• Samedi, 25 février 2012  -  (056/2012)

    En quittant ma petite cachette, j’avais pensé me dépêcher pour aller me mettre vers la sortie du parking. Connaissant Pascal, il était surement au parking. J’espérais le voir une dernière fois avant de rentrer. J’ai eu un gros coup de chaud quant je l’ai croisé se dirigeant vers le parking avec celle avec qui il discutait avant. J’ai réalisé que Jess était partie beaucoup plus tôt, ça devait être quant je l’ai vu en train de faire la bise à Julien, mais j’étais tellement concentrée sur Pascal que ça ne m’a pas fait tilt.

    Donc Pascal traversait tranquillement avec cette fille en direction du parking… J’ai eu peur qu’il reconnaisse ma voiture et moi par la même occasion, mais il n’a pas fait attention. Je l’ai donc vu sortir du parking et cette fille était assise dans sa voiture. Mon sang n’a fait qu’un tour. Impossible de les suivre. D’ici que je sorte de ce parking et que je tente de prendre la même direction, il serait déjà loin et une fois au rond-point, je prends quelle direction??? Pfff, foutu.

    C’était env. 1h du matin quant Pascal a raccompagné cette fille chez elle. Il n’est rentré qu’après 4h du matin…

    Je me demande comment je vais faire pour savoir ce qu’il a fait pendant ces 3h et quelques! Sagement, je suis rentrée. Toutes ces émotions ont eu raison de moi et je suis tombée comme une masse. La fièvre était à nouveau au rendez-vous. Je n’avais aucune idée comment réagir, ni quoi faire, je sentais que les choses m’échappaient peu à peu et depuis un moment déjà!

    J’étais sûre que Pascal passerait un moins un petit moment vers moi samedi, sachant que je n’allais pas bien, mais même pas. Je n’ai même pas osé sortir de chez moi parce que je ne voulais pas le louper. C’était un triste samedi à attendre pour rien.

    Il avait été se balader en ville avec sa femme et ils ont mangé en tête à tête quelque part. On peut pas me dire que de toute la journée, il n’a pas trouvé le temps de me lancer un petit coup de fils ou quelques petits sms? Si je lui manquais vraiment, il se serait débrouillé pour me voir? S’il l’avait voulu, je suis sûre qu’il aurait trouvé le temps ou qu’il aurait fait quelque chose pour que je sache qu’il pensait un petit peu à moi. J’étais déçue. Ou j’étais peut-être de mauvaise fois parce que j’étais mal?

    Donc samedi soir, je n’avais aucune idée de ce qu’il faisait… Je suis restée chez moi… Beaucoup de hauts et de bas… Un peu déprimée… J’avais l’impression qu’il me délaissait.


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  • Vendredi, 24 Février 2012  -  (055/2012)

    Vendredi j’étais aussi mal fichu que les jours précédents, je n’étais pas en forme, mais j’avais envie de voir Pascal. C’était bête, parce que de toute façon, je ne tenais pas debout. J’ai donc décidé de commencer à prendre des médics, j’avais trop de peine à respirer et la toux ne me laissait pas de répit.

    Pascal était passé après le boulot en vitesse pour voir comment j’allais. Il savait que ça n’allait pas mieux, on s’était parlé au téléphone en milieu d’après-midi.

    Le soir, un peu mieux grâce aux médics, j’ai longtemps hésité à appeler Pascal pour lui demander s’il ne voulait pas venir passer la soirée avec moi, mais je me doutais qu’il me sortirait l’éternelle ; « je ne peux pas ». Je savais qu’il avait la répète avec le groupe, ils mangeaient ensemble puis, il allait retrouver sa femme et ses copains dans un Pub à Ouchy. C’était presque minuit, et comme je n’avais pas osé l’appeler, je suis allée faire un tour. Si je pouvais l’apercevoir ne serait-ce qu’un petit moment, je serais contente. C’était facile de voir l’intérieur du bar parce qu’il y a des vitres partout.

    Question d’avoir une bonne vue, je me suis mise à un endroit interdit et j’ai tout de suite repéré Pascal, sa femme, Thomas, Caroline, Paul et les autres. Ils étaient au bar. Caroline discutait avec Michael assise temporairement à une table, son regard allait souvent en direction de Pascal qui ne semblait pas faire attention à elle. Appuyé au bar, il discutait avec des filles que je ne connaissais pas. Un petit groupe est sorti fumer, puis je pense qu’ils ont décidés de bouger, de changer d’endroits et ils sont partis.

    Franchement, pour passer la soirée à boire des verres, Pascal aurait pu se débrouiller pour venir me voir!

    Pascal avait l’air de passer une bonne soirée, je ne semblais pas lui manquer et tous les petits gestes d’affection qu’il avait pour sa femme me faisaient envie. Ce n’est pas la 1ère fois que je le vois lui faire de petits bisous ou même avec le bras autour de ses épaules ou autres, mais à chaque fois, je me surprends à penser que je croyais que ce n’était qu’avec moi qu’il avait ces gestes de tendresses. C’est vrai que quant je l’imagine avec elle, je n’imagine jamais de gestes de tendresses, seulement une tranquille indifférence. Douces illusions...

    J’oublie souvent qu’ils se connaissent depuis des lustres, qu’ils sont sortis ensemble longtemps avant de se marier… A quoi je pensais ! C’était son 1er amour, la fille pour laquelle il avait le plus morflé, elle lui avait plu au 1er regard, et si elle ne l’avait pas jeté, il ne l’aurait jamais quittée. Je me rendais compte qu’il devait toujours ressentir quelque chose pour elle.

    Ce soir, je trouvais que Jess avait l’air encore plus séduisante, Pascal semblait littéralement la couver du regard. Il semblait sous le charme et ça me foutait les boules. Ou peut-être n’était-ce que mon imagination?

    Plus troublant encore, Caro avait l’air de faire ami-ami avec elle, et elle semblait répondre favorablement. Ca m’a provoqué un petit coup de jalousie. Si ça continuait comme ça, je risquais de perdre le soutien de Caro, me retrouver distancée et finalement me retrouver toute seule. Hum!!! Peut-être un peu calculatrice, je me suis dit qu’il fallait que je regagne l’amitié de Caroline. Je ne voulais pas la laisser trop être copine avec Jess, parce que ce serait avoir mes 2 rivales contre moi.

    Pfff, qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour! Mentalement, je regrettais de l’avoir laissé un peu de côté ces temps, j’étais même sur le poing de demander à Pascal de cesser complètement de la voir… Fallait que je révise un peu tout ça! Mon 6ème sens était en alerte, il fallait que je me méfie. Il fallait aussi que je me remette sur pieds et vite.

    Caroline choisira de toute manière le camp du plus fort… et ça pouvait aussi bien être celui de Jess plutôt que le mien!


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  • Lundi 20, Mardi 21, Mercredi 22, Jeudi 23… Février 2012  -  (051-052-053-054/2012)

    Mardi soir, je sais que Pascal a vu Caro, je sais même qu’ils ont été manger ensemble à midi, puis le soir, après son entrainement, il est passé chez elle avant de rentrer chez lui. Quant c’est comme ça, il évite soigneusement de m’appeler durant la journée, ce qui me fait immédiatement me méfier de quelque chose.

    J’ai donc appelé Caroline, qui est toujours au courant de tout ce que fait Pascal. Ce n’est pas très difficile de la faire parler.

    Avec ma retraite forcée à la maison, je me suis transformée en fée-bricoleuse du logis, dès que je pouvais m’extraire de mon lit. Je me suis fait faire une plaque en bois pour couvrir la plinthe au-dessus de la fenêtre, et maintenant au lieu de les entassés, j’ai pu y poser les livres que j’ai déjà lu.

    Je garde sous la main ceux que je dois encore lire, et j’en ai une masse vu que j’achète une quantité incroyable de bouquins. Je suis assez fière de moi, je suis une bricoleuse hors pair. Hihihi, je me flatte un peu!

    D’avoir surestimé mes forces le jour d’avant, j’ai passé les 2 jours suivants au fond du lit!

    Mercredi, Pascal est passé un petit moment, alors je me suis forcée à sortir du lit. Avec la crève que j’ai, évidemment, pas de bisous-bisous. Il m’avait apporté une pizza, mais je n’avais pas très faim. Il a remarqué que j’avais pris soin des fleurs qu’il m’avait fait envoyer, il a aussi remarqué les roses qui venaient de Thomas. J’ai prétendu que c’était une petite attention de ma copine Dol. Dès qu’il est parti, je me suis replongée au lit, je n’étais vraiment pas d’attaque.

    Jeudi, je n’étais pas plus en forme que le jour d’avant, alors dodo toute la journée! Je n’arrive pas à me débarrasser de ce rhume!


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  • Samedi-Dimanche, 17-18 février 2012 - (049-050/2012)

    Toujours mal fichue, mais d’un côté ça arrange tout le monde… Jess était rentrée en Suisse avec son mari, je ne sais pas si Pascal le savait avant d’aller aux Etats-Unis, et alors, je ne vois pas pourquoi elle n’avait pas voulu venir ici pour la St-Valentin, puisqu’elle venait de toute façon… Trop bizarre. De toute façon, j’étais trop malade pour manifester une quelconque émotion quant il me l’a appris à son retour jeudi. J’imagine qu’ils sont sortis ou peut-être pas, je n’en sais rien, je n’ai rien demandé, trop malade.

    On n’avait pas pu se voir jeudi soir, pourtant j’aurai pensé que Pascal se débrouillerait puisque je lui manquais tellement, il a dit en avoir envi, mais qu’il pouvait difficilement disparaître aussitôt de retour, Jess se douterait immédiatement de quelque chose. Bon, Pascal s’est rattrapé en se précipitant chez moi vendredi.

    Arf, un samedi coincée au lit, jeeez, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé!

    Dire que le monde entier est en train de s’amuser, faire la fête, rire, passer du bon temps en famille ou entre amis, et moi, ben, je suis dans les plumes avec un mal de crâne du tonnerre, le nez qui coule, la toux qui ne me laisse pas de répit, grrrr, pas de chances! Et quant je pense au monde entier, Pascal est dans ce monde entier qui prend du bon temps sans moi, en plus, comme c’est le week-end, je n’ai presque pas de nouvelles… Chiant qu'il soit rentré et que je ne puisse même pas le voir... Snif.

    Ce qui est rassurant, c’est que Caro n’en avait pas des masses non plus…


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  • Vendredi, 17 février 2012 - (048/2012)

    Mercredi 15, après la Saint-Valentin, je suis tombée comme une masse; j’avais un rhume, et pas un tout petit! Depuis 3 jours, je suis restée au lit, je n’ai jamais autant dormi.

    Pas de sortie pour moi ce soir, j’ai une fièvre carabinée. Je suis bouillante, c’est le cas de le dire. Après le boulot, Pascal s’est précipité ici, j’avais envie de coca, alors il m’en avait acheté et il m’a tenu longtemps dans ses bras. Je frissonnais de froid, mais j’avais la peau bouilante, mal de tête, l’impression d’avoir les oreilles bouchées, même ma respiration est chaude.

    C’était chou qu’il soit venu, m’avoir fait du thé, des bouillons, tout ce qu’il pouvait pour que j’aille mieux. J’ai mal partout, à la peau, aux articulations et j’ai peur de prendre trop de médics. Sa femme l’a appelé 2 fois, il n’a pas voulu lui dire où il, il lui a proposé de passer chercher des pizzas ou chinois et qu’ils passent la soirée tranquille à la maison, je pense que ça a dû lui faire plaisir. J’ai adoré qu’il soit passé! Trop chou.

    C’est vrai que je préférais le voir partir, j’étais trop mal, je n’avais rien à dire à part râlé à chaque mouvement, à renifler, tousser. Pfff. Ça fait longtemps que je n’avais pas été si mal. Pascal n’a pas essayé de me sauter dessus, je n’étais pas en état, et heureusement, il n’est pas du genre à faire un truc pareil.

    Et mardi je dois aller chercher mon frère à Zurich, si j’suis dans cet état, ça va pas être possible!!!


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  • Lundi, 13 février 2012  - (044/2012)  -  Parti rejoindre sa femme à NY
    Mardi, 14 février 2012  - (045/2012)  -  St-Valentin sans lui

    Lund matin, Pascal s’était levé tôt, le temps de prendre un café ensemble et il était parti pour aller prendre son vol pour les Etats-Unis. Snif. Je l’aime à la folie et je crois bien qu’il m’aime aussi. C’est assez difficile en fait d’être la maitresse de quelqu’un qu’on aime vraiment, facile quant c’est seulement physique ou que la personne nous plaît un peu, sans plus. Mais quant on développe des sentiments trop fort et qu’on rêve de passer tout son temps avec cette personne, ça devient chaotique… Et Pascal, je l’aime trop pour arriver à gérer la situation! Halala, je dois me reprendre et faire attention, sinon j’allais tout gâcher et le perdre dans la course.

    Pascal m’a appelé depuis l’aéroport avant de prendre son vol et à son arrivée, pour que je sache qu’il était bien arrivé. Il a dit que je lui manquais déjà, je ne sais pas si c’est vrai, mais je l’ai cru.

    Sa femme était passé le chercher et on était en train de parler, il n’a pas réalisé qu’il n’avait pas raccroché correctement. Je suis donc restée accrochée au téléphone à les écouter jusqu’à ce que ça coupe. J’ai presque failli oublier de lui demander quant il rentrait (moi franchement des fois!!!). « Ça me bouffe ma semaine! Oups, voilà Jess, je dois raccrocher. Je t’aime crapule. », « Dis Pascal… Ne la touche pas… Promis? », il y a eu un petit moment de silence. J’avais peut-être été trop loin, j’avais fermé les yeux et je faisais la grimace, « Promis ». Ha! J’ai été super soulagée de l’entendre ce « promis », son ton était tout à fait sérieux et bien réfléchi, alors je l’ai cru.

    D’après ce que Jess disait, ils mangeaient avec ses parents, ensuite, elle avait invité leurs amis à la maison. Pascal s’inquiétait d’être peut-être un peu fatigué pour faire la bringue, mais Jess lui a rappelé qu’il ne restait pas longtemps, et ses amis avaient envi de le voir, donc elle pensait que c’était une bonne idée. J’ai remarqué que Jess ne lui laissait presque jamais le choix Elle était comme ça, elle organisait des trucs sans lui demander son avis, et s’attendait à ce qu’il suive comme un petit chien. Il devait aimé ça. Je l’ai entendu se frotter dans ses bras et lui dire combien elle était contente de le voir, qu’elle avait craint un moment qu’il ne vienne pas. Perplexe, j’ai entendu Pascal lui dire qu’il était content d’être là!

    Tsss, ils se faisaient des mamours ou je rêve? Ou il mentait très bien, et c’était pour lui faire plaisir, ou s’il le pensait, alors c’était à moi qu’il avait menti en disant qu’il n’avait pas envi d’y aller!!! Bah, j’ai pris le parti de penser que c’était à elle qu’il mentait. Ou… Ou peut-être que maintenant qu’il y était, ben, il était content? Mouais, ça pouvait être ça aussi. Wafff, il fallait que j’arrête de tout analyser par le détail, c’était crevant et ne me menait nulle part à part me faire mal à la tête.

    Epuisée par la tension, j’ai enfin raccroché… Une sinistre St-Valentin, encore sans lui, m’attendait…

    Pascal m’a rappelé que l’année passée, on avait passé la St-Valentin ensemble, ça, je ne m’en souvenais pas. Puis en relisant le passage de mon journal, j’avais mal au cœur en me souvenant de tout ce qui s’était passé, je me rends compte que je suis faible et que j’avais souffert le martyre avant et j’ai passé sur tout juste pour être avec lui. Lamentable, mais je n’avais pas changé.

    Mardi, je me suis préparée à me faire un petit dîner en tête à tête avec moi. J’avais refusé l’invitation de Thomas, j’aurai eu l’impression de l’utiliser, pourtant, il m’avait dit que ce serait en toute amitié, rien de plus. Non, je ne pouvais franchement pas accepté. Je crois que c’est là que j’ai réalisé que je le voyais beaucoup moins depuis quelques temps.

    Dans la soirée, Pascal m’a appelé juste pour me faire un coucou et me dire qu’il m’aimait. Je me suis empressée de le remercier pour les fleurs qu’il m’aimait fait livrer. Pour une fois, je n’ai pas oublié. Je ne lui ai pas dit que Thomas en avait fait autant. Soulagée d’avoir eu le courage de ne pas choisir la facilité et accepté de voir Thomas, je me suis préparé mon petit dîner et j’ai mangé devant la télé. Pendant la soirée, j’ai envoyé des sms à tous mes friends, parce que pour moi, l’amitié est même plus importante que les amoureux.

    Je me sentais fatiguée et abattue, j’ai pensé que c’était parce que Pascal me manquait. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il soit marié? Pfff, c’est nul. Mais en fait, je couvais un rhume de tous les diables!

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  • Dimanche, 12 février 2012  - (2)  - (043/2012)

    Comme si de rien, Pascal s’est assis sur le coin de mon tabouret. Il discutait avec tout le monde la conscience tranquille. Il n’est pas bête, il a tout de suite remarqué, malgré mon sourire, que je lui faisais la tête. Il m’a proposé de sortir fumer, j’ai refusé. J’ai décidé qu’il était temps pour moi de rentrer et il a voulu m’accompagner. Du coup, tout le monde a décidé de rentrer. Zut, je voulais voir Caro seule à seule et lui laisser ma chambre, ou lui dire de s’en aller. Ouais, je l’avais sur l’estomac.

    Je marchais devant d’un pas rapide. L’air me faisait du bien, ça me calmait. Pascal est venu me passer un bras autour du cou, j’ai voulu le repousser et il avait dû prévoir mon geste, parce qu’il a attrapé mon bras. Puis en rigolant, il m’a demandé si ça fumait là-haut (dans ma tête), j’ai vu qu’il se moquait de moi. J’ai senti que ma réaction devait être excessive, alors je me suis tout de suite calmée.

    Hum, c’était excessif en effet, Pascal m’a raconté qu’il n’avait nullement eu l’intention de proposer à Caroline de venir au chalet, donc il l’avait convaincue de rentrer. C’était seulement pour me taquiner  et parce que, comme d’hab. j’avais voulu la laisser venir s’imiscer entre nous, il aimerait bien que j’arrête ça, il voulait aussi voir ma réaction et il était content de voir que je pouvais encore être jalouse. Il rigolait comme un petit fou, et moi je me sentais minable. Le rat des bois!

    De retour au chalet, j’ai quand même été discrètement vérifier dans sa chambre… On ne sait jamais!

    Pascal oublie que je suis une emmerdeuse et par esprit de revanche, j’aurai pu  appeler Caro sur son natel et lui proposer de venir nous rejoindre pour voir qui serait le dernier à rire. J’aurai voulu voir sa tête en la voyant débarquer… Mais, je ne pouvais pas, parce qu’une fois ici, on l’aurait dans les pattes et nos petits rendez-vous secrets serait compromis, et demain elle serait encore dans mes jambes.

    J’étais soulagée… C’était malin, il avait presque failli me faire marcher…

    Au chalet, Pascal et Valérie ont préparé des spaghettis bolognaises. J’avais été cherché un bouquin, comme armure au cas où je n’arriverais toujours pas à m’intégrer. Dans des moments comme ça, Thomas me manquait, il savait me mettre à l’aise. D’ailleurs, en pensant à Thomas, je repensais à la manière que je me sentais en sa compagnie et la différence d’avec Pascal. Je n’ai jamais eu de problèmes de blocages comme avec Pascal, c’est assez dingue.

    Pourtant, Pascal était détendu, plaisantait et bavardait avec tout le monde, parfaitement à l’aise comme un poisson dans l’eau. Etrange, mais je le trouvais plus détendu quant tout allait bien entre nous, autrement, il reste sur la défensive, mais pas là. Il ne restait pas collé vers moi, bien au contraire. En fait, il était plutôt collé vers cette Valérie, mais adorable, il m’a fait un petit feu pour que je puisse lire bien au chaud. Je sais que Valérie m’observait en se posant des questions sur la nature de notre relation, normal, vu ce qui c’était passé à Gstaad.

    Pour manger, Pascal m’a tirée à côté de lui. J’étais déjà en train de m’installer à l’autre bout, vu que Valérie s’était flanquée d’office à côté de lui. Avec un sourire innocent, il m’a plantée entre eux. Trop chou, ça m’a donné envie de lui sauter au cou et lui collé un bisou d’enfer.

    Mouais, toujours incapable de me lier aux autres, je ne faisais rien d’autre que les écouter et de temps à autre, à sourire comme si je comprenais de quoi ils parlaient. J’étais hors du coup. Après avoir mangé avec eux, j’ai préféré monter dans ma chambre pour lire. Une fois de plus, je m’excluais moi-même, c’était nul, alors je me suis vite installée dans le salon du haut. J’osais pas redescendre.

    Le salon en bas était juste en dessous, alors les discussions qui me parvenaient par la cage des escaliers. D’après ce qu’il me semblait, Pascal était installé juste en dessous, et Valérie le questionnait sur nos relations ; depuis combien de temps on se connaissait, s’il y avait eu quelque chose entre nous, etc. Il a confirmé qu’on était sorti ensemble, mais maintenant on était juste amis, de très bons amis. Valérie a voulu reparlé de Gstaad, et Pascal lui a dit en rigolant que ça nous arrivait souvent de nous disputer comme un vieux couple.

    Valérie avait en effet demandé à Michael pour ce week-end. Au départ, ce n’était pas prévu que ce soit un week-end, elle voulait simplement le revoir et quant elle a su que Pascal partait pour le week-end, elle a insisté que Michael se débrouille.

    Malgré son petit rire gênée, Elle n’avait aucune honte à lui raconter, je pense qu’elle voulait qu’il sache qu’il lui plaisait. J’aurai aimé voir la tête à Pascal juste là!!! C’est là que j’ai tout à coup remarqué que je pouvais les voir à travers la photo encadrée d’une pub ancienne dans la montée des escaliers. Si je pouvais les voir, ils pouvaient surement me voir aussi.

    Pascal avait les jambes croisés sur la table basse du salon, les bras aussi, Valérie s’était mise à moitié accroupie sur le canapé et avait passé un bras sous le sien. Ça aurait pu me faire sauter au plafond, mais même pas, il y avait du monde tout autour, j’étais certaine qu’il ne se passerait rien. Les copines à Valérie s’étaient amassées autour, et je crois qu’un des garçons aussi.

    Quelqu’un a lancé l’idée d’un jeu, et je me suis demandé si je ne devais pas redescendre pour participer aussi. Mais bon, coincée comme je suis, je n’arriverais surement pas à m’amuser. Pascal a voulu monter avant dans la chambre, je pense que c’était pour voir ce que je faisais, ou peut-être pour s’assurer que ça ne me gênait pas s’il traînait en bas. Quant il m’a vue en train de lire, il a proposé que je vienne participer aussi au lieu de faire bande à part. Hum, donc il a remarqué mon manège?!

    J’ai prétendu que je n’en avais pas envie, mais que ça ne me gênait pas du tout s’il voulait rester avec les autres. Mais, avant qu’il ne tourne les talons pour descendre, je lui ai demandé s’il pensait faire long? Hum, je n’aurai peut-être pas dû, c’était comme si je voulais qu’il reste vers moi. Après ça, j’ai été me coucher. Ca ne servait à rien que je traîne au salon à faire semblant de lire, de toute façon, je n’y arrivais pas. J’entendais les rires et les cris d’en bas, c’était très dur de dormir. D’après le bruit des voix, ils avaient l’air de s’amuser comme des fous.

    Curieuse, j’avais bien envie de descendre pour voir à quoi ils jouaient…

    Je suis descendue sous prétexte de boire, mais j’avais emporté mon bouquin...

    Les filles avaient bandés les yeux des garçons, elles s’étaient dépêchées de modifier ce qu’elles avaient sur le dos, les garçons devaient les palper et reconnaître qui était qui et ensuite l’inverse je pense. En tous cas, elles étaient très excitées, et riaient comme des petites poules, sauf quand les garçons les approchaient de trop près. Valérie s’est autorisé à voler un baiser à Pascal, évidemment, il l’a donc reconnu mais elle n’a pas arrêté le jeu, il a dû la tripoter pour confirmer, ensuite elle lui a enlevé son bandeau. Ça avait l’air rigolo.

    Bien sûr que j’ai un peu tiqué, mais sans plus. Ça ne me dérangeait pas trop et j’aime le regarder faire le fou. Ses mains s’étaient un peu trop attardées sur sa poitrine, je me demande si c’était le baiser ou la poitrine qu’il a reconnu??? Je lui poserai la question. Quant elle a enlevé son bandeau, je me suis éclipsée pour remonter. Je ne voulais pas qu’il me voit et que ça lui coupe son entrain.

    En tous cas, je ne sais pas ce qui s’était passé mais quant il est monté, il était chaud,  il avait envi de faire l’amour. Que je faisais semblant de dormir ou non ne l’intéressait pas trop. Et moi, ça ne me gênait pas du tout même s’il était tard. Enfin… tôt.

    J’ai laissé Pascal descendre en 1er. C’était déjà midi, et il fallait commencer à penser au retour. A vrai dire, je n’avais pas franchement envie de partir, l’idée me déprimait. Peut-être parce que je savais qu’il partait le lendemain et que je n’avais pas l’impression d’avoir bien marqué mon territoire dans son cœur. Je ne sais pas, mais je me sentais angoissée et déprimée.

    D’un autre côté, j’étais contente de devoir nous séparer de la bande, j’avais envie de l’avoir pour moi toute seule et il me semble que le temps passait trop vite.

    Je lui ai posé la question à propos du jeu d’hier soir, et Pascal a prétendu ne pas se rappeler. Ils avaient fait plein de jeu. Mouais, je passe pour cette fois. Pascal était un peu plus chaleureux et proche malgré la présence des autres. Il me passait souvent le bras autour des épaules, cherchait à savoir si tout allait bien, si je voulais qu’on y aille et tout. Michael a proposé qu’on aille tous manger ensemble en arrivant sur Lausanne, mais Pascal a décliné, il devait préparer ses bagages pour le lendemain. Ils ont voulu venir s’incruster chez lui, mais là aussi il ne s’est pas laissé avoir.

    Enfin, on était rien que les 2… Même le voyage de retour dans la voiture m’a semblé béni des dieux!

    Parfois j’oublie que Pascal est extra sensible… A la maison, sa valise était prête en moins de 15mn, et j’ai voulu proposé de sortir manger un truc. J’suis bête parce qu’en femme parfaite, j’aurai dû penser à préparer quelque chose vite fait, mais niet. Pascal n’avait aucune envie de traîner dehors parce qu’on aurait été obligé de rester sur nos gardes, alors il a préparé lui à manger. J’ai manqué une occasion de briller et de me montrer pratique.

    Thomas est passé et a voulu nous scouater, mais Pascal l’a vite expédié. Enfin on avait un peu de temps et c’est là que j’ai remarqué qu’il semblait un peu déprimé de devoir partir. D’ailleurs, il me l’a dit, il n’en avait pas du tout envi. Comme il m’avait demandé d’arrêter de vouloir arranger tout le monde quitte à me laisser de côté, je lui ai demandé alors de ne pas y aller et de rester… Hum… J’ai vu un petit éclair passer dans son regard, je suis presque sûr qu’il le voulait aussi, puis la raison a refait surface et il a dit qu’il ne pouvait pas faire ça. Il m’a demandé pourquoi je m’arrangeais toujours pour dire ces trucs là quant c’était trop tard.

    Malgré tout, il a passé un coup de fils à sa femme. Aoutch, la discussion semblait s’envenimer. Ils ont raccroché, puis Jess a rappelé et ils ont remis ça, et encore une fois, et encore. Pfff, je n’aurai peut-être rien dû dire…

    Pascal a tenu à me faire prendre conscience que même s’il réussissait ce coup là, il ne pourrait peut-être même pas me voir le jour « J » parce que Jess se méfierait. De toute manière, ça n’a pas marché, Jess ne voulait rien savoir et elle s’était mise à lui faire toute sorte de menaces. Il a donc capitulé, mais, je l’adore d’avoir essayé!

    On a essayé de profiter un max du temps qui nous restait du week-end…


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  • Dimanche, 12 février 2012 (1)  - (043/2012)

    Rien de mieux qu’une petite soirée d’amour et de complicité pour se sentir d’attaque. Toutes les idées noires qui m’avaient obscurci la tête avait disparu comme par enchantement. Je me sentais prête à supporter la présence des autres, on est donc allé au Pub retrouver les autres.

    Quelques uns de l’équipe étaient sur le point de rentrer quant on est arrivé au Pub, de se retrouver toute l’équipe leur a fait changer d’avis, mais on est pas resté trop longtemps. J’avais pensé pouvoir mieux m’intégrer après avoir repris confiance en ma relation avec Pascal, mais apparemment pas. Ou c’est les autres qui ne me parlaient pas vraiment ou j’étais trop coincée. Ce n’était pas grave, j’avais du plaisir à regarder autour de moi, voir Pascal s’amuser et danser, même si c’était pas avec moi. Au moins, je ne me sentais plus aussi seule, j’avais le cœur rempli d’un gros bonheur secret.

    Tout à coup, parmi la foule du Pub, j’ai cru reconnaître une silhouette familière… Noooon? Caroline?

    Comment est-ce qu’elle avait fait pour nous trouver? Oh! Suis-je bête, Caro est passée maître dans l’art de la filature quant il s’agit de Pascal. Je me demande pourquoi j’étais si étonnée. Caroline essayait de passer inaperçue noyée dans la foule, et elle y arrivait très bien. Elle ne sait pas que je l’avais vue, elle avait les yeux rivés sur Pascal. Dès que j’ai pu, je l’ai averti. Je lui avais demandé de ne pas le faire, mais il l’a aussitôt cherchée du regard. « Ohhh Caro… » ; il avait dit ça d’un ton navré, comme s’il regrettait de ne rien pouvoir y faire, ou comme s’il regrettait qu’elle soit obligée d’en arriver là, mais pas d’agacement, ni de colère. Pascal s’est dirigé illico vers elle, j’aurai aimé qu’il demande mon avis!

    Bah, même si je m’étais retrouvée toute seule entouré de cette bande de pétasses, ça allait. Elles se posaient des questions sur la personne avec qui Pascal discutait, elles n’avaient pas reconnu Caro. J’ai pensé que Pascal allait la ramener à la table, mais non. J’ai hésité à aller vers lui, mais je me sentais gênée de le faire et d’avoir l’air de le surveiller ou de mettre mon nez dans ses affaires chaque fois qu’il discutait avec une fille. D’habitude, elles m’ignoraient complètement, mais tout à coup, elles ont commencés à s’adresser à moi. Oh, ce n’était que pour me poser des questions sur lui et cette mystérieuse fille, mais pour une fois, on me parlait et me considérait comme la meilleure amie à Pascal. J’ai bien sûr noté qu’on ne me considérait pas comme sa copine.

    Puis, une d’elles m’a fait remarquer que Pascal me faisait signe d’approcher. J’ai donc été le rejoindre.

    En arrivant vers eux, Pascal a dit; « Regarde sur qui je suis tombé? » et j’ai compris qu’il ne lui a pas dit que c’était moi qui l’avait repérée. J’ai donc jouer la surprise. Elle était un peu embarrassée. Je crois que Caro espérait se faire inviter à se joindre à nous et au chalet. J’ai voulu jouer la grande fille et je lui ai proposé de l’inviter. Pascal ne voulait pas, il n’y avait pas de places au chalet, elle devra partager la chambre de quelqu’un, et si c’était la mienne, c’en était fini de nos petites retrouvailles derrières les portes closes. Je n’avais pas pensé à ça. Puis, aussi soudainement que son refus, il a changé d’avis et m’a dit qu’il allait le lui proposer, qu’elle pouvait partager sa chambre puisqu’il n’y avait pas d’autres places.

    Hhhôh? Ça m’a coupé la chique. Il blague ou quoi?

    Bon, j’étais trop fière pour montrer mon envie de pleurer ou de lui planter mon poing dans la figure. J’ai fait mon petit sourire « ok coral » et j’ai battu en retraite pour cacher mon trouble. Il m’avait demandé de ne rien dire aux autres. Il voulait garder sa petite surprise pour la fin?! En regagnant la table, j’ai vu Caro ressortir des WC alors j’y ai foncé pour aller calmer mes nerfs. Je crois que Pascal se fou de ma gueule quand même!

    Puis, calme, la tête haute, je suis retournée m’asseoir dans la fosse aux lionnes.

    Elles m’ont bien sûr illico posés des questions. J’étais soudainement l’un d’elles et elles me faisaient partager leurs curiosités. Mais je n’avais pas le droit de dire quoi que ce soit, alors elles se sont rapidement détournées. Pfff, m’en tape, j’avais assez à faire avec mes propres interrogations.

    Michael a été vers eux. Il a fait la bise à Caro et il est resté un moment à discuter avec eux. Dès qu’une des filles de la table s’est décidé à faire elle aussi une petite incursion vers eux, Michael est revenu. D’après ce que je pouvais entendre, lui non plus n’avait pas le droit de briser le secret. Petit haut le cœur quant j’ai vu Pascal partir avec Caro.

    Il n’allait quand même pas me planter ici avec ces connasses? Et bien si! Il est passé ramasser sa veste, m’a lancé un petit sourire et c’est tout. Pas d’explications, rien. Les autres l’ont pressés de questions, et j’ai cru que j’allais m’incruster dans la matière du fauteuil où j’avais posé mon cul quant il a répondu qu’il repasserait peut-être sinon, on se retrouverait au chalet.

    Si je n’aurai pas eu l’air con, je serais retournée au chalet…

    J’avais les joues en feu, j’ai pensé attendre 20mn et ensuite de partir, mais le moment venu, je n’en ai pas eu le courage. Je trouvais que ç’aurait trop l’air que je voulais le suivre, que j’étais jalouse ou un truc du genre. Je piaffais d’impatience tout en essayant d’avoir l’air détendue. J’étais persuadée que Pascal était rentré au chalet avec Caro pour lui laisser le temps de s’installer avant notre retour. Je priai pour que quelqu’un se décide à rentrer pour que je puisse leur emboiter le pas.

    Pascal est revenu tout seul après 35mn!


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  • Samedi, 11 février 2012  - (042/2012) – Tous des chiens en ruts !

    Je ne m’étais pas posé la question à savoir comment Pascal imaginait que l’on puisse fêter la St-Valentin avec toute cette équipe autour? On était censé rester discret, mais je voulais quand même qu’on fête la St-Valentin? Alors comment? J’espère qu’il avait prévu une combine sinon j’allais vraiment me sentir blessée! Je crois que je lui en voudrais. Pfffih, je ne dois pas penser comme ça, zut, je commence déjà, grrr. On verra bien et je devrais accepter les choses comme Caro savait si bien le faire. J’espère en être capable!

    Heureusement qu’en fin de compte, on a eu l’idée de dormir dans ma chambre et pas dans celle à Pascal, parce que vers 11h, quelqu’un a frappé à sa porte. On a eu envi de rester trainer au lit, on ne s’est pas levé avant le début de l’après-midi pour aller faire du patin avec les autres. Après avoir avalé un semblant de déjeuner en 4ième vitesse, on a dû suivre.

    Je croyais qu’une des filles était la copine à Michael, mais pas du tout, les 2 mecs avaient ramenés des filles au chalet. Les mecs ne sont vraiment que des chiens en ruts. Ils avaient rencontrés ces nanas hier soir et les avaient invitées à faire du patins aujourd’hui. Je ne connaissais pas ce genre de plan drague, mais ça avait l’air de marcher du tonnerre! Comme ils n’avaient rien essayé hier soir, du coup, elles pensaient être plus que des plans culs. Elles souriaient, faisaient des mimiques et pour finir se laissaient embrasser et tout. Hum, donc l’autre fille n’était pas la copine à Michael, j’avais tout faux.

    Je suis assez nullos en patin, mais j’avais la chance d’avoir un petit chou hyper attentif, qui m’a baladé en me tenant par la main et parfois même les 2.

    Hihihi, je crois que si je devenais une pro, je ferais encore semblant de ne pas me débrouiller juste pour le plaisir qu’il s’occupe de moi. De temps en temps, il faisait une petite virée et revenait me prendre par la taille ou me tirer avec lui. C’était vraiment fun. Et il chantait aussi et j’adore. Après 1h sur la piste, j’avais mal aux pieds, froid et chaud, alors j’ai capitulé.

    J’avais tout prévu et j’avais pris un manga avec moi, alors j’ai été me réfugier au café.

    J’avais à peine posé les plaques que Valérie s’était agrippée à Pascal. Hum. Gentiment, presque comme il avait fait avec moi, il l’a prise par la main et ils ont fait des tours ensemble. Ils discutaient et riaient. J’adore voir Pascal rigoler et s’amuser, il était trop chou. J’ai noté qu’il ne l’a pas prise par la taille, ni placée devant lui pour patiner, au moins quelque chose qui m’était réservée.

    Je n’arrivais toujours pas à m’intégrer aux autres. J’ai entendu 2 des filles dire que ce devait être parce que j’étais plus âgée, donc je devais les trouver un peu trop gamins. Elles se demandaient pourquoi j’étais venue en fait. Elles ne savent pas que je les ai entendus. Pfff, rien à voir, je suis timide c’est tout et parfois j’ai de petites attaques! Il y en a vraiment qui ont de ces idées préconçues, je ne vois pas ce que l’âge avait à faire là-dedans!

    Après la patinoire, on a été manger des crêpes. L’ambiance était sympa, malgré tout, je n’arrivais toujours pas à participer.

    Si on mangeait déjà, c’est que Pascal n’avait pas dû prévoir quoi que ce soit pour nous. Pas de tête à tête? Rien? Hum! Je me demande si je devais lui poser la question. En tous cas, il fallait que je trouve le moyen de me décoincer et d’arriver à aligner 2 mots et rire des blagues, parce qu’à ce rythme, je risque d’avoir envie de courir me planquer dans ma chambre.

    Ce soir, ils avaient envi de faire un truc à manger au chalet ensuite, sortir traîner au Pub, et je ne sentais toujours pas de signe comme quoi Pascal avait prévu autre chose. Donc, quant il m’a demandé ce que je voulais faire, j’ai fait celle qui était super enthousiaste à l’idée d’aller scouater les tabourets de bar du Pub.

    En quittant la crêperie, le ventre prêt à exploser et proche de la phase de digestion-sieste, Pascal m’a passé le bras autour des épaules, et en chuchotant à l’oreille, il m’a demandé si j’avais vraiment envie d’aller au Pub. Tout sourire, j’ai prétendu que ça ne me dérangeait pas du tout, au contraire, c’est là qu’il m’a dit qu’il avait pensé qu’on irait manger tous les 2. Il avait envi qu’on soit un peu seuls? Quel iiiiidiot, pourquoi il ne m’avait rien dit plus tôt? Il n’y a plus de place dans mon estomac pour quoi que ce soit, si j’avais su, je n’aurai pas mangé autant de crêpes, tsssh!!!

    Alors, je lui ai avoué que je m’étais demandé s’il avait pensé à nous, que j’étais contente de voir que oui. On a donc décidé de faire une… petite sieste… puis de sortir un moment de notre côté. Enfin, sortir si on en avait envi, moi ça ne me gênait pas de rester à la maison ce soir, tant que j’étais avec lui, j’étais bien. Finalement, je ne regrettais pas d’avoir mangé, on n’aura pas besoin de sortir, hihihi. Une fois enroulée dans ses bras, je n’ai envie d’aller nulle part ailleurs.

    Glups,on avait oublié qu’il était difficile de disparaître tous les 2 dans un chalet si petit et avec si peu de monde!!!

    On a donc dû rester un moment avec tout le monde. Quant ils ont parlé de sortir, Pascal leur a dit qu’on avait prévu autre chose, on avait envi d’aller manger en tête à tête. Glups, gros coup de chaleur, ça m’a fait un peu rougir. Valérie lui a demandé si on se connaissait depuis longtemps. Hum, ils étaient derrière moi et elle chuchottait, mais j’ai toujours une oreille qui traîne pour Pascal. Ils ont bien sûr essayé de lui faire changer d’avis. Puis je suis montée pour faire une sieste. Sourire; je savais que ça allait être dur pour Pascal de trouver un moyen de s’éclipser. Pauvre chou. A voir la tête qu’il a fait quant il m’a vu partir, il devait se sentir coupable ou un truc du genre.

    On a fait notre petite soirée en tête à tête et c’était super!

    Pascal est un petit cachotier, il avait fait des réservations et malgré le fait que je déteste les surprises parce que la plupart du temps, je ne sais pas comment réagir, ou comment vraiment montrer mon appréciation, j’ai trouvé trop chou. Il avait fait préparer un coin rien que pour nous et chargé de roses, avec des petits mots d’amours sur chaque bouquet. J’étais surprise de voir que c’était son écriture, ce petit fou. Mince, j’avais les larmes aux yeux et je me suis sentie mal de n’avoir rien prévu pour lui faire aussi une surprise, je suis trop nulle.

    Rhhh, Pascal m’a offert un billet pour aller avec lui à New York… Malheureusement, je ne pouvais pas… Il se réjouissait tellement de me montrer son New York, de me faire visiter les coins où il aimait traîner, où il a grandi, son appart s’il pouvait et surtout passer du temps ensemble pendant le voyage et après sur place. Il avait prévu de s’arranger pour passer un bout de la soirée de la St-Valentin avec moi. Hélas, ça voulait dire partir lundi et c’était trop tôt pour moi, rien que l’idée me stressait.

    Afff, c’est horrible de devoir décevoir celui qu’on aime… mais je n’ai pas l’âme d’une aventurière moi…

    Ça m’a fait quand même très, très plaisir de savoir qu’il avait envi de m’emmener partout avec lui, rien que pour ça, je l’adore! J’ai fait ce que j’ai pu pour le lui montrer et je l’ai dit sur tous les tons. Je savais qu’il était déçu, qu’il avait l’impression de m’avoir fait un cadeau débile, mais pas du tout. Tant pis pour la discrétion, je me suis penchée vers lui pour l’embrasser. J’étais vraiment touchée que malgré les risques, il était prêt à déplacer les montagnes justes pour moi.

    S’il n’en était pas convaincu, il l’était après qu’on soit rentré… Hihihi.

    On a fait les sauvages et on est resté au chalet. Ils étaient tous sortis, donc le chalet était vide, mais on est resté enfermé dans ma chambre pour mon plus grand bonheur. On avait besoin de personne… J’ai tout de même eu une petite pensée désolé pour Caroline, elle devait se sentir bien seule. Je m'en voulais d'être si égoïste.


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  • Mercredi - 20 Février 2013  - (51/2013) - Mine fait la gueule...

    Je me suis levée vers 10h, j’ai pensé que ma puce dormait encore, alors je suis descendue chez Marie. Elle m’avait déjà laissé plusieurs messages. Elle nous attendait pour le déjeuner. C’était un peu trop tard. Kachouka était déjà debout, mais elle avait lu au lit. Alors, on est redescendu chez Marie. Marie voulait qu’elle face un test sur internet avec Roméo; “Comment j’apprends”.

    Pour dîner, on s’est bourrée de chinoiseries. Wahhh, on avait juste trop mangé. On était plein à craquer. Puis, petit feu et on s’est plongée dans nos livres. Parfois, l’une de nous partait d’un fou rire, et on faisait partager à l’autre, la phrase qui nous avait fait mourir de rire. Puis, on ajoutait un post-it pour sur des passages qu’on ne pouvait pas partager, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte de l’autre.

    Vers 17h, on a pris le chemin du retour, et Lilice m’a demandé si je pouvais passer lui apporter la perceuse qui se trouvait chez sa maman. Donc, en rentrant, je suis passée la déposer chez elle. Chez ma frangine, ambiance glaciale, monsieur Carmine fait la gueule depuis vendredi soir!!!

    Il fait la tête parce que, comme à son habitude, chaque fois qu’ils ont des invités, amis de ma frangine, il passe son temps à chipoter; "la sauce est pas bonne, c’est pas comme ça qu’il faut faire, on met la table comme ceci, etc". Bref, les gens en ont marre, alors ils lui ont dit d’arrêter son cirque. Donc, monsieur fait la tête, parce qu’il n’a pas pu saboter la soirée, et n’a pas réussi à la mettre hors d’elle. Elle est restée calme pour une fois et n’a pas marcher dans son jeu débile.

    De retour à la maison vers 20h, j’ai pris mon courage à deux mains pour appeler Pascal. Ouf, ce soir, il ne pouvait pas parler et ne pouvait pas s’absenter. C’était trop tard. Il aurait fallu que je l’appelle dans l’après-midi pour qu’il puisse s’organiser. On a prévu de manger ensemble demain à midi. J’ai dis oui, mais je n’avais pas réalisé que je ne pourrais pas. J'avais déjà un truc avec Vania.

    Fatiguée, mais aucune envie de passer la soirée toute seule.

    J’ai donc filé chez Caro. Je crois que c’était pour être sûr que Pascal n’était pas chez elle, ou aussi pour savoir s’il y avait du nouveau. Si elle l’avait revu, ou s’ils s’étaient parlé au téléphone. Caro et Pascal s’étaient effectivement parlé. Rien de spécial. Elle savait qu’il mangeait avec des amis ce soir. C’est de ma faute, je n’ai qu’à l’appeler et il me raconterait. Mais je ne le fais pas.

    Rien que d’entendre sa voix, j’ai l’estomac tout retourné. Et il me faut presque toute la journée pour combattre le trac de composer son numéro, chercher quoi dire, comment engager la conversation. Donc, je préfère m’abstenir de l’appeler. Pascal m’a envoyé un petit message pour me demander si je voulais dormir chez lui. Je n’ai pas répondu. Je prétendrais ne l’avoir pas reçu. J’ai un bouton sur la joue, donc pas question. Je préfère être au top chaque fois qu’on se voit.

    Je n’ai pas fait long chez Caro. Je voulais rentrer. Hum, je ne sais pas ce qui m’arrive ces temps, je n’ai envie de rien, je coule. Maintenant que la petite n’est plus là, j’ai de nouveau la boule à l’estomac. L’angoisse est revenu en force me rendre une petite visite indésirable.


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