• Samedi, 30 mars 2013  - 89/2013 - Jetée dans le caniveau!

    Horrible. J’étais morte de chagrin. Dès qu’on est arrivé chez moi, j’ai sauté de la voiture, en lançant un vague “Bye”. J’avais rageusement essuyé mes larmes. Je ne voulais pas lui donner le plaisir de me voir pleurer. Surtout pas elle. J’ai entendu les portes, elle avait dû s’installer à l’avant. Ils sont parti presque aussitôt.

    Comment pouvait-il me faire un truc pareil. Me laisser sur le bord de la route, comme un chien? Afff. C’était pas totalement ça, mais presque. Je sais bien que j’exagérais. Folle de douleur, j’ai pleuré longtemps avant de m’endormir. J’espérais le voir soudainement devant ma porte. Le voir revenir. 1h plus tard, j’avais perdu espoir.

    Chaque voiture qui passait me redonnait espoir. Je courais à la fenêtre, mais ce n’était jamais lui. Mon imagination s’est enflammé. Je les imaginais ensemble. Ça me rendait folle. Je ne tenais pas en place, ne supportant pas mon mal de tête, et de ne rien savoir. Affolée, j’ai appelé Caroline en larmes. Bien sûr qu’elle l’avait suivi. Il était bien chez l’autre. Elle m’a proposé de la rejoindre. Mais, je ne pense pas que j’aurai pu rester sagement dans la voiture à attendre. J’irai certainement sonner, et Pascal risquait cette fois de m’envoyer balader.

    On ne connaissait même pas le nom de cette fille. Qu’est-ce qu’on aurait bien pu faire. Et ne pas pouvoir empêcher les évènements, en étant si proche, je n’aurai pas supporter. C’est clair que je ne supportais pas non plus, même en étant chez moi. Mais, ça avait l’avantage de ne pas me laisser aller à pleurer devant qui que ce soit. Mon chagrin m’appartenait.

    Je l’ai appelé, lui ai laissé au moins 5 messages. Rien. Pascal ne rappelait pas. Impossible de dormir… Pourquoi est-ce que ça fait si mal…

    Samedi, je n’étais plus qu’un zombie. J’avais mal partout et encore plus à la tête. Mes yeux étaient tout enflés. Pas très sexy. J’avais parlé des heures au téléphone avec Caroline. Elle aussi en larmes finalement. J’avais rechargé mon natel complètement à plat après 1h30 de conversation. Les heures tournaient, et Pascal ne semblait pas partir de chez elle. C’était affolant. A 6h du matin, il y était encore. 8h, du matin, rien n’avait bougé. On a comprit que Pascal dormait sur place.

    Pascal n’allait pas avoir encore le culot de me raconter qu’il ne s’était rien passé? Qu’il s’était endormi sur le canapé, alors qu’ils discutaient. Cette fois, je ne pense pas que je le croirais. Caroline avait attendu jusque vers 9h du matin, puis elle est venue à la maison. On s’est lamenté ensemble. On était pas belle à voir; déprimée, triste à mourir, les yeux rouges! Peu avant midi, elle est rentrée dormir.

    Midi. Pascal avait dû écouter mes x messages larmoyant. Pourtant, il ne rappelait pas. A 14h, elle m’appelait pour savoir si je dormais. Ben non, toujours pas. Elle non plus. J’ai décidé de tenter encore ma chance, question de dormir quelques heures. Ensuite, j’irai peut-être chez lui. Ça faisait “pauvre idiote”, mais tant pis. Même si je n’en avais peut-être pas le droit, je lui demanderais des explications.

    Je me suis réveillée vers 20h. Merde, j’avais trop dormi. Je n’avais même pas entendu mon réveil, réglé pour sonner à 18h!

    Quant j’ai voulu appelé Pascal, pour m’assurer qu’il ne parte pas avant que j’aie pu lui parler, j’ai vu son message. Ce n’était pas grand chose, mais c’était toujours ça. Une petit geste de rien du tout, mais un geste quand même. C’était rassurant. Il me disait; De ne pas prendre les choses aussi à coeur. De ne pas pleurer. Qu’on pouvait bien sûr se parler, que si j’y tenais, on irait manger ensemble la semaine prochaine. Il rigole? Attendre la semaine prochaine? Je ne pouvais pas.

    Caroline aussi lui avait laissé plusieurs messages. A elle, il avait dit qu’il allait rejoindre ses potes au chalet. Caro s’était réveillée en recevant son message, donc elle a immédiatement été chez lui. Il n’y était pas. Alors, elle l’a harcelé au téléphone jusqu’à ce qu’il réponde.  Elle a voulu aller avec lui, mais il ne voulait pas. Maligne, elle a demandé à Paul où ils étaient. Elle m’a proposé de l’accompagner, mais je n’avais pas le courage d’essuyer encore un rejet. C’était bon, j’avais ma dose.

    Puis, l’air de rien, j’étais rassurée de savoir qu’elle y allait. Elle me raconterait ce que j’avais besoin de savoir. Puis, je savais qu’elle était plus “stratégique” que moi, plus forte. Caro s’incrusterait s’il le fallait. Pascal ne pourra pas faire un pas sans l’avoir dans les pieds. Il ne pourra rien faire. Merci Caroline.

    On avait déplacé le rendez-vous à ce soir avec Aurore, ma copine. Alors, les yeux toujours enflés, j’ai été prendre un verre chez elle. Le rendez-vous m’était sorti de la tête. J’ai voulu annulé, mais je n’ai pas osé. Vers 22h, j’étais rentrée. Je n’avais fait qu’une petite demi heure chez elle. Ensuite, je me suis plantée devant la télé avec mes mangas. De temps en temps, Caro m’envoyait un message pour me raconter les évènements

    Pascal a essayé de se débarrasser de Caro, mais elle s’accrochait. Finalement, il a baissé les bras. Ce n’était pas facile de semer Caro. Ravie, elle m’a dit qu’elle lui avait cassé tous ses coups. Ils ont passés la fin de soirée presque ensemble, et sont rentrés aussi ensemble. Elle a dormi avec lui. M’en fou, j’étais rassurée de savoir qu’il était avec Caroline. Et pas avec une inconnue, de je-sais-pas-où!



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  • Vendredi, 29 mars 2013  - 88/2013 - Pourquoi Caro et pas moi? - (2)

    Vers minuit et demi, ils ont bougés. Ils ont été au “Garage”. Un endroit qu’on ne fréquente presque pas. C’était un bar en sous-sol, donc, impossible de voir quoi que ce soit de l’extérieur. Vraiment pour éviter de tomber sur les copains habituels. Caroline ne tenait pas en place. Elle voulait qu’on se pointe là-bas et qu’on aille se coller aux basques de Pascal. Moi, j’avais la boule au ventre à cette idée. Pascal risquait d’être énervé de nous voir. Et s’il nous ignorait, ou nous demandait de partir? Caro s’en foutait, on ne pouvait pas savoir sans aller voir d’abord.

    Gênée, j’ai fini par la suivre, parce que je voulais le voir aussi. J'avais à lui parler.

    On l’a tout de suite remarqué, accoudé au bar à discuter avec une nana. Elle était mignonne sans plus. Bon, peut-être que je ne suis pas tout à fait impartiale. Un ou deux de ses potes nous ont aperçu. Immédiatement, ils ont encerclé Pascal, comme pour dresser une barrière, et nous empêcher de l’approcher. Qu’importe.

    Caroline, sourire aux lèvres, s’est précipitée sur Pascal. Elle lui a tiraillé la manche pour qu’il se retourne. Peut-être un peu surpris de la voir, mais pas fâchée. Par contre, dès qu’il m’a vue, il a froncé les sourcils. Clair; il était un peu moins content de me voir. Ça m’a fait un vilain petit tortillement au niveau de la poitrine. Il m’a tout de même fait la bise, comme à Caro. Il a demandé ce qu’on faisait là, et Caro lui a carrément dit qu’on l’avait suivi. Hum. Mais, elle a ajouté c’est qu’en voyant sa voiture, il ne pouvait être qu’ici, donc, on est descendu voir.

    Super… Maintenant, on fait quoi? S’il prend son verre et dégage du bar, on aura l’air stupide de le suivre!!!

    Ça n’a pas manqué. Après avoir discuté 2 minutes, en débitant une succession de banalités, pendant que la nana nous dévisageait de haut en bas, il a pris son verre, et en s’adressant à elle, il lui a proposé de retourner à la table. Une table autour de laquelle, ses potes et lui s’était rassemblé. Caro lui a aussitôt emboîté le pas. Prise de panique, j’ai tapé sur l’épaule de Pascal pour lui demander si on pourrait sortir fumer, j’aurai aimé qu’on parle.

    Pascal n’en avait aucune envie. Je l’ai vu à l’impression qui a survolé son visage. Mais, il a accepté pour ne pas être désagréable. J’ai vite averti Caro que, suivant comment il m’enverrait sur les roses, je risquais de partir.

    Dehors, j’ai demandé à Pascal si on n’aurait pas pu rentrer, ou aller ailleurs pour se parler. Il faisait un peu froid. Pascal m’a carrément dit qu’il ne voulait pas me parler. Qu’il avait toujours l’image de moi et Layne dans la tête, il préférait ne pas me voir pour l’instant. J’ai tiqué. Je lui ai juré (hum) qu’il ne s’était rien passé. Pascal a rigolé. Il m’a demandé alors pourquoi il était sur le pas de sa porte, presque à poil. Pourquoi j’avais passé la nuit là-bas, et pourquoi j’avais eu besoin de le laisser me rouler un patin!

    Même si c’était hyper tendu, on parlait enfin…

    Je lui ai rappelé que Layne était chez lui, je n’avais aucun contrôle sur comment il avait le droit de s’habiller ou pas. Que s’il avait envi de se balader en caleçon, je ne pouvais pas l’en empêcher. Qu’il avait été adorable de m’écouter toute la soirée, qu’il m’avait laissé m’épancher sur mes problèmes avec lui, toute la nuit.

    • J’étais furax, tu ne voulais pas me parler. Et je savais que tu en avais parlé à Caro, et presque tout le monde le savait, sauf moi. Même Layne était au courant.
    • Pas par moi, ça, je te l’assure.
    • Pourquoi tu ne me crois pas? Tu n’as pas confiance en moi?
    • Tsss… Je connais les mecs! Passer la nuit avec une nana, avec qui on est sorti en plus… Non, désolé, je n’y crois pas!
    • Pascal, je comprends que tu sois furieux, soupçonneux, mais tu es injuste… Combien de fois tu as dormi ailleurs, que ce soit chez Caro ou autre, et j’étais dans le même état que toi. Je t’en voulais à mort, mais, je t’ai laissé au moins t’expliquer. Et quant tu m’as assuré qu’il ne s’était rien passé… Moi, je t’ai cru. Même si j’avais des doutes, je t’ai cru.

    Je crois que j’avais tapé juste. Il a baissé la tête. Il réfléchissait à mes paroles. Il savait que j’avais raison.

    • Tu connais les mecs? Mais attends… Si tu ne me crois pas, et si tu es si fâché… C’est que tu m’avait menti?

    Encore tapé juste. Pascal a sursauté, et m’a assuré qu’il ne m’avait menti. Pourtant, je sais très bien qu’à une ou deux reprises, il m’avait bel et bien menti. A cause de ce que je venais de dire, je l’ai senti se radoucir.

    • Jane… Ok, tu as peut-être raison, peut-être qu’il ne s’est rien passé. Mais, c’était affreux d’attendre de te voir sortir, affreux d’imaginer ce qui pouvait être en train de se passer. J’ai hésité à venir sonner et lui péter la tête. Mais, je ne voulais pas me rabaisser encore plus, surtout devant lui. J’imaginais déjà son petit sourire moqueur de me voir perdre mon contrôle. Puis… Argh, je vous ai vu vous embrasser. Comme tu peux l’imaginer, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit!

    Pascal s’est redressé. Il regardait au loin;

    • Jane… J’ai… Non. J’allais dire que j’ai besoin de temps, mais non. Je ne veux plus traverser ça. C’était pénible. Insoutenable. J’étais si furieux. Je me demandais comment tu avais pu me trahir à ce point. Il n’y a que toi qui réussi à me mettre dans des états pareils. J’étais persuadé que tu m’aimais, puis je me retrouvais pleins de doutes. Je n’en étais plus aussi sûr.
    • Je t’aime, ça ne changera jamais. Je t’aime.
    • Ecoute… C’est toi qui a voulu rompre… Je me suis habitué à l’idée. Je suis très bien comme ça.
    • Je ne pensais pas ce que j’avais dit…
    • Je veux être libre, mais, je ne sais pas encore, puis, je ne crois pas vouloir divorcer. Mais, je me sens libre. Même si ce n’est pas officiellement, je suis célibataire, et je suis très bien comme ça.

    La miss est sortie pour demander à Pascal s’il pouvait s’en aller. Alors, il a clos la conversation assez rapidement et on est retourné à l’intérieur. De savoir qu’il avait l’intention de partir me stressait. Je crois que j’avais compris ce qu’il voulait dire, mais je n’avais pas eu le temps de lui demander de me faire une petite place dans sa vie. J’avais besoin de lui parler encore.

    Pascal a commencé à saluer ses potes. Caro a tout de suite compris. Je n’avais pas eu le temps de l’avertir. Alors, elle s’est levée aussi pour partir. Je savais qu’elle avait l’intention de le suivre. Moi, je n’avais pas l’intention de rentrer avec elle, mais plutôt de demander à Pascal de me raccompagner. C’est ce que j’ai fait, une fois en haut des escaliers.

    Ennuyé, Pascal m’a demandé si Caro ne pouvait pas me ramener. Il m’a aussi demandé comment j’étais venue. Je n’ai pas répondu. Je tenais à rentrer avec lui. Je voulais qu’on aille déposer l’autre, et qu’après on puisse parler encore un peu. Je voulais qu’il change d’avis. Quelque part, je suis sûre que c’était à cause du fait de m’avoir vu chez Layne qui le faisait réagir comme ça. Il ne voulait pas l’avouer, pas avouer qu’il ne me croyait pas, mais il n’arrivait pas à passer là-dessus. Pas cette fois. Je devais absolument le convaincre.

    Quant j’ai remarqué qu’on se dirigeait chez moi, les larmes se sont mis à couler. Pascal a senti ma voix trembler quant je lui ai demandé si on allait déposer la fille. Je me suis même retournée pour lui demander où elle allait. Maligne, elle a dit que Pascal était passé la prendre, donc il connaissait le chemin. Super! Ça ne m’avançait pas des masses. J’avais réussi à me faufiler devant et la reléguer sur les sièges arrières, mais là, j’étais sûr qu’elle ne pouvait pas habiter dans mon voisinage.

    Impossible d’empêcher les larmes. Pascal évitait soigneusement de regarder dans ma direction. J’en étais malade. Il avait donc l’intention de rentrer avec cette fille. Je ne voulais pas le laisser faire, mais j’avais la gorge serrée, je ne trouvais pas mes mots, et je n’arrivais pas à arrêter mes larmes. J’étais complètement tétanisée.



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  • Vendredi, 29 mars 2013  - 88/2013 - Pourquoi Caro et pas moi?

    Apparemment, Pascal ne montait pas au chalet. Je le voyais se balader d’un coin à l’autre de son appart. Il vidait sa valise, avait sans doute pris une douche, puis à torse nu, il a répondu à son téléphone. Ben oui, je pourrais l’appeler? Pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt. J’ai donc composé son numéro, et j’ai attendu qu’il ait terminé son autre appel. Et j’ai appelé Pascal. Il a regardé son natel, vu que c’était moi, et n’a pas répondu.


    Ça, c’était trop. J’ai donc été sonner…

    Pascal ne montait pas au chalet, il sortait avec des copains. Il a hésité à me laisser rentrer. Je l’ai tout de suite senti. Après les banalités d’usages, je lui ai demandé s’il ne voulait toujours pas me parler de ce qui l’ennuyait depuis plusieurs semaines. Il ne voulait toujours pas aborder le sujet. Ça c’était encore plus trop.

    • Pourtant tout le monde le sait, Caro en 1er… Et avec moi, tu ne veux toujours pas en parler? Tu sais comme ça m’a énervée de savoir que tu cours en parler avec Caro. Et à moi rien, c’était toujours pour plus tard et encore plus tard?
    • Et au lieu de me dire que tu savais et que tu voulais aussi en parler, tu cours te consoler dans les bras de cet abruti?
    • Au moins j’ai trouvé quelqu’un avec qui parler.
    • Pfff…
    • Oui. Je lui ai raconté, et lui aussi savait déjà. Pourquoi t’en as parlé encore à Caro en premier et pas à moi?
    • Pour que tu ailles te jeter dans les bras du premier venu!

    Il m’énervait. Même là, il ne semblait pas vouloir m’en parler, mais parler de ma petite erreur. Il évitait même de me regarder. Il me disait que me regarder le faisait m’imaginer dans les bras de Layne. Têtue, je suis revenue sur le seul sujet qui m’intéressait; pourquoi Caro? Pourquoi à elle et pas à moi?

    • Je suis sorti d’ici, trop énervé pour savoir ce que je faisais… C’était l’endroit le plus proche à pieds, et j’étais encore à chaud, et j’ai explosé devant la première personne là. Ça aurait pu être n’importe qui. Si tu avais habité à côté, j’en aurai parlé avec toi. J’étais trop furax pour conduire, ou même penser à prendre la voiture. Fallait que je prenne l’air, que je m’éloigne d’elle. Rien que de la voir, me foutait en rogne. Alors tu vois, ce n’était pas pour lui parler que mes pas m’ont conduit chez elle. Une fois la rage tombée, je ne voulais voir personne.

    Mince, Pascal arrivait encore à retourner la situation et me faire me sentir coupable. Je détestais ça. Bon, je comprenais mieux. Mais j’aurais aimé qu’il m’en parle ensuite. Je ne trouvais pas normal de me laisser dans le flou. Je le lui ai dis. Et il a répondu qu’il ne savait pas ce qu’il allait faire. Chaque fois qu’il y pensait, ça le foutait encore en rogne, c’est pour ça qu’il ne voulait pas me parler. Et me voilà encore en train de m’excuser. Horrible. Ça aussi je déteste.

    • De toute façon… C’est toi qui a rompu, donc, ça ne te regarde plus!

    Waouh, il pouvait être vache quant il le voulait. Est-ce que je devais le supplier de me reprendre?

    • Je ne voulais pas… Je ne pensais pas ce que j’ai dit. J’étais seulement en colère.
    • Trop tard… Ton message a été bien compris quant je t’ai vu chez Layne Jane. Pas la peine d’essayer de noyer le poisson. Je trouve aussi que c’est très bien comme ça. Tu montes au chalet ce week-end?

    Son changement de sujet me signifiait que le sujet était clos. Mais, pas pour moi. Alors la queue entre les jambes, je lui ai redis que je n’en pensais pas un mot.

    • J’espérais seulement que tu m’en parles, c’est tout.
    • C’est mieux ainsi. On va pas remuer ça encore. En tous cas, moi ça me va.

    Et sans me laisser le temps de rassembler mes mots, il s’est dirigé vers la porte. Il me foutait dehors. Pascal sortait prendre un verre chez un pote ce soir, et il était déjà en retard. Sympa! Mais, je n’avais pas l’intention de le laisser aussi facilement se débarrasser de moi. En bredouillant, je lui ai demandé chez qui il allait. Le regard en coin, il a dit qu’il allait chez Michael. Je n’ai pas osé demander si je pouvais aller avec lui. Mais, j’ai eu le courage de lui demander, à ma plus grande honte, si Caro allait avec lui. Si ça, ça faisait pas la fille jalouse, alors je sais pas ce qui le fait!!!

    Pascal a dit que non. Caroline devait sans doute être au chalet. Du coup, il s’est rappelé avoir vu mon appel, puis j’avais sonné. Alors, il a voulu savoir pourquoi j’avais appelé si j’étais devant la porte. J’ai prétendu être en chemin, et je voulais juste le prévenir. Ça avait l’air convaincant. Puis, avant qu’il ne referme la porte, j’ai demandé s’ils allaient quelque part après prendre un autre verre. Mais, Pascal n’en savait rien. Ou, ne voulait rien me dire.

    Alors, j’allais le suivre… Dès que je suis sortie, j’ai appelé Caro. Elle était ici aussi. Elle m’a invitée chez elle. On allait le suivre, où qu’il aille. En tous cas, je suis soulagée de l’avoir dans mon camp. Caro avait même pris la peine d’emprunter la voiture à Alexia. Il fallait que je trouve le moyen de lui parler encore. D’essayer de renverser la vapeur. Je voulais rester dans sa vie. Faire partie de sa vie. Comme avant.

    On l'a pris en filature, et quant on l'a perdu, on a filé chez Michael. Là, on a vu sa voiture, parquée à l'extérieur. On a attendu patiemment. Caro a poussé le vice en contournant la maison pour essayer de voir par les fenêtres. Il y avait des filles. Ça m'a fait un choc. Donc, Pascal aurait très bien pu m'nviter à l'accompagner. Je le déteste. Il ne voulait tout simplement pas me voir, ou m'avoir dans ses pattes! Ça allait être une longue soirée...



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  • Jeudi, 28 mars 2013  - 87/2013 - Journée chargée, soirée aussi

    C’était la course ce matin, mais la boucle était bouclée vers 13h. Ouf, Dol devait rentrer pour tout préparer pour l’arrivée de ses futurs beau-parents. Je pouvais donc regagner mon antre et me reposer un peu. J’ai aussi trouvé le temps d’annuler avec Aurore. On a repoussé à samedi. Mais, je sais d’avance que je vais annuler. J’ai 2 jours pour inventer une excuse plausible.

    Le rendez-vous avec Roger, chez mon papa, a été annulé. Mon autre soeur avait une poussée de fièvre… Et voilà, l’attente continue!

    La psy voulait que je l’appelle pour savoir comment s’est passé le rendez-vous entre mon père et Roger. Suis-je déçue? Je ne sais même pas ce que je ressens, mais je suis mentalement épuisée. Je vais me taper du chinois ce soir aussi… D’avoir manger ça hier, m’a donné envie.

    Pascal rentrait dans l’après-midi. Donc, ce soir, il sera chez lui. Il sera bien obligé de passer par la maison avant de monter à Verbier ou Villars. Me rappelle plus. Paul avait organisé le long week-end qui vient. Je préférais voir Pascal en tête à tête avant de me décider à aller passer le week-end avec le groupe ou pas.



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  • Mercredi, 27 mars 2013  - 86/2013 - Grosse fatigue

    Après un petit café ensemble ce matin, je suis partie en même temps que Thomas, qui partait au boulot. Je crois que j’ai laissé exprès un paquet de cigarettes traîner sur la table. C’était bête. Je ne voulais pas que Pascal sache que j’avais dormi chez Thomas, mais que j’étais passée. Carrément nul, parce qu’il pouvait imaginer que je l’avais oublié bien avant, ou que quelqu’un d’autre fume les mêmes. Même, Thomas pouvait très bien le remarquer, et les ranger quelque part. Donc, c’était inutile.

    J’avais prévu que passer chez ma soeur après sa journée de travail. Ma nièce m’a laissé un message quant ils sont partis, mais j’étais tellement crevée, que je ne suis partie d’ici que vers 18h. Ma soeur et Carmine étaient parti manger dehors. Dès que la petite a eu fini ses devoirs, on a mangé et on avait à peine commencé à lire, qu’ils sont rentrés. J’ai dormi chez ma frangine.

    Avant de se coucher, Kachouka et moi avons papoté. Un peu trop longtemps, il ne lui restait plus que 6h de sommeil. J’ai lu jusqu’à 4h du matin.

    Demain matin, je prends le petit dèje avec ma soeur avant de passer prendre Dol pour aller au CHUV. Centre Hospitalier Universitaire Vaudoise. Jeudi soir, ma soeur et mon père sont sensés voir Roger pour que j’aie enfin un bail. J’ai prévu de lui donner 3mois de loyer d’avance. Sa cupidité sera sans doute apattée par le fric, ce qui permettra, j’espère, une conclusion rapide des pourparlers.

    Donc, je n’ai rien fait de spécial.. Je ne fais qu’attendre… Attendre encore et encore pour que ceci ou cela soit enfin réglé. Je me sens juste très fatiguée. Et le week-end de Pâques approche, j’espère que j’aurai l’occasion de voir Pascal… Il me manque beaucoup. Pourtant, je ne suis pas en grande forme. Je rêve d’une soirée sans paroles, à dormir dans les bras de Pascal, alors qu’il regarde la télé! Rien de plus. Et demain soir, j’ai rendez-vous avec Aurore, ma copine, et j’aimerai bien annuler, pour passer une soirée tranquille à la maison.

    Peut-être que ce week-end, je pourrais parler à Pascal? Peut-être même que je m'applatirais comme une crêpe et le supplierai de me refaire une place dans sa vie??? Il me manque trop. Je me demande si je lui manque? Hélas, je ne crois pas.



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  • Mardi, 26 mars 2013  - 85/2013 -  Me consoler vers un ami... Thomas

    Aujourd’hui, j’ai pris mon courage pour voir Marie. Killian était en ville alors Kachouka a été trainer avec lui. (Encore 2 K!) J’aime pas trop l’idée qu’elle traîne en ville avec lui, à cause de son accoutrement. Lui, fluet, avec sa crête rouge, et ses gants cloutés, c’est pas trop rassurant. Killian se faisait souvent agresser à cause de son allure, alors j'aimais pas que ma nièce se ballade en sa compagnie. Mais, ils sont potes depuis des lustres.

    Ensuite, vers 17h, je suis descendue prendre un café avec Marie. Apparemment, mon père est venu la voir pour connaître la situation de la maison, etc. Mouais. J’ai vu aussi qu’ils commencaient à déborder dans mon jardin… Comme Roger ne fait rien… ben… Puis, j’ai retrouvé le calme de mon nid. Pas trop envie de faire quoi que ce soit. J’ai essayé de joindre Dol pour savoir comment elle allait, mais aucune réponse. Je n’ai pas eu envie d’appeler Tchoy. De toute façon, on a prévu de se voir vendredi soir, mais je vais annulé. C’est Pâques, et je n’ai pas envie de devoir supporter Dol et Tchoy. Ils sont aussi déprimés l’un que l’autre, donc, mauvaise idée.

    Pascal n’est pas en Suisse cette semaine, c’est Thomas qui me l’a appris quant. J’ai voulu avoir de ses nouvelles, mais Thomas m’a dit qu’il a dit la même chose à Pascal; démerde toi! Par contre, en rigolant, il m’a proposé de prendre un verre et là, éventuellement, il me donnera de ses nouvelles.

     

    •  Pascal a aussi voulu savoir si j’avais de tes nouvelles… Vous ne vous appelez pas souvent on dirait! Ben, je lui ai dit de se démerder. Par contre, si tu acceptes de sortir de ton trou, on pourrait aller prendre un verre, et peut-être que je te donnerai de ses nouvelles! Alors, qu’est-ce que t’en dit? Viens manger avec moi à la maison?
    • Je sais pas… J’ai pas trop envie de venir chez toi et de tomber sur lui!
    • Ben… Je tai dit, il n’est pas là cette semaine, alors passe à la maison. Ce soir?
    • Je sais pas Thomas…
    • Fais pas chier… Sinon, je passe te prendre… mais, tu seras à pieds, et tu devras dormir ici, hihihi. Allez… Sinon, je viens chez toi.
    • Non… Je préfère pas.
    • Pourquoi? Je suis indésirable, ou tu vois quelqu’un d’autre?
    • Rhhh, t’es bête! 

     

    Gros rire à l’autre bout du fils. Il avait l’air content, et sa joie me redonnait du baume au coeur.

    • L’empêche… Tu devrais sérieusement tourner la page! Je ne crois pas que tu aimeras ce que tu verras… Bref, alors, tu viens ou je viens?
    • Bon… Je passerais. Je préfère prendre ma voiture. Mais tu sais, la dernière fois que j’ai dormi chez toi, tu te rappelles? Pascal était rentré plus tôt et s’était imaginé des choses…
    • Oui, mais aujourd’hui, ça n’a plus d’importance. Hey, chinois ou italien?
    • Pfff, c’est même pas toi qui cuisine? C’est naze.

    Encore un rire joyeux à l’autre bout; “Si tu veux que je cuisine, c’est à tes risques et périls… Tu sais bien que ce sera mauvais. Même moi je mange pas ce que je cuisine. Alors, je peux te faire quelque chose, mais moi, je me commande chinois. C’est toi qui voit?".

    • Chinois!

    Je l’entendais encore rigoler en raccrochant. Je croyais n’avoir aucune envie de bouger de chez moi, mais finalement, ça me faisait plaisir de voir Thomas. J’ai enfilé un training dans lequel je me sens à l’aise. Un de ceux que je prends au chalet en général. Lui aussi était en training. Je n’ai pas cherché à avoir plus de nouvelles de Pascal. D’après ce que j’avais cru entendre, je n’aimerai pas savoir. Alors, autant m’épargner quelques angoisses supplémentaires.

    Je savais qu’il n’était pas là, c’est tout ce que j’avais besoin de savoir.

    Thomas s’attendait à ce que j’essaie de lui poser des questions à propos de mon seul et unique intérêt. Il pensait sans doute que je n’étais là que pour ça. Et je pense qu’il a dû être surpris de ne pas me voir tenter de savoir quoi que ce soit. Il a d’abord essayer d’éviter le sujet, puis, à 1 ou 2 reprises, le nom de Pascal est entré dans la conversation. J’ai simplement froncé le nez, puis je lui ai dit que je préférais éviter d’entendre parler de Pascal. Et ça, avant même qu’il ne m’en parle, et avant qu’il ne pense que, je rongeais mon frein à espérer que ce soit lui qui en parle en 1er. Thomas a haussé les sourcils, puis a respecté ma demande.

    Je lui en étais reconnaissante. Parler de Pascal m’aurait surement donné des sueurs froides, et il m’aurait manqué. Et j’aurai eu envie de le voir.

    On s’est tapé un super film. J’avais oublié que l’industrie du film américain continuait à faire de sacré bon film. J’étais bien. Sur le canapé, enroulée dans ses bras, j’étais bien. Thomas était adorable comme d’habitude. Je me suis sentie en paix et j’étais super contente d’être avec Thomas. Après le 1er film, on a fait une pause. On a parlé du film, préparer quelques amuse-gueules, puis on en a regardé un deuxième film, tout aussi palpitant.

    C’était décidé, je dormais chez Thomas. J’étais trop contente d’être là, d’avoir la chance d’être entourée de sa gentillesse. Thomas, je l’adore vraiment beaucoup beaucoup.



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  • Lundi, 25 mars 2013  - 84/2013 - Retour chez moi après 1 semaine d'absence!

    Souper de famille ce soir. Est-ce que j’en profite pour me faire raccompagner par un de mes neveux? Ai-je vraiment envie de retourner là-bas? Est-ce que je serais jamais bien à nouveau là-bas? J’hésitais encore, plantée en haut, sur le balcon de l’étage, quant Dol a appelé. A sa voix, j’ai senti qu’elle avait des problèmes. J’ai aussitôt décidé de rentrer, je ne serais pas seule au cas où. Une fois de plus, elle était complètement bourrée. Elle va finir par perdre la garde de sa fille si elle continue. J’ai promis à Kachouka de passer la prendre après l’école, et de dormir chez ma frangine demain.

    Mon papa est passé. Ha, j’ai l’impression de lui avoir porté un sale coup. Il a l’air d’avoir pris un coup de vieux. Mon pauvre papa. Je suis si désolée. J’avais tellement envie de ne plus avoir à supporter une minute de plus, un jour de plus! Et je vois bien que ma soeur est inquiète aussi. Je ne peux pas leur dire que j’y pense encore, que je me demande si je ne devrais pas essayer de réussir et le plus vite possible, avant qu’ils n’aient le temps à s’habituer à m’avoir encore là? Non, non, je peux pas.

    Je m'attendais à retrouver mon appart complètement retournée... Que la police ou que les ambulanciers aient emporté tous mes médics… Hum, même pas! Je dois dire que ça m’a surprise, mais en même temps, rassurée. Je crois même que mon médecin ne sait pas que j’ai profité de ses services pour me procurer de quoi me faire changer de monde! Tant mieux. Ce qui fait que, je peux me procurer et stocker encore plus pour ne pas me rater la prochaine fois. Tout comme je fais semblant que tout baigne auprès de ma famille.

    Avant mon réveil à l’hôpital, j’étais restée imperméable aux tentatives de me culpabiliser, de me faire ressentir de la tristesse pour les autres, et toutes les tentatives pour me faire renoncer ou changer d’avis. Je savais que ce serait bientôt fini, que je n’aurai plus à endurer quoi que ce soit, alors j’étais en paix. Calme et sereine. Mais, aujourd’hui, j’essaie d’éviter de penser à l’angoisse terrée dans un coin de mon coeur, à la pesante vision du lendemain. Et au fait que je n’en peux plus…

    David et Aurore m’ont ramenée. J’ai donc été chercher Dol. J’avais raison, elle était bourrée et s’était encore disputée avec son mec. Il s’appelle David, comme mon neveux. C’est quand même dingue le nombre de personnes de mon entourage, qui portent les mêmes prénoms, ou que les prénoms commencent par les mêmes lettres! Parce que, Aurore, ma copine de Morges, m’a aussi envoyé un message pour me demander de passer jeudi soir.

    David, David, Aurore, Aurore… Dingue! Dol m’a fait envoyer un message à Tchoy. Puis, on s’est parlé 1mn au téléphone. Il allait se coucher, il bosse demain. Lui aussi n’allait pas bien. Il déprime parce qu’il n’a pas vu son fils depuis des semaines.

    Vers 2h du matin, Dol tenait encore moins debout qu’à son arrivée. Je l’ai ramenée. Elle est tombée à plusieurs reprises chez moi, cassant mes lampes, renversant les verres, se fracassant presque le dos contre les briques de la cheminée! Alors, descendre 3 étages, c’était du sport! Quant elle est aussi saoul, elle ne fait que se coller, se serrer contre moi, et je trouve ça désagréable. Waf, ça, je ne pourrais jamais le lui dire, même si d’habitude, je suis plutôt du genre franche. Sans compter toutes les pleurnicheries.

    Dans la voiture, elle débloquait carrément, croyant qu’on, elle et moi, avions couché ensemble!!! Par moment, elle ne savait même pas avec qui elle était. Puis, s’excusant d’avoir couché avec mon copain… Graveleux! Je me suis dit qu’elle devrait vraiment arrêter de boire!!! Monter les quelques marchent jusqu’à son appart puant la merde de chats, était aussi tout une aventure. Elle s’accrochait à ses 3 sacs énormes et lourds, et n’arrivait pas à aligner 2 pas. Je l’ai couchée sur le canapé du salon, couverte, et j’étais contente de me retrouver enfin seule. Ha! Dol m'a offert une pomme en terre cuite, faite par sa maman. C'est drôlement joli et ça m'a fait très plaisir. C'était rempli de chocolat. J'ai tout bouffé! Maintenant, je me sens comme une grosse baleine!!! Ierk.

    De retour à la maison, je me suis sentie désoeuvrée après avoir ranger le bordel qu’elle avait laissé. Lire? Je devrais peut-être plutôt aller me coucher? Regarder un film? Pas trop l’envie. En fait, je ne sais pas très bien quoi penser de mes réactions. J’évite les petits coins de ma tête où se cachent les idées noires, les tristesses qui ne demandent qu’à me faire couler. Je me demande si tous ceux qui ce sont ratés se sentent aussi… paumés! Par contre, j’aime vraiment être seule…

    J’évite aussi de penser à Pascal. Même en écrivant ses mots, je ne m’implique pas sentimentalement. Ne ressens pas de manque. Ni même de tristesse. Je ne me demande même pas ce qu’il fait. Je suis contente d’arriver encore à compartimenter mon cerveau, ça m’évite de souffrir. L’empêche, ça fait 1 semaine que Pascal n’a pas eu de mes nouvelles, ni chercher à m’en donner! C’est de l’amour ça???



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  • Dimanche, 24 mars 2013  - 83/2013 - Rentrer?

    Je voudrais me sentir bien quelque part. Je n’ai pas envie de rentrer, parce que je n’ai plus l’impression d’être chez moi… L’impression d’avoir subi une intrusion, une violation de domicile, d’avoir été agressée. Je ne sais pas où aller en fait!

    Quant on se fait voler par son beau-frère, une personne aussi proche, en qui on avait confiance, c’est le pire crime. En qui peut-on avoir confiance, si on ne le peut pas des gens qu’on croit connaître? On nous vole la confiance. Je n’ai même plus confiance en mes propres jugements.

    C’est un crime qui ne laisse pas de trace, qui ne se voit pas, dont tout le monde peut se détourner, en se racontant ce qu’ils veulent pour se donner bonne conscience. Et le plus beau de l’histoire, c’est qu’il n’y a pas de marque, pas de trace visible… Donc, pas de traces de blessures, donc, pas de crime… C’est ce qui est le plus violent en fait! Un crime parfait quoi!

    J’ai passé la le dimanche chez ma soeur. Je ne sais pas ce que je ressens à l’idée de retourner… chez moi?



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  • Samedi, 23 mars 2013  - 82/2013 - Le grand vide...

    Bien sûr que j’y pense encore. Mais, je dois donner le change et faire comme si tout allait bien. Bizarrement, je n’ai pas très envie de rentrer, et je n’ai pas trop envie d’être ici non plus. J’aimerai être seule, toute seule quelque part… En même temps, ça m’angoisse. Ma soeur est adorable de m’accueillir chez elle. Je sais bien que, c’est pour me surveiller et s’assurer que je ne recommencerais pas.

    Mon papa a appelé pour prendre de mes nouvelles, ma voisine du rez aussi. J’ai parlé à Alicia aussi. Une ancienne copine, qui est depuis, plus la copine de ma frangine que la mienne. Elle m’a sorti tout un tas de banalité, pensant m’apporter du réconfort. Enfin non, je ne sais pas ce que c’était sensé vouloir dire. Elle a perdu sa maman il n’y a pas si longtemps, alors j’ai écouté poliment avec le sourire.

    De toute manière, personne ne peut rien pour moi. Mes idées noires sont toujours présentent. Si je ne les cache pas, je risque bien de me retrouver coincée pendant quelques temps dans un hôpital psychiatrique. Donc, je fais comme si c’était le beau fixe. Je sais bien que la plupart pense que ce n’était qu’un cri d’alarme. Je me rends compte que personne ne sait ce qui se passe chez quelqu’un qui a tenté de se suicider. Ils ont des tonnes d’idées toutes faites. Difficile d’essayer de préparer son entourage, c’est toujours l’idée du “cri d’alarme”, ou alors, que la personne est instable, ou forcément déprimée! Et pourtant, ce n'est pas toujours le cas, même, ça n’a rien à voir.

    Je crois que je ne recommencerais pas, pourtant c’est vrai que j’y pense tout le temps… Je me demande ce que je fais encore là… Si j’arriverai à supporter ces jours qui se suivent… J’ai des moments où je regrette de m’être loupée. Aussitôt, j’essaie de penser à mon papa, à ma soeur, à mes neveux. Bref, à me raccrocher à autre chose. Penser à autre chose pour ne pas sonder ce que je ressens vraiment.

    Je suis mentalement épuisée. L’impression de ne plus avoir ma place ici sur terre. Je ne devrais plus être là, mais j’y suis, alors… Que faire? J’essaie de faire des plans, chercher des buts, et je reviens toujours à la même question; “Qu’est-ce que je fou encore ici? Est-ce que je tiendrais? Est-ce que je veux vraiment encore de cette vie?”. J’attends toujours de ressentir la dépression que je suis sensée ressentir pour avoir commis un geste pareil, mais rien… Je me sens juste vide, sans but.

    La seule petite déprime, c’est d’avoir échoué… Le poids de tout ce que je voulais fuir me semble encore plus lourd qu’avant!

    Mais… Hop, sourire… Il faut continuer  agir de manière à rassurer mon entourage! En tous cas, je sais que si je recommence, je n’essayerai plus de préparer mon entourage. Je ne leur dirai rien. Il n’y aura ni au revoir, ni rien. Bon, je ne ferai rien. Impossible de faire ça à ma soeur ou à mon papa. Et pourtant, dans ces moments-là, on ne pense à personne. On ne pense qu’à soi. Aussi égoïste que ça puisse paraître. Ce n’est pas les autres qui vivent dans notre tête… Là, on est bel et bien tout seul avec ses problèmes. Problèmes qui pourraient paraître minimes pour quelqu’un d’autre.

    Je ne sais même pas si Pascal me manque… Peut-être que oui, mais je suis trop occupée à attendre la fin de chaque journée! A faire comme si j’étais en pleine forme. A sourire. Et parler de tout et de rien. C’est vrai que quant je pense à mon envie de ne plus être là, mais quant je regarde ma soeur, ça me fait de la peine de lui faire de la peine. Pareil quant je vois mon père. Pour mes neveux, je ne m’inquiète pas trop, ils sont jeunes, je me dis qu’ils oublieront très vite.

    C’est fou comme les chiens sont sensibles… La petite Labrador me collait l’autre jour, elle me tiraillait par la manche pour que je la caresse, et a passé son temps à me lécher la paume de la main. Elle voulait rester avec moi, mais ma soeur n’est pas fan de chiens dans sa maison, alors mon neveu savait bien qu’il ne pouvait pas la laisser. Elle s’est faite pratiquement traînée pour partir. Aurore, la copine à David, avait l’air inquiète. J’ai appris que sa maman s’était suicidée, alors j’ai compris pourquoi elle avait des larmes dans la voix.

    Bizarrement, Aurore, ma copine et pas la copine à David… Et oui, j’ai l’impression de collectionner les gens qui portent les mêmes prénoms, ou dont les noms commencent par les mêmes lettres.. Ma copine Aurore donc, m’a envoyé un message pour qu’on se voit. Je ne l’ai pas encore appelée. Je ne sais pas si je lui en parlerai.

    Bon, je vais maintenant me taper quelques films sur mon ordi… Jeeez, heureusement que je l’ai toujours avec moi! J’ai drôlement envie d’un petit somnifère pour dormir rapidement. Hum, mais inutile de penser trouver ça ici! Il est 1h42, tout le monde dort déjà, sauf moi! Aïe, je viens de me faire mal, tous les endroits où on m’avait planté ces saletés d’aiguilles me font encore super mal. Pourtant, je n’ai plus de marques, seulement une toute petite marque comme une petite piqûre. C’est même pas bleu.

    Il faut que je me trouve un but, un objectif, un intérêt à quelque chose pour pouvoir avancer et recommencer à faire des plans et voir plus loin. Regarder vers l’avenir. Quelque chose qui me fasse palpiter, avoir envie d’être à demain. Rien que ça déjà ce serait pas mal. Parce que pour le moment, c’est vide. Aucune envie. Aucune. Le néant.


    KoKo KoKo (Visiteur)
    Jane, je suis légèrement sans voix, je te comprends mais en même temps je sens sous tes mots beaucoup de souffrance. Heureusement que ta soeur a deviné tes "plans". C'aurait été du gâchi....... La vie, TA VIE est précieuse. Ne l'oublie pas. Bat toi et ne te laisse pas abattre par des horribles personnages comme ton beau-frère! Ta vie t'appartient, tu as une nouvelle chance, profite d'accord? Je te fais un gros bisous et j'espère que les choses s'arrangeront pour toi... en mieux smiley

    Samedi 23 Mars 2013 à 03:51
     

    Merci Koko… Hélas il y a beaucoup de gens comme mon beau-frère!!! Je lui faisais entièrement confiance. Quand même, c’est un membre de la famille! Je suis tellement déçue… et je sens que ce n’est pas terminé et que je vais m'en prendre plein la gueule... Bisous
     


    tenshi27tenshi27
    Je suis contente que tu sois tjrs en vie !
    Dis faut pas faire ces bêtises-là !

    D'accord la vie ne t'a pas épargnée, mais il ne faut pas faire ce geste égoïste ! Il y a encore des personnes qui t'aiment et pour qui tu compte !

    Faut que tu te reprennes ! La vie n'est pas finie ! Faut se relever et tout recommencer ! Tu as la chance de pouvoir vivre, il faut s'y accrocher ! ça ne sera pas facile et ça prendra du temps, mais je sais que tu en es capable ! Tu es une personne forte, tu as endurer bcp de choses (positives comme négatives), alors n'abandonne pas mtnt !

    GAMBATTE JaneDO et je le pense de tout mon coeur ! Ne tourne pas le dos au monde et à la vie ! Tu n'es pas seule !

    Dimanche 24 Mars 2013 à 16:57

    Haï... Arrigato... Ganbarimasu Tenshi-sama... Je te remercie de tout mon coeur. Ca me touche beaucoup. Je vais m'accrocher. C'est vrai que c'est un des gestes les plus égoïste, parce qu'on ne pense pas aux autres. Je vais m'accrocher.... Bisous



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  • Vendredi, 22 mars 2013  - 81/2013 - Vaseuse...

    Je suis encore assez vaseuse. Depuis ma sortie d’hôpital, je suis chez ma frangine. Elle ne veut pas me quitter d’une semelle. C’est un peu crevant parce que je suis une horrible solitaire de nature. Elle a surtout peur que je recommence. Je leur ai promis de ne pas. Pourtant, si je le voulais, cette fois, personne ne se douterait de rien. Mais, j’aurai peur que mon papa ne tienne pas le coup. Alors même si j’y pense encore, je sais que tant que mon père sera là, je ne ferai rien. Pourtant, je suis si fatiguée…

    Les barbituriques coulent encore dans mes veines, je n’ai pas encore tout éliminé, je suis constamment fatiguée. Presque dans un état de semi conscience. C’est comme si j’avais fumé un wagon de pétard!

    Dire que je n'ai même pas réussi, après tous les renseignements que j'avais trouvé. Le pire, c'est que je n'arrive pas à regretter mon geste. Je regrette de n'avoir pas réussi et d'être encore là... Je me demande si tous ceux qui ont fait pareil ressentent la même chose???

    Je n’ai aucune nouvelle de Pascal. Il n’a même pas essayé de me joindre. Il ne sait pas ce que j’ai fait, et je n’ai pas l’intention de lui en parler non plus. Pour l’instant, je ne sens pas non plus l’envie de l’appeler, ni même de prendre de ses nouvelles. Caro a essayé de me joindre, mais je n’ai pas répondu. Je ne ressens pas l’envie de lui en parler. Je ne voudrais pas qu’elle en vienne à en parler à Pascal et qu’il m’appelle par pitié. Je ne voudrais pas qu’il pense que c’est à cause de lui!!! Ce serait le comble.

    L’empêche, s’il m’aimait vraiment, il aurait cherché à avoir de mes nouvelles……. Thomas est le seul, à part Caro, qui a essayé d’avoir de mes nouvelles!

    Il n’est que 20h50, et pourtant, je suis claquée. Je crois que je vais dormir un peu. Ou lire? Peut-être que je regarderais quelques animés sur mon ordi… Je ne sais pas encore. En réalité, je ne me sens pas très bien!



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