• -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Dim - 21 Fév 2021  Bérézina

    Je ne suis pas descendue déjeuner avec Pascal ce matin. Je n'avais presque pas dormi de la nuit. Chaque fois que Pascal s'approchait pour se coller contre moi, je le repoussais en me déplaçant. Même failli tomber du lit, j'ai dû me lever et faire le tout du lit pour me coucher.

    Je n'avais envie de voir personne. J'attendais juste de rentrer. Je crois que j'irai à ma maison quelques temps.

    Avant de partir skier avec les autres, Caro est montée. Elle se doutait que j'étais réveillée. Je ne lisais pas, j'espérais enfin dormir, vu que Pascal n'était plus là, étant donné que je n'avais pas fermé l’œil de la nuit.

    J'étais mal et. voulais partir d'ici, me retrouver chez moi. Seule.

    Pascal n'a skier que le matin, donc une demi-journée. En rentrant, il est monté pour se doucher et m'a trouvée assise dans le lit à lire. Je n'avais pas réussi à dormir plus, j'étais laminée. Fatiguée. Après sa douche, il a demandé si je descends manger avec lui. J'ai secoué la tête.

    Il n'a rien dit, et s'est dirigé vers la porte, l'a ouvert, puis il a refermé la porte pour se revenir vers moi.

    Il a dit quelque chose comme; "Ça suffit, il faut qu'on discute. Dis moi ce qui se passe". Je ne m'y attendais pas, je n'avais rien prévu. Je ne m'étais pas préparée pour une confrontation. Alors... je n'avais rien à dire! Je pensais qu'on parlerai à la maison... Et j'avais prévu de partir tout simplement.

    A cours d'idées, j'ai dis que je ne savais pas de quoi il voulait parler. Pascal a dit qu'il savait bien qu'il y avait quelque chose. Je l'évitais, faisait tout pour éviter de lui parler. Il voulait crever l'abcès. Il a pris mon livre et l'a jeté et s'est assis sur le lit. Je regardais mon bouquin.

    Pascal me demandait de le regarder en cherchant à capter mon attention. Inutile.

    Je ne voulais pas lui parler, parce que je risquais de regretter tout ce qui sortirait de ma bouche. Si d'aventure j'avais tord sur quelque chose, je me sentirais mal. Je n'avais pas assez réfléchi sur comment je devais réagir, et je ne voulais pas me comporter comme une idiote.

    Tout ce que j'ai trouvé à dire, c'est; "on rentre quand?". Pascal a soupiré et m'a prise par les épaules pour me tourner vers lui. Il voulait que je lui parle, lui dise ce que j'avais, pourquoi je lui faisais la tête. Je l'ai regardé comme si je tombais des nues.

    Discuter? Ici? Il rêve? Ça prendra plus de 10mn, il n'imaginait pas quand même pas que les choses allaient se régler en quelques secondes, et qu'on descendrais ensuite main dans la main, le sourire aux lèvres, si? Alors, je me suis un peu énervée, mais mon ton était calme.

    Je ne voulais pas discuter ici, et je voulais rentrer. Je ne descendrais que pour partir.

    Je lui ai demandé de me laisser. Il est parti à reculons. J'imagine qu'il était déçu, mais qu'est-ce qu'il espérait? Régler les choses en 5mn, alors qu'il avait eu tout le vendredi, le samedi entier jusqu'à maintenant? Et il n'avait rien fait. Zéro. Et maintenant, il voulait tasser les choses avant de rentrer?

    Oh, peut-être qu'il se doutait que j'irai chez moi. Même si je pense que c'est une très mauvaise idée de prendre la fuite, au lieu de parler, je savais que je ne pourrais pas me retenir de le faire. Je me tape intérieurement de ma bêtise, mais bêtise je ferais. Trop têtue, trop fière, trop lâche.

    Dans la voiture, je suis exprès allée à l'arrière, laissant Caro prendre ma place devant.

    Pascal me scrutait dans le rétro. Je n'ai presque pas pipé le mot, Caro faisait la conversation comme à son habitude. Tant mieux, sinon ç'aurait été la Bérézina dans la voiture. Il l'a déposée chez elle, on s'est fait la bise et maison.

    J'ai été tout de suite préparer mes affaires. Pascal me suivait et essayait d'engager la conversation.

    J'avais la poitrine compressée, la gorge serrée. Je n'étais pas en état de parler. Il m'a prise par les épaules, mais je me suis dégagée. Ce qu'il a dit me hante encore; "Bravo, c'est ta solution? Un soucis, et on prend la fuite?". Ha, il avait raison. J'aurai peut-être dû faire un effort et parler.

    Mais je savais aussi que, si je me mettais à parler, j'allais pleurer comme une pauvre tâche. La fuite c'était préférable.

    ----------------------------------------------------------------------------------------------------


    4 commentaires
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Lun - 22 Fév 2021  Peut-être tord...

    Pascal ne me laisserait pas partir. Il voulait qu'on parle. Il pensait certainement qu'on arriverait à tout mettre à plat... à une différence près, que je me mette à plat et lui garde ses secrets? Il n'a pas réussi à me tirer les vers du nez. Je lui ai dis qu'il y avait accumulation, et que là, je n'étais plus sûre de rien.

    Évidemment, c'était vague, il voulait que je m'explique.

    J'en suis restée sur le fait qu'il avait découché, et n'avait pas jugé utile d'appeler. Ça démontrait son je-m'en-foutisme, son manque de respect vis-à-vis de moi et ce que je pouvais ressentir. Ensuite, il y a toutes les petites choses qui viennent se greffer dessus et ça fait trop pour moi.

    Comme il ne voulait pas me laisser partir, je lui ai rappelé que le lendemain, pendant qu'il bosserait je-ne-sais-où, j'aurai tout le temps de partir tranquillement. Donc, ce qu'il faisait ne servait à rien. Mon Dieu, j'ai eu mal au coeur en voyant des larmes dans ses yeux. Gros effort pour garder ma rage intacte.

    Il a dit qu'ils travailleront ici. Je lui ai demandé s'il croyait que ça m'empêcherait de partir? Au contraire, je profiterais de la présence de ses collègues pour être sûre qu'il ne ferait rien. Il se foutait pas mal qu'il y ait ses collègues, il m'en empêcherait.

    Bon, il devait savoir que je ne voudrais pas faire de vague devant les autres.

    Après des heures à tourner en rond, il a fini par craquer pour dire que, parfois, il y avait des choses dont on était pas fier, et on a pas envi de devoir en parler. On préférerait oublier tout court. Ça m'a donné une décharge électrique dans la tête, mon sang n'a fait qu'un tour. Qu'est-ce qu'il vient de dire???

    Quoi? Alors il avait des trucs à se reprocher et ne voulait pas en parler? Il n'avait pas le droit de le garder pour lui, si ?

    Je le regardais les yeux écarquillés, ses paroles m'avaient déstabilisées. Si je ne savais rien et que je faisais la pêche aux infos, là, il venait de s'enterrer vivant. Même si ça pouvait faire mal, je voulais tout savoir. J'étais crevée, mais ses mots ont fait couler de l'adrénaline dans les veines.

    Pascal était fatigué, ça se voyait. C'est affreux mais de le voir si... ça me faisait mal au coeur.

    Malgré l'adrénaline, malgré mon envie de tout savoir, j'avais trop empathie pour le garder debout toute la nuit, en me foutant du fait qu'il devait bosser demain. C'est le drame de toutes les femmes, on est trop gentille, trop généreuse. On pense toujours à l'autre. Hélas, c'est rarement réciproque.

    Je lui ai dis que même si je laissais les choses là où elles sont, ça ne voulait pas dire que j'avais oublié ou pardonné.

    Ce qui m'énervait par dessus tout, c'est que je serais obligée de revenir sur le sujet pour qu'on en parle. Je finirais par être la chieuse qui remue la boue. Jamais il ne penserait lui, revenir sur le sujet pour essayer de m'expliquer. Que je finirais par être trop furax pour parler et que je finirais par partir.

    Et à ma surprise, Pascal par parler, il a dit qu'il n'était pas fier de s'être endormi chez Magalie. Qu'ils s'étaient tous assoupi de fatigue. Ils avaient voulu faire une pause, mais la pause... Quant il a ouvert l’œil, il était tout seul. Damien et John étaient parti. Elle avait fait partir les autres. Il n'était pas fier de n'avoir pas osé m'appeler.

    Pascal ne voulait pas que Magalie m'entende hurler au téléphone. D'ailleurs, elle n'était pas venue au chalet, malgré l'invitation de Paul, parce qu'elle avait peur que je lui saute à la gorge.

    Pascal a assuré que ça n'arriverait pas, je n'avais aucune raison.

    Pascal m'a dit qu'ils venaient chez nous lundi, il allait au bureau mardi. Mais, si je pense filer pendant son absence, il resterait à la maison. Alors, je lui ai dis que je partirais s'il ne me parle pas, si je sens qu'il me cache des choses. Pas s'il me raconte la vérité.

    Même si je risquais de lui en vouloir, je voulais qu'il soit franc.

    Il était tard, et on avait meilleur temps de se coucher, mais je n'oublie pas que rien est réglé. Pascal m'a assuré qu'il m'a tout raconté. Qu'il regrettait vraiment d'avoir été un lâche et n'avoir pas appelé, comme il aurait dû le faire. D'avoir été assez idiot pour penser que ce n'était pas grave, que je comprendrais.

    Puis, il a voulu savoir ce qu'étaient toutes ces choses, qui comme je l'ai dis, sont venus se greffer sur le fait qu'il n'avait pas dormi à la maison? Je ne voulais pas parler de Natacha. Ça ne ferait que lui faire penser à elle, et ça, non merci. Je ne voulais pas me montrer jalouse.

    Je ne voulais pas non plus qu'il sache que j'étais au courant pour Natacha. Rien que d'y penser, j'ai les crocs.

    On s'est couché. Je l'ai laissé me prendre contre lui, parce que sinon, je n'aurai pas réussi à dormir. J'aime être dans ses bras, même si je crève vite de chaud. Je crois que je pouvais le croire quant il dit qu'il ne s'était rien passé, à part qu'il s'est endormi stupidement chez cette vache.

    J'imagine qu'elle a dû être contente de faire partir les autres et le laisser dormir, sachant que j'allais sûrement être folle de rage. En plus, les autres pourraient imaginer qu'il se passait quelque chose entre eux. Ça, ça me ferait enrager.

    Mais, j'allais lui montrer à cette vache qu'elle ne me faisait pas peur, qu'elle m'indiffère.

    C'est pour ça que j'avais voulu qu'il m'assure, me jure qu'il n'avait rien à se reprocher.

    Le lundi, Magalie est arrivée avec les autres. Dans le tas. Comme si elle s'attendait à me voir lui sauter à la figure. Pfff. Elle jouait déjà la victime. Damien me regardait en coin. Comme ils ont vu Pascal chez elle le lendemain matin, avec les mêmes vêtements, il pensait sans doute pareil.

    J'ai fait mon cinoche; grand sourire, salué tout le monde, leur ai offert du café. Pascal me regardait avec adoration. Il ne s'attendait peut-être pas à ma réaction. Mais, je voulais que tout le monde sache que je n'en avais rien à foutre, que j'aime mon bébé et que personne n'arriverait à me faire perdre mon cool.

    Comme avant, Pascal se dérobait pour venir me faire un bisou, m'entourer de ses bras, ou m'aider à faire les cafés. Ils ont dû se poser des questions, et nous observaient tous les 3 du coin de l’œil. En tous cas, Damien. Je suis certaine que François a été mis au parfum en venant.

    J'avais les oreilles qui trainaient évidemment. J'ai entendu François lui demander s'il n'avait pas eu de problèmes d'avoir dormi chez Magalie. Pascal a relevé qu'ils s'étaient tous endormi, et qu'il ne comprenait pas pourquoi elle ne l'avait pas réveillé comme les autres.

    Que je le connaissais très bien pour savoir qu'il n'y avait pas de quoi faire un fromage. Et il a été un peu plus vache en disant que, Magalie n'était pas son genre. Pas assez mûre, trop maigre.

    Moqueur, il a dit aimait les femmes avec des formes, rondes, pas plate.

    Toujours dans la discussion, Pascal a dit que j'avais perdu des kilos à cause d'un problème médicale, mais qu'il y avait quelques mois, j'étais beaucoup plus ronde. François a dit qu'il nous avait vu ensemble, c'est vrai, j'étais plus rondouillarde. Cela dit, ils se sont remis au travail.

    J'étais contente que quelqu'un ait osé mettre l'histoire sur la table. Je crois que je l'aime bien ce François hein?!

    Après leur départ, sans le dire avec des mots, Pascal m'a fait sentir qu'il avait apprécié mon attitude cool. Content que j'aie montré à Magalie qu'on avait aucun problème, que notre couple allait top bien. Que ce qu'elle avait essayé de faire avait lamentablement raté. Il sentait qu'elle avait cherché à ce qu'on se dispute.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Mar - 23 Fév 2021  Sorry...

    Avant de partir ce matin, Pascal a dit qu'il était désolé. Désolé d'avoir espéré que les choses se tassent, de n'avoir pas rien fait pour en discuter. Par sa faute, j'ai passé un week-end de merde. J'ai passé mes bras autour de son cou et lui ai fait un bisou. Je trouvais bien qu'il ait pensé à s'excuser.

    Pour ma part, c'était réglé, je ne voulais plus en parler. Et surtout, je ne voulais pas parler de Natacha. Surtout pas.

    Après le boulot, il est rentré sur les chapeaux de roues. Il voulait me faire à manger et passer une soirée tranquille à la maison. Il devait se réjouir que je n'en ai pas profité  pour disparaître entre temps, pour rentrer chez moi. Apparemment, il s'est fait chambrer pour s'être endormi chez la Magalie.

    En tous cas, elle n'a pas gagné des points et Pascal commence à la trouver énervante. Il paraît que quant les autres ont commencés à en parler, François l'a défendu. Ils trouvaient qu'il avait de la chance d'avoir une copine très compréhensive. Eux se serait fait jeter dehors séance tenante.

    Il paraît que Magalie a insinué que c'était parce que, vu que j'étais plus âgée que lui, j'avais trop peur de le perdre pour réagir. Il avait entendu, mais a préféré ne pas le relever. Plus tard, elle lui a demandé combien j'avais de plus que lui.

    Il lui a demandé pourquoi ça l'intéressait tant que ça. En quoi cela la concernait-il? Pourquoi elle passait son temps à me tourner autour?

    Il avait remarqué que tout le monde semblait tendre l'oreille, alors il lui a dit que ça fait plus de 10ans qu'on était ensemble, et qu'il espérait bien passé le reste de sa vie avec moi. Ça m'a fait sourire. Il a ajouté qu'il me connaissait depuis bien plus longtemps que ça.

    Évidemment, elle a voulu savoir ce qu'il voulait dire. Pascal estimait que sa vie privée ne la regardait pas. Là dessus, Caro est passé le chercher. Elle s'était arrangée pour être au bureau en même temps que lui, et rentrait avec lui. Je peux bien comprendre que des gens puissent être curieux à propos de Pascal et moi.

    Même si j'ai souvent la trouille, parce que je l'aime, j'ai vraiment de la chance d'être avec lui. Je l'adore, il est à moi.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Mer - 24 Fév 2021  Oh???

    Souvent, le mardi soir, Pascal faisait de la natation. Il avait réservé la piscine, mais, je pense qu'après le week-end lamentable qu'il m'avait fait passer, rester à la maison c'était mieux. Bon, même si j'avais compris, après les coups de téléphones qu'il a reçu, qu'il était attendu, je voulais qu'il reste.

    Toutes les salles de sports sont fermé à cause du Covid-19, ça devait être dur pour Pascal. Il avait l'habitude de faire du sport 2 à 3 fois par semaine. Heureusement, il pouvait toujours aller courir.

    Il a donc fait son jogging. Je me demande s'il a fait un arrêt chez Caro? J'espère que non.

    Pascal a beau croire que je me moque de ses infidélités, ce n'est pas le cas. Ça me fait toujours quelque chose. J'ai menti quand je lui ai dis que ça ne me faisait rien. Je n'aurai peut-être pas dû. Toutefois, si j'avais été dans ses pompes, je n'aurai pas pu être fidèle. Trop beau pour ne pas profiter de ce qui se présente.

    Je crois perso que j'aurai été même plus... volatile que lui...

    Bon, il faisait un très bon boulot question de le cacher. Pascal restait toujours le même avec moi, adorable, doux, câlin. Pas comme certains qui commencent à prendre leurs distances, qui ne touche plus leurs femmes, qui évitent de la regarder dans les yeux. La plupart cherche les disputes pour pouvoir se tirer de la maison.

    Et, se justifier avec leurs consciences, et vis-à-vis des autres.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • Jeu - 25 Fév 2021  Marathon chez nous

    Journée marathon de 36 heures, entre aujourd'hui et demain, Pascal travaillerait  tard. Le temps de dormir quelques heures et c'était reparti. Donc, Pascal a proposé de les héberger à la maison. Ils auraient dû travailler chez John. Ils avaient les rapports, présentations, etc. Ils devaient tout finir pour vendredi fin de matinée au plus tard.

    D'après ce qu'il m'a expliqué, c'est une sorte de concours avec les autres départements en Europe.

    Ça m'embêtait un peu d'avoir une bande d'étrangers qui circule à travers la maison...Magalie avait proposé de faire chez elle. Pas assez de places. Il y avait toujours le canapé et ils pouvaient amené des sacs de couchage. Mais Pascal a préféré que ce soit chez lui. Chez nous, il y a assez de places.

    Pour regarder la télé, je pouvais le faire dans la chambre, pareil pour lire. Je ne serais pas dans leurs pieds.

    J'ai commandé chinois pour le souper. Ça me faisait chier de faire à manger pour tout le monde. Trop nerveuse. J'ai commandé 1 pizza de plus pour Pascal. Il était tellement ailleurs qu'il a dit oui pour le chinois, mais je savais qu'il préfèrera la pizza.

    On a mangé autour de la table du salon, comme pour les cafés. Et oui, Pascal a mangé la pizza que j'avais commandé.

    Pascal m'avait mise sur lui. Je me suis sentie bizarre, ils continuaient à parler boulot, je n'y comprenais rien. Je me sentais idiote. Je me suis retirée dans ma bulle, et me suis sentie tout à fait à l'aise. Personne n'y entre sans permission. J'ai adoré qu'il ait ses bras autour de moi, et me faisait des bisous sur l'épaule.

    Vers minuit, j'ai été me coucher, Pascal ne s'en est même pas  rendu compte. Aucune idée quant il est venu se coucher. Magalie dormait dans la chambre d'amis principale, Damien et François dans l'autre, et John sur le canapé-lit, la 3ème chambre transformée en bureau. Je me suis endormie presque tout de suite.

    Magalie m'avait soigneusement évitée toute la soirée, faisant semblant de se cacher derrière un des mecs dès que j'approchais. Quelle connasse. Elle voulait se donner de l'importance, et se donnait beaucoup de mal pour faire croire que je risquais de l'agresser. L'idiote. Comme si elle pouvait se mesurer à moi.

    Je l'ai ignoré, souris à ses petites blagues idiotes, supporté ses questions mal placées. Bon, ils ne m'étaient pas destinés, elle les posaient plutôt à ses collègues.

    Elle semblait curieuse de savoir quel genre de femmes les attire. S'ils regardaient les autres femmes, malgré le fait qu'ils soient en couple, etc. J'ai filé dans notre chambre, parce qu'elle a insinué que Pascal ne pouvait pas être franc, vu que j'étais là. Pascal lui a pourtant dit que la vie privée ne fait pas partie du boulot, qu'il n'avait rien à dire.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Ven - 26 Fév 2021  Jeu malsain

    Quelle sale petite garce cette Magalie! J'étais moyennement contente de la voir se pavaner au chalet. Pas contente du tout. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi Paul insiste à l'emmener chaque week-end. Il doit bien se rendre compte qu'elle ne s'intéresse pas vraiment à lui, non?

    Cette petite peste à laisser entendre que Pascal avait dormi chez elle, la semaine passée, c'était pour ça qu'elle a préféré ne pas venir au chalet, et qu'hier, elle avait dormi chez lui. Et moi? J'étais où dans son histoire? On l'a su parce que Paul a posé la question à Pascal, qui a dû lui expliquer.

    Elle était tout le temps collée à Pascal, en surveillant ses arrières, de manière plutôt évidente. Et chaque fois qu'elle me voyait approcher, elle prenait la fuite. Elle se collait alors à Paul en face, ou filait vers une autre bande. Comme si j'allais lui tarter la gueule. Elle l'aurait mérité!

    J'ai dis à Pascal que je n'appréciais pas qu'il la laisse le coller comme ça, après ce qu'elle avait osé raconter.

    Il a rigolé! Non mais, rigolé quoi? Il m'a dit de ne pas m'en faire. Ça l'amusait, et il voulait voir jusqu'où elle irait. Pas étonnant. Les hommes sont ainsi fait, vite flatté pour un rien!, genre par une pépète qui s'intéresse à eux!

    Caro avait aussi entendu l'histoire, et elle non plus ne trouvait pas normal qu'il la laisse faire.

    Mais comme Pascal l'a fait remarquer, comment réagir? Fuir? Comme s'il avait quelque chose à se reprocher? Comme s'il voulait prouver qu'il se passait rien?

    Quant elle l'approche, courir se réfugier vers moi? Ridicule non? Ça ne ferait que faire croire qu'il y a quelque chose et qu'il fait du cinoche pour essayer de le cacher.

    Même si elle se pend à son bras, s'il réagit, tout le monde va se dire qu'elle n'est pas très discrète, et que Pascal se sent obligé de la rappeler à l'ordre pour cacher. J'étais bien d'accord. J'ai dû faire le point dans les poches et ne pas me focaliser sur cette patate. Manquait plus que ça.

    ----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Sam - 27 Fév 2021  Palpitations

    Pascal a passé la soirée sur la défensive, je le voyais bien. Et si je le vois, les autres certainement aussi. Magalie n'arrêtais pas de le courser, on peut pas dire autrement. Lui prenant le bras, se collant à son épaule, lui chuchotant des trucs à l'oreille. Elle a même essayé de se mettre sur ses genoux!

    Ça me tapait sur les nerfs. Mais, je ne voulais pas le montrer et rien dire.

    Je ne voulais pas être le genre de pétasse à passer son temps à diriger son mec. Ou qu'on remarque que j'ai tout le temps les yeux sur lui, genre je le surveille et que j'intervienne pour lui donner des directives. Horrible.

    C'est vrai que je le regarde souvent... parce que je le trouve trop craquant.

    C'est vrai aussi que je le surveille. Je veux tout savoir, vivre à travers lui. Si je pouvais ressentir ses émotions j'aimerai encore mieux. Mais, ça, c'est pas possible hélas.

    Qu'est-ce que j'aimerai être une puce, une nano particule qui circulerait à l'intérieur de lui. Wahhh, j'aimerai tellement être dans sa tête.

    J'en pouvais plus de le voir si coincé, attentif à ce que faisait l'autre pouffe, pour pouvoir esquiver à temps.

    Je l'ai tiré de côté pour lui dire de se détendre. Que je voyais bien qu'il était souvent mal à l'aise, limite sur ses gardes. Qu'il devait arrêter d'être si tendu. Mais, il a dit que c'était gênant, ils travaillent ensemble, et elle dépassait les bornes. c'est pour ça que ça le mettait mal à l'aise. Il ne voulait pas qu'il y ait de rumeurs au boulot.

    Je lui ai dis que le week-end il n'était pas au boulot, et qu'il devait se détendre. Il n'avait pas à être sur la défensive et essayer de parer à ses attaques. Il devait se laisser aller. Il n'avait pas non pas à avoir si peur que j'en fasse une maladie. En rigolant, je lui ai dis que j'avais l'habitude. Il était toujours trop charmant avec tout le monde, surtout les femmes.

    J'avais l'habitude de voir les femmes se jeter sur lui, lui tourner  autour. Je ne voulais pas qu'il soit si coincé, ça ne lui ressemblait pas. Les gens finiraient vraiment par croire qu'il se passe quelque chose, et que c'était pour ça qu'il était si tendu, parce que Magalie n'était pas discrète.

    Après, j'ai posé les plaques et je ne voulais pas qu'il me surprenne en train de le surveiller. Puis, de toute façon, Caro était là et surveillait Magalie. Je savais que je n'avais pas à me faire de soucis. Pascal pouvait se laisser aller, parce que Caro la remettrait en place si elle va trop loin.

    Bon, je regrette un peu d'avoir dit à Caro que je ne voulais rien savoir.

    Du coin de l’œil, j'ai vu Natacha n'était pas loin d'eux. Elle observait comment Pascal se comportait avec Magalie. Je me demande ce qu'elle pensait. Je n'arrivait pas à décrypter son expression. Elle gardait ses distances. Chaque fois qu'elle avait essayé de parler avec lui, Magalie les interrompait, s'appropriait Pascal et l'embarquait.

    La seule qu'elle n'arrivait pas à écarter était Caro! Bien joué copine!

    Suite à notre discussion, Pascal s'est nettement détendu. Il laissait Magalie se suspendre à lui, frotter son épaule contre la sienne, bref. Chaque fois qu'elle faisait ça, Pascal la regardait un peu ennuyé, mais sans plus. Agacée, j'ai préféré aller me coucher. Enfin, plutôt lire dans notre chambre.

    J'avais décidé de ne pas m'énerver, mais la moutarde me montait au nez.

    J'ai appris qu'ils avaient décidé de jouer à la bouteille qui tourne. Pascal n'avait pas voulu jouer, parce que Magalie était une collègue. C'était gênant. Mais ils lui ont cassés les pieds, et il a fini par se laisser convaincre. Caro m'a dit que j'avais bien fait de me tirer, parce que même elle avait eu des sueurs froides pendant ce jeu.

    Ce n'était pas fini, Caro avait remarqué que certains trichaient...

    Comme elle ne disait rien, j'ai fini par lui demandé qui s'était embrassé. Comme Magalie trichait clairement, Natacha en a fait de même. Caro aussi. Pascal avait embrassé Magalie, Natacha. Elle aussi avait réussi à l'embrasser. Elle avait aussi embrassé Paul, Cory... Je l'ai coupé pour demander des précisions.

    Oh! Je me foutais de qui elle avait embrassé, seul Pascal m'intéressait.

    Elle m'a dit que Magalie avait passé les mains dans ses cheveux et avait pressé son visage contre le sien. Ils ont un peu dépassé la minute! J'ai commencé à me ronger les sangs, je voulais tout savoir. Mais Caro n'a pas pu me donner plus de détails. Ça m'a foutu les palpitations.

    Ils ont aussi joué au jeu de la vérité, et elle me dit que Pascal avait un peu trop bu.

    Pascal est venu se coucher après 2h du matin. J'avais attendu aussi longtemps que j'avais pu, mais j'ai fini par m'endormir. Je me demande ce qu'il avait fabriqué jusque là. Où il était. Mais je n'allais rien lui demander. Je me débrouillerais pour savoir ce que je peux sans rien demander à Pascal.

    Par Caro, j'ai su qu'ils étaient presque tous partis se coucher aux environs de 1h du matin. Évidemment, le lendemain, la plupart d'entre eux allaient skier. Je lui ai demandé si elle savait quant Pascal était monté, parce que hélas, je dormais.

    Elle m'a dit qu'elle croit que Pascal était monté vers 00h30-1h.

    Elle était resté pour surveiller Magalie. Elle est montée en même temps que cette dernière. Elle a semblé gênée, avant de me dire, qu'elle voulait juste s'assurer que Pascal ne l'attendait pas. Comme ce n'était pas le cas, elle a donc pensé que Pascal avait été directement se coucher.

    C'est ce que je pense aussi. Je me suis sentie soulagée. Caro avait dû se tromper sur l'heure. En tous cas, à 00h30, je ne dormais pas encore. Caro avait dû se tromper d'1h. En tous cas, quand je me suis réveillée vers les 4h du matin, il était là et avait passé son bras sous ma tête, comme d'habitude.

    Maintenant, je me sens un peu bête d'avoir été tellement soulagée, parce que Pascal était monté, soi-disant, se coucher vers 00h30, mais Pascal n'est venu se coucher que vers les 2h du matin... Je me sens si idiote tout à coup. Impuissante. Mais, il était hors de question que je demande quoi que ce soit.
    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------
    Dim - 28 Fév 2021  Crise d'asthme

    Je suis descendue toute contente, la bouche en coeur, les joues en feu et les oreilles rouges. Je voulais prendre le petit dèj. avec Pascal avant qu'il parte sur les pistes. Y en a qui n'avait pas totalement dessaoulé d'hier soir, ils avaient la tête dans le cul. J'arrive pas à comprendre qu'on puisse aller skier dans cet état.

    Pascal était de bonne humeur aussi, souriant, taquin. Caro allait avec eux ce matin. C'est autour de cette table de breakfast que j'ai perdu mes illusions.

    Si j'avais les joues en feu et les oreilles violettes, ce n'était plus parce que j'étais de bonne humeur. J'ai compris que Pascal était parti se coucher vers minuit, et n'avait pas trop bu, c'est pour ça que les autres pensaient qu'il pétait la forme.

    Ça m'a tordu l'estomac, parce que j'étais réveillée jusqu'à passé 1h du matin. J'ai lancé des regards aux autres femmes, essayant de deviner avec laquelle il avait passé ces heures. Quelque part dans ma tête, je savais déjà, ça devait être Natacha et pas Magalie. Tant mieux.

    Nos regards se sont croisés, et j'en ai eu la confirmation. Elle a aussitôt détourné son regard, mais elle avait rougi...

    J'aurai préféré que ce soit Caro. Mais si ç'avait était elle, elle me l'aurait dit. Non, elle était restée à coller aux baskets de Magalie. Donc, je savais que ce n'était pas Magalie. Je l'aurai étranglé. Natacha avait rougi quant nos regards s'étaient croisés, donc c'était elle.

    Est-ce que j'en voulais à Pascal? Je ne crois même pas. J'avais seulement le trouillomètre à zéro.

    L'angoisse me terrassait, j'avais peur qu'il finisse par s'attacher à elle. Peur qu'il se pense amoureux. Je me sentirais blessée. Par la suite, je remarquerai son détachement, ses excuses bidons pour aller la voir. Je baliserai. Je manquais de souffle. J'ai dû quitter la table, pour me réfugier devant la machine à café.

    Pascal est venu me rejoindre pour me dire qu'il m'avait fait un café que je n'avais pas touché. Il ne comprenait pas. Comment aurait-il pu deviner que je savais pour Natacha, et que ça me plongeait au fond du gouffre. J'ai juste dis que j'avais la poitrine serrée et de la peine à respirer. Une attaque d'asthme.

    Je n'avais pas pris mon Ventolin, alors j'allais devoir me calmer si je voulais retrouver mon souffle. Chaque fois que je panique, c'est pire. Ça peut aller jusqu'à l'évanouissement. Pascal a dit qu'il l'avait pris. Il avait vu que je l'avais laissé derrière vendredi. Il est monté le chercher.

    La-dessus, j'ai dû supporter un attroupement, ce qui était pire, j'avais besoin d'espace. Qu'on me m'envahisse pas.

    Caro leur a demandé de dégager. Elle avait déjà assisté à 2 ou 3 de mes attaques. Man, comme je me sens minus dans ces moments. Aucun contrôle sur ma respiration. J'avais peur de m'évanouir, alors je faisais le truc de la femme sur le point d'accoucher; petit inspiration, rapide expiration, inspiration, expiration.

    Je m'étais mise à tousser aussi, ce qui était aggravant pour la respiration. Entre 2 toux, je n'avais pas assez d'air. Pascal m'a fait prendre mon Ventolin, explosion de toux, alors on a recommencé. J'ai commencé à me sentir mieux. Encore un 3è coup pour assurer, et ça allait mieux. Gênée, j'ai regagné la table.

    J'ai été contente de les voir partir et retrouver mon coin du feu et mon livre de Karine Giebel. Pour moi, c'est le meilleur écrivain ever. Mon écrivain préféré. Elle ne nous enterre pas dans des descriptions interminables et laisse la place à notre imagination. J'adore. Caro et Natacha étaient sur les pistes avec eux.

    En rentrant, dans la voiture, j'ai laissé Caro faire la conversation. J'étais obsédée par mes réflexions; lui poser la question? lui dire que je savais? Me taire? Pascal devinait qu'il y avait quelque chose qui me tourmentait. Il pouvait toujours aller se rhabiller, je ne dirais rien, surtout pas devant Caro en plus.

    J'avais pris ma décision; je ne dirais rien. Je continuerais à sourire, faire comme si j'étais stupide, et que tout allait bien.

    Je suis quand même assez troublée, parce que je ne voyais rien. Pascal était toujours pareil à lui-même, comme si rien ne s'était passé. Ça me sidérait. Je devais être capable de deviner d'un simple regard, alors que là, j'étais aveugle. J'avais beau chercher, scruter chaque mot, geste, rien.
    ----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique