa part.

    Yumi était en chemin pour retrouver des copains que Pascal connaissait aussi et elle a insisté pour qu'il se joigne à elle. Évidemment, ça impliquait avec nous, ça allait de soi. Ce qui n'avait pas l'air de l'enchanter. Pascal avait beau lui répété qu'on avait déjà des projets, elle lui a dit que ce n'était pas souvent qu'ils avaient l'occasion de se croiser comme ça par hasard, et qu'il devait venir.

    Puis, Yumi a dit un truc qui a failli me faire exploser de rire; "Que s'il avait réservé ailleurs, que Caro et moi pouvions aller manger là-bas, et qu'on ne serait séparé que quelques heures. Pas la mer à boire!". Je pense que sa remarque à aussi titiller Pascal, parce qu'il lui a dit que s'il venait, c'était clair qu'on venait aussi. Ils n'avaient pas envie qu'on mange dans des restaurants séparés, ce serait absurde.

    Alors on a été mangé avec cette équipe. Yumi a tenté de nous séparer aussi au restaurant, en se plaçant à côté de Pascal et en reléguant moi et Caro à l'autre bout de la table. Comme si on était en punition! Pascal l'a remarqué et je l'ai vu faire une petite grimace. Smart et chouky, il s'est arrangé pour qu'on soit ensemble tous les 3, n'en déplaise à Yumi.

    Certains de ses copains avaient déjà passé quelques week-ends au chalet. Je les connaissais de vue. Malgré l'attitude peu engageante de Yumi, on a passé une bonne soirée. On a pas voulu les suivre dans la tournée des Bars.

    Ils ont tous insisté pour prendre un dernier verre avec Pascal, leur pote. Caro et moi avions fini par lui dire d'y aller, que ça ne nous gênait pas du tout, qu'on l'attendrait tranquillement à la maison. Le pauvre, il n'avait aucune envie d'y aller, mais, il n'a pas trop eu le choix.

    Caro et moi sommes rentrés, bras dessus bras dessus, accrochée l'une à l'autre. On s'arrêtait parfois devant les boutiques pour regarder. C'est fou, il y avait encore du monde qui traînait dans la station.

    C'est dingue comme Caro peut se ronger pour un rien. Au lieu de se détendre, une fois au chalet, elle continuait à surveiller la porte, à regarder dehors. Je lui ai dis de poser ses fesses, parce qu'elle finissait par me donner le tournis, mais rien à faire. Elle ne tenait pas en place. Dès qu'elle se posait, elle se mettait à se tortiller et finissait par se lever pour aller par la fenêtre.

    Pauvre Pascal, il allait devoir rentrer tout seul, sous la neige. Faire tout se long chemin seul. Mais bon. J'espère qu'il ne boira pas trop, surtout avec cette bande de fêtard.

    Puis Caro a commencé à sautiller comme une chatte en folie et a couru enfiler sa veste et ses bottes qu'elle n'avait pas rangé. Elle venait d'apercevoir Pascal. C'est dingue, il n'avait même pas passé 1h avec ses copains. Trop mignon. On aurait dit qu'il était impatient de rentrer.

    En la regardant courir à la rencontre de Pascal, je réalisais que, encore une fois, je perdais la main face à Caro!!

    Pfff, l'air de rien, c'est chou de voir à quel point elle y tient à son Pascal. Mon Pascal. Il a essayé de l'éviter, mais elle a sauté dans ses bras et ils ont fini parterre. J'entendais leurs rires joyeux.

    Je me suis demandée si Pascal était heureux d'être revenu en Suisse?

    A peine sur pieds, Caro a voulu remettre ça. Il l'a esquivée, après s'être couru après un moment, il l'a portée sur son dos pour faire les 30 mètres jusqu'à la porte.

    Elle lui faisait des bisous dans le cou en se tortillant d’excitation. Pascal l'a menacée plusieurs fois de la lâcher, mais ça l'a faisait rire. Sacré Caro. On a passé le reste de la soirée assis parterre au coin du feu à papoter. C'était chouette. Aucun malaise, aucun moment de silence embarrassant. On était bien et à l'aise ensemble. On se comprenait.

    Mardi, on a trainé au lit une bonne partie de la matinée. Cette fois, c'est Caro qui est restée plantée à faire la grasse matinée. Je suis descendue au village avec Pascal acheté des croissants tout frais, pains au chocolat, des fruits et du pain complet dans une petite boulangerie artisanale. Le pain de là-bas est à tomber à la renverse. Cette petite balade matinale en amoureux m'avait ouvert l’appétit.

    Hélas, il fallait bien que ces quelques jours de parfaits bonheurs se terminent. J'avais un souper en famille ce soir. En fait, j'étais triste de rentrer et retrouver les emmerdes du quotidien...

    Ces quelques jours avaient été comme une parenthèse, comme une illusion, loin de tout et tout le monde entier. Une petit moment volé. C'est seulement à la maison que j'ai réalisé que je n'avais plus mal à cause de ce qui s'était passé à son retour. Comme par magie. J'étais triste, mais cette fois, c'était parce qu'on était séparé. Triste d'être rentrée.

    Pascal avait réussi... Il avait réussi à me faire passer l'éponge. Me faire oublier. Jeez, est-ce qu'il me connaît si bien?!

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    Mer, 20 nov 2019  -     Nostalgie...

    Wahhh, j'étais encore étonnée... j'allais dire choquée, mais c'est plutôt surprise, étonnée... par l'attitude de Yumi. Elle est ami avec Pascal et Thomas depuis des siècles, je ne l'aurais jamais imaginé, qu'elle aurait osé devant notre gueule, dire à Pascal de nous larguer pour aller manger avec elle et ses amis.

    Rohhh, et sa manière de nous regarder de haut! J'en reviens pas. Wahh, gonflée quand même! Maintenant, je ne vais plus me forcer à composer avec elle. Yumi n'avait vraiment pas été très sympa... Yumi!

    On s'est arrêté pour prendre un dernier verre sur Lausanne, avant que Pascal me dépose à ma voiture. Une petite croute grise avec des pneus d'été. En fait, je ne sais pas si c'est des pneus neige ou des pneus d'été. J'ai remarqué qu'elle glissait sous la pluie, alors je n'aurai jamais pris le risque de monter avec ce tas de ferrailles. Too risky!

    Déjà là, j'avais commencé à ressentir de la nostalgie pour ces quelques jours, en vase clos, au chalet. J'ai envie de retourner là-bas, de reculer le temps. Hahhh!

    On peut appeler ça des retrouvailles. Je crois que je n'ai plus mal, parce que, même quant j'ai essayé de repenser aux sentiments confus et destructeurs que j'éprouvais alors que je les écoutais faire l'amour, rigoler, s'amuser... je ne retrouvais plus cette peine que j'avais cru profonde. Bon, je crois qu'il faut que je fasse un gros gros effort...

    Dès que j'ai pensé ça, je me suis demandée où j'en étais avec mon plan de rompre avec Pascal. J'ai fait la grimace. Arhhh, je devrais, mais je n'en ai pas envie.

    En rentrant chez moi, après mon souper, j'ai été prise d'assaut par la paperasserie que j'avais laissé traîner, dont je devais m'occuper. Merde, et je n'en avais pas envie non plus! Alors, j'ai fait un tas et je les ai planqué sur l'étagère, pour ne plus les avoir sous les yeux.

    J'avais envie d'entendre Pascal, et j'ai voulu l'appeler. A ce moment là, je me suis demandée s'il était resté avec Caro après mon départ. Sûrement. J'ai pensé alors appeler Caro, mais, s'ils étaient ensemble, Pascal se demandera pourquoi je l'appelle elle et pas lui. Aaaaa... tu es une stupide idiote ma fille! Et tu disais vouloir faire l'effort de changer de comportement? Baka! Me voilà plantée là, étouffée, emprisonnée par mes propres barrières!!!

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    Jeu, 21 nov 2019  -     Plus spontanée...

    Jeudi soir, j'avais toujours envie d'entendre Pascal, envie de lui parler, d'entendre sa voix. Je me suis encore demandé si Pascal et Caro sont resté ensemble hier? Sûrement. Ils étaient probablement encore ensemble aujourd'hui. Le besoin de savoir me bouffait, mais bon.

    Il ne reste plus que des effluves de ce qui s'était passé ce funeste jeudi. Dire que c'était il y a à peine une semaine. Ces effluves me rappellent que j'avais beaucoup pleuré, eu l'impression d'être déchirée, brisée de l'intérieur. Mais, je n'étais plus aussi dévastée, comme je l'ai été sur le moment et le jour d'après.

    J'avais oublié qu'on avait été en vacances les 3 ensembles. Caro s'était toujours comportée normalement, comme lors de ces 2 jours à Gstaad. Elle, elle allait vers Pascal, sans se préoccuper de moi. Pour elle, c'était son petit ami. Je me rends compte qu'avant, c'était Pascal qui mettait des barrières entre eux quant j'étais là, certainement pour me ménager.

    Pascal m'avait trop "protégée", peut-être parce qu'il savait que j'étais plutôt "coincée". En fait, je me rends compte que j'évitais de me laisser aller, quant on n'était pas seul. Aussi pour que Caro ne me copie pas. Ridicule. Elle, en attendant, se laissait porter par ses envies et va vers lui, se pend à son cou, saute dans ses bras, lui dit qu'elle l'aime... alors que moi ben... je reste effacée.

    Quant elle est là, c'est Pascal qui vient vers moi, je ne fais pas un geste. J'évite devant elle, de me coller à lui, de lui dire combien je l'aime, de m'enrouler dans ses bras dès que j'en ai l'occasion... Je suis beaucoup plus spontanée quant on est rien que les 2. Tout ça parce qu'elle est là? Nul. Je me retiens comme une idiote...

    Hahhh, va falloir que j'essaie de changer ça! Si je continue comme ça, Caro ne fera que gagner du terrain. Pascal est toujours très tendre et câlin, faut que j'évite que ce ne soit qu'avec Caro. Sinon, elle va se demander pourquoi il me met toujours en 1er!

    Mais, ce week-end, j'ai constaté que Pascal avait arrêté de faire ça... Il avait changé.

    Vers minuit, Pascal m'a appelée et on est resté des heures au téléphone... Il n'a pas cacher qu'ils ont été manger ensemble et se sont balader en ville après mon départ. Il avait eu envie de se balader, voir les lumières, sentir la ville qui grouille, qui vit, de retrouver ses repères. Je lui ai demandé s'il avait encore le cafard, et il a dit que non.

    Pascal a rigolé; non, le cafard s'était évaporé avec le petit drama qui avait éclaté le jour de son retour. Ha ha!

    J'ai rigolé, même si quelque part dans ma tête, je me suis dit qu'il avait du culot de me reparler de ça de manière si détaché. Et je me suis rappelée que je lui avais dis que ça avait disparu, que je ne ressentais plus ce gros chagrin, cette impression d'étouffer. Hum, quand même un sacré culot!

    J'ai pensé que Pascal me testait peut-être, qu'il était curieux de voir ma réaction...

    Vers la fin de notre conversation, Pascal a cherché à bâcher... j'avais entendu une voix de femme. Je lui ai demandé si c'était Caro, Pascal ne m'a pas répondu, il a seulement dit qu'il m'expliquerait! M'expliquer quoi? Du coup, l'angoisse m'a submergée; M'expliquer? M'expliquer quoi?

    Il suffisait juste de dire que Caro était chez lui... Je ne comprenais pas. Ça m'a pourri un moment, puis, j'ai laissé coulé. Y pas de raison que je me torture pour rien. Je finirais bien par le savoir. Pascal ou Caro m'en parlera. Donc, pas besoin de me faire des films.

    Mais j'ai pensé que c'était toujours pareil ; tu donnes la main et on t'arrache le bras! Peut-être que j'étais un peu trop.. arrangeante? compréhensive? Stupide? Peut-être même un peu aveuglée par mon besoin de lui? Peut-être que quelque chose de plus... sinueuse... est en train de se dérouler sous mon nez et que je ne sentais rien?

    Peut-être que je me pose trop de questions! Quant je pense aux efforts que je fais pour toujours avoir l'air sûre de moi, calme, mesurée... Comment Pascal se douterait-il que je passe mon temps à me chier dans la tête, que je manque de l'assurance que je montre?

    Pascal ne se doute pas que je suis insécure et terrifiée à l'idée de perdre son amour! Non, de perdre ses faveurs!!!

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    Ven. 22 nov 2019  -     Bekky? Encore!

    Pascal devait passer nous prendre chez Caro. J'y étais déjà quant il a appelé pour dire qu'il avait un contre-temps, et qu'il nous rejoindrait là-bas plus tard. Beuh! On était perplexe, ça ne lui ressemblait pas. Et donner si peu d'explications, enfin, carrément aucune??? Trop louche!

    Pourquoi est-ce que les choses devaient toujours être si compliqué avec Pascal ???

    Étonnée et curieuse, on s'est demandé si on ne devait pas aller jeter un œil chez lui avant de partir. Si on ne le faisait pas, on risque d'y penser tout le long du chemin et regretter de ne pas au moins avoir été voir. Pascal était peut-être seulement coincé au boulot.

    Mais on en a été pour notre grade... Pascal était bien chez lui, mais il n'était pas seul, et ce n'était pas Jess mais Bekky. Bon Dieu, qu'est-ce qu'elle faisait là? Depuis combien de temps était-elle là? Pourquoi Pascal ne m'avait rien dit? Que cachait-il encore? Pourquoi?

    Est-ce que Pascal avait prévu dès le début de nous dire de partir sans lui? Est-ce que tout ça était planifié d'avance? Ha, peut-être qu'elle avait juste fait un crochet par la Suisse... Oui, mais, pourquoi le cacher? Peut-être qu'il venait plus tard parce qu'il la raccompagnait à l'aéroport?

    Ce n'était pas très malin de l'avoir invitée chez lui... Pascal savait bien que j'avais la clé de chez lui! Après s'être fait prendre en flag avec Caro, maintenant ça! Je me sentais fatiguée de jouer aux montagnes russes avec mes sentiments.

    Mais qu'est-ce que cette femme faisait donc chez lui, alors qu'on l'attendait comme 2 cruches?

    J'ai eu toutes les peines du monde à empêcher Caro de débarquer chez lui. Je préférais attendre. On verra bien s'il nous parlera d'elle, s'il mentira ou fera semblant de rien. J'étais très curieuse.  Je voulais voir la tête qu'il fera quant il arrivera au chalet. Je serais même capable de ne pas en parler du week-end et de lui faire une scène en rentrant s'il ment.

    Maintenant, fallait juste convaincre Caro de se taire...

    C'était une des plus longue soirée que j'avais vécu depuis des lustres. Pascal n'est pas arrivé avant qu'on sorte boire des verres dans notre bar habituel. Et il ne s'est pas montré non plus au bar. A 3h du matin, j'en avais assez et je pensais qu'il pourrait être au chalet à nous attendre. Il avait dû penser qu'il était un peu tard pour nous rejoindre.

    Pascal n'était pas au chalet. J'ai regardé partout. Même dans l'attique; rien. Il n'était nul part.

    J'ai hésité à l'appeler. Peut-être un peu tard. La boule à l'estomac me disait de le faire quand même, mais je n'ai quand même pas osé. Vraiment trop tard. J'étais triste qu'il n'ait pas pensé m'appeler, au moins pour dire qu'il ne venait pas ce soir. J'ai eu de la peine à dormir. Caro aussi. On a disséqué les quelques mots échangés en cherchant des réponses.

    Bon... Il sera là demain, alors il suffisait d'être un peu patiente... Pourtant, si j'avais été seule dans ma chambre, j'aurai pleuré. J'avais l'impression d'avoir été abandonnée, qu'il m'avait posé un lapin, qu'il n'avait pas prévu de venir ce soir, mais seulement demain. Qu'il voulait juste se débarrasser de nous pour passer une soirée tranquille avec Bekky.

    Ahhh, peut-être que je fabule encore. D'après ce que j'avais eu le temps de voir, quant Bekky avait voulu s'asseoir sur ses genoux, Pascal s'était aussitôt redressé pour l'en empêcher...

    Hum... Peut-être qu'il n'était pas si content que ça qu'elle soit chez lui? Peut-être que c'était elle qui avait insisté pour y aller? Ou peut-être qu'il s'était souvenu qu'il n'avait pas voilé sa fenêtre?

    Yaaaaah! Stop! Mal à la tête. Je débloque. J'imagine des choses. Pause. Vaut mieux attendre que Pascal s'explique au lieu de recommencer avec mes doutes. Je me déteste tellement d'être comme ça. Mais, dans mon calvaire, au moins ce soir, je n'étais pas la seule à me faire des films. L'angoisse me tenaillait l'estomac.

    Dès que Caro s'est endormie, après avoir tourné et tourné encore, j'ai été dormir dans le lit à Pascal. Je voulais être là quant il arrive. Et dormir dans son lit me donnait l'impression d'être près de lui. Carrément enfantin! L'empêche, d'être dans son lit, je me suis sentie plus rassurée. Mais bordel, qu'est-ce que Bekky faisait chez lui?

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    Sam. 23 nov 2019  -    Week-end trouble...

    Le samedi a commencé doucement. De mon côté, j'étais remplie d'espoir de voir Pascal arriver enfin. Midi, il n'était toujours pas là. Je commençais à m'inquiéter. Mais surtout à m'énerver intérieurement. Pourquoi ne répondait-il pas à son fichu natel. Clairement il évitait nos appels, parce que Pascal ne répondait pas à Caro non plus.

    Pourquoi est-ce que c'est toujours compliqué avec lui! Il fait toujours des trucs pas net qui me font grimper au plafond. Je commençais sérieusement à en avoir marre. Je me rends compte que tout ce que Pascal m'avait raconter, ses supposés explications, étaient de la foutaise pure et simple.

    Il avait dû bien s'amuser de voir à quel point c'était facile de m'endormir avec quelques mots. Mais, pourquoi se casser le cul à faire ça? Il n'avait qu'à me jeter, non? Pourquoi me raconter des conneries? Dans quel but? Juste parce que c'était amusant de me voir me bercer d'illusions?

    Hahhh, plus les heures passaient, plus je bouillais de l'intérieur. Pascal ne répondait toujours pas à mes appels.

    Pour finir, j'avais l'impression d'être une merde qui le harcelait. Alors j'ai arrêté. Ça me faisait chier d'être coincée au chalet. Si ça ne tenait qu'à moi, Caro et moi serions parti illico presto. Mais, ne sachant pas s'il allait tout de même venir, c'était difficile de se décider.

    On aurait l'air fine si on partait et que Pascal arrivait entre temps. Si on revenait, on aura l'air complètement stupide et d'être là que parce qu'il était présent. Grrhhh. Mais, s'il ne venait pas aujourd'hui, on était décidée à partir demain vers midi. J'avais hâte de rentrer et d'aller chez Pascal.

    Je l'attendrais le temps qu'il faudra s'il n'était pas là quant j'arrive. Il faudra bien qu'il rentre à un moment ou un autre.

    L'angoisse ou l'inquiétude avaient disparu pour faire place à la colère. Je n'ai pas quitté le chalet de la journée. J'ai préféré rester à lire au coin du feu. Et aussi pour surveiller la porte. En fin de journée, j'en avais assez, je ne rêvais plus que de partir. J'ai même imaginé filer pendant la soirée, ni vu ni connu.

    Mais il y avait toujours un espoir que Pascal arrive pendant la soirée. Alors on avait que le choix de rester encore. Aussi un peu par fierté. Caro piaffait sur place elle aussi. Elle avait aussi tenté d'appeler Pascal à mille reprises sans succès.

    Caro m'a raconté que Thomas était au courant pour Bekky, qui pensait qu'ils étaient ensemble.

    Apparemment, Pascal et Thomas avaient parlé au téléphone. J'ai failli lui emprunter son natel pour l'appeler, mais je ne savais pas comment m'y prendre sans avoir l'air trop cruche et désespérée. Thomas avait dit que Pascal arriverait dans la soirée, mais c'était carrément faux. C'était pour nous leurrer.

    Dire que le week-end prochain c'est Thanksgiving! En plus, j'ai l'anniversaire de mon frangin, donc je ne sais pas si je pourrais monter, et je suis dans cet état... J'en ai marre! Dire que je me réjouissais de son retour! Quelle désillusion!

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    Dim. 24 nov 2019  -   Bekky toujours chez Pascal 

    J'en ai marre. Rien ne peut expliquer le silence radio. Pascal n'était pas chez lui. Assise dans son salon à attendre, je me suis demandée si ce n'était pas trop facile de me servir sur un plateau, pour qu'il me serve une explication qu'il avait eu 48h à préparer? De toute façon, c'était clair, j'arrête de le harceler.

    Pascal avait eu tout le temps du monde pour me rappeler! Même sur la Lune, il y a des radio pour contacter la Terre! Je me demande ce qu'il va inventer cette fois!

    J'imagine que Pascal devait s'attendre à me trouver chez lui, et je me demandais si c'était vraiment une bonne idée d'être là à l'attendre!!! Il avait certainement eu le temps de réfléchir à ce qu'il allait raconter. Peut-être que c'était préférable de le forcer à devoir m'appeler, au lieu de lui faciliter la tâche, en étant là dans son canapé.

    D'ailleurs où était-il? Pourquoi n'était-il pas à la maison? Est-ce que je devrais plutôt m'inquiéter qu'il lui soit arrivé quelque chose?

    Noooon, non non, Thomas l'avait eu en ligne, et s'il y avait quoi que ce soit, on l'aurait su. Je ne pouvais pas imaginer que Pascal ait pu tout simplement décidé de passer le week-end avec Bekky en m'envoyant me pendre ailleurs, à Gstaad, pour être tranquille. J'étais follement impatiente d'entendre ce qu'il avait à dire!

    Si c'était vraiment le cas, ce serait vraiment horrible... Non, je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu nous faire ça...

    En attendant, l'attendre n'était pas une bonne idée. Autant lui compliqué la tâche, et l'obliger à devoir m'appeler. Ce qui m'embêtait, c'est qu'il risque d'attendre qu'on se retrouve face à face, pour me balancer une explication quelconque. Il doit penser que j'étais si facile à berner... Mais, pas cette fois...

    En partant, j'ai remarqué que Caroline l'attendait sur le balcon... Je vois qu'elle avait eu la même idée que moi. Caro sait que j'ai la clé chez Pascal, alors je n'ai pas eu à faire le tour pour aller lui parler. J'ai réussi à la convaincre d'attendre, comme moi, que Pascal soit forcé de nous contacter. Il a intérêt de m'appeler en 1er!

    Moi, je vais aller me mettre au chaud et lécher mes plaies.

    Je savais que Caro aller passer son temps à surveiller l'appartement de Pascal. Et en effet, vers 21h, elle m'a appelée complètement affolée, pour m'apprendre que Pascal était toujours avec Bekky, ils étaient rentré ensemble. Donc, elle était toujours là? Sa voix tremblait. On les avait laissé vendredi, et dimanche, ils sont toujours ensemble.

    Mon cœur a été empalé au sous-sol. Donc, Pascal s'était bel et bien débarrassé de nous! Wah, ça me fout la rogne!

    Et d'après ce que me raconte une Caro complètement congelée, quant elle m'a rappelée vers minuit, il semblerait que Bekky allait passer la nuit là!!! Caro était prête à foncer chez lui. Bekky s'était mise à l'aise en training. Vers les minuit, elle s'est mise à lui tourner autour en déshabillée transparent et tout.

    Si congelée qu'elle avait de la peine à parler correctement. Paniquée, déstabilisée, elle était au bord des larmes la pauvre. Heu, moi aussi!

    Pascal était passé chez Thomas. Bekky était installée dans le canapé. Donc Thomas savait tout et il n'avait rien dit? Là, j'ai eu toutes les peines du monde à l'empêcher de débarquer en trombe chez Pascal.

    Puis, j'en ai eu marre jouer l'empêcheuse de tourner en rond. Si elle voulait aller se ridiculiser, elle n'avait qu'à y aller. Après tout, j'aurai peut-être alors un bout d'info? Hum, moche de l'envoyer au casse pipe à ma place ! Et ça m’enrage grave que Pascal n'ait toujours pas appelé.

    Comment ose-t-il faire ça alors que notre relation est encore fragile! Surtout après le coup qu'il m'a fait à son retour!!!

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    Lun. 25 nov 2019  -   Bekky dort chez lui?!  

    Caro n'avait pas pu se retenir de débarquer en trombe chez Pascal, dès qu'il est rentré, accompagné de Bekky. Elle n'avait pas eu d'explications de la part de Pascal, quant il lui a ouvert, il lui juste dit de ne rien lui demander, de ne pas poser de questions. Pascal voulait d'abord me parler, avant d'en discuter avec elle.

    Pascal l'avait fait entrer, et elle avait passé la soirée là-bas, couchée contre lui à regarder la télé. Forcément, elle s'était posée des tonnes de colle.

    Elle n'avait rien mangé, donc Pascal lui a fait à manger. Elle lui a raconté le week-end à Gstaad, il ne s'était pas passé grand chose. Pascal était attentif quant elle prononçait mon nom, et il avait voulu savoir ce que j'avais fait et comment j'avais réagi quant j'ai réalisé qu'il ne viendrait pas.

    Bekky a essayé de s'immiscer dans la conversation 1 ou 2 fois, mais ils l'ont tous les regardée comme si elle sortait de la planète Mars. Et ça a été très facile pour elle de ne pas lui adresser la parole, ou de l'ignorer, puisqu'il semblait que Pascal en faisait autant.

    Apparemment, Bekky dort chez lui ! Non mais franchement Pascal ? C'est quoi encore cette histoire à dormir à l'envers?

    Elle m'a raconté que, à un moment donné, Bekky a dû souffrir de l'attitude de Pascal, parce qu'elle a voulu lui parler. Ils ont été dans la chambre d'amis du fond. Pas celle qu'utilise Jess. Elle aurait voulu avoir le culot d'aller coller son oreille à la porte, mais n'avait pas osé. Donc, elle n'a rien entendu. Mais Pascal avait mis un moment avant de revenir.

    Après, il était moins froid avec elle. Pascal lui avait proposé de dormir chez lui, puis a changé d'avis après ça.

    Caro voulait que j'appelle Pascal et que j'aille le voir. Moi? Pourquoi ce serait à moi d'appeler? C'est à lui de m'appeler. Il aurait dû le faire dimanche, sachant qu'on était de retour. Donc lundi, j'ai attendu son appel toute la journée. Pascal savait sûrement que Caro avait sûrement dû me raconté.

    Tsss, Pascal attendait que ce soit moi qui fasse le 1er pas? Mais, il rêve trop fort lui!

    Hors de question que je l'appelle, non mais. Finalement, voyant que je ne faisais rien, Pascal a fini par m'appeler vers les 16h. Grhhh, il aurait pu appeler plus tôt non! Bon, je veux dire, quant j'ai vu son appel, j'étais dans tous mes états, et cuite en entendant sa voix chaude et douce.

    Pascal m'a demandé si je voulais bien passer chez lui. Je suis restée un peu distante, j'attendais des excuses pour n'être pas venu et n'avoir même pas appelé. Rien de venait. Pour finir, il m'a demandé si j'avais parlé avec Caro. J'ai acquiescé, mais je suis restée vague; c'était à lui de s'expliquer et pas à moi.

    Malheureusement, maintenant, et même ce soir, je ne pouvais pas, j'avais mon souper en famille! Ça m'a un peu retournée.

    Et demain soir, je ne pouvais pas non plus, j'étais remplaçante à la partie de cartes de ma frangine avec son équipe de joueurs. La poisse.

    Pascal m'a proposé de passer chez lui après mon souper, ou n'importe quand demain... Il voulait me parler. Il était temps. J'étais un peu furax qu'il n'ait rien fait plus tôt. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire... Après tout, mon souper ne finira pas tard, et j'étais bien tentée de débarquer chez lui après.

    Je ne crois pas que j'aurai la patience d'attendre demain. Pascal aura intérêt de m'inviter à dormir chez lui, puisqu'il l'avait proposé à Caro hier soir.

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    Mar. 26 nov 2019  -   L'Intruse ! 

    Impossible d'attendre mardi. Dès que j'ai pu partir de mon souper, je suis rentrée vite me changer. Bekky est une très jolie femme, alors je voulais, sans trop en faire quand même, être au mieux pour ne pas faire tâche à côté d'elle. J'étais plutôt nerveuse. Dans la voiture, je me suis entraînée à sourire, à avoir un regard calme et serein. Je tremblais.

    Je ne sais pas si c'était de l'anticipation... j'avais tendance à angoisser...

    Côté jardin, à peine parquée, j'ai vu la porte s'ouvrir et Pascal sur le palier. Ahhh, ce type, c'est fou ce qu'il me fait de l'effet. Je tremblais de la tête au pieds. Mon cœur tapait violemment dans tout mon corps, ou est-ce que c'était les battements erratiques de mon cœur qui me donnaient l'impression de trembler.

    Pour avoir le temps de me calmer, j'ai fait celle qui prend ses affaires sans précipitations. De l'extérieur, j'espérais ne pas avoir l'air nerveuse, mais d'être comme Pascal m'imaginait; calme et sûr de moi. Il est descendu m'ouvrir la portière. J'ai souri et il m'a souri en retour. Pascal m'a tendu une main que j'ai prise.

    Il m'a serrée contre lui et m'a chuchoté à l'oreille. Pascal me demandait de rester calme quoi qu'il arrive. Ma main tremblait encore, alors je n'ai pas pris la peine de verrouiller ma voiture. Pascal a dit qu'il avait pensé que c'était bien que je passe chez lui, mais si je préférais qu'on aille discuter ailleurs avant de revenir là... Mais non, ça va.

    Je pensais voir l'autre quant on est rentré, mais j'imagine qu'elle étudiait son entrée...

    Pascal s'est assis face à moi, je ne l'avais jamais vu aussi embarrassé. Il ne savait pas comment, ni par où commencer. Non, c'est faux, je l'avais déjà vu une fois dans cet état; la fois où il m'avait plaquée. J'ai eu un haut le cœur. Est-ce que c'était...? Non. Impossible. Il m'avait prise dans ses bras à mon arrivée. Non.

    Pascal s'est passé les mains dans les cheveux, sur la figure, et avec un air de "la queue entre les jambes", il a dit qu'il savait que j'avais parlé avec Caro et que je devais savoir que Bekky était là. Après c'était le brouillard dans ma tête. J'avais tellement peur qu'il m'a fallu quelques secondes pour que mes oreilles puissent ré-entendre ce qu'il disant.

    Ses explications étaient confus et décousus.

    Il n'avait pas demandé à Bekky de venir, elle avait tout bonnement débarqué chez lui. Il était absent et elle avait attendu dans le froid sur la terrasse. Thomas lui demandé de rentrer en vitesse, il avait de la visite. Thomas l'avait laissé entrer chez lui, et elle l'attendait là, dans son appart quant il est arrivé.

    Il avait été surpris, mais ne s'attendait pas à la suite. Elle avait quitté son boulot pour venir le rejoindre en Suisse. Pascal était bouche-bée. Sonné, il lui a dit que ce n'était pas possible, qu'il ne lui avait jamais demandé de faire un truc pareil. Quant il lui a dit qu'il avait quelqu'un dans sa vie, qu'il le lui avait bien dit.

    Bekky, qui pensait qu'il parlait de sa femme, a dit que ça ne posait pas de problème, puisque Jess était et restait aux États-Unis. Pascal lui a dit qu'il ne s'agissait pas de Jess. Il était persuadé qu'elle savait mais faisait semblant de ne pas savoir de quoi il parlait.

    Jusque là, Pascal s'était dit et lui a dit qu'après tout, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, ça ne le concernait pas. Qu'elle devait juste savoir que, si elle pensait qu'ils allaient poursuivre leur relation, qu'il ne fallait pas y compter.

    Pascal lui a dit qu'il était attendu et qu'il devait y aller. Il voulait lui appeler un taxi et l'expédier à son hôtel.

    Il pensait pouvoir se débarrasser d'elle en l'expédiant à son hôtel... C'est là que les choses se sont compliqué...

    Bekky n'avait pas les moyens d'aller à l'hôtel, c'est pour ça qu'elle était venue chez lui. Jusqu'à ce qu'elle ait trouvé du travail, elle pensait qu'il pouvait l'héberger. Pascal a refusé tout net. Il n'en était pas question. Le ton était un peu monté. Pourtant, Pascal n'est pas du genre à s'énerver facilement, ni à se mettre à crier sur quelqu'un.

    C'est à ce moment là qu'il a appelé pour dire qu'il nous rejoindrait plus tard directement au chalet.

    Ensuite, il a voulu la conduire tout de même dans un hôtel, mais elle n'a pas voulu. Elle s'était mise à pleurer, et Pascal ne savait pas quoi faire. Il s'était dit que j'allais le scalper. Elle ne pouvait pas rester chez lui. Thomas était déjà parti, et il aurait voulu la laisser au moins chez lui en attendant de la faire accepter l'idée d'aller à l'hôtel.

    Elle savait qu'il pensait aller à Gstaad et a voulu aller avec lui. Pour lui, ce n'était pas possible. Il imaginait déjà ma tête s'il s'était pointer là-bas avec elle. Non, il était hors de question de la prendre avec lui. Hors de question aussi de la laisser tranquillement chez lui en son absence. Il était paumé.

    Il avait eu Thomas en ligne, qui lui aussi a refusé. Pascal pensait pouvoir la convaincre d'aller à l'hôtel le lendemain.

    C'est à ce moment là que Bekky est sortie de la salle de bain. Elle portait le peignoir à Pascal, ça m'a énervé, mais je n'ai rien dit. Elle se séchait les cheveux avec un linge. Comme si j'avais été translucide, elle ne nous a même pas saluée. Elle s'est directement adressée à Pascal pour lui demander où se trouvait son foehn.  Tsss, Quel culot!

    A contre-cœur, Pascal s'est levé et elle l'a suivi. A ce moment là, j'ai vu Caro qui me faisait signe depuis l'extérieur. Alors je l'ai fait entrer. Pascal a été surpris de voir Caro. Il a continué son histoire; il n'avait pas pu s'en débarrassé non plus le lendemain. On entendait le bruit du sèche-cheveux dans la salle de bains.

    Je lui ai demandé pourquoi il ne nous avait pas prévenu. Que je ne comprenais pas. Pascal a dit qu'il n'avait pas osé, il ne savait pas quoi dire et savait que ça allait faire des histoires. Caro a demandé s'il pouvait lui dire maintenant ce qui s'était passé et il a résumé vite fait.

    Bekky est sortie de la salle de bains, a fait une remarque "Oh! On a de la visite!" et est venue s'asseoir à côté de Pascal. "ON"? Non mais, elle est gonflée cette vache. Mon sang a fait un tour, le poing qui s'était formé dans ma gorge a failli giclé dans sa face.

    Elle ne s'était pas simplement assise, mais elle s'est collée à lui. Je me suis dit qu'elle l'a fait exprès. Exprès pour voir nos réactions.

    Facile de voir sur la tête à Caro. J'espérais que ça ne se voyait pas sur mon visage la furie qui tabassait mes neurones. J'ai failli vocaliser à Pascal qu'il pouvait se déplacer, mais il l'a fait tout seul. Ça m'a fait plaisir. Son regard amusé l'a suivi quant il a été s'asseoir sur l'autre canapé à côté de Caro. Moi, j'étais dans le canapé, donc pas de place.

    Hum... J'aurai dû me foutre dans le canapé!!!

    Maintenant qu'elle était venue s'incruster sur le canapé, on se savait plus quoi dire. Et toujours pas un mot de salutation! Ce qu'on voulait dire, on ne voulait pas qu'elle entende. Caro a proposé qu'on aille prendre un verre ailleurs. Cela sous-entendait chez elle. Moi, ça me faisait chier de la laisser chez Pascal, mais bon. Je crois que Pascal aussi.

    Pour finir, Caro qui ne tenait plus de rester dans le vague, a dit un truc du genre: "Alors tu n'arrivais pas à te débarrasser d'elle, et maintenant, tu va faire quoi?". Pascal m'a demandé si je voulais un café, et on s'est déplacé les 3, Pascal, Caro et moi, au bar de la cuisine, la laissant seule dans le canapé.

    Je crois qu'elle faisait tout pour nous porter sur les nerfs, et nous voir partir ou s'engueuler avec Pascal. Elle a crié qu'elle voulait bien un café elle aussi, et elle est venue nous emmerder au bar. Alors Pascal s'est adressé à elle, lui disant qu'il allait falloir qu'elle se débrouille toute seule, si elle ne cherchait pas un hôtel elle-même, il allait le faire à sa place.

    Mais, on avait bien compris qu'il avait déjà tenté ça sans succès. Elle refusait de partir de chez lui.

    Thomas a senti qu'il se passait des trucs en bas, et il est venu grossir les rangs. Même s'il ne s'est pas ouvertement moqué de Pascal, ou sourit à propos de la situation cocasse qui tombait sur le nez de Pascal, ça se voyait dans ses yeux.

    Bekky, sans gêne a tout fait pour ne pas se laisser mettre à l'écart, sachant pertinemment, que ce soit Caro ou moi, elle nous tapait sur le système. On ne s'adressait pas la parole. Mais elle restait là, parfois même mettant son bras sous celui de Pascal, à vouloir lui chuchoter dans l'oreille. Le pauvre rougissait parfois, et était super mal à l'aise.

    Quant Thomas et Caro sont partis, j'ai voulu en faire autant 2 minutes plus tard. J'espérais que Pascal allait enfin me demander de rester. Quant je me suis levée pour partir, il m'a retenue et demandé de rester. Si je ne voulais pas dormir chez lui. Enfin! J'ai fait semblant de réfléchir, d'hésiter, et j'ai accepté.

    Je n'étais pas tranquille de le laisser seul avec cette garce de Bekky, qui avait passé la soirée à se balader dans son peignoir, à moitié nue. J'étais à cran.

    On s'est installé sur le canapé pour papoter et regarder la télé. La télé était une excuse. On aurait voulu parler, mais l'autre s'était étalée dans celui d'en face. J'étais allongée contre lui, Pascal me faisait de petits bisous dans les cheveux, me caressait le bras. Et elle, elle souriait, en le regardant.

    Comme je lui tournais le dos, je ne pouvais pas voir s'ils échangeaient des regards ou pas. Mais je pense qu'elle faisait ça pour m'agacer, et me faire imaginer des choses. Pascal m'a chuchoté qu'on pouvait aussi bien regarder la télé dans sa chambre. J'ai souri et fait oui de la tête. Et on l'a plantée là.

    J'espère qu'elle pouvait apprécier de nous entendre rire etc... Je n'ai rien fait pour épargner Bekky.

    Vers les 2h du matin, on commençait à s'endormir quant on a entendu des bruits venant du salon, puis des pleurs. Cette pétasse s'est mise à pleurer bruyamment. Pascal s'est levé pour aller voir. Moi aussi, comme je ne le voyais pas revenir. Je les ai trouvé debout vers la cuisine. Pascal la tenait dans ses bras pour essayer de la consoler.

    Comme il peut être naïf parfois lui!

    Le regard qu'elle m'a lancé prouvait que c'était des larmes de crocodile. Elle a souri. Quelle salope! Au lieu de retourner discrètement dans la chambre, j'ai été vers lui. Il a dit qu'elle s'était blessée et était déprimée, se sentait seule, etc. Pfff, vraiment?

    Bekky a continué son cinéma avec les larmes et gros sanglots, bafouillant qu'elle n'avait nulle part où aller, qu'elle ne connaissait personne et que ses "friends" (simples amis) voulait qu'il la jette à la rue en plein hiver. Il n'en fallait pas plus pour que Pascal se sent encore plus mal à l'aise et paumé. Il n'a rien dit, mais je le voyais dans son regard.

    Si je relevais la question en lui disant que c'était son problème et pas celui de Pascal, on était parti pour des discussions toute la nuit. Et heureusement, Pascal lui a dit que ce serait bien qu'elle aille se coucher et qu'ils en parleraient demain. Je n'étais pas dupe de son cirque.

    Maintenant, il allait falloir que je trouve le moyen de le faire comprendre à Pascal, ou qu'il s'en rende compte!

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