• Samedi, 24 août 2013 - 236/2013  - Toute seule, alors cartes!

    Chez Elodie, j’avais parqué assez loin et je suis revenue à pieds. Je me suis cachée près de l’entrée. D’un côté de l’immeuble, il y avait quelques marches qui montait vers un autre bout du bâtiment. Donc, je me suis assise sur les marches pour fumer. J’avais une bonne vue sur l’entrée et on ne me voyait pas.

    Grâce à un jeune homme qui tenait la porte pour finir sa clope, j'ai pu me faufiler dans l'immeuble. Cool. Je ne connaissais pas le nom de famille d’Elodie, mais son prénom était en toute lettre sur la boîte aux lettres, alors je me suis installée dans les escaliers à l’étage au-dessus. Et j’ai attendu.

    Au pire, j’irai chercher Pascal par les oreilles. J’avais pris les escaliers alors que le mec qui m’avait laissé entrer avait pris l’ascenseur. Je ne voulais pas qu’il devine que je ne savais pas où j’allais. Dès que l’ascenseur a pris son élan, je suis redescendue voir les boîtes aux lettres.

    J’ai fais une petite inspection pour trouver le meilleur endroit où me poster au cas où. On ne sait jamais, je pouvais avoir besoin de changer de place.

    Vers 1h du matin, Pascal et Elodie sont arrivé. J’ai reconnu le rire étouffé de Pascal. Maintenant, je saurai aussi reconnaître celui d’Elodie.

    Ils ont disparus dans l’appartement d’Elodie. Je suis descendue sur la pointe des pieds pour écouter à la porte. Hum, je me demande si Caro n’était pas quelque part dehors elle aussi, ou si on ne s’était pas croisée sans le savoir. J’avais presque envie de l’appeler à la rescousse.

    Je faisais gaffe, la peur au ventre que la porte d’Elodie s’ouvre brusquement sur ma gueule. J’aurai l’air fine! Puis tout à coup, j’ai eu une sorte de ral le bol général, saisi le ridicule de la situation. Assez. Je rentre.

    Je ne voulais pas rester plantée là, comme une idiote pour quoi? Pour savoir combien de temps mon mec allait passer ici? Parce que c’est tout ce que je peux faire. Les murs ne sont pas encore transparentes. Pour savoir ce qu’il faisait? Et comment? Si j’étais une mouche peut-être, je pourrais voler jusqu’aux fenêtres. Mais, je risque de me faire éclater une fois dedans! Ouais, je faisais encore de l’humour dans ma tête, c’est que je n’allais pas trop mal. Et j’entendais mal ce qui se passait à l’intérieur.

    De plus, je risquais de me faire en plus surprendre par un voisin. J’aurai l’air super conne. C’est vrai que je voulais tout savoir, mais, je n’apprendrais rien comme ça. J’ai encore hésité à partir, parce qu’une fois hors du bâtiment, je ne pourrais plus changer d’avis… Mais non, je rentre.

    Je dois lui faire confiance. Me faire confiance. Ça ne menait à rien d’être toujours sur la défensive, de me sentir constamment en danger. J’espère que je ne le regretterais pas. Après tout, Pascal l’avait plaquée. S’il s’intéresse plutôt à Maud, comme je le pense, je ne risquais pas grand chose d’Elodie.

    J’étais remontée à l’étage supérieur pour réfléchir à ce que je devais faire; rentrer tranquillement chez moi, ou carrément aller sonner et le sortir par les oreilles s’il le faut. J’ai eu chaud en descendant pour partir. La porte s’est ouverte brusquement, et j’ai dû rebrousser chemin.

    Elodie le suppliait de rester. Elle avait des larmes dans la voix. Pascal a prétexté que je devais déjà l’attendre chez lui, qu’il ne pouvait pas. Là, Elodie s’est mise à lui pleuvoir une rivière. Elle lui demandait de rester juste cette fois. Une fois. Seulement cette nuit. Elle s’est remise à le supplier, à s’accrocher à lui.

    Pascal devait certainement avoir de la peine, sa voix semblait moins assurée. Il cherchait à fuir. Il lui a dit que, c’était juste une fois, et la prochaine fois, ce sera pareil. Que ce n’était pas une bonne idée. Puis, il aura des problèmes avec moi s’il ne rentrait pas, il avait déjà trop tardé.

    Puis, Elodie lui a dit de m’appeler, de dire qu’il était avec un copain. Pascal a dit qu’il ne pouvait pas faire ça. Normal… Il savait que je ne l’attendais pas, il ne m’avait rien proposé. Peut-être pensait-il que, comme hier soir, j’étais probablement en train de l’attendre?

    Ils ne pouvaient pas continuer à parler dans le corridor, il était tard et les voisins risquent de s’énerver, alors ils ont retournés à l’intérieur. Pfff, Pascal!!! Il aurait dû en profiter pour partir, non? J’en ai donc profiter pour filer aussi vite que l’éclair. C’était mieux. Je voulais lui faire confiance.

    Je ne pense pas que Pascal prendrait le risque de dormir chez Elodie. Il aura ensuite bien du mal à me le justifier. Bah, rien à fiche.

    A la maison, je me suis sentie bien d’avoir été capable de partir, sans savoir ce qui allait se passer. Puis, après tout, Pascal m’avait dit qu’il la voyait ce soir, donc il n’avait rien à cacher.

    Grâce au ciel, je ne me sentais pas trop inquiète. Peut-être parce que j’avais été courageuse pour une fois? Pourtant, je m’attendais à un message ou un appel… Rien. Peut-être parce qu’il était toujours chez Elodie?

    Toute la journée du samedi, j’ai attendu un appel de Pascal. Il a attendu la toute fin de journée pour le faire. Le rat. Je n’ai pas répondu. Pascal aurait pu penser à m’envoyer un message alors? Mais rien. M’énerve. C’était comme s’il attendait que ce soit moi qui propose qu’on se voit. Pas question. De toute façon, j’avais déjà quelque chose. Pascal avait trop tardé pour m’appeler.

    Ce soir, mon frangin et ma frangine voulaient jouer aux cartes, à Moudon. J’ai donc été embarquée chez Carmine. Ça ne me disait pas grand chose. Mais c’est pas comme si on m’attendait ailleurs! Pendant le jeu, j’avais laissé mon natel dans mon sac.



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  • Vendredi, 23 août 2013  - 235/2013 - Lost in love!

    Vendredi matin, on a pris le café ensemble avant qu’il ne parte au boulot. Pascal voyait bien que j’avais les yeux tout enflés, mais il n’a rien dit. Au contraire, j’ai eu l’impression qu’il évitait de croiser mon regard. J’espérais qu’il me dise à ce soir, ou me fasse sentir qu’il espérait me voir, ou que je passe chez lui comme hier soir. Mais, il n’a rien dit. Alors, je n’ai pas dit que j’avais peut-être quelque chose moi aussi.

    Peut-être que si Pascal ne me voyait pas en rentrant, il comprendrait et je lui manquerais??? Je ne me sentais pas très bien. L’ambiance était à chier.

    A le regarder perdu dans ses pensées, les yeux également perdu au fond de sa tasse, je me suis dis que je ferai bien de “disparaître” un peu. D’éviter d’être dans ses pieds ce week-end. D’ailleurs, s’il doit être comme ça, je n’ai alors pas envie de le voir. Pascal, par son air détaché, dans la lune m’avait flingué le moral.

    Je ne trouve pas normal comment les choses se passent depuis que Pascal est rentré de son week-end en amoureux avec Caroline. On n’a même pas abordé le sujet. Il ne m’en a pas parlé. Ni dit si c’était bien, si je lui avais un peu manqué, s’ils se sont amusés. Rien de rien. Pas normal. En plus, on ne s’est pas beaucoup vu, et le peu, ce n’était pas à son initiative. Troublant.

    C’est comme s’il me supportait, sans vouloir me faire de peine, mais qu’il n’avait pas envie de partager ses souvenirs avec moi, comme s’il estimait que ça ne me concernait pas. Ou à la limite, qu’il espère qu’à la longue, je disparaisse du paysage, à force de me sentir de trop. C’est vraiment étrange.

    Je ne trouve pas non plus qu’il soit… Je le trouve distant. Pas de manière visible, mais… Il ne me prend pas tout le temps dans ses bras. Si je veux être dans ses bras, je dois presque y aller moi-même. M’incruster.   Ça me donne l’impression de le forcer  . Il agit avec moi comme si j’étais… une copine. Une simple copine.

    Pascal est bizarre...

    Ce n’est pas qu’il m’évite. Non, c’est pas ça. Ni qu’il soit excédé par ma présence, mais c’est comme si j’étais une étrangère et je galère pour engager la conversation. Il me répond, il me sourit, le regard légèrement fuyant, mais ça s’arrête là. Il est ailleurs, ses pensées sont ailleurs.

    D’habitude, il cherche toujours à me prendre la main, à me serrer contre lui, me fait de petits bisous chaque fois qu’on se frôle, ou en passant près de moi, me caresse la joue, me met les mains dans les cheveux... D’habitude, il cherche toujours le contact physique, a toujours de petites attention, mais là, j’ai l’impression qu’il y a un gros trou, un immense vide entre nous. C’est trop étrange. Ça me fait flipper.

    C’est comme si on était dans la même pièce par hasard et qu’on n’avait jamais été proche, que j’étais juste une nana qu’il connaissait comme ça. Et qu’on se parlait parce qu’il n’y avait personne d’autre. C’est trop naze. Je déteste cette sensation.

    Si Pascal ne m’appelle pas ce soir… S’il ne m’invite pas… Je ne le verrais pas. Point barre. Par contre, j’irai voir ce qu’il fabrique chez Elodie. Combien de temps il y passera. Et j’espère qu’en rentrant, il m’appelle. Sinon, il n’aura pas de nouvelles de ma part. J’en ai un peu marre de me mettre en 4 pour qu’on se voit. A lui de se sortir les pouces du cul pour nous. Ouais… je dis ça, mais on verra ce soir!

    Dès qu’il a fait nuit, j’étais en place devant chez Elodie. Je n’ai pas vu Pascal venir, mais Elodie sortir. Elle a pris un taxi, que j’ai eu toutes les peines du monde à suivre, jusqu’au restaurant où ils avaient rendez-vous. Il l’attendait devant et j’ai bien peur qu’il m’ait vu passer. J’ai fait semblant que je ne l’avais pas vu. Dans le rétro, j’ai vu qu’il a suivi ma voiture du regard. Zut. Prise en flag quoi!

    Je suis revenue sur mes pas à pieds pour cercler le restaurant. J’ai bien fait. Ils étaient installés près des fenêtres et Pascal semblait regarder un peu trop souvent les voitures qui passaient dans la rue, devant les fenêtres du resto.

    Renseignée sur leurs positions, j’ai été me planquer de manière à garder un oeil sur sa voiture. J’imagine qu’il ramènera Elodie. Par contre, assise sur des marches dégueu, j’ai pu les observer dans le restaurant. J’ai dû me retenir de fumer pour ne pas me faire repérer.

    Pfff, 2 connards m’ont demandé combien? Non mais, on est pas dans une rue où travaillent les prostituées? qu’est-ce qu’ils s’imaginent ces plouks!

    Pascal et Elodie n’avaient pas l’air de se prendre la tête. Au contraire, ils parlaient beaucoup et souriaient la plupart du temps. Pourquoi elle voulait tant le voir? Puis, pourquoi dans un resto? Je me suis demandée si ce n’était pas un coup monté en voyant la conne de Maud débarquer.

    Mais, je ne le pense pas. Elodie n’avait pas l’air enchantée de voir sa copine débarquer. Maud n’est pas restée longtemps. Elles ont eu une vive discussion à l'entrée du restaurant, puis Maud a filé.

    Maud avait l'air contente de son petit effet. Pascal, toujours à table, les avait regardé avec curiosité. Du coup, il avait perdu tout intérêt pour ce qui se passait dans la rue.

    En passant devant les fenêtres, Maud lui a fait un petit signe. Je crois qu’Elodie avait les sourcils froncés. Elle avait perdu le sourire à l’arrivée de sa copine. Ils ont quittés le restaurant vers 23h. Au moment de payer l’addition, j’en ai profité pour filer jusqu’à ma voiture. Je n’avais pas besoin d’attendre là, je savais où ils iraient.

    Pourtant, au dernier moment, j’ai décidé de rester encore un peu. J'ai bien fait.

    Je les ai suivi de loin, très loin. Ils n’ont pas pris la direction de l’appartement d’Elodie. Ils ont été encore prendre un verre dans un bar qu’on n’a pas l’habitude de fréquenter. Pourquoi aller se cacher dans un bar perdu? On ne voyait rien. C’est un bar assez fermé, alors j’ai décidé d'aller attendre chez Elodie.



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  • Jeudi, 22 août 2013 - 234/2013 - Pascal ne m’a pas touchée!

    Pascal est arrivé à la maison vers 1h du matin. Il avait vu la lumière et a tout de suite compris que j’étais là. Thomas m’avait tenu compagnie jusque là, et à l’arrivée de Pascal, il est monté se coucher. Je crois que Pascal a fait semblant qu’il était content de me voir. Mais, en mentionnant le fait qu’il rentrait de 2 jours de voyage, qu’il avait eu un souper à sa descente d’avion, qu’il n’avait pas encore pu rentrer poser ses affaires, et qu’il aspirait à une bonne douche, il m’a fait comprendre qu’il était tard et qu’il était crevé. Super! Comme bienvenue, on fait mieux!

    Mais, grande fille, j’ai gardé le sourire. Je comprenais très bien. Je n’étais pas complètement idiote, je le savais avant même de débarquer chez lui. Ces derniers temps, c'est tout le temps moi qui va vers lui, j'ai l'impression qu'il ne fait rien. Qu'il reste en stand-by! C'est agaçant! Qu'est-ce que je foutais là? Clairement, il avait envi d'être seul!


    Son natel a bippé alors qu’il était sous la douche. C’était un message de Caroline; “Pascal je t'aime :) T’es un amour! Merci pour ce soir mon amour. Je me suis sentie comme une reine. Je t’aime je t’aime je t’aime jusqu’à l’infini. Caro”. Tout de suite après, il y a eu encore un autre message; “Je n’ai pas envie d’enlever le chemisier, ni la veste que tu m’as offerte, envie de dormir avec hihihi. Si tu veux, après ta douche, tu peux venir dormir ici? on sera seul ;) Ou je peux venir aussi si tu veux? :) Bisous partout JE T’AIME smacksssss”.

    Je suis restée un peu interdite. J’ai relu le message 2 fois. 3 fois. Je ne savais pas trop ce que je devais en penser. En fait, je ne pouvais rien y faire. C’est pas comme si je ne connaissais pas les sentiments de Caroline pour Pascal! D’ailleurs, c’est pour ça que je l’aime beaucoup, parce qu’elle l’aime autant que moi. Et elle n’agit pas comme une sale pétasse avec moi pour autant. En plus, on s’entend bien.

    Alors comme ça, Pascal lui avait aussi fait des cadeaux pendant leur chopping à Paris??? Je ne crois pas qu’il aurait dû. Il m’achète toujours pleins de trucs quant on fait les magasins ensemble, mais c’est normal, je suis sa copine, Caroline est seulement l’autre. Je ne crois pas qu’il devrait pas la traiter la même chose que moi? Ça me déçoit un peu qu’il n’y ait pas pensé. Non peut-être que je cherche la petite bête!

    Je lui ai dis que Caro lui avait laissé des messages quant il est sorti de la douche. Quelqu’un a frappé mon coeur avec une batte de baseball quant j’ai vu les griffures sur son corps. Je ne sais pas pourquoi, à ce moment là, je me suis demandée s’ils n’avaient pas fait une partie de jambes en l’air à 4, avec Paul et Alexia!!! J’espère que non, mais je savais que je ne demanderais rien. En tous cas, pas à Pascal. Peut-être que j’essayerais de le savoir par Caro. J’espère vraiment pas, sinon, je serais plus que furax. Je ne ferai plus confiance à Caroline et je ferai tout pour qu’il ne la fréquente plus. Faut quand même pas me prendre pour une bille.

    Je me suis sentie rejetée, vexée, en plein désespoir, parce que Pascal ne m’a pas touchée. Il m’a prise dans ses bras pour dormir, oui, mais il n’a rien tenté. Je n’ai pas osé essayé moi non plus, de peur qu’il me repousse, sous prétexte qu’il était crevé. C’est rare qu’il ne me touche pas. Après tout un week-end avec Caro, c’est déstabilisant. J’ai pleuré. Pascal n’a pas semblé s’en apercevoir.

    Ou il dormait ou il a fait semblant de ne rien entendre. Dans les 2 cas, c’est moche. Il aurait dû deviner que ça me ferait quelque chose. Je le trouvais presque froid avec moi. Je le sentais si loin de moi, et pourtant, j’étais bien dans ses bras, collée à lui. Mais, j’aurai tout aussi bien pu être ailleurs, c’était le même effet.



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  • Mercredi, 21 août 2013  - 233/2013 - Mauvais tour de passe-passe!

    Lundi, après son week-end à Paris avec Caroline, son meilleur pote et Alexia, la meilleure copine à Caro, j’attendais au moins un appel de Pascal. Je n’avais pas pu le voir à son retour dimanche soir. Il m’ envoyé 2 messages dans la journée juste pour me faire coucou. Après le 1er message, je l’ai appelé. On n'a pu se parler à peine 1mn, il était occupé. Pascal a promis d’essayer de m’appeler plus tard. Mais, il n’a pas appelé.

    Mardi, je me sentais stupide de le rappeler. Comme si je le harcelais. C’était trop gênant. Alors, j’ai attendu. En vain. En fin de journée, je lui ai envoyé un message pour lui dire que j’avais espéré avoir de ses nouvelles. Pascal a répondu que lundi avait été une journée horrible, qu’il était parti mardi matin à Londres, qu’il rentrerait jeudi soir.

    Et pourquoi n’avait-il rien dit plus tôt? Juste de stupide coucou, et rien sur le fait qu’il devait s’envoler pour Londres! Londres où se trouvait justement sa femme?! Merde, ça m’énerve. Je me suis retenue d’exploser. Comme il ne me proposait pas qu’on se voit à son retour, je lui ai posé la question. Et zut, j’ai été encore plus énervée. Pascal ne pouvait pas, il avait déjà un truc de prévu avec Caroline. Pffffff les nerfs!

    Pascal m’a expliqué qu’ils avaient croisé un copain à Paul à Paris, et jeudi soir, ce type les avait invité à dîner. Comme il était avec Caro, il ne pouvait donc pas y aller avec moi. Je comprenais, mais ça m’énervait quand même. Je me sentais spoilier. Mise en quarantaine.Verte.

    Je voulais le voir, alors j’ai proposé de le rejoindre chez lui le lendemain soir alors. Et là, après une hésitation qui a éveillé mes pires soupçons; Pascal avait rendez-vous, Elodie voulait lui parler. Il s’est lancé dans une longue explication embrouillée, comme quoi,  avait repoussé plusieurs fois, qu’elle savait qu’il ne pouvait pas en début de semaine parce qu’il était en voyage et tout. Est-ce qu’il n’y avait que moi qui ne savait pas qu’il partait à Londres ou quoi? Donc, ils avaient convenu qu’il… passait chez Elodie vendredi soir.

    Non mais là, Pascal se fout de ma gueule ou quoi? Ça m’a troublé. J’aurai presque dû lui raccrocher au nez direct. Mais je me suis retenue.

    Il n’avait pas pensé m’inclure dans ses projets? Ça ne lui ressemblait pas! Il devait se passer quelque chose. Qu’il n’ait pas pensé qu’il fallait qu’il fasse tout pour me rassurer, trouver une façon de montrer sa reconnaissance, d’une certaine façon, me remercier d’être aussi cool, après son week-end avec une autre femme? Pfff, à quoi ça servait de penser à celui qu'on aime avant tout? D’être si conciliante? Si c’est pour être traitée comme la dernière des dernières, alors ça n’en vaut pas la peine.

    L’entendre dire qu’il préférait ne rien prévoir, parce qu’il ne savait pas quant il rentrerait le vendredi soir m’a achevée.

    Mouais… J’étais peut-être trop conciliante… Aucun remerciement, aucune reconnaissance… Ça m’énerve trop fort! Je dis que ça m’énerve, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Je me sens triste, torturée, malade de chagrin. Pourquoi est-ce que Pascal agissait comme ça? Il ne m'aime plus? Je perds le nord, je n’arrive à rien, je n’avance pas de ne pas savoir ce qu’il pense, ce qu’il fait, si je compte encore ou pas… S’il apprécie ou pas que je pense plus à lui qu’à moi? Je perds pieds. J’ai les boules.

    Ma nièce reçoit des camarades de classe à la maison, jeudi soir, et ma soeur dort chez Carmine. Pour lui montrer qu’on lui fait confiance, on va la laisser recevoir ses amis comme une grande fille. Je vais donc passer la nuit ailleurs. Pascal rentrait mais ne m’avait pas invitée. Il passait la soirée encore avec Caroline. J’ai décidé d’aller l’attendre quand même. Je voulais lui parler. Et j’espérais bien dormir chez lui. Sinon, je demanderais asile à Thomas ou Caro.

    Caroline serait plus judicieux, j’aimerai bien qu’elle me raconte comment s’était passé leur voyage...



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  • Mardi, 20 août 2013  - 232/2013 - Aurore; la crise !

    Branle-bas de combat ce soir avec Aurore, la copine à David, mon neveu. On a fait le souper de famille ce soir au lieu d’hier. 21h, tout le monde est loin. Le temps de ranger la cuisine, David nous appelle pour que ma frangine appelle son père pour qu’il aille la chercher. Elle faisait une crise. C’est 1h30 du mercredi matin, Aurore et son père viennent de partir. Rhhh, soirée fichue, et je suis raide.

    Aurore, la copine à David, était partie avec la voiture à mon neveu, en larmes. Elle était en pleine crise de jalousie. Ils viennent à peine d’emménager ensemble, et aujourd’hui, elle avait dit à David qu’elle déménageait. Quant elle est arrivée, j’ai dû appeler son père pour lui dire où habite ma frangine. Aurore nous a raconté le calvaire qu’elle vit chaque jour. Elle l’aime tellement et a tellement peur de le perdre, qu’elle lui mène une vie d’enfer. Des crises, des larmes, elle fouille son natel, fouille son Facebook, fouille ses poches. Elle va jusqu'à le menacer de se suicider s'il la quitte.

    Aujourd’hui, David a accepté une fille comme amie sur Facebook, alors elle a perdu les pédales, lui a dit qu’elle déménageait s’il ne l’enlevait pas de son Facebook. Mon neveu a refusé. Elle a cassé son natel, a jeté ses propres affaires par la fenêtre, puis a voulu aller les rechercher, mais avait peur qu’il l’enferme dehors. Bref, elle se fait souffrir à imaginer que toutes les filles sont mieux qu’elle, qu’il risque de tomber amoureux de celle qu’il croise au Fitness, celle avec qui il joue au Squash. Bref, elle se torture elle-même.

    Aurore nous a raconté son calvaire, tout ce qui se passait dans sa tête; comme ma soeur a voulu voir que ses enfants, parce qu’elle voulait leur parler de quelque chose, elle a aussitôt eu l’impression que c’était contre elle. Qu’on sait qu’il voit une autre fille, que peut-être même qu’il est venu avec elle. Elle a été le suivre cette semaine à son Club de sport, avec des jumelles. Cachée dans sa voiture, elle l’a regardé jouer. Rien. Que la nuit, elle se lève exprès pour fouiller ses affaires, s'attendant à trouver des lettres d’amour d’autres nanas.

    Ça me rappelle des trucs tout ça! La jalousie est une horrible torture mentale qu'on s'inflige soi-même! Si elle continue comme ça, elle finira par le fatiguer, et il la quittera! Et personne ne peut l'aider... Impossible de ne pas se reconnaître! Je savais trop bien ce qu’elle traversait. J’avais trop mal au coeur de la voir pleurer, et ça, ce n’est qu’une partie de ce qu’elle nous a raconté. J’étais triste pour elle. Incapable de lui donner un conseil valable, alors que je suis incapable de le suivre moi-même! C'est horrible de la voir souffrir autant et savoir qu'il n'y a pas grand chose à faire... A part se reprendre en main tout seul.

    Bref, ils viennent enfin de partir… Et encore une soirée fichue! Ce matin aussi, Tchoy m’a envoyé un message pour me dire qu’il était à la rue ce soir. Je devais le rappeler après le souper, et je n’ai même pas pu le faire jusqu’à maintenant. Je vais vite essayer avant de me lancer dans autre chose, ou d’oublier.



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  • Lundi - 19 août 2013  - 231/2013 - Oublié Dol!

    Zut, hier, le 18 août, c'était aussi l'anniversaire de Dol. En même temps que Nicole. Et aussi Laurence. Je les ai oublié! Ciel, mais qu'est-ce qui m'arrive? Où ai-je oublié ma tête? Moi qui n'oublie jamais ce genre de chose!

    Dol m'a laissé un message désespéré ce soir. Elle voulait parler à quelqu'un. Elle n'avait pas l'air bien. Alors je vais la rappeler dès que j'ai terminé ici. Et hier, Laurence a essayé de me joindre. J'ai même pas "tilt-té". Rhhh... Alzeihmer!



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  • Dimanche, 18 août 2013  - 230/2013 - Soirée cartes !

    On a du monde ce soir. Fanny et Lilice veulent jouer aux cartes. En général, ça dure jusqu'au matin. Je me demande si j'aurai le temps de mettre mon journal à jour. Pascal rentre ce soir de son week-end à Paris avec Caroline, Paul et Alexia. J'aurai voulu le voir, mais je ne peux pas partir de la maison.

    19h00 - On se dépêche de faire à manger, ma soeur et moi. Elles avaient déjà mangé. Donc, dès qu'elles arrivent, on joue direct. Mais, Kachouka veut aussi jouer, donc, un moment donné, je pourrais laisser ma place pour venir sur mon journal. Seul petit hic... Y a des yeux partout. A moins d'aller m'enfermer un petit moment dans un coin, avec mon ordi, je doute que je puisse faire ça au salon. Comme maintenant. Pour l'heure, je me suis mise de manière à ce que personne ne puisse passer derrière moi.

    06h27 - Lundi matin. Voilà, je viens de ramener les filles. Inutile de mentionner à quel point je suis *out*. Je vais me coucher maintenant. Je risque bien de dormir jusqu'en milieu d'après-midi.

    Et merde, j'ai oublié d'envoyer un message à ma cops Nicole pour son anniversaire!!! Je l'avais pourtant noté! J'avais même interverti son anniversaire avec celui de Pascal!!! Poisse. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire à Thomas, le frère à Greg, mon ex. Pas Thomas Pascal. Je viens de lui envoyer un message. Je l'adore. Je m'entendais mieux avec lui pour faire la fête qu'avec son frère, avec qui je sortais pourtant. Ce sera un mois chargé en anniversaire!

    Tchoy m'a laissé une 20ène d'appels en absence! Qu'est-ce qu'il me veut lui, un dimanche soir??? M'énerve. Je vais mettre mon natel sur silence. Je sais qu'il va essayer à nouveau, mais je serais dans les bras de Morphée... A défaut d'autres bras! J'avais envoyé un sms à Pascal pour dire que j'étais coincée à la maison. J'ai reçu en réponse; "Coucou Babe, tonnes of kisses".



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  • Samedi, 17 août 2013 - 229/2013 - Triste...

    Rien fait de plus qu’hier. Stress moral et envie d’être seule. Un peu lu par contre. Je n’arrive pas à accrocher avec mon bouquin! Ce qui me débecte, c’est que les personnages sont ceux de la série “Bones. Et j’ai de la peine avec le personnage principale féminin! Alors je n’arrive pas à faire abstraction de sa tête tout au long de ma lecture. C’est nul quant on n’aime pas les acteurs choisis pour interpréter les rôles des personnages du livre. Zut.

    C’est la première et dernière fois que j’achète un livre qui se réfère à une série si je n’aime pas la tête des acteurs. Dans la série, elle manque totalement de sensualité. Elle n’est pas séduisante. Elle est raide et trop masculine. Ce qui est chiant, c’est que, tant que je n’ai pas fini ce bouquin, je ne peux en commencer un autre!

    J’ai appelé Pascal ce soir. Ils étaient sur le point de sortir dîner, donc il était impatient de raccrocher. C’était très animé autour de lui. On entendait des voix et des rires en arrière plan. Pascal était distrait, et clairement pressé de boucler pour se replonger dans sa soirée. Pfff, ça m’a rendue très triste. Je ne vais pas manquer de lui faire la remarque à son retour.

    Ou peut-être attendre que ce soit lui qui cherche à me voir??? Ou un message pour le lui dire tout de suite? Non. Il risque d’essayer de me rappeler pour se déculpabiliser illico. Et s’il ne le fait pas, ça me fera encore plus crever de chagrin. Non niet. Rien. Je verrais bien à son retour. L’empêche, c’est vache. Sachant que je suis là toute seule, il aurait dû se rendre compte que c’était dur de l’appeler déjà!

    Faut vraiment que j’arrête de me torturer comme ça… J’avais refusé de partir avec lui, alors maintenant, autant ne pas y penser...



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  • Vendredi, 16 Août 2013  - 228/2013 - Petit tour chez Vincent avec Tchoy

    Tchoy était chez Vincent et il voulait me voir pour les papiers pour l’appart qu’on avait visité. Je ne sais plus si je veux déménager. Puis, j’ai croisé chez Vince, Yves Montangero. Je connais aussi son frère. Il n’est pas mal. Je n’ai pas dit grand chose, je me sentais fatiguée et lasse. Je n’avais pas beaucoup dormi la nuit dernière. Ça me faisait même chier de devoir passer chez Vincent. Si j’avais su qu’il y avait autant de monde, je n'y serais pas allé.


    Seule & Triste 1Il y avait aussi une fille que Vincent pense engagée comme secrétaire, et un gros type, genre arabe. Il se trouve qu’il est italien, pas arabe. Et 2 autres, dont je ne me souviens plus du nom. Théo, le fils à Tchoy jouait dans le jaccusi. Il m’a poursuivie avec son pistolet à eau. J’étais trempée en partant. J’ai dit à Tchoy que je voulais m’inscrire pour un appart qu’à partir de 2014. Mais, je le prendrais avec lui et je m’enregistrerai plus tard.

    Ce soir, ma frangine est à la maison, donc je ne bouge pas. Je ne veux pas qu’elle se sente seule. Quoique, il se peut qu'elle sort un moment avec Lilice et Fanny. Demain, il faudrait que je sois présente. Je ne veux pas qu’elle court chez ce connard de Carmine s’il ne s’excuse pas en bonne et due forme. J’imagine qu’elle souffre, mais comme moi, elle ne le montre pas. Ça la rend triste qu’il n’arrive pas à s’excuser, rien que pour rester le batard macho qu’il est.

    Ma présence la force à ne pas flancher. J’ai toujours été un bon pare-feu. Dommage, que ça marche pas pour moi-même. Toujours plus facile à voir de l’extérieur que de l’intérieur.

    Et je m’ennuie de Pascal… Thomas m’a invitée à sortir boire un verre avec nos potes. Mais, je n’ai pas la frite. Envie de rester enterrée dans mon trou. Envie de voir personne. Je me demande si Pascal pense à moi? Un petit peu? Je lui ai envoyé un petit message pour dire qu’il me manquait. Pfff, je n’aurai pas dû, j’aurai dû attendre demain. Ou peut-être au milieu de la nuit…

    Mince, je suis triste à mourir. Ne pas recevoir de réponse, ça flingue le moral. Tellement triste que j’ai peine à ne pas pleurer. Mais, j’ai aussi tellement l’habitude de sourire et faire semblant que tout baigne.

    Pfff, Dol m’a harcelée au téléphone. Elle avait besoin de parler à quelqu’un. En fait, elle faisait sa voix tremblotante et dramatique de nouveau. Elle n’avait pas grand chose à dire. Au bout de 10mn, j’en avais assez, j’ai raccroché. Je n’avais pas envie d’être plantée au téléphone avec une bonne femme bourrée qui me répète les mêmes phrases encore et encore.

    Et oui, sa fille est si jolie… Ouais, je me demande si elle la voit vraiment ou si c’est juste pour s’entendre parler. Son copain fume des pétards, elle est raide parce qu’elle est la seule qui s’occupe de la petite… Et alors? C’est pas ça être maman? Elle me gonfle. Ou est-ce que c’est parce que je n’ai envie de parler à personne? De toute façon, elle n’appelle que pour parler d’elle-même, pas pour savoir comment je vais. Et je ne suis pas sûre que j’aurai eu envie de le lui dire de toute façon.

    Mince, Pascal me manque tellement… Je l’imagine en train de passer un week-end de rêve… Pourvu qu’il n’en vienne pas à  préférer être avec Caro plutôt qu’avec moi…



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  • Jeudi, 15 Août 2013  - 227/2013 - Pascal, Caroline et 1 autre petit couple en w-e à Paris, et moi toute seule ici!

    Contrairement à ce que je pensais, je manque cruellement de confiance en moi. J’ai un besoin démentiel d’être aimée, totalement, inconditionnellement. Parce que c’est comme ça que j’aime. Et même là, j’ai tout le temps peur, peur de trop m’attacher. C’est carrément nul. J’ai trop souvent l’impression qu’on ne m’aime pas autant que j’aime. De me faire avoir, d’être utilisée. C’est trop nul d’être amoureuse. Je savais bien que ce n’était pas un truc pour moi.

    J’aime avoir le contrôle de ce qui se passe dans ma tête et dans ma vie. C’est pour ça que j’évitais de tomber amoureuse, je laissais toujours ma tête, ma raison faire tout le travail.

    Je suis mortellement jalouse que Pascal parte en week-end, pas seulement avec Caro, mais à quatre. 2 petits couples. Parce que nous, on est toujours parti rien que les deux. J’ai peur qu’il s’amuse plus étant avec son meilleur copain. Ils vont certainement passé un super week-end. A son retour, quant il sera avec moi, il va s’ennuyer et regretter de ne pas être avec Caroline. Grrrh, j’imagine que je me fais des films, mais comment ne pas!

    J’ai perdu mon “peps”, je me sens tout flagada, sans substance. Raide. Tout le temps fatiguée. J’ai une énorme boule à l’estomac et je n’ai envie de voir personne. Je regrette aussi d’avoir perdu des kilos. Peut-être qu’il m’aime moins à cause de ça? Mais c’est aussi de la faute à Pascal! S’il ne m’avait pas terrorisée avec sa Elodie, je n’aurai pas autant fondu. Je me sens mal dans ma peau. Et je déteste ça.

    • Pascal, tu me manques…
    • Déjà? (Pascal a rigolé.) Tu me manques aussi babe…

    Sa voix était remplie d’émotions. J’aimais entendre sa voix trembler. Ça me rappelait pleins de souvenirs. Mais purée, ce qu'il avait l'air en forme et heureux!!!

    • Dis… Il n’y a que moi que tu appelles Babe n’est-ce pas?
    • Bien sûr! Quelle question!

    Jeeez, qu’est-ce qui m’arrive! Je deviens une de ces pouffes qu’il faut rassurer sans cesse! Non non non, c’est pas moi ça. Pascal aime mon assurance, mon côté sauvage et secrète. Je ne peux pas lui donner cette image molle. Je me suis ressaisie pour lui demander si on se voyait ce soir. Il a dit que c’était faisable. Jess était repartie hier soir, alors je pouvais passer à la maison.

    Ni une, ni deux, ça m’a remis du baume au coeur. Caroline était tellement impatiente d’être à vendredi, ça s’entendait dans sa voix. Gros pincement au coeur. Est-ce qu’elle pense que ça ne me gêne pas vraiment? Ou elle fait exprès de m’en parler? Bahhh, peut-être que je vois le mal partout. Je lui ai dit que j’allais chez Pascal ce soir. Elle le savait déjà. Elle l’avait appelé juste après moi. Je me demande pourquoi Pascal lui en a parlé? Ou peut-être qu’elle avait demandé ce qu’il faisait aussi?

    Du coup, je me demande pourquoi on se voit en catimini à la maison? Pourquoi on ne sort pas? Se voir à la maison me donne l’impression qu’on se cache, ou qu’il me cache! Oh la la, ça va vraiment pas sous mon chapeau moi! Afff, je me sens légèrement désespérée. Zut, j’ai besoin de le voir. Je ne sais pas s’ils partent demain soir, ou samedi, alors. Sortir et être coincée parmi tous ses copains, ou que Paul mentionne devant les autres leur petit week-end, je ne me sentirais pas bien.

    Puis à la maison, je pourrais lui poser tout un tas de questions. Non. Il ne faut pas que je lui prenne la tête. Je ne voudrais pas qu’il soit trop heureux d’être loin de moi. Je vais être adorable.

    J’étais en avance, Pascal avait l’air heureux de me voir à la maison à l’attendre. Il m’a aussitôt prise dans se bras, comme s’il ne m’avait pas vue depuis des siècles. Pourtant, on s’était vu le jour d’avant, à midi. On ne s’était pas vu hier soir, parce qu’il avait accompagné sa femme à l’aéroport. Mais après, il aurait pu m’appeler non? Je me demande ce qu’il avait fait? Toutes ces questions me taraudaient. Impossible de commencer à faire la chieuse et l’emmerder avec mes insécurités.

    Le petit câlin à son arrivée, tout en me demandant comment j’allais, si j’avais passé une bonne journée, Pascal n’a pas entendu les réponses, il me coupait la parole avec des bisous, il m’a emportée directement dans son lit. Faire l’amour avec lui a toujours été le pied géant. Personne ne lui arrive à la cheville. Pourtant, j’avais le coeur gros. J’avais envie de pleurer. J’ai tout caché dans mes soupirs. J’ai vite oublié. Mais, quant on monte, la chute fait mal, et je me sentais encore plus triste après. J’étais à fleur de peau, au bord des larmes toute la soirée.

    J’ai fait bonne figure, le maximum pour que, quant il pense à moi durant son week-end, qu’il ne me voit qu’avec le sourire, les yeux pétillants, tendre et douce. Pas triste, ennuyeuse, larmoyante et gonflante. Je crois que j’ai bien réussi. J’aurai pu passer la nuit chez lui, mais j’ai préféré rentrer. Je n’aurai pas pu dormir et j’aurai surement fini par craquer et pleurer.

    Pascal avait envi que je reste, et m’a presque suppliée. Puis, on s’est parlé tout au long de ma route pour rentrer. Donc, je n’ai pas pu pleurer comme j’en avais l’intention une fois seule en voiture. Je me suis arrêtée un peu avant la maison, je lui ai dis que j’étais arrivée. Dès qu’il a raccroché, je me suis défoulée. Je me accordée une bonne heure de larmes torrentielles.

    Les yeux comme un poisson frit, énormes et rouges, je me suis glissée sur la pointe des pieds jusqu'à ma chambre, pour aller me flanquer direct au lit. Ni vu, ni connu.

    Caroline lui avait offert ce week-end à Paris pour son anniversaire. Pascal ne s’était pas rendu compte que je ne savais rien. Quelle petite cachotière! Ils partent demain soir. Pascal avait mis la différence pour une suite parce que Caro n’avait pas les moyens pour ça. Ils vont tous partager une suite avec tout le confort. J’en voulais à Paul de n’avoir jamais proposé de venir aussi quant on partait Pascal et moi. Pascal devait certainement s’ennuyer un peu même s’il n’avait jamais rien dit.



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