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    Dim 10 Nov 2019 - Anniversaire Khélia & Nat

    Je vais devoir partir aux environs de midi pour l'anniversaire de ma petite nièce.Zut, j'allais rater la meilleure partie du dimanche après-midi. Hihihi. Quant presque tout le monde est parti, et qu'on se retrouve qu'entre nous, c'est-à-dire, les garçons, ils racontent quelques détails sur leur nuit; avec quelle fille, les bizarreries, etc.

    Il n'y avait que Caro et moi comme filles en général. Tant qu'il y a des étrangers, ceux qui ne font pas partie du noyau dur, ils ne disaient rien.

    J'avais la tête dans le cul ce matin. Le réveil avait été difficile. J'ai pris mon petit-dèj avec Caro, Paul, Michael et 2 filles qui faisaient partie de la nouvelle troupe que je ne connaissais pas bien.

    Je me levais pour partir quant Thomas et une petite blondinette sont arrivé pour déjeuner.

    Avec Thomas, on a convenu de manger ensemble lundi soir. Paul a dit qu'il se joindrait à nous et Thomas a fait la grimace. En plaisantant, il a dit que Paul cherchait à faire foiré son plan drague. Paul lui a demandé s'il était pressé de faire ... (make a move) avant le retour de Pace. Zut, je ne sais pas comment on dit. Faire une tentative? Bref, il voulait dire que Thomas essayait de se rattraper vite fait avant le retour de Pascal mardi soir.

    Wahhh, donc Pascal rentre mercredi soir? Non, jeudi en fait. Parce que Thomas l'a corrigé... Jeudi... Pace...

    Pascal sera là vendredi soir. Wah, le temps avait passé si vite. Mon cœur a fait un bon dans ma poitrine, rien que d'entendre parler de lui. Je continuais à sourire et les écouter comme de rien, mais c'était la débâcle en moi. Je sais que mes oreilles avaient immédiatement viré au violet, mais ils ne me connaissaient pas assez pour s'en rendre compte.

    Tout est passé dans ma tête à vitesse grand V; va falloir aller chez le coiffeur pour couper tout ça, beauté des pieds, me faire faire une manucure, branle bas de combat pour tout nettoyer chez moi.

    Emilio n'est pas encore là, donc Pascal pouvait encore venir chez moi... etc etc...

    Je n'écoutais la conversation que d'une oreille, les cellules grises étaient en pleine action avec d'autres pensées.

    Puis, dans la voiture, sur le chemin du retour, je me suis rappelée de mes bonnes résolutions, des tonnes de merdes que le père à Pascal nous flanquait dans la gueule à moi et toute ma famille, à Caro aussi.

    Hhhh... J'avais tellement envie de le voir! Mince, je ne peux pas résister à l'envie de le revoir... Je suis si impatiente, j'ai honte. Toute ma raison a filé par la fenêtre, bye-bye, dans ma tête flottais son visage souriant, ses yeux, sa fossette... Impatiente...  

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    Lundi 11 Nov 2019 - Humeur du Jour !

    Déprime profonde... arrive pas à dormir... C'est 7h du matin et je dois être fraîche et dispo dans à peine 5h.

    Et je dois aussi, sans attendre, sans délai, régler mes paperasseries, factures, etc... Je suis mentalement épuisée.

    Et le moral? On n'en parle même pas. Nœuds à l'estomac toute la soirée. Bien sûr, tout le week-end...

    Si je n'avais pas à emmener mon papa chez le médecin aujourd'hui, je crois que j'aurai fait exception ce matin et j'aurai avaler une bonne rasade de Vodka pour tomber et dormir...

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    Lundi, 11 nov 2019 - Pics de mon ex appart 

    Yoh! Je suis raide. J'ai pensé dormir un peu ce matin, mais non... les cantonniers, ou je sais pas comment on appelle les gars qui bosse pour la commune, disons des jardiniers, ce sont mis à abattre 2 gros arbres chez mes voisins d'en face... La poisse! Donc à 7h du matin, cliiing, réveillée!

    Ils bloquait la sortie de mon garage, donc, pour sortir, fallait attendre ou passer de l'autre côté et aller tourner dans le village voisin en direction de Lausanne!

    Oh je suis tombée sur des photos de mon ancien appartement à Lausanne... J'adorais cet appart, mais je l'ai laissé à ma nièce! Mon plus grand défaut, c'est de toujours faire passer ma famille avant tout le monde, même avant mon partenaire. Et ils me l'ont assez reproché.

    La vue était à tomber parterre. J'avais tous les jours l'impression d'être en vacances dès que je regardais dehors. Vue imprenable sur le Lac Léman, appelé parfois Lac de Genève.

     

     

     

     

     

     

     

     

    La 1ère fois qu'une plante fleuri entre mes mains. Une plante que mon neveu m'a offert pour me remercier de m'occuper autant de Dobby.

    Derrière les Orchidées, on voit un bout de mon jardin. Le côté qui donne sur la route/chemin.

    L'arbre qu'on voit derrière l'Orchidée, est celui qu'ils ont coupé ce matin... et toute la journée!!

    Et le coin à ma puce Dobby, notre 1ère journée ici. La puce surveille ses jouets... notamment son jouet préféré, le Panda.

    Derrière les Orchidées, on voit un bout de mon jardin. Le côté qui donne sur la route/chemin.

    Ce soir, cartes, faut que j'aille me préparer.....

    Rien de folichon, un training, un pull, vu qu'il fait froid et départ... Je ne devais pas y aller ce soir, normalement, c'était ma frangine, mais elle est claquée et ça l'arrange si je la remplace.

    Retour de Pascal, jour "J" moins 3... L'angoisse monte en flèche chaque fois que j'y pense. Je crois que j'ai aussi la trouille. En fait, ça n'a jamais vraiment marché fort "nous deux". Quant je fais un retour en arrière, je n'arrive pas à déterminer la place que j'occupais dans sa vie. Il a toujours essayé de me faire croire que j'avais la 1ère place, mais dans les faits, ce n'était pas ce que je ressentais... Hahhh, je flippe!

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    Mar, 12 nov 2019 - Encore 2 jours... 

    Dave travaille le 13 novembre jusqu'à 23h30, le jour de son anniversaire, alors sa mom a organisé pour ce soir. Je n'avais pas à faire le gâteau, vu que ma nièce a repris le flambeau. Il a demandé de la Bolognaise, j'aime pas vraiment, mais c'est son anniversaire, alors...

    Kaya n'a pas fait de gâteau, alors ma frangine en a acheté un. Il a été poutsé en 2 temps 3 mouvements.

    Ma sœur a instauré une nouvelle, un nouveau ... (le mot m'échappe), maintenant, à chaque anniversaire, avant de couper le gâteau, chacun doit dire quelques mots de ce qu'il aime bien de la personne qui fête son anniversaire. Coutume; voilà, c'est le mot que je cherchais. Une nouvelle coutume. On a donc tous à tour de rôle dis quelques mots sur lui.

    Pas de critique, juste des choses positives. Ma langue me démangeait de lui dire que je déteste les gens qui se débarrasse de leur chien, sous des prétextes de péteux. Et de dire que comme Dobby a eu un petit cancer sous la gorge, qu'il ne voulait pas trop s'attacher, est de loin la pire connerie que j'ai entendu.

    J'aurai aussi voulu lui demander si, il abandonnerait aussi femme et/ou enfants, s'ils avaient le malheur de tomber gravement malade? Que c'était la plus monstrueuse démonstration d'un manque total de sens de responsabilités. Mais je me suis retenue, me rappelant que j'étais sa marraine et que c'était aussi mon bébé.

    Je pensais en avoir fini à 20h, mais je ne suis rentrée qu'à 22h30. Raide. Rompue. Fatiguée. La tête en champ de bataille.

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    Vers minuit, j'ai vite appelé Pascal. D'après ce que j'ai pensé, il devait encore être au boulot. Juste envie de l'entendre, d'entendre sa voix. Je crois que je voulais me rassurer. S'il n'avait pas répondu à mon appel, j'aurai flippé. Je me trompais, il n'était plus au boulot, mais dans un bar avec des collègues.

    Pascal a dû sortir, parce qu'on ne s'entendait pas.

    • Alors ça y est? Tu rentres enfin?
    • On dirait! J'ai envi d'être déjà à dans une semaine, et laisser derrière tout ce tracas de déménagement, d'expédier des affaires, de verres d'au revoir au boulot, au Club de Natation, Basket et tout. Ça me fout le bourdon.
    • Moi aussi, j'aimerai être à dans une semaine.
    • Est-ce que je te manque? Pas de changement de cœur?

    Je ne pouvais quand même pas lui dire par téléphone que je passais mon temps à me chier dans la tête. Je suis devenue bipolaire" ou quoi? Je saute d'une envie à l'autre. Que j'étais hésitante et que je pensais que, franchement, je devrais sérieusement arrêter de le voir. Plus prudent d'esquiver et de changer de sujet.

    • Pfff, c'est quoi comme question ça? Oh, tu veux que je passe te prendre à l'aéroport?
    • Non non, ça va aller. J'ai tellement envi de te voir t'as pas idée. Au fait, tu fais quoi ce week-end? Tu va au chalet ou tu reste en bas?
    • Wah, je sais pas encore... Et toi, tu fais quoi? Chalet ou Maison?

    Pascal a hésité un petit moment, en répétant "maison? chalet? Comme s'il pesait le pour ou le contre. Drôle, mais j'étais surprise de le voir hésitant, lui d'habitude si décidé pour tout. Avait-il changé???

    • Humm, je sais pas... Tout dépendra de mon état de fatigue...J'ai envi de retrouver mon chez moi, mais... j'ai aussi envi de retrouver mes potes à Gstaad. Ben, je verrais sur le moment, mais je risque fortement de monter.

    Bref, je n'étais pas plus avancée. En raccrochant, je me suis dis que j'aurai dû confirmer son arrivée. Je ne suis qu'une pauvre idiote. Bon, il rentre jeudi comme l'a dit Thomas. Ce qui lui laisse tout le vendredi pour se reposer. Donc, il ira à Gstaad ce week-end. De toute façon, je peux encore demander à Thomas demain soir quant on sort dîner ensemble.

    Je voulais lui faire une surprise; l'attendre chez lui, ou arriver dès qu'il pose ses valises. Me réjouis d'avance.

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    Mer, 13 nov 2019 - Demain... Pascal rentre demain

    Demain Pascal arrive... il revient. Il sera de retour parmi nous. Wahhh, je me réjouis trop et pourtant, je ne devrais pas. Je le revoyais riant et ses petits regards dans ma direction, et mon cœur se serrait.

    J'ai compris pendant notre dîner que Thomas voulait seulement me faire comprendre que je ne devais pas avoir trop d'espoir concernant le retour de Pascal. Que je devrais éviter de m'impliquer avec lui. Sympa. Bien sûr j'étais arrivée à la même conclusion, mais je ne pouvais pas m'empêcher de danser sur les nuages dans ma tête.

    Thomas hésitait pour Gstaad, et se demandait si ce ne serait peut-être pas plus simple de rester ici. Pourtant, Pascal lui avait dit qu'il viendrait, qu'il se réjouissait de retrouver tout le monde là-bas.

    Stupidement, je rêvais de me serrer dans ses bras. Je revoyais son sourire, ses yeux et je rêvais de ses baisers... Je suis une idiote finie. J'imagine qu'une voiture l'attend à sa descente de l'avion, c'est pour ça que Pascal m'a dit que je n'avais pas à aller le prendre. En plus, hum, j'ai pas insisté parce que, aller le chercher avec ma croute... pas top!

    Je savais parfaitement que je devrais éviter ce genre d'affabulations mentales. Je me réveillais en sursaut le cœur au bord des lèvres. J'étais follement impatiente, et en même temps complètement terrifiée.

    Je savais parfaitement que de le revoir serait une grosse erreur, mais... le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas! Je voulais le voir... Tellement...

    J'ai su bien après que Thomas avait voulu me voir pour me demander de ne pas aller à Gstaad ce week-end... Ça m'a fait un peu mal.

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    Jeu, 14 nov 2019 - Blessures émotionnelles  (part.1)

    Dire que j'avais parlé avec Caro, et elle ne m'a même pas dit qu'elle allait chercher Pascal à l'aéroport! Je ressentais ça comme une trahison. Je me sentais blessée, trahie.. par tous les 2, Pascal et Caroline. Peut-être plus par Pascal.

    J'avais une idée vers quelle heure il serait chez lui. Alors, après m'être soigneusement préparée, je me suis précipitée chez lui, impatiente, excitée, le cœur en fête. J'avais le sourire aux lèvres pendant tout le trajet jusqu'à sa maison. Je voyais déjà la joie sur son visage. Oui, j'avais déjà oublié, balayé mes doutes et hésitations.

    Je pensais lui faire une bonne surprise, lui faire plaisir, mais la surprise a été pour moi...

    Je n'ai pas tout de suite compris. Comme quoi, parfois ça broute dans ma tête. Les neurones ne connectent pas. Ou peut-être la réalité ou la vérité ne veut pas surgir. Ou j'étais trop surprise pour piger!

    J'ai pensé sonner... Pas de lumière chez Thomas, lumière chez Pascal. Mon cœur sautillait de joie, d'anticipation. Je me suis dis qu'il serait encore plus content de me voir tout à coup apparaître devant lui.

    Pascal savait bien que j'avais toujours sa clé! Et quelque part, je pensais qu'il espérait me voir surgir devant ses yeux. Si je n'étais pas venue, j'étais sûre qu'il serait déçue... J'étais persuadée qu'il espérait me voir... Hum!

    J'ai vu ses affaires devant l'entrée. Mes oreilles n'ont pas tout de suite compris. Mon cerveau fonctionnait au ralenti je crois... Mon cœur a commencé à se comprimer dans ma poitrine à mesure que je commençais à capté ce que j'entendais. Les larmes ont explosés dans mes yeux, mais je ne pleurais pas, c'était surtout le choc et une immense déception.

    Hun, Caroline et Pascal faisaient l'amour... dans son... mon... lit?

    J'étais bouche-bée. Je n'arrivais pas à le croire. C'était la 1ère chose que Pascal faisait, à peine les pieds posés sur le sol? Et Caro? Pascal n'avait pas pensé m'appeler, non. Mais, il faisait l'amour avec Caro? La 1ère chose! Avec elle, la 1ère personne qu'il serrait dans ses bras, c'était elle. Ha j'avais mal. Le mot "mal" a l'air si petit, tellement pas important, et n'exprime rien de la véritable déchéance qui s’abat.

    J'ai reculé sous le poids du choc. Je me sentais humiliée, blessée, horripilée, et terriblement mise à l'écart. Remplacée.

    Je suis partie. Autant faire semblant que je ne savais rien. Non. Je n'arriverais jamais à faire semblant et ne pas montrer que je savais. Je suis revenue. Autant attendre, que Pascal sache bien que j'ai tout entendu; les soupirs, les petits cris, jusqu'à leurs rires.

    Puis, je suis ressortie. Non, je ne devais pas montrer que je les avais surpris, j'aurai l'air minable. Puis non, je suis retournée. Pascal devait savoir, voir que je sais. Pourquoi le cacher. Il devait voir à quel point il m'avait blessée. Humiliée. Caro aussi. Comment avaient-ils osé!

    Peut-être que (I'm over reacting) ma réaction était trop... Peut-être que j'avais tord? Je leur en voulais à tous les deux.

    En plus, c'est moi qui avait permis à Caro de faire partie de notre vie, de notre couple, alors c'était quand même un peu de ma faute. Maintenant, je regrettais. Je regrettais d'avoir fait confiance à Pascal. Je regrettais ma confiance en Caro. Je regrettais tout. Ou était-ce seulement parce que j'avais mal?

    Après avoir été fermer la porte communicante entre l'appartement de Thomas et Pascal, je me suis posée dans le canapé et j'ai attendu. J'ai attendu presque 2 heures. Et pendant tout ce temps, il n'avait même pas essayé de m'appeler, me dire qu'il était bien arrivé. 2 longues heures avant de voir Pascal émerger de la chambre.

    Pascal a eu un mouvement de recul quant il m'a vue assise là, toute seule, toute triste, avec jute une petite lumière. Il était en caleçon, une chemise ouverte sur sa peau bronzée. Toujours aussi beau. Ça me faisait mal de même encore penser ça et d'avoir le cœur qui flanche, parce que j'aurai voulu me lover dans ses bras.

    Tout le reste du salon était plongé dans le noir. Mais, il a aussitôt compris qu'il était cuit. Contente de lui avoir causé un choc aussi. Je voyais bien qu'il avait hésité à fermer la porte.

    Je pense qu'il savait que Caro allait forcément se demander pourquoi il restait planté là et allait montrer le bout de son nez. J'ai baissé la tête.

    J'ai entendu son soupir. Les larmes avaient refait leurs apparitions et coulaient lentement sur ma joue. Furieuse de me montrer aussi minable, je les ai vite essuyé avec le dos de ma main et j'ai détourné la tête.

    Comme je m'y attendais, Caro a fini par se pointer et a demandé à Pascal ce qui se passait, pourquoi il restait dans l'embrasure de la porte. En me voyant assise dans le canapé, du coin de l’œil, je l'ai vue sursauter et se cacher derrière Pascal. Pfff...

    Comme Pascal ne disait toujours rien, je me suis levée, j'ai ramassé mon sac pour partir. C'est seulement là qu'il a retrouvé l'usage de la parole; "Attend s'il-te-plaît...".

    Gros soupir en se tournant vers Caro;  "Tu veux bien nous laisser s'il-te-plaît...". Je n'ai pas bouger pendant tout le temps que Caro a couru s'habiller et partir. Je leur tournais le dos à moitié. Je ne supportais pas de les regarder. Les regarder me faisait trop mal.

    C'était pour ça qu'il était revenu? La douleur comprimait ma respiration, je me sentais lourde et de la peine à me tenir debout. Ça me faisait tellement tellement mal...

    J'ai voulu quand même partir, parce que je ne voyais pas ce qu'il aurait pu dire pour alléger ma peine. J'étais tellement déçu, tellement choquée. Pascal m'a poursuivie et m'a attrapée par le bras. J'ai éjecté sa main en marmonnant "ne me touche pas". Il a levé les bras et a reculé d'un pas, il a dit qu'il ne me toucherait pas en me suppliant de rester. Jeez, qu'est-ce qu'il croyait pouvoir inventer après ça? Il ne pouvait rien dire qui puisse effacer quoi que ce soit.

    Caro s'est discrètement éclipsée par le jardin. J'étais sûre qu'elle était encore dans le coin, à nous observer. Pascal n'avait pas penser mettre le système qui masque l'intérieur de son appartement. Il avait dû oublier, ou avait été trop pressé de grimper Caro... Penser à ça me faisait monter les larmes. Je restais debout face à la porte d'entrée. C'était difficile de me retourner et de lui faire face.

    Ciel, je devais partir. Je n'avais rien à dire, et je ne voyais rien, que dalle, qui puisse me faire me sentir mieux.

    Pascal m'a demandé de m'asseoir, mais je ne voulais pas. Je ne pouvais pas m'asseoir, mon cœur, mon foi, mes reins, tout avait gonflé et ne trouvait pas assez de place dans mon corps qui était devenu trop étroit. Après avoir inspiré 2 ou 3 fois profondément, j'ai été en mesure de me retourner et le regarder.

    Pascal avait enfilé un jean. Je ne sais même pas quant il avait fait ça. Il ne s'était pas absenté du salon pourtant? Dire que je me posais ce genre de questions stupides!!!

    Comme Pascal semblait n'avoir rien à dire, je me suis retournée pour repartir. Il s'est précipité pour se mettre en travers de la porte. Il a fini par réussir à me convaincre de m'asseoir, mais j'ai fait en sorte de tourner le dos côté jardin, certaine que Caro observait mes réactions.

    Pascal s'est assis près de mon fauteuil. Trop près. Il avait la tête baissée et les coudes appuyé sur ses genoux. Ciel, il était si mignon. J'ai eu envie de toucher son cou, de lui passer la main dans les cheveux. Bleurp, non, Caro avait déjà passé par là. Je voyais son thorax et le début de sa plaque de chocolat. J'ai secoué mentalement la tête.

    Il s'est mis à me sortir des trucs du genre; Caro était aussi sa petite amie, elle avait été le chercher à l'aéroport, et ils ont passés un moment ensemble. L'air de dire, qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, que je n'avais pas à en faire toute une histoire. J'aurai pu lui dire qu'il ne m'en avait rien dit, quel culot, il m'a juste dit que "ça ira", je n'avais pas besoin d'aller le chercher. Il continuait de parler, je captais une phrase par-ci par-là, j'essayais de retrouver mon calme.

    Je n'aurai pas réussi à prononcer un mot sans finir en larmes. No way, surtout pas. En plus, j'aurai eu l'air mesquine.

    En plus, Pascal n'avait pas vraiment tord; Caro était aussi sa petite amie. Je comprenais, mais ça n'empêchait pas que je ressentais toujours une blessure profonde et que je lui en voulais de toute mon âme. Quoi qu'il dise, rien ne pouvait me faire me sentir mieux.

    Comment avait-il pu me trahir comme ça. Est-ce qu'il n'avait même pas pensé au mal que ça allait me faire? Il devait savoir que, même si je n'étais pas tombé sur le pot aux roses ce soir, j'allais finir par l'apprendre, non?

    Bon... c'est clair que si je l'avais appris plus tard, et que je n'étais pas tombée sur eux, j'aurai certainement eu moins mal. J'aurai peut-être été furieuse, me serais sentie un peu jalouse, mais ça n'aurait pas fait aussi mal. Je le regardais parler, la tête basse, cela se voyait qu'il se sentait coupable. S'il se sentait coupable, c'est que j'avais raison de lui en vouloir, voilà ce que j'ai pensé.

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    Jeu, 14 nov 2019  - (part.2) - Blessures émotionnelles

    Je lui ai dis que je ne savais pas si j'avais tord ou raison, mais je me sentais trahie, blessée, humiliée. J'avais l'impression qu'il m'avait menti, qu'il m'avait caché en toute connaissance de cause que Caro allait le chercher, et moi qui pensait lui faire une bonne surprise, j'ai souris avec tristesse, et haussé les épaules. Je ne pouvais rien dire de plus. La boule que j'avais au fond de l'estomac montait et me bloquait la gorge.

    Il m'a demandé ce qu'il aurait dû faire. Pascal ne pensait pas avoir quoi que ce soit à se reprocher. Pour moi, il aurait dû refuser qu'elle aille le chercher, se débrouiller autrement, me demander d'y aller, ou prendre une voiture, ou... Bref, il aurait dû me faire passer en priorité. Mais impossible de dire tout ça à haute voix. Je l'ai juste regarder parler, et il a vu toute la tristesse du monde dans mes yeux.

    Je haussais les épaules par moment quant il cherchait à entendre ce que j'avais à dire. J'étais aussi triste mortifiée que tout ça se passe juste quant il rentre en Suisse. Ce sera le seul souvenir qui lui restera; les problèmes, reproches de ma part! En plus, je préfère réfléchir avant de quoi que ce soit, sinon, je risquerais de dire quelque chose que je ne me pardonnerais pas plus tard.

    Après un moment, j'ai tenté de me lever pour partir et Pascal m'a encore demandé de rester. J'ai secoué la tête et haussé les épaules. Je ne voulais pas rester là, je ne supportais plus de le regarder. J'étais si déçue, j'avais si mal, comment avait-il osé?. Je l'avais tellement attendu, il avait été loin si longtemps, et c'était pour en arriver là? Hahhh, j'étais terrassée, fatiguée, triste.

    J'ai entendu la voiture de Thomas arrivé côté jardin et je me suis immédiatement levée paniquée. Pascal a encore tenté de me retenir. J'avais oublié que je lui avais demandé de fermer les rideaux, persuadée que Caro nous regardait.

    Je ne voulais pas que Thomas me voit dans cet état. Il devinerait qu'il s'était passé quelque chose...

    Thomas à tenter de rentrer chez Pascal, comme c'était fermé, il a frappé à la porte, puis chez lui il a constaté que la porte communicante était verrouillée. Alors il a appelé Pascal. J'ai fait signe que je partais et Pascal, pour éviter qu'on se croise ou que Thomas devine ma présence, il est monté à contre-cœur chez Thomas. Pascal a dû me laisser partir.

    Ils se sont pris dans les bras. Long time no see. Puis Thomas a dû remarquer qu'il n'était pas dans son assiette et lui a demandé pourquoi il tirait une tête de 3 pieds de long. Pascal pensait sans doute que j'étais déjà sortie, et lui a dit qu'il avait merdé en poussant un gros soupir. Je n'ai pas pu entendre le reste, dommage.

    En arrivant à ma voiture, j'ai vu Caro, congelée qui attendait en sautillant sur place. Rhhhh, je ne voulais pas la voir, et surtout, je n'avais rien à lui dire. Avant même qu'elle n'ouvra sa bouche, je lui ai dis que je n'étais pas d'humeur, que je n'avais pas envie de parler pour l'instant.

    • Jane stp... ne soit pas si... on n'a rien fait de mal, on était juste content de se se retrouver, c'est tout...

    Sans lui répondre, j'ai sauté dans ma voiture et je suis partie. Horrible, mais je me suis sentie coupable de l'abandonner comme ça au bord de la route, alors qu'elle cherchait peut-être juste à me rassurer ou m'expliquer. Évidemment, ces quelques mots m'ont atteint.

    Difficile de ne pas penser à ce qu'elle avait dit. C'est vrai, pourquoi je me sentais si mal, si trahie, alors qu'ils étaient seulement content de se revoir...

    Était-ce cette stupide jalousie qui me bouffait la vie? Ou est-ce que j'ai peur qu'elle me remplace dans son cœur?

    Hum, évidemment, si je suis ma raison et que je le plaque, je vois déjà ce qui va arriver, et ça me faisait peur. Pourquoi? C'est mieux de le savoir avec elle plutôt qu'une autre? Arhhh, me voilà repartie dans mes affabulations destructrices. Je me suis mise à pleurer sans retenue, à tel point que je ne voyais même plus la route.

    Caro avait raison, mais rien à faire, je lui en voulais quand même, j'en voulais aussi à Pascal... Et j'étais blessée...

    Je n'avais qu'une envie, me retrouver dans le secret de mon chez moi pour laisser le trop plein sortir. J'ai pleuré une bonne partie de la nuit; parce que j'avais envie de retourner vers lui et parce que je ne voulais pas avoir envie de retourner vers lui !!!!!

    Dans ma tête, je les entendais toujours faire l'amour et ça me bouffait. Si seulement je pouvais couper le son, effacer les images qui me polluaient le cerveau... Mais c'était impossible. Ça me mettait en colère, puis je sombrais en larmes, puis j'essayais de me convaincre que ce n'était rien du tout. Je les avais déjà entendu faire l'amour auparavant, donc, mais non, rien à faire, ça continuait à me torturer. Pourquoi? Je n'en savais rien.

    Pourquoi avait-il fallu qu'il lui saute dessus à peine de retour en Suisse! Pourquoi avait-il fallu que je leur tombe dessus!

    Pourquoi ne pas m'avoir prévenu de son arrivée? Pourquoi est-ce que j'ai dû l'apprendre par quelqu'un d'autre? Peut-être qu'il avait envi de rester avec Caro, et pas moi. Il n'avait pas eu envi de me voir. Alors il mentait quant il a dit que je lui manquais. Pascal mentait, sinon il m'aurait appelée dès qu'il avait atterri à Genève. Et c'était reparti pour les pleurs.

    C'était simple... Pascal voulait la voir plus qu'il ne voulait me voir moi... et ça, ça me poussait au fond du trou. Ce qui me rendait encore plus désespérée, c'est que je m'étais dis que j'allais mettre un terme à notre relation, et que je souffrais.

    Pourquoi? Parce que je n'avais pas eu à le décider? Parce qu'il avait pris les devants? Et pfff, les pleurs redoublaient, et j'avais mal au crâne. Si seulement je pouvais juste dormir... juste dormir.

    J'aurai voulu que rien ne se soit passé, pouvoir retourner en arrière et aller moi le chercher à l'aéroport, ou qu'il ait été assez malin pour ne pas... je ne voulais même pas y penser.

    J'aurai voulu que son retour se soit bien passé, qu'on ait pu fêter ça dignement, et que ce ne soit pas cet énorme gâchis, ce mauvais souvenir. Pascal devait sûrement regretter d'être revenu ici, peut-être même regretter de m'avoir dans sa vie, parce qu'il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait sans que je lui tombe sur le dos.

    Arhhh, je deviens sénile, je ne sais plus où j'en suis. La boule de l'angoisse au fond de mon estomac grossissait et je flippais... Ou est-ce que je ne devrais pas profiter de cette histoire pour arrêter de le voir, rompre? Oui... je devrais!

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    Ven, 15 nov 2019  - (part.1) -  A l'envers!

    J'ai passé ma journée à fondre en larmes. Je n'arrivais pas à refaire surface. On me dit bonjour et les larmes me picotent les yeux, on me sourit et je pleure. Un rayon de soleil et la tristesse me couvre de son long manteau noir. J'ai été triste toute la sainte journée. Le cœur au fond des pompes à me traîner comme un zombie.

    J'ai ignoré les 2 premiers appels de Caro. Je ne voulais pas l'entendre. Puis, j'ai fini par répondre, parce que, je ne voulais pas monter toute seule à Gstaad. L'idée qu'elle allait me bassiner tout le long de la route me faisait déjà dresser les cheveux sur la tête. 

    Caro saura que j'étais fâchée contre elle si je ne lui réponds pas. Pire, elle se rendra compte que j'étais jalouse d'elle.

    J'étais persuadée qu'elle voulait s'expliquer pendant le trajet jusqu'à Gstaad. Sur la pointe des pieds, elle m'a demandé si j'allais au chalet, si on pouvait y aller ensemble.

    Elle avait une toute petite voix, je savais qu'elle se sentait coupable. Bien fait. Je me demandais s'ils en avaient discuté. Je voulais le savoir. Je ressentais ça comme une trahison de plus, de savoir qu'ils se racontaient des choses sur moi. Dans mon dos.

    L'idée de lui poser la question me faisait sauter au plafond. Aussi, lui demander si Pascal allait au chalet m'énervait tout autant. Mais bon, si elle y allait, c'était certainement parce que Pascal s'y trouverait aussi. Je me demandais aussi comment réagir une fois que je me retrouverais face à lui... et devant les autres!

    On a donc convenu de monter ensemble.

    Dans l'après-midi, Pascal a lui aussi essayé de m'avoir au bout du fils, et j'ai fini par répondre. Il proposait qu'on monte tous les 2, comme ça, on aurait l'occasion de discuter. On pouvait même s'arrêter pour manger quelque part. C'était tentant... Je risquais aussi, suivant comment se passerait la discussion, de décider de retourner chez moi et qu'ils aillent tous se faire foutre...

    Au téléphone, je n'ai pas montré que j'étais toujours en crise, c'était; "Oh, ok... Pourquoi pas. J'avais prévu de monter avec Caro, mais.. pourquoi pas. D'accord...". Huh, Pascal a eu l'air de croire que l'orage était passé, j'avais été plutôt cool. Comme si de rien n'était.

    L'air de rien, j'étais plutôt contente de monter avec lui. Contente d'être assise à ses côtés. J'avais toujours mal au cœur et j'étais toujours aussi triste, mais contente aussi. Je l'avais pour moi toute seule. Il sentais bon comme toujours, il était là, j'étais là. A ses côtés. Et j'en éprouvais une joie immense. Mon cœur cognait dans tous les sens, comme s'il voulait gicler hors de ma poitrine. Wow, j'étais dingue! J'étais aux anges et j'avais peur aussi.

    J'avais toutes les peines du monde à essayer de continuer à être fâchée. Mais je me sentais investie dans mon rôle, alors je me taisais malgré le bonheur qui grondait au fond de moi d'être avec lui.

    Ma mère m'a toujours dit de tourner ma langue 7 fois dans ma bouche avant de parler. Parce que j'étais trop impulsive. Ou si je ne savais pas quoi dire, autant me taire. Encore plus si je ne savais pas si j'avais tord ou raison. Alors, j'ai suivi les conseils de ma maman; je gardais le silence.

    Pascal a pris ma main et je l'ai retirée... rôle oblige... Il s'est mordu la lèvre inférieure avec une sorte de grimace. Je pense qu'il a dû réaliser que l'orage était loin d'être passé. Même sa grimace était chou et me donnait envie de le couvrir de bisous. Partout.

    Pascal a conduit un moment dans le silence, puis pour finir, il m'a demandé si je ne voulais pas lui parler? Il voulait savoir ce qui se passait dans ma jolie tête torturée (tell me what's going on in that busy pretty head of yours). J'ai haussé les épaules en disant qu'il n'y avait rien. Et je continuais à regarder par la fenêtre sans rien dire.

    Je me serais fichue des baffes d'être aussi coincée! J'avais l'occasion de lui parler, et je restais là, muette comme une Carpe, comme un bout de bois sec. Carrément nulle.

    A Montreux, Pascal est sorti de l'autoroute pour se parquer devant un petit bistrot perdu au milieu de nulle part. Le bistrot était quasi vide. Il n'y avait qu'un vieux bonhomme derrière le comptoir. On s'est assis dans un coin, Pascal m'a demandé si je voulais manger quelque chose. Mais non, je n'avais pas faim.

    J'ai pris un "Bloody Mary" et lui une eau minérale. J'étais passablement tendue. La tomate me tasserait l'estomac, et la Vodka me détendrait. Je n'avais pas l'intention de desserrer les lèvres, ni d'être la 1ère à parler. Parce qu'après toutes les larmes que j'avais versé, j'en étais arrivée à la conclusion que; soit je cherchais des excuses pour tout oublier et me jeter dans ses bras, soit je n'avais pas tout à fait raison!

    Comme il était chou. Il me plaisait vraiment beaucoup. Je n'arrivais pas à soutenir son regard. Il fronçait les sourcils et cherchait à capter mon regard fuyant. Ses beaux yeux verts étaient rempli de points d'interrogation. Je me suis rendue compte que chagrin peut-être, mais que j'avais aussi vraiment peur. Il portait un pull col roulé, avec des dessins dominés par le bleu. J'ai aussi remarqué qu'il portait le bracelet que je lui avais offert. Ça soulignait son bronzage.

    Je me demandais s'il avait eu recourt au solarium? Ciel, à quoi je pensais moi!!!

    Pascal a essayé de me prendre la main, mais je l'ai retirée. Non mais attend! J'ai planqué mes mains sous la table, croisées sur mes genoux. Il a poussé un grand soupir, et s'est redressé sur sa chaise, avant de poser ses coudes sur la table et s'est mis à jouer avec son briquet. Il cherchait ses mots.

    Il a dit ne pas savoir par où commencer et avoir peur de me blesser encore plus. Il ne savait pas comment s'expliquer...

    Essaie de te mettre à ma place... Non, c'est pas ça... Mettons si les choses avaient été... Disons que c'était l'inverse. Que ce soit Caroline qui t'ai introduit dans notre couple.

    Par pitié... Juste essaie d'imaginer le contraire; que tu es Caroline et Caro c'est toi... Aïe, ça ne sort pas comme... mais bon...

    Essaie d'imaginer la situation; Caroline serait ma copine, et toi, tu fais juste partie de notre trio, t'es la copine à côté;

    Et c'est toi qui serait venu me chercher à l'aéroport. Imagine un peu... à peine dans ta voiture, je me jette sur le natel pour l'appeler et lui demander de venir chez moi? Tu trouverais ça... cool? Non, je ne crois pas.

    Tu serais déçue. Je ne pourrais pas faire ça, même si c'était Caro ma copine en titre.

    J'aurai tout fait pour essayer d'être aussi présent pour toi que pour elle. Même si elle serait toujours ma priorité, mais je ne pourrais pas passer mon temps à t'écarter, et te donner les quelques miettes restant de mon temps. Tu voudrais que quant on est ensemble, que se soit rien que tous les 2.

    A sa place, tu n'aurai jamais supporté la moitié de ce qu'elle a enduré jusqu'à maintenant. J'ai pas raison?

    Oui, j'avoue, Pascal avait raison, mais je n'avais pas envie de dire quoi que ce soit pour l'instant. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Et je ne voulais pas le reconnaître. Même si j'étais d'accord, même s'il avait tout à fait raison, je me sentais toujours aussi triste, frustrée et trahie.

    Si c'était toi qui était venu me chercher à l'aéroport, tu apprécierais pas que je ramène Caro toujours sur le devant, entre nous, partout, tout le temps? Et c'est ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. T'es pas d'accord?

    Caro est toujours passée en dernier. Est-ce que tu aurait aimé qu'une fois de plus, étant à sa place, que je te fasse passer en dernier? Tu aurais tout fait pour venir me chercher, et et la 1ère chose que je fais, c'est l'appeler? Mets toi 2 minutes dans cette voiture qui nous ramène de l'aéroport... Tu aurais aimé me voir l'appeler comme si tu ne comptais pas?

    Si tu étais à ma place... Mettons que tu sors avec moi et Thomas... Je suis ton copain, et Thomas, celui à côté ok? Tu descends de l'avion, et Thomas est là à t'attendre. Il a tout fait pour venir te chercher, et il est là. La 1ère chose que tu fais en entrant dans sa voiture, c'est m'appeler?

    • Tsss... Mauvais exemple... Il serait venu me chercher seulement si toi tu n'avais pas voulu ou pas pu venir me chercher... Oh! J'avais parlé. J'étais moi-même surprise.

    Pascal a opiné de la tête et m'a regardée en souriant. Jusqu'à maintenant, tout ce qu'il avait dit était convaincant. Et il avait raison. C'est clair que je ne me serais pas jetée sur mon téléphone pour l'appeler, Thomas aurait été blessé si je l'avais fait. Mais, je crois que j'aurai tout fait pour ne pas me retrouver dans une situation pareille.

    C'est clair que si j'avais fait ce que j'avais prévu, on ne serait pas dans cette situation, et la première chose que j'aurai fait, ç'aurait été de t'appeler. Évidemment que je crevais d’envie de te voir... Mais les choses ne se sont pas passé comme ça...

    Pendant tout le vol, j'ai pensé à toi. J'étais impatient comme tout. J'avoue que je n'ai pas du tout pensé à Caro. Tu as été dans ma tête tout le long. Je me demandais si t'étais aussi impatiente que moi. Si tu te réjouissais, si t'avais compté les jours... J'imaginais ton petit sourire timide, ton rire. J'avais envi d'être déjà ici, de pouvoir te serrer très fort. Ça n'allait plus n'être qu'une envie, qu'un rêve... dans quelques heures, j'allais pouvoir te voir...

    Même en débarquant dans l'aéroport j'y pensais encore, tout heureux. Puis je l'ai vue... je l'ai vue en train de sautiller, en faisant de grands gestes pour que je la remarque dans la foule. Comme si je pouvais ne pas la remarquer...

    Un sourire attendri flottait sur son visage. La rage! Ça m'a un peu flingué. La jalousie m'a mordu à la gorge. Si j'avais été un personnage de dessin animé, je lui aurai sauté à la gorge en travers de la table et je lui aurai arraché la langue.

    J'étais content de la voir et content d'avoir fini par accepter qu'elle vienne me chercher. Et elle m'a sauté au cou... Et... c'est affreux de le dire tout haut, et je ne veux pas que tu te sentes blesser ou malheureuse, mais... j'avoue que je n'ai plus pensé à toi. Enfin... un peu quand même... Mais j'étais content de la voir, content qu'elle soit là...

    Tu sais comment elle se met à babiller non-stop. C'était amusant et apaisant. J'étais content d'être rentré, d'être là, de la retrouver aussi. Elle était vraiment trop chou. Elle a proposé qu'on s'arrête manger, mais je voulais rentrer chez moi d'abord, et j'avais déjà mangé dans l'avion. J'ai même oublié de penser qu'elle avait peut-être faim...

    Et le reste... ben tu le sais...

    Pascal a paru légèrement mal à l'aise. Cette fois, il évitait mon regard, mais il jouait toujours avec son briquet. Peut-être un peu plus nerveusement. Je me demande s'il se rendait compte que ça m'avait piquer dans le cœur, quant il a dit qu'il n'avait plus pensé à moi quant il l'avait vue elle!

    Si t'avais été à sa place, étant aussi ma copine, t'aurais voulu que je l'appelle et de dise de rentrer parce que j'avais prévu de voir Caro?

    Tu aurais apprécié de la voir débarquer et me faire une scène parce que j'étais avec toi? Tu aurais trouvé ça normal? Je crois pas. Elle s'est sentie coupable, comme si elle avait fait quelque chose de mal...

    Et il la défendait en plus... Non mais... Du coup, c'est moi qui avait le mauvais rôle... j'étais mesquine...

    Jane, je t'aime et tu le sais. Je t'aime à la folie, et de tout mon cœur, mais je l'aime aussi tu sais... Je l'aime aussi. Je tiens vraiment à Caro.

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    Ven, 15 nov 2019  - (part.2) -  Peux pas leur en vouloir... J'encaisse...

    Comment osait-il me dire qu'il l'aimait aussi? Ça m'enrageait déjà de savoir qu'ils en avaient parlé ensemble et de l'entendre prendre son parti... Hhah! Mais en même temps... Je sais que moi, je ne me serais pas sentie coupable. J'aurai trouvé son attitude un peu mesquin. J'aurai même été un peu frustrée et furieuse qu'elle vienne tout gâcher. Oui, et j'aurai trouvé normal d'en parler avec lui.

    • Je dois dire que sur le coup, quant je t'ai vue, là, assise toute seule dans mon salon, ça m'a fait un choc. De me rendre compte que tu avais dû... Pascal s'est raclé la gorge. Que tu avais dû nous entendre... pffouhh... J'aurai voulu que ça n'arrive pas. Je ne m'y attendais pas, j'étais pris de court. Sincèrement... Je n'avais rien à me reprocher... je crois... mais... Je me suis aussi senti coupable.

    Oh, puis j'ai été grandiose! Je me suis surprise moi-même...

    • Tu n'a pas à te sentir coupable. Ni toi, ni Caro. Vous n'avez rien fait de mal. C'est juste moi... Je n'arrive pas à le digérer. Je me sens mal, triste... Et pourtant, je sais que vous n'avez rien fait de mal, ni rien pour me faire du mal... Alors, pfff... C'est moi qui... Ça me fait juste mal c'est tout... Je n'arrive pas à gérer...

    Pascal s'est empressé de prendre la main que j'avais laissé traîner sur la table. J'ai voulu la lui retirer, mais il l'a serré dans la sienne, cherchant à capter mon regard, mais je ne pouvais pas le regarder. J'avais encore mal, même si je savais que je n'avais peut-être aucune raison. On est ainsi fait, on n'y peut rien!

    • Pendant ces longs mois interminables aux États-Unis, je me suis promis d'être plus... d'essayer de ne pas toujours la décevoir. Je ne veux pas te décevoir non plus, mais que si j'avais la chance de réussir à revenir, j'allais essayé d'être au moins aussi présent pour elle. Tsss... m'arranger pour me partager en 2. Pascal a rigolé. Je sais que ce n'est pas possible, mais que j'allais essayer. Je ne peux pas toujours la reléguer à la toute dernière place.

    J'ai voulu dire quelque chose, mais il m'a coupé...

    • Avant que tu dises quoi que ce soit, je veux que tu saches que, si je devais choisir entre vous 2, tu sais bien que je n'aurais aucune hésitation, ce sera toi, et encore toi. Je ne peux imaginer vivre le reste de ma vie sans toi... Je te le jure sur ma tête, sur tout ce que j'ai de plus cher au monde.
    • Foutaises... tu viens de dire que tu l'aimais...
    • Oui, je l'aime aussi, alors ça me fera assez mal... J'espère qu'on en arrivera pas là. Mais ça ne change pas que, si je devais choisir, ce sera toi. Ce sera toujours toi.
    • Oui... jusqu'au jour où tu vas me dire que tu ne m'aimes plus et que tu n'aime que Caro?

    Pascal me scrutait. J'imagine qu'il priait pour que je ne lui demande pas de choisir. Mon côté peste voulait l'emmerder et justement lui demander de choisir. Peut-être que ça m'aurait soulagée??? J'aurai voulu voir s'il choisirait vraiment. Hum... mais, je pourrais parier qu'il la verrait en douce dans mon dos!!!

    • Dis pas de bêtises. Je ne sais pas pourquoi tu as toujours peur... (il n'a pas osé dire "de Caro") Il n'y a vraiment pas de raison... Je te rappelle qu'avant que tu la mettes dans mon lit, elle travaillait déjà avec moi! Je la côtoyais tous les jours. J'avais remarqué qu'elle avait un petit faible pour moi, mais, il ne se serait rien passé. C'était amusant, ça flattait mon égo, mais sans plus.

    Pascal, sur sa lancée, continuait à parler de Caro... D'hypothèses en réflexions...

    • Peut-être qu'on aurait fini par coucher ensemble, mais ça n'aurait pas été plus loin. Quoique, je doute.. Tu sais comment sont les mecs, on peut coucher avec n'importe quelle femme, on n'a pas besoin d'être amoureux pour ça. Mais, je ne crois pas que j'aurai pris le risque d'avoir une aventure avec une collègue, subalterne de plus. Harcèlement sexuelle... No way. Non, gros gros doute... Je crois qu'il ne se serait rien passé... ou peut-être... si j'avais été complètement bourré un soir... Wahh, même... je crois pas. Non, elle ne m'avait pas fait tourner la tête... Toi, dès le moment où je t'ai vue, tu m'as fais perdre les pédales...

    Pascal a déposé un bisou dans la paume de ma main. C'était mignon. Du coup, la peste qui sommeillait en moi a été anesthésié et s'est endormie. En fait, je commençais à me sentir plus rassurée, et surtout moins triste.

    • Ben, si je te connais bien, je dirais que tu es juste très déçue de ne pas être celle avec qui j'ai passé les premiers moments de mon retour... J'ai raison, non?

    Hum! Pascal avait raison, il avait mis le doigt dessus, c'était ça, exactement ça qui m'avait fait réagir en femme bafouée... Je ne l'avais pas réalisé, la honte! Je suis sensée être plus mure que lui, plus sage, plus mesurée, et j'ai réagi comme une patate! Pascal tenait toujours ma main et a levé les yeux, j'ai vite détourné la tête.

    Devant la voiture, Pascal s'est arrêté et m'a prise les mains... il avait encore quelque chose à rajouter. J'étais un peu sur la défensive. Les hommes gâchent toujours tout avec le mot de trop qui flingue tout. Alors, je redoutais un peu ce qui allait sortir de sa bouche.

    • Tu sais, heum... Je voulais quand même te dire que j'étais désolé... Je regrette ce qui s'est passé... Et je t'aime Jane!
    • Pas besoin. Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit... Je ne vous en veut pas, ni à toi ni à Caro... C'est juste moi... Désolée... Je n'y peux rien.

    Pascal m'a prise dans ses bras. Tshhh... Ça aurait dû me faire plaisir, mais... j'avais encore mal au souvenir de ces instants passé à attendre sur son canapé... A les écouter... mon cerveau avait concocté les images qui allaient avec le son... Iak... Alors je lui ai dis que j'avais peut-être besoin d'un peu de temps. Il a relâché son étreinte en hochant la tête, compréhensif. Et moi j'avais envie de me baffer!

    Pascal a pris ma main pour la poser sur sa cuisse. Iahhhh, sa cuisse... toute musclée... afff, et les images et sons de lui et Caro sont venus perturber ce moment. J'avais les fourmis dans les doigts.

    J'ai attendu un temps raisonnable avant de la retirer pour allumer une clope. L'excuse! Je n'avais même pas envie de fumer. D'abord, je l'avais laissé faire, mais, je ne voulais pas qu'il pense que c'était si simple.

    Je crois qu'on est arrivé les derniers. J'ai remarqué que Caro avait dû nous attendre avec impatience à la façon qu'elle avait de surveiller la porte. Elle a eu un sourire mitigé. J'imagine qu'elle avait peur. Peur peut-être que j'ai demandé à Pascal de ne plus la voir. Intérieurement, ça m'a fait rigolé.

    Pascal avait raison, elle est chou. La pauvre, elle avait dû flippé grave. J'ai eu pitié. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir profité de l'occasion. Alors je lui ai souri. J'en aurai fait tout autant si les rôles avaient été inversé. En cela, Pascal avait complètement raison. C'est juste mon cerveau qui ne veut pas se ranger et qui continue à me polluer l'esprit.

    Du coin de l’œil, je voyais Thomas m'observer, épiant chaque expression sur mon visage. Se demandant si on était en froid. Pascal a voulu monter mon sac, mais j'ai refusé. Je voulais le faire, parce que je voulais défaire mes affaires tout de suite, et pas à 3h du matin à moitié bourrée. Caro est venue avec moi.

    Bon... j'étais contente qu'elle m'ait suivi, sinon, je me connais, j'aurai imaginé qu'elle s'était précipitée vers Pascal pour lui demander un compte rendu. Soulagée.

    On est redescendu à peine une 1/2h après. Comme Pascal et moi n'avions rien mangé, j'étais contente de sortir bouffer avec tout le monde. Surtout avant de compléter la soirée à la Vodka.

    Pascal était tout le temps près de moi, à m'entourer de ses bras, à poser sa tête sur mon épaule alors qu'il m'avait emprisonné dans ses bras par derrière. D'avoir sa joue contre ma joue, je ne peux pas nier que mon cœur dansait le Tango. Après quelques verres, j'ai perdu le fils de la soirée, j'étais guillerette.

    Pascal était tout le temps à côté, me tenant par la taille, me faisant des bisous bisous. Et quant il a senti que j'avais longtemps assez bu, avant que je ne finisse sous la table, il m'a ramenée au chalet. Je ne voulais pas me coucher, j'avais encore des tonnes de choses à dire. J'ai refait le monde, participer à aux discussions, la tête dans le coton. Puis, c'était over, j'étais raide.

    Je ne me rappelle pas comment je suis montée. Je me souviens juste d'avoir eu la tête dans les chiottes à vomir tout ce que j'avais avalé quelques heures plus tôt. Puis, j'ai mangé un plat de spaghetti et plaf, je me suis endormie. Je ne me rappelle même pas du moment où je me suis endormie.

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    Sam, 16 nov 2019  - Je fais semblant que tout va bien... Je fais mon cinéma!

    J'ai appris le lendemain que j'avais fait le clown, raconté des blagues à 2 balles, rigolé aux larmes aux blagues des autres. Que j'avais passé la soirée à bassiner un type, lui faisant la morale sur son comportement avec sa copine, et qu'il riait beaucoup. Je ne me souviens même pas,  Heureusement, c'est un gars du groupe et il me connaissait. Il paraît que j'avais été très marrante. On ne m'avait jamais vue aussi cuitée.

    Hum! Je n'étais pas très fière en descendant le lendemain. Pascal m'avait préparée de la soupe. Merci O Dieu! j'avais l'estomac en vrac. Je n'aurai rien pu avaler d'autre. Même le café avait un sale goût et j'ai failli vomir. Parce que bien sûr, j'ai commencé par le café! Iahhh, je devais encore avoir la gueule de bois. Purée! Ça faisait des lustres que je n'avais aussi mal supporté l'alcool.

    Ça venait peut-être des gins cul sec que j'avais avalé. Ïak ïak.

    D'habitude, je supporte plutôt bien l'alcool. Je m'étais entraînée il y a longtemps, pour qu'aucun mec ne s'imagine pouvoir me noyer dans l'alcool et abuser de mon état d'ébriété. Donc, en principe, je tiens la route. Mais Pascal m'a appris que j'avais bu des "B52" avant de me taper de la Vodka.

    Aïe, si on mélange avec un alcool lactée, on est cuit ! Apparemment, je me suis donnée à fond hier soir. Et aujourd'hui, super mal au crâne.

    Impossible de quitter le chalet, j'étais mal en point. Je me suis recouchée après avoir avalé la soupe que Pascal m'avait gentiment servi. Il est passé voir comment j'allais, et a voulu rester avec moi. Je l'ai taquiné au sujet de Caro (um, dire que je l'ai taquiné!!!), en lui disant qu'elle devait sûrement piaffé dans son coin. Pas très fute fute.

    Pourquoi j'ai dis ça, je n'en sais rien. C'était plutôt STUPIDE.

    Pascal espérait qu'on passe du temps ensemble. J'imagine qu'il culpabilisait. Inquiète et curieuse de savoir de quoi on parlait en haut, Caro a pointé le bout de son nez. J'étais en train de dire à Pascal que je n'étais pas franchement en état et que j'avais juste envie de dormir.

    J'avais un rocher à la place de la tête, avec des cailloux qui bougeaient dedans. Horrible. L'estomac, ça allait grâce à la soupe. Et je crois que je voulais dormir vite, avant de ressentir les effets de mon abus d'alcool du soir d'avant.

    J'ai voulu profité du fait qu'ils étaient tous les 2 là, pour dire à Caro d'arrêter de marcher sur des œufs avec moi, ça commençait à me porter sur le système. Je pense que je voulais aussi jouer à la "grande". Miss intelligente et sage.

    • Tu sais Caro, comme je l'ai déjà dis à Pascal, vous n'avez rien à vous reprochez bordel. Je ne veux pas sentir ou avoir l'impression qu'il faut me prendre avec des pincettes! Ça m'énerve grave.
    • Ben... j'ai l'impression que t'es fâchée...
    • Aïchhh... Je ne suis pas fâchée contre vous, même si ça me remue encore l'estomac, mais bon... c'est peut-être l'alcool... Je suis fâchée contre moi...

    Pascal a pouffé en secouant la tête. Ma remarque l'avait amusé. Caro a essayé de cacher son sourire.

    • Que j'aie mal ou que je n'arrive pas à digérer le fait que je n'ai pas été assez maligne pour aller le chercher à l'aéroport, c'est mon problème, pas le votre. Alors arrêtez. Arrêtez tous les 2, franchement ça m'agace à la fin. Si je veux tirer la gueule, laissez moi tirer la gueule quoi! Si vous continuez comme ça, je vais finir par rediriger ma fâcherie contre vous! C'est vite fait hein!  Ou, je vais finir par croire que j'ai peut-être une raison? (à Caro) Quoi? Tu veux faire quoi? Éviter de t'approcher de Pascal parce que t'as peur que je pique la mouche? Et toi (à Pascal), tu veux maintenant rester coller à basques à cause de jeudi? Pffff! Vous allez finir par me faire croire qu'il y a une raison cachée pour que vous vous sentiez coupable???
    • (Pascal) Wow... C'est vrai, on est un peu nul !
    • (Moi) Carrément! Caro, on a longuement discuté avec Pascal, et je me suis rendue compte que... c'était moi... Alors please, arrêtez, ok.

    Caro et Pascal se sont regardés un peu surpris, et sur le moment, je me suis sentie comme la Reine du Jeu.

    • (Moi) Pour l'instant, je veux bien rester un peu à l'écart, en arrière plan... j'ai mes raisons. Alors STOP à l'autoflagellation vous! Mais aussi et surtout, parce que j'imagine que la plupart de nos copains sont au courant et doivent guetter pour voir si ça va exploser! Je ne veux pas leur donner ce plaisir! Même, faites moi plaisir et donnez leur en pour leur argent! Donnez leur de quoi jasez à fond.

    Je les ai regardé en souriant avec une petite expression de peste dans les yeux... Un petit moment d'hésitation et ils ont souris à leur tour. Pascal a dit qu'on lui avait manqué toutes les 2, le drama aussi. Que ça n'allait pas être très dur de les faire marcher.

    • J'aimerai bien voir leurs têtes quant je descendrais tout à l'heure... oui enfin... quant je n'aurai plus l'impression d'avoir un aquarium rempli de requin dans le ventre.

    Pascal a rigolé. Il était toujours assis au bord de mon lit. Il s'est allongé au-dessus de la couverture avant d'expédié Caro de la chambre.

    Avant qu'elle e passe la porte, je l'ai interpellée pour lui dire d'effacer cet air mal assurée de sa figure. Je lui avait déjà dit, hier, quant elle était montée m'aider à ranger mes affaires que je n'étais pas fâchée avec elle. Mais on aurait dit qu'elle ne me croyait pas vraiment.

    Bon, elle avait raison de se méfier, parce que, même si je dis que je ne leur en veux pas, c'était juste parce que je sais que je n'ai aucune raison de leur en vouloir. Le seul truc, c'est que ça me perturbe encore, et ça me travaille. Même si devant eux, j'essaie de me montrer adulte, forte, ça n'empêche pas que je la rote grave.

    J'ai encore le cœur lourd, et je n'arrive pas à coordonner mon ressentiment avec ma raison. J'ai mal. Le souvenir de ce moment me fait mal.

    Mais je voulais être convaincante, je veux qu'ils se comportent naturellement, et pas comme des coupables. Que tout le monde ait pitié de moi et me regarde en victime. La victime trahie par son mec et sa meilleure amie. Beurk. Ça, ça me fait encore plus horreur. Alors j'étais prête à faire du cinéma, et garder ma blessure pour moi.

    Au moins comme ça, je gardais le contrôle. Mais honnêtement, j'en veux à Pascal... et vraiment beaucoup. Malgré tout le raisonnement du monde, je n'arrive pas à lui pardonner. J'ai décidé pourtant de le cacher et de ravaler ma fierté.

    Quant je suis descendue quelques heures plus tard, j'avais toujours la tête dans un étau et les jambes flageolantes. Pas envie de café de peur de tout dégueuler sur le carrelage de la cuisine. J'avais peut-être un peu faim, mais je n'en étais pas certaine. Aussi peur de tout rendre dès absorption.

    Un petit groupe discutait près de la cheminée qui crépitait joyeusement, étalé sur les canapés. J'ai eu l'impression qu'on me tirait des pétards dans la tête. Je me suis dirigée au son du bruit et des rires, pour voir une bande de fou jouer dehors. Bataille de boules de neige! Jeeez, l'idée même me faisait frissonner. Il neigeait.

    Ils avaient fait un grand bonhomme de neige, comme ils le faisaient chaque année. Pour voir combien de temps le bonhomme tiendrait avant de fondre dans le néant. Il faisait tellement froid, que je suis sûre que celui-là tiendrait jusqu'au Printemps. En tous cas, ils avaient l'air de bien s'amuser.

    Ils étaient en tenue de ski. Caro a couru se planquer derrière Pascal qui a reçu la boule de neige qui lui était destiné. Après il l'a attrapée et lui a flanqué une boule de neige dans son anorak. Elle lui a couru après et ils sont tombés. Caro est tombée sur lui et toujours en riant, il l'a entourée de ses bras et l'a embrassée avant de se relever et lui tendre la main pour l'aider à en faire autant. Ils ont ensuite fait équipe pour bombarder les autres de boules de neige.

    Il y a en a un qui a suspendu son geste quant il m'a vue les observer depuis le jardin d'hiver. On aurait dit qu'il avait avalé un canari. Pascal a suivi son regard et m'a envoyé un bisou volant. Caro m'a elle aussi vue et m'a fait un signe. J'ai montré que j'étais gelée et je leur ai fait signe aussi.

    Ils ont continué à jouer et moi, j'ai été sondé le frigo à la recherche de quelque chose pour colmater le gros vide de mon estomac. Les requins s'étaient tirés et je me sentais un peu mieux, mais j'avais toujours les jambes en coton.

    J'avais trouvé un petit coin près de la cheminée et je lisais tranquillement, enroulée dans un plaid, quant ils sont rentrés. Pascal est venu me faire un bisou et me dire qu'ils avaient décidés de sortir manger une fondue, et savoir si ça me disait. Hum, je ne savais pas comment mon estomac allait supporter, mais j'avais plutôt envie d'une raclette.

    Caroline s'est coincée infiltrée dans mon fauteuil pour voir ce que je lisais. J'ai ressenti à travers elle, le froid du dehors. On a commencé à parler de la sortie prévue. Je ne savais pas si j'aurai l'envie d'aller me trémousser après avoir manger. En général, si je sors danser, je mange tôt, sinon, je cale vers les 23h.

    En phase de digestion, je me sens toujours fatiguée. Si comme ce soir, on sort manger tard, en général, je grignote plutôt, pour éviter la phase de digestion, pour juste avoir quelque chose au fond de l'estomac, au cas où je me mets à boire. Mais ce soir, j'avais vraiment envie d'une raclette. Et pas seulement la grignoter.

    Pascal s'était assis entre Caro et moi et avait son bras posé sur le dos de ma chaise. De temps en temps, il me tirait vers lui pour me faire un bisou. Je l'écoutais parler et rigolé. J'ai toujours adoré le timbre de sa voix. De temps en temps aussi, il se penchait vers Caro qui lui baragouinait quelque chose et ça lui arrivait aussi de lui donner un bisou.

    Un moment donné, j'ai remarqué qu'elle avait la main qui se baladait sur sa cuisse.

    C'était la 1ère fois que je remarquais ça. Je me suis souvenue des nombreuses fois où on s'était assis dans la même disposition, et je me suis demandée si alors, elle lui caressait la cuisse comme maintenant. Sa main montait très haut, jusqu'à l'aine. Peut-être plus? Je n'y avais jamais fait attention!

    Ça m'a un peu perturbée. Du coin de l’œil, j'essayais de voir, mais je n'osais pas franchement regarder. Je n'osais pas non plus en faire autant... Je ne l'avais jamais fait, sauf en voiture, et encore, on était que les 2! Quant sa main disparaissait sous la table, j'étais persuadée qu'ils se tenaient par la main!!!

    On a été ensuite prendre un verre dans notre bar habituel. Pascal discutait au bar avec des potes. Quant Caro allait se coller à lui, il lui passait distraitement le bras autour des épaules. Moi, je me suis assise à une table près d'eux avec d'autres potes. On parlait de cinéma, problèmes de couples, etc., et j'ai même oublié par moments que Pascal était là.

    En fin de soirée, Pascal était assis à côté de moi, tout en discutant, il avait pris ma main et jouait avec. Yumi était assise en face, et j'ai remarqué qu'elle nous dévisageait souvent.

    Puis, ils ont commencé à discuter pour savoir qui voulait aller en boîte. Moi, ça ne me disait pas grand chose. Caro était pour, Pascal ne s'est pas prononcé, Thomas était partant bien entendu. Alors je les ai laissé me traîner avec eux. Je me suis flanquée au bar. Quant il ne dansait pas, Pascal venait se planter à côté de moi et passait son bras autour de ma taille. Sa main glissait parfois sur ma fesse, ou me caressait le dos. Ça me rappelait qu'il gardait un œil sur moi.

    Puis, il a chuchoté qu'il voulait rentrer. C'était déjà 4h du matin...

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